Chapitre 18
Je suis tirée du sommeil pas de délicieuses caresses dans mon dos. Je n'ouvre pas tout de suite les yeux voulant profiter encore un peu de cette bulle de douceur. Car la soirée de la veille avait été des plus riches en émotions . . . et . . . sensations.
Mais mon corps me trahit par des frissons qui répondent à chacune de ses caresses. Je sens les doigts de Damon glisser jusque sous mon menton. Il tourne délicatement mon visage vers lui pour me regarder. Pourtant alors que nous avons fait l'amour hier soir, . . . je me sens encore terriblement intimidée par lui.
_ Tu as bien dormi ma puce ? Me demande – t – il avec un sourire à tomber par terre.
_ Oui et toi ? Lui répondis – je les joues en feu.
_ Très bien, . . . je ne suis pas sûr d'avoir dormi un jour aussi bien !
Je ne sais pas quoi répondre. Il est si . . . il est si parfait. Ses cheveux bruns sont ébouriffés, sa barbe naissante assombrit ses joues mais de manière sexy. Quand à ses yeux, à cet instant et avec cette lueur matinale, leur couleur est indéfinissable. Il sont entre le bleu clair et le gris. Je suis perdue dans la contemplation de son visage quand il pose ses lèvres sur le miennes.
D'abord surprise, un petit gémissement qui s'apparente plus à un couinement sort de ma bouche. Ce petit son fait sourire Damon contre mes lèvres qui poursuit son baiser langoureux. Il ne m'embrasse que depuis quelques secondes mais déjà mes hormones et mon bas – ventre s'affolent.
Après l'avoir calée contre moi pour qu'elle s'endorme, je me pince pour vérifier que je ne rêve pas. Cette magnifique, innocente, douce et impétueuse jeune femme s'était offerte à moi, sans réserve, . . . sans limite. Et j'avais goûté chaque parcelle de son corps. Jamais je n'avais ressenti quelque chose de comparable pour une femme. Pour la première fois en trente ans, j'avais fait l'amour. Je n'avais pas juste baisé une fille sexy et mise dans un taxi ensuite pour avoir la paix.
Non Hailly est tellement plus. J'ai ce besoin irrépressible et inexplicable de la savoir à mes côtés, en sécurité près de moi. La simple idée qu'il puisse lui arriver quelque chose ou qu'on lui fasse du mal me met hors de moi.
Je me calme en me pinçant l'arrête du nez. De toute façon, tout est sous contrôle. L'anniversaire est dans moins de trois semaines. Et jusque là Hanna est avec Ashton à l'écart dans la maison des Hamptons. Quand à Hailly, elle restera ici à mes côtés.
J'ai quelques obligations dont je ne peux pas me soustraire comme des galas et une grosse réunion. Je l'emmènerai avec moi. Nous sortirons . . . comme un . . . couple. Parce qu'au fond, c'est ce que je veux que l'on soit avec Hailly, . . . un couple.
Hailly encore endormie, frotte doucement son visage contre mon torse, et me tire de mes pensées. Je resserre mon étreinte et elle gémit de bien être. Ce simple son et le contact de sa peau nue contre la mienne me fait bander alors qu'on vient juste de faire l'amour. Je me calme et finis par m'endormir en respirant son doux parfum.
C'est moi qui me réveille le premier. C'est la première vraie nuit de sommeil que je fais depuis bien longtemps. Elle est si jolie quand elle dort . . . Et merde, je ne peux pas poser les yeux sur elle sans être au bord de l'implosion. Mais je dois me contenir, . . . je ne veux pas la brusquer ni l'effrayer . . . je tiens trop à elle, maintenant.
Je passe mes mains dans ses cheveux ébouriffés pour le garder près de moi. Nos lèvres se butinent, se mordillent tendrement, . . . doucement, . . . Alors que mon bas – ventre, lui, s'affole de plus en plus . . . voulant plus . . .
Je veux lui faire éprouver tout ce qu'il m'a fait ressentir la nuit dernière. Je décide de prendre les rênes . . . et contre toute attente, quand je le pousse doucement pour qu'il se mette sur le dos. Il accède à ma demande silencieuse sans aucune résistance. Mes baisers sur ses lèvres sont plus ardents, puis je les quitte pour son cou et descend sur son torse que mes mains explorent et caressent lascivement. Je poursuis mes caresses alors que ma bouche poursuit sa descente vers son membre vigoureux.
