Prologue

PDV Anna

Mon regard se pose sur la fenêtre entrebâillée de ma chambre...

J'entends d'ores et déjà mon père sortir de la maison pour partir au boulot, un son devenu quotidien pour moi. Je soupire sans grande raison apparente, tout en enroulant l'une de mes mèches de cheveux autour de mon doigt. J'attrape ensuite mon iPod pour mettre de la musique puisque je ne sais pas quoi faire d'autre vu comment il est tôt.

Je baisse légèrement le son pour qu'il n'y ait qu'une musique de fond, et me laisse bercer par la première musique qui résonne ; je reconnais "Bird Set Free", de Sia (multimédia). Je ferme les yeux pour profiter un moment, mais impossible. Le soleil matinal et éclatant se reflète jusqu'à moi, et c'est alors que je m'assieds près de la fenêtre. Je fixe le ciel, laissant mes pensées s'évader... S'évader vers un passé apaisant.

« ... La chaleur du soleil échauffe tout mon corps, et des bras apaisants s'enroulent autour de moi. La femme m'enlaçant me murmure une douce berceuse, et mes yeux entrouverts laissent encore percevoir le reflet des rayons du soleil sur les vagues de la mer... »

Et si une personne que vous attendiez depuis longtemps revenait brusquement ? Cette personne qui, peu importe si vous avez avancé dans votre vie ou si vous avez essayé de l'oublier, si elle venait à réapparaître dans votre vie, pourrait tout remettre en question.

Mon attention se reporte sur la musique, alors que mes yeux restent plongés vers l'horizon se présentant devant moi.

"But there's a scream inside that we all try to hide,
Mais il y a un cri dans ma tête, celui qu'on essaye tous de cacher,
We hold on so tight, we cannot deny,
On s'accroche tellement fort, on ne peut pas dire le contraire,
Eats us alive, oh it eats us alive,
Ça nous dévore, oh, ça nous dévore,
We hold on so tight, but I don't wanna die, no,
On s'accroche tellement fort, mais je ne veux pas mourir,
I don't wanna die, I don't wanna die...
Je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir..."

Mon sourcil se soulève alors que je décrypte le vrai sens des paroles :

"I'm not gon' care if I sing off key,
Peu importe si je chante faux,
I find myself in my melodies,
Dans mes chansons, je suis moi-même,
I sing for love, I sing for me,
Je chante au nom de l'amour et je chante pour moi,
I shout it out like a bird set free,
Je le crie comme un oiseau qui prend sa liberté..."

Je finis par éteindre d'un geste précipité la musique. C'est stupide, ces paroles sont idiotes. Ça ne me correspond pas, et je ne sais même pas pourquoi je l'ai téléchargé... Je lève les yeux au ciel, comme lassée par moi-même.

J'attrape ensuite mon calepin, et d'un mouvement habile du poignet, y écrits les centaines de pensées qui se bousculent dans ma tête :

"Je choisis la marche en arrière pour arriver au sommet de mes pensées.
Pour ce moment de liberté, je grimperais trois fois, et chaque fois d'un différent côté.
Je n'ai besoin de luxes pour me sentir satisfaite.
Seulement le travail que je dois faire dans ma tête me donne des espoirs..."

Dans un soupir lasse, j'arrache la page et chiffonne le papier avant de le jeter dans la poubelle. C'est idiot d'écrire un truc pareil... Cette musique m'a retourné l'esprit, je crois bien.

Mon regard se repose sur le ciel, alors qu'un corbeau noir vient barrer ma vision, laissant sur son passage et sur le rebord de ma fenêtre une plume d'un noir profond...

* * *

PDV Dean

Mon regard se pose sur le sien, et d'un simple rictus qui étire mes lèvres, nous savons tous les deux comment se finira notre soirée. Je tire légèrement sur le piercing qui se trouve sur mon sourcil, et titube vers la blonde qui ne cesse de me fixer depuis un moment, un peu trop... Mal en forme. Disons que les excès que je fais lors des soirées n'ont pas changé. Elles n'ont jamais changé.

Rappelle-toi.

