Texte

Avant je pensais à elle, je souriais, j'étais d'humeur joyeuse, j'étais même heureuse. Je connaissais enfin un soupçon de ce que pouvait bien être le bonheur.

Avant, je n'avais qu'une envie et c'était de lui parler tout le temps, constamment. Je ne pouvais pas passer une seule journée sans lui parler ou vouloir lui parler.

Avant, je recommençais à prendre goût à la vie, grâce à elle.

Je commençais à aimer ma vie et ce qui la constituait.

Puis, elle me demanda de l'oublier, de tout arrêter pour ne plus se faire de mal.

Mais c'est ainsi que j'ai mal ; d'imaginer ma vie sans elle dedans, mes écrits sans ses commentaires, ses messages qui disparaissent dans le néant.

C'est ainsi que j'ai le plus mal et que mon côté dépressif et suicidaire sort.

C'est ainsi qu'une envie de mourir me prend.

C'est ainsi que je commence à connaître les bienfaits de ce qu'on appelle les câlins.

C'est comme ça que viennes les larmes sur mon visage et qu'elles dégoulinent le long de mes joues.

Je me suis attachée à elle, croyant que cela allait durer et fonctionner entre nous mais ce ne fût pas le cas.

De plus son « au revoir » sonnait plus comme un « adieu ».

Les mouchoirs s'empilèrent dans ma poubelle et les larmes tombèrent sur les pages de ce cahier.

Je ne savais pas que cela aurait autant de dégâts sur moi, que je sentirais un vide en moi, que j'aurais l'impression de me coucher dans les décombres.

Après ça, je me maudissais d'être aussi conne et d'être moi-même.

Après ça, toute la force que je croyais avoir en moi m'a montré ce qu'elle était, juste une apparence pour cacher ma faiblesse proéminente.

Après ça, je voulais mourir, monter sur le plus haut gratte-ciel du pays et de m'y jeter la tête la première.

Après ça, je me suis rendue compte que tout ce que j'étais n'était qu'une putain de façade.

Après quand je pensais à elle, je ne pouvais m'empêcher de retenir une grimace et de ne pas laisser couler des perles salées.

Après je ne pouvais me retenir de ne plus penser à elle une seule seconde.

Après je ne pouvais pas empêcher mes doigts d'écrire son nom ou quelque chose avec un rapport direct ou indirect avec elle.

Après ça, je ne pouvais pas m'empêcher de ne pas me distraire en pensant à elle en cours.

Après ça, je ne pouvais plus contrôler mes pensées qui dérivaient toujours vers elle.

Après ça, je ne pouvais pas de ne pas tenter de me contenir en public.

Elle voulait toucher au bonheur alors que je touchais déjà le fond.

Il a fallut que je sois à l'une de mes plus pires périodes de ma vie que pour encore être submerger par ma vie de merde.

Il a fallut que je sois tellement mal pour être différente pour qu'elle me délaisse malgré nos promesses.

Il a fallut que j'aille tellement mal pour qu'elle veuille me délaisser.

Je croyais connaître la douleur mais ce n'était rien comparé à tout ce que je ressentais.

Mes yeux réapprenaient à savoir ce que c'était qu'être rougie par les larmes.

J'avais constamment envie de pleurer, cette envie n'étant jamais partie.

Me demander de l'oublier relevait de me demander de faire le deuil de notre amitié.

Je ne pouvais pas assumer cette vérité qui me niquait les yeux.

Je ne pouvais pas m'empêcher de ne plus craquer psychologiquement un peu plus à chaque seconde.

Je ne pouvais pas ne pas pleurer tous les soirs, seule dans mon lit ou juste en y repensant.

Mes pensées dérivaient beaucoup vers elle.

Je ne pouvais pas ne pas sentir ce goût amer sur les lèvres et dans la bouche.

Notre belle amitié s'est brisée par son envie de se préserver alors que moi, je me battais pour avoir cette idée en tête.

Dans ma tête c'est le chaos, l'envie de faire tout ce qui est détestable et interdit.

Je ne me sens plus apte à vivre comme avant, à vouloir me reconstruire et de bâtir un empire qui ne cédera pas.

J'étais sûrement tout sauf ce qui lui fallait, ce qui était à son goût, de dont elle avait besoin.

Elle m'a fait comprendre que les gens partent plus rapidement qu'ils ne sont arrivés.

Mon sourire était aussi pétillant que de l'eau plate.