Quand mes lèvres effleurent son sexe tendu, la respiration de Damon se fait saccadée, et des gémissements rauques franchissent la barrière de ses délicieuses lèvres. Le fait de savoir que c'est moi qui le met dans cet état de plaisir est grisant, . . . enivrant même. C'est ce qui me rend plus audacieuse dans mes gestes. Alors je dépose des baisers le long de son membre dur et doux à la fois, . . . presque velouté. Puis je finis par enrouler ma langue autour de gland. Le bassin de Damon commence à se mouvoir lentement, ses grognements sont de plus en plus sonores sous mes caresses et mes baisers. Quand je le prends entièrement dans ma bouche et que je le lèche et le suçote, Damon gémit et grogne de plaisir d'une voix rauque. Et ce son me met dans tous mes états, je sens mon bas – ventre se contracter délicieusement.
Puis je me redresse et remonte doucement vers ses lèvres en déposant une myriade de baisers sur chaque parcelle de son torse. Je mordille doucement sa lèvre inférieure quand il prend mon visage entre ses mains.
_ Mon dieu, ma puce, si chaque réveil à tes côtés et comme celui – là. Je ne suis pas sûr que nous sortions un jour de ce lit, dis – je d'une voix haletante.
_ Alors ça va ? C'était pas trop . . . ? s'inquiète – t – elle, le feu aux joues.
Je reste interdit par sa question. Jamais je n'avais vécu quelque chose d'aussi puissant. J'ai bien cru que j'allais exploser. Je l'attire vers moi et capture ses lèvres comme si ma vie en dépendait. Alors que nos langues s'emmêlent, se mélangent, je la positionne de façon à la mettre à califourchon sur moi. Sans la prévenir, je la pénètre d'un seul coup de rein.
Quand il me pénètre, mon corps se cambre en arrière aussitôt et un râle de plaisir franchit mes lèvres. Sans réfléchir, j'ondule mon bassin sur celui de Damon. Alors que ses mains caressent mes seins ou pétrissent mes cuisses, j'appuie les miennes sur son torse. Nos yeux sont rivés l'un à l'autre. Je suis la maîtresse du rythme de nos ébats. Alors je prends le temps de ressentir toutes les émotions que me procurent chaque ondulations, chaque changement de rythme, chaque butée de Damon. Sentant la pression augmentant dans mon bas – ventre, j'accélère et approfondit mes ondulations jusqu'à ressentir cette explosion de plaisir qui me fait gémir son prénom. Il me rejoint quelques secondes plus tard.
À bout de souffle, je m'effondre sur son torse, le temps de reprendre une respiration régulière. Alors que je suis toujours allongée sur lit et qu'il me caresse le dos, Damon prend la parole.
_ Tu es une femme très . . . surprenante, Hailly Weatherly, murmure – t – il contre mon front.
_ Tu es un homme . . . épatant, Damon Jensen, lui rétorquais – je avec un sourire en roulant sur le côté, avant de reprendre. Quel est le programme de la journée ? Demandais – je encore un peu essoufflée.
_ Et bien en ce qui me concerne, faire du sport, une bonne douche et jeter un coup d'œil à mes mails et quelques dossiers . . . Mais on peut faire autre chose si tu veux, termine – t – il avec un clin d'œil lubrique.
_ Damon, répondis – je en faisant semblant d'être indignée. Puis je reprends avec un peu plus de sérieux. Je dois passer chez Erin, dis – je bizarrement mal à l'aise à l'idée de le quitter. C'est comme si sans le vouloir, je lui demandais implicitement la permission.
_ OK, . . . mais je voudrais que Mike t'accompagne, termine – t – il sur un ton non négociable en sortant nu du lit.
Je ne peux m'empêcher de promener mes yeux sur ce parfait corps de mâle, oubliant même de répondre à ses questions alors qu'il me parle.
_ Hailly ? Tu m'entends ? M'appelle – t – il en riant tout en enfilant un short de sport.
_ Es – tu d'accord pour m'accompagner à ce gala de charité, ce soir ? Me redemande – t – il plus sérieux cette fois.
_ Hein ! Euh ! Un gala, . . . oui, si tu en as envie, hésitais – je n'ayant pas écouté ce qu'il me disait car perdue dans ma contemplation.
_ Bien sûr, sinon je ne te le proposerai pas, me raille – t – il.
Il s'approche de moi avec une démarche de prédateur et m'embrasse tendrement avant de quitter la pièce, en riant toujours.
Je me laisse retomber en arrière, sur le lit moelleux, sourire aux lèvres. Qui aurait pu croire que derrière son air arrogant et sûr de lui se cache un homme doux et protecteur. Mon sourire béat s'étire encore un peu et passe mes doigts sur mes lèvres gonflées.
