Chapitre 5

PDV Anna

"A-t-on réellement besoin de mourir pour perdre la vie ?"

Je soupire et cale mon stylo sur mon oreille en levant la tête vers le ciel. Installée sur un banc dans le parc devant chez moi, je révise mes cours, enfin mes cours de philosophie en particulier. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les cours de philo sont ceux qui me mettent le plus de fil à retordre... Les maths et la physique sont une petite partie de plaisir par rapport à cette matière maudite ! Non mais sérieux, je n'y comprendrais jamais rien... Et puis, c'est quoi cette problématique ?! "A-t-on réellement besoin de mourir pour perdre la vie" ! Je ne comprendrai jamais ce que les autres personnes de ce cours trouvent comme idée d'argumentation, car moi je suis littéralement perdue !

Je finis par poser mon regard devant moi, laissant mes pensées s'évader en priant intérieurement qu'une idée, aussi petite soit-elle, me parvienne. De jeunes garçons, sûrement du même âge que moi, jouent à une partie de basket dans le petit terrain qui y est dédié. Autour de moi, tout est bien plus vert. Des familles prennent des pique-niques, et les cris de leurs enfants qui s'amusent résonnent partout avec harmonie. Je souris légèrement en repensant à mon enfance, à ma mère en particulier. Je dois admettre que la chaleur du soleil d'une des après-midi que nous avons passée en particulier restera toujours gravée sur ma peau. C'était sur le bateau à voiles de mon père, et ma mère et moi étions sur l'une des grandes terrasses, là où le soleil frappait le plus. Enveloppée dans ses bras, elle me chantait une douce berceuse tout en jouant de la guitare. C'était un moment tellement apaisant que chaque détail, aussi moindre soit-il, est gravé dans ma mémoire... 

... enfin, le calme avant la tempête.

Alors que je relève mes cheveux pour les attacher, je suis soudainement stoppée. J'aperçois un peu plus loin, et dans une sorte de ruelle assez sombre à l'entrée du parc, une silhouette que je reconnais comme étant celle de mon collègue, Dean. Je fronce les sourcils quand je le vois discuter sérieusement avec un homme tout aussi tatoué que lui. Un instant, j'ai la drôle d'impression qu'il s'agit de mon ami de buverie de la soirée d'il y a maintenant une semaine -Angelo si je m'en rappelle bien, mais cette impression est vite chassée lorsque j'aperçois son visage. Au contraire d'Angelo, cet homme a des traits bien plus durs, et un visage beaucoup plus renfermé de celui enjoué et charmeur de mon "ami" à la peau hâlée. Ce dernier porte également des cheveux d'un noir profond, un peu plus court que du mi-long. Au contraire d'Angelo qui les avait assez courts. Je constate qu'il arbore un piercing à la narine, mais ce qui me surprend en particulier sont ses tatouages, beaucoup plus nombreux que ceux de Dean. Portant un t-shirt blanc, ce dernier laisse légèrement transparaître une grande multitude de dessins encrés sur son torse et ses bras. Il en a tellement que son corps semble noir.

Les deux hommes discutent dans un coin, et je les observe. De toute façon, je n'ai rien d'autre à faire... Dean comme à son habitude, arbore une tenue complètement noire constituée d'un sweat dont la capuche est fourrée sur sa tête, ainsi qu'un jean et des boots sombres. Je l'ai reconnu assez rapidement malgré sa capuche, car disons que son visage angélique et ses yeux topaze sont assez voyants. Il attire les regards, il faut se le dire.

Alors que je ne remarque pas qu'ils closent leur discussion, Dean salue son "ami" et se tourne. Il croise directement mon regard, et ses lèvres s'étirent en un rictus en constatant que je l'observe. Comme toujours enfaite. Le sang me monte instantanément aux joues, et il s'approche assez lentement. Il retire sa capuche, ce qui fait ressortir sa crinière brune, et il y passe sa main pour écarter les mèches rebelles barrant son visage. Ce geste a le don de me tordre le ventre. 

Sensation que je ne pourrais expliquer. 

Je m'enfonce sur le banc, et baisse les yeux sur mes fiches. J'agis comme si je ne l'avais pas vu, ce qui est complètement stupide puisqu'il m'a d'ores et déjà vu le lorgner. Je le sens arriver à ma hauteur, et lève la tête vers lui. Il me fixe de toute sa hauteur, et m'adresse un sourire malicieux.

— Alors tigresse, je suis toujours aussi intéressant à observer ? me demande-t-il, moqueur.

Je rougis encore davantage, et baisse précipitamment la tête en empilant mes feuilles d'un geste nerveux maladroit.

— J-je... n'importe quoi...

Il ricane et se baisse pour s'assoir à mes côtés. Qui lui a autorisé même ? Je me pousse quand même légèrement pour garder une certaine distance entre nous. Je dois admettre ne pas énormément aimer Dean, mais c'est logique. Je n'aime pas le fait qu'il se moque de moi à longueur de journée, ainsi que le fait qu'il ait littéralement transformé le café -du moins la salle de repos en particulier, en maison close. Il est juste intenable, et ça me gave. Je n'arrive pas à comprendre comment Linda ne lui dit jamais rien. "The Dean-charm" j'ai envie de dire.

— Oui bien sûr. Tu fais quoi du coup ici ? me demande-t-il à la suite.

— J'étudie, lui répondis-je en pointant du doigt mes fiches. Au contraire de toi, je ne t'ai jamais vu étudier enfaite.

Il roule des yeux en se penchant pour poser ses coudes sur ses genoux. Il regarde droit devant lui, et suit de son regard doré les enfants qui s'amusent en hurlant.

— Je n'ai pas besoin de réviser et travailler beaucoup. On n'est pas tous des putains de nerds.

— Dis plutôt que tu ne veux pas réviser et travailler. Tu n'as pas l'air très motivé niveau étude.

Il marmonne des choses que je ne perçois pas, tout en se frottant les mains ensemble. Constatant que nous discutons simplement et calmement