Je lui attrape la main et l'emmène vers un endroit plus intime, où nous assouvirons nos besoins, tels deux adultes consentants et en proie à un fulgurant désir. Nous ne nous adressons aucun mot. Ma future partenaire d'une nuit ne se gêne pas pour se frotter à moi dans mon dos, faisant alors bouillonner mon bas-ventre, et une chaleur qui se répertorie droit vers un sensible membre de mon corps. Pas besoin de paroles ou de présentations, lorsqu'une personne se trouve dans ce genre de soirées malfamées où les bandits et chaudasses rôdent, c'est généralement pour baiser, s'éclater, boire, et baiser.

Rappelle-toi.

Après avoir pénétré dans une quelconque pièce, nous ne perdons pas plus de temps pour nous sauter dessus. Je constate par la suite que la blondasse ressemble plus à un chiffon, qu'aux femmes aux tailles de guêpe et aux formes généreuses que j'apprécie... Mieux. Néanmoins, ça ne m'empêche pas de m'arrêter ; lorsqu'on me chauffe, c'est à ses risques et périls.

Rappelle-toi.

Rapidement, la blondasse se retrouve sans vêtements. Je vois bien qu'elle tente de retirer à son tour mes vêtements, mais je l'en empêche. Ce n'est de toute façon pas la peine...

Rappelle-toi.

Alors que je sors un préservatif froissé de ma poche arrière, ma partenaire d'un soir gémit et s'excite toute seule sans grande raison apparente. J'enfile la capote, et d'un mouvement rapide, attrape dans un étau ses poignets dans l'une de mes mains, que je relève rapidement au-dessus de sa tête. Au moins, elle ne me touchera pas, ne me fera rien...

Rappelle-toi.

Je la pénètre d'un coup si sec qu'elle lâche un hurlement de plaisir, voire de douleur. Mais je m'en fiche. Je la pilonne sans retenue, sans respect. Et à l'entente de ses gémissements plus forts les uns que les autres, je comprends que c'est ce qu'elle veut, ce qu'elle réclame. Que je la souille. Et je ne me retiens pas. Elle trouve même le moyen de bouger des hanches en même temps que moi, malgré mon soutenu rythme, tout en hurlant dans mes oreilles, cassant mes tympans au passage.

J'en oublie mon corps, deviens plus ample que ma chair frappant brutalement contre la sienne. J'ai l'impression de venir de loin, de plus loin encore...

Rappelle-toi.

Je ne suis plus que la cascade, la source des vifs plaisirs qui secouent mon corps. Chacune de mes cellules est liée au chant des sphères...

Rappelle-toi.

La blondasse hurle alors de jouissance comme jamais dans mes oreilles, resserrant son humide étreinte autour de moi. Cela me suffit pour plonger à mon tour dans le monde du plaisir, et enfouis ma tête dans le coussin à la droite de ma partenaire, en essayant de contenir les émotions qui se bousculent en moi.

Rappelle-toi.

Une fois remis de notre partie de jambes en l'air, je la surprends entrain de tracer du bout des doigts le tatouage situé sur mon pectoral droit. Elle a remonté mon t-shirt pour y parvenir, ce qui ne me plaît pas. Pas du tout même.

Rappelle-toi.

Je trésaille et attrape son poignet pour l'éloigner de moi. Je la fusille ensuite du regard, alors qu'elle essaye de plonger ses yeux dans les miens, comme si elle se sentait capable de me voir.

Stupide.

— T'as fini de me toucher ? lui crachai-je sèchement.

Elle me dévisage un instant. Ah c'est bon, j'ai compris. Elle n'est pas vraiment comme je pensais qu'elle était. Elle veut plus. Comme beaucoup de filles, malheureusement.

— Maintenant qu'on a fini, tu peux dégager tu sais ? continuai-je sur le même ton.

Ses yeux s'écarquillent, et brillent, comme si elle allait se mettre à pleurer. Futile. Elle se relève alors d'un geste brusque, et s'en va de la pièce que je n'arrive pas à identifier en m'insultant, tout en emportant avec elle ses affaires.

C'est toujours comme ça avec moi. Si tu veux plus, tu te brûles les doigts, tu te blesses. Si tu veux m'approcher, tu te blesses. Si tu me connais, tu te blesses.

Rappelle-toi.

Et est-ce que je m'en fiche ? Oui, grandement.