Les minutes passant, je me décide enfin à me lever et file sous la douche. Une fois ma serviette nouée autour de moi, je file dans le dressing et choisis ma tenue. J'arrête mon choix sur une des premières tenues que Damon avait achetée, une jupe crayon noire et la blouse grise assortie. Tenue simple et efficace, . . . mais quand j'arrive au choix de la lingerie, mon bas – ventre se met à danser et cette fois, j'opte pour un ensemble sexy. Avant de quitter la salle de bain, je vérifie une dernière fois mon reflet avant de sortir. Et pour la première, je me trouve différente, . . . plus sophistiquée, . . . plus femme en réalité.
Je laisse un mot dans la cuisine pour Damon et récupère un thermos plein de café avec un post – it sur lequel est écrit « Prends moi ». Je souris de cette attention en le prenant, en me demandant quand diable avait – il trouvé le temps de faire ça. Je quitte l'appartement confiante et le sourire aux lèvres . . . une première.
Quand j'arrive sur le trottoir, Mike est déjà là, debout devant une somptueuse berline noire. Je souris et le salue alors qu'il m'ouvre la portière avec galanterie et professionnalisme.
_ Où allons Mademoiselle ? Me demande Mike.
_ Chez mon amie Erin, s'il vous plaît, répondis – je avec un sourire.
Le trajet reste relativement court pour cette heure de la journée. Arrivée sur place, j'arrive à descendre de la voiture avec élégance alors que Mike me tient la porte. Je croise certains regards envieux de piétons qui me mettent plus mal à l'aise qu'autre chose. Puis je me retourne vers Mike, qui me sourit, . . . une première, . . . mais au moment où j'allais parler, il me devance.
_ Je vous attends Mademoiselle.
Comprenant qu'il ne bougera pas ni ne changera d'avis, je le remercie et me dirige vers l'immeuble de mon amie.
Quand Erin ouvre la porte, elle reste bouche ouverte ce qui . . . n'est jamais arrivé en vingt – six ans. Puis elle semble retrouver ses facultés et . . . la parole.
_ Mon dieu . . . mais qui êtes – vous et qu'avez – vous fait de ma meilleure amie, dit – elle sérieusement en me tirant à l'intérieur de son appartement.
Une fois installée sur son canapé, Erin me scrute, yeux plissés, ride qui barre le front. Je sais qu'elle a activé son scanner pour déceler le moindre changement, je sens que je vais avoir droit à un interrogatoire détaillé et précis. Puis elle se recule et pose sa main sur sa bouche les yeux écarquillés.
_ Toi . . . tu as fait l'amour, me dit – elle en sautillant sur le canapé. Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle se met à parler en boucle. Oh ! Purée ! Tu as couché avec Damon Jensen. Cet apollon qui fait fantasmer presque toutes les femmes de New York. Oh non ! J'arrive pas à y croire . . . tu as fait l'amour avec lui ! Comment est – il doux ? . . . passionné ? . . . tendre ? . . . brutal ? . . . sauvage ? . . . aimant ? . . . ou alors tout ça à la fois ? . . . au punaise Hailly me laisse pas comme ça, termine – t – elle à bout de souffle par sa tirade.
Je lui souris de bon cœur puis reprend entre deux hoquets de rire.
_ Comment veux – tu que je te réponde Erin, je ne peux pas en placer une, terminais – je en riant.
Elle s'assoit en tailleur face à moi un coussin dans les bras serré contre elle, puis elle termine son installation en faisant mine de fermer sa bouche à clé et de la jeter derrière elle. Je ris devant tant d'impatience.
Je commence alors à tout lui raconter du moment où je suis partie hier à celui où je suis arrivée ce matin. Je lui décris tout dans les moindres détails le trajet en voiture, le restaurant, le retour chez elle, puis chez lui et . . . notre explication qui nous amène à notre première nuit dont je garde les détails pour moi.
Cette nuit a été magique pour plusieurs raisons . . . et Damon parfait. Heureusement Erin comprend que certains détails doivent rester secrets. Une fois mon récit terminé, sans aucune interruption de ma meilleure amie ce qui est un véritable exploit, j'interviens car elle ne réagit toujours pas.
_ Erin . . . Erin, t'es avec moi ou pas ? L'interrogeais – je en souriant.
_ Oh . . . putain . . . de . . . merde . . . la vache !, sont les premiers mots qui sortent de sa bouche.