J'ai constamment envie de péter un câble, de tout casser, de tout laisser tomber, de me casser.

L'envie de crever était très forte, mais je ne savais pas si elle en valait vraiment la peine.

Je l'ai aidé pendant qu'elle m'a planté en plein milieu de ma descente aux enfers.

Ma vie ne se résumait pas qu'à elle mais en me délaissant, c'est ce qui a finit par être le cas.

Je n'avais plus envie d'aller nulle part ni de faire quoique se soit.

Je ne voulais même plus aller vers ce qui la concernait pour ne pas devoir tomber dans le panneau.

Elle m'a apprit que la vie ne tenait qu'à un fil et que justement, ce fil ne tenait plus et menaçait de se rompre.

La plupart des choses que j'écris ont un rapport avec elle depuis ce « oubli-moi ».

Mon désespoir et mon malheur ne se lisent que par les mots qui s'alignent et non sur ma tête d'handicapé.

Ma façon de me comporter changeait en fonction du temps qui passait depuis cette demande qui ressemblait plus à un ordre.

Je croyais que ce genre de situation n'était que pour les autres.

Je croyais que je pourrais encaisser si cela arrivait.

Je croyais que notre lien était assez fort pour résister à tout et n'importe quoi.

Je croyais que le monde ne nous séparerait pas.

J'y croyais dur comme fer au point de finir par me brûler les ailes.

Je me suis brûlée, dans les règles de l'art, sans l'aide de personne.

Elle m'a délaissé pour se sauver alors qu'en faisant cela, elle m'a plongé.

A cause de ça, je remplie les pages de ce cahier.

A cause de ça, je ne suis jamais bien.

A cause de ça, je suis presque tout le temps ailleurs.

Je tenterais bien de la voir à ma place, elle en ma peau.

Je me demande si elle n'aurait pas essayer de s'accrocher.

Elle m'a planté pour ne plus se sentir coupable de ma tristesse alors que maintenant, elle peut enfin l'être.

Mes envies de crever ne partent pas et restent quand même fort présentes.

Avec cette histoire, je souille ce cahier de ces mots, le plongeant avec moi dans cette descente aux enfers.

Elle voulait toucher le ciel alors que je ne voyais même pas la lumière du jour.

Là, elle me détruit, dans mon entièreté.

Je n'aurais jamais cru qu'elle puisse être capable d'une telle horreur.

Je n'aurais jamais cru cela d'elle.

J'aurais aimé pouvoir la serrer une fois dans mes bras, mais cela être un rêve déchu.

Je suis brisée, en mille morceaux.

Je le suis encore plus que je ne l'étais avant alors que cela me paraissait impossible.

Elle ne pourrait même pas imaginer à quel point je me sens conne de lui avoir accordée autant de mon temps.

Elle ne pourrait même pas savoir la douleur en moi dont elle est la responsable.

J'aimerais vraiment l'oublier elle et la douleur qu'elle m'inflige.

J'aimerais vraiment pouvoir la détester et non plus de continuer de l'aimer comme avant.

Plus les jours passent et plus je me dis que je n'étais rien dans sa vie.

Je n'avais sûrement jamais rien représenté à ses yeux.

Elle n'aurait jamais du faire partie de ma vie.

Peut-être que ma vie aurait été meilleure sans elle.

Je n'aurais peut-être jamais pleuré comme je l'avais fait.

Elle ne mérite sûrement pas mes larmes.

Mais je ne peux me retenir de dire que je l'aime malgré cela.

Je ne me sens pas bien ni même heureuse.

J'ai l'impression de parler dans l'air.

Je n'ai aucun impact sur sa vie alors qu'elle en avait des millions sur la mienne.

Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'elle ne puisse plus faire partie de ma vie.

Je me sens vide comme une coquille d'œuf.

***

J'écris ces mots en avril dernier (avril 2015). J'avais envie de vous les partager.
Je les ai écris sur le coup de la blessure de l'abandon, en une demi-heure/une heure.
Ces mots sont dédiées à une seule personne en particulier, donc ne vous sentez pas visées. Puis, si la personne en question le lit, elle se reconnaîtra sûrement dans les mots.
Je ne vous dirais pas qui c'est par respect à elle mais aussi à moi.
Cette blessure est ouverte.
Puis, je suis désolée pour les différences de temps et la structure bizarre de certaines phrases mais c'était dans les larmes que j'ai écris ça dans un cahier.
Qu'en pensez-vous?


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