C'est alors que je prends conscience que je me trouve dans une sorte de salon où un vulgaire billard est installé. Une lueur claire vient illuminer la salle, et je comprends que le soleil se lève. Déjà ? Ai-je envie de dire.

Le monde de la nuit me semble bien trop court à certains moments...

Je me relève sans encombre, relevant seulement mon pantalon au passage après avoir retiré et jeté la capote. Je remets en place mon ample sweat noir, tout en passant une main dans mes cheveux, histoire d'avoir meilleure allure même si c'est peine perdu, vu comment je suis raide mort. Mes yeux se reposent sur la petite fenêtre, comme soudainement fascinés par le dégradé orange et bleu que commence à prendre le ciel. Futile.

Je suis du monde de la nuit, et j'aime ça. J'aime l'obscurité, pas la lumière et le ciel bleu. Futile.

Rappelle-toi.

Alors que je compte m'en aller vers la sortie, mon regard se fait attirer par les battements d'ailes d'une colombe blanche. Le rythme régulier des mouvements que font ses ailes d'une couleur blanche, et se mariant bizarrement avec l'étrange couleur qu'a prise le ciel me laisse pantelant un instant. Un long frisson me parcourt la colonne vertébrale.

Elle s'en va ensuite, laissant au passage une plume d'un blanc pur sur son passage...

2051 mots / Non corrigé

* * *

Hé voilà ! Bienvenue dans DARK Love, ma nouvelle histoire ! ❤️💕🐙

J'espère sincèrement que ce prologue vous aura plu ! Une sorte de point de vue des deux personnages principaux qui, comme vous avez pu le constater, sont diamétralement opposés ! Un côté plus clair et rêveur du côté d'Anna, et un côté plus sombre du côté de Dean. La lumière et l'obscurité ! Et c'est justement ça qui fera la complexité de cette histoire ! Néanmoins, je tiens à vous prévenir que cette trilogie (car oui, je pense que DARK Love se fera en trois tomes) se tiendra essentiellement sur le PDV de Anna !

Certaines scènes vous ont peut-être titillé, mais en bonne sadique que je suis, vous savez très bien que j'aime vous faire LANGUIR ! Mais ne vous méprenez pas, certaines choses de ce prologue seront d'autant plus claires à la suite de la lecture !

Enfin bref, vous avez ci-dessous la bande-annonce disponible sur Youtube de DARK Love, donnez-moi vos avis !

https://youtu.be/dnwdHr4YiCM

Comme d'habitude et avant de commencer, sachez que les chapitres corrigés seront marqués d'un "/", ainsi que d'un "Relu et corrigé" en fin de chapitre ! Je vous conseille également de lire mes chapitres avec les musiques en multimédia, si j'en mets ! Je les choisis exprès pour vous mettre dans l'ambiance ! Et pour mes lecteurs fidèles, je pense que vous connaissez déjà mon mode de fonctionnement !

Je vous invite également à vous diriger vers mon Rantbook, où je parle énormément de mes deux romans (DL et AS), et vous donne bien des informations ! N'oublions aussi pas mon Instagram "@hamidaswan", où je suis éNoRmEmEnT active, et où vous aurez beaucoup plus de chance de m'y contacter.

Ensuite, je tiens à vous prévenir que certains chapitres de ce roman risquent d'être assez spéciaux... Sexe, suicide, mutilation, violence, alcool, drogue, en fin bref, tout pour que cette histoire soit la plus jolie possible, hein ! Mais plus sérieusement, pour les personnes ne voulant pas forcément lire ce genre de scène, don't worry babe, je préviens TOUJOURS au début du chapitre concerné, pour qu'ainsi, vous pourriez ne pas lire, même si c'est plutôt conseillé pour la compréhension de la chose, t'as capté ?

Pour les posts de chapitres, je préviens que je tente tant bien que mal de rester régulière même si je n'y parviens pas tout le temps. À l'inverse, j'évite comme la peste les longues pauses, ne vous inquiétez pas ! Je poste la plupart du temps un chapitre par semaine, voire plus d'un lors des vacances ou autres !

Voilà pour moi, je vous laisse maintenant plongez dans la complexe et sombre histoire de Dean et Anna...

de HamidaSwan, qui vous kiff. Teehee.

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