CHAPITRE 18
Je dévale les escaliers à toute vitesse, j'ai fait le plein d'énergie même si nous sommes rentrés tard de Santa Monica. Je cours dans la cuisine afin de préparer un énorme petit déjeuner, je me dis que ça va les motiver pour cette semaine. Je mets des fruits, je fais des œufs, du bacon, des pancakes, je sors des gâteaux des placards, des jus de fruits, cinq assiettes. C'est un petit déjeuner de roi. Je pars ainsi en direction de l'étage pour réveiller mes quatre colocataires. Je commence par mon frère. Il dort à poings fermés. Je caresse tendrement le haut de son crâne et lui fais un bisou sur le front en lui murmurant de se réveiller. Il marmonne des choses incompréhensibles avant d'ouvrir tout doucement les yeux. En me voyant, ses lèvres s'étirent en un sourire sincère.
- Debout marmotte, le petit déjeuner est prêt, lui intime-je.
Il acquiesce, je rejoins ainsi la porte d'à côté, la chambre d'Ezra dans laquelle je ne suis jamais allée. Je pousse lentement la porte et trouve le brun en train de lire avec ses écouteurs enfoncés dans les oreilles. Il en retire un et m'offre un regard interrogateur.
- Je vous ai préparé un petit déjeuner.
- Merci Nova, je finis ma page et j'arrive !
Je lui souris et rejoins la chambre du blond. Je m'empêche de rire quand je le vois dans une position inexplicable. Il est recroquevillé sur lui-même, les fesses en l'air. Je plaque ma main sur ma bouche quand je le vois dans cette position. Je m'approche de lui, en retenant mon rire et le gigote pour qu'il se réveille. Sans m'y attendre, il me pousse en arrière. Je tombe sur le tapis près de son lit, le blond sursaute à cause du couinement que j'émets. Quand il me voit, il me regarde surpris et puis se jette sur moi pour s'assurer que je vais bien, que je n'ai rien de cassé. Je ricane, repensant à sa position initiale, il ne comprend pas et me dévisage.
- Tu dors tout le temps les fesses en l'air Louis ? me moque-je.
- Oui madame, ce petit cul a besoin de respirer lui aussi ! clame-t-il en se mettant une tape sur les fesses.
Je me laisse tomber à la renverse en explosant de rire. Louis, bien décidé à me le faire payer, s'approche de moi et me chatouille les côtes, je me tortille dans tous les sens, lui hurlant de me laisser. Cependant, il n'en fait rien. C'est la voix de mon frère qui nous interrompt. Je me redresse instantanément, tout comme Louis et nous lui sourions innocemment.
- Louis Chandler, si tu veux garder tes jolies facettes, arrête de draguer ma sœur, proclame Ben sévèrement.
- Mais on... disons-nous en chœur avant de se lancer un regard complice qui nous fait exploser de rire à nouveau.
Mon frère, agacé par notre comportement d'enfant, s'approche de nous et saisit l'oreille de Louis pour le relever. Je regarde mon frère avec de gros yeux tandis que Louis se plaint de la douleur.
- Le petit déjeuner est prêt, viens avec moi.
Louis me lance un sourire crispé et suit mon frère malgré lui. Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire quand je les vois quitter la pièce. Je me relève à mon tour et rejoins la dernière porte. Je déglutis devant cette dernière, et si Clarke n'avait pas respecté mes consignes et avait ramené une fille ? Pire encore, et s'ils étaient en train de coucher ensemble ? Je fais voler ces pensées de mon esprit en poussant la porte. Le brun est couché sur ventre, torse nu. Je vois quelques tatouages parsemer son dos. Ils sont si beaux. Je m'approche de lui et comme je l'ai fait avec Louis, je le gigote. Il marmonne des trucs que je ne comprends pas et se tourne vers moi. Sans m'y attendre, il saisit ma taille et me fait voler de l'autre côté du lit à ses côtés. Il me serre contre lui, je me sens à l'étroit dans ses bras.
- Clarke réveille-toi, dis-je calmement par peur de me prendre un coup si je lui fais peur.
Le concerné ne bouge pas d'un poil, je répète alors ma précédente phrase un peu plus fort. Toujours rien. Je soupire et tente de m'en aller, mais il me ramène à lui en marmonnant des trucs incompréhensibles.
- Clarke Rockefeller ! Lève-toi ! crie-je.
Cette fois-ci, il sursaute et me pousse hors du lit. Malencontreusement, mon bras tape sa table de chevet. Je couine de douleur tandis qu'il me regarde, apeuré. De la sueur perle sur son front. Quand il reprend ses esprits, il se laisse tomber sur son matelas en soufflant. Je me redresse malgré le bleu qui va apparaître d'ici quelque temps et dis :
- J'ai préparé un petit déjeuner, tu y es convié alors enfile un t-shirt et rejoins-nous.
Sur ces mots, je quitte la pièce en massant mon bras. Je tente par la même occasion d'effacer le marque des bras de Clarke autour de moi. Je dois rester focalisée sur mon frère, cependant Clarke ne me facilite pas les choses.
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