_ Qu'est – ce que c'est romantique, je suis sûre qu'il est amoureux . . .Oh la vache, j'en veux un. Je veux un Damon me dit – elle en riant et sautant sur le canapé. Je suis tellement heureuse pour toi, termine – t – elle en me serrant dans les bras.
_ Merci Erin, lui répondis – je sincèrement.
_ Depuis le temps que tu l'attendais ton prince charmant . . . Je suis contente que ta patience ait été récompensée. D'ailleurs j'en viens à me demander si je n'aurais pas du faire pareil, moi . . .
_ Tu es bête, lui répondis – je avant de reprendre plus sérieusement. Tu sais très bien que Damon a une part d'ombre.
_ Hailly, tu le sais, . . . il t'en a parlé et ne t'a rien caché de lui, c'est le plus important, me réconforte mon amie.
_ Oui mais ton père m'a si souvent mis en garde contre la famille de Damon depuis la mort de papa, . . . et maintenant il y a en plus ce dossier, soufflais – je un peu perdue.
Erin se rapproche de moi et prend mes mains dans les siennes avant de reprendre la parole.
_ Hailly, tu sais que mon père peut être extrêmement excessif . . . surtout en ce qui concerne la mort de son coéquipier et meilleur ami.
Je renifle bruyamment car comme à chaque fois que l'on aborde le sujet, mes yeux se remplissent de larmes. Erin me tend un mouchoir avant de reprendre.
_ Damon n'était pas présent et avec tout ce que tu m'as dit sur lui et ses actes . . . il me semble être quelqu'un de correct. Ne le juge pas pour les actes de son père ou de sa famille, quel qu'il soit.
_ Je ne sais pas ce que je ferai sans toi, lui murmurais – je à l'oreille en la serrant dans mes bras.
_ Je sais, me répond – t – elle en se moquant de moi. Tiens en parlant de mon père, il a piqué une crise quand il a vu qu'Hanna et toi n'étiez pas chez vous.
_ Tu . . . tu lui as dit pour Hanna et moi, la questionnais – je un peu paniquée.
_ Non, tu es dingue, s'il savait que vous fricotez avec les frères Jensen, je crois qu'il ferait une crise cardiaque. Je lui ai dit qu'Hanna révisait ses exams avec une copine et que je t'avais gardée avec moi.
Je lui souris pour toute réponse avant de me crisper au souvenir du gala de ce soir.
_ Sauf que cela ne va pas tenir longtemps, grimaçais – je.
_ Pourquoi ? Mon plan est génial !
_ Sauf que Damon veut que je l'accompagne à un gala de charité ce soir.
_ C'est sûr que là, du coup, c'est moins crédible, termine – t – elle en faisant la moue. Écoutes, Hailly vis ta vie, . . . on en a qu'une et pour mon père. T'inquiètes pas, je gère, j'ai l'habitude, termine – t – elle en haussant les épaules. Bon . . . parlons de quelques chose . . . de plus . . . amusant et intéressant . . . comme . . . Damon.
Je lui souris et le reste de la journée passe très vite. Nous rions, discutons, heureuse de passer du temps ensemble. Puis voyant l'heure, je rentre pour me préparer pour le gala.
De retour à l'appartement, j'ai l'impression d'être chez moi, ce qui est un peu étrange tout de même. Entendant Damon au téléphone dans son bureau, je me dirige comme d'habitude vers la baie vitré pour profiter de cette vue splendide.
Ayant entendu Hailly rentrer, j'écourte rapidement mon appel professionnel pour la rejoindre.
J'approche sans bruit et enlace sa taille de mes bras pour l'attirer contre moi. Instantanément, elle m'offre son cou en basculant sa tête en arrière contre mon torse. Son délicat parfum émoustille mes sens. Mes lèvres sont irrémédiablement attirées par la peau délicate de son cou. À peine l'ai – je effleuré qu'elle gémit et que sa respiration s'accélère. Mon dieu, un simple baiser la rend dingue et moi avec. Je la retourne et la plaque contre la baie vitrée capturant avidement ses lèvres.
Elles sont si douces. Elle n'est partie que quelques heures . . . et, elle m'a terriblement manqué. Elle répond à mon baiser et enroule sa langue autour de la mienne. Ce qui me fait grogner me sentant soudainement à l'étroit dans mon caleçon. Mais elle s'écarte doucement de moi, le souffle haletant.
_ On devrait se préparer pour la soirée, non ? M'interroge – t – elle.
Je lui caresse tendrement la joue puis lui prend la main.
_ Viens, j'ai une surprise, dis – je en l'entraînant à ma suite vers notre . . . ma . . . notre chambre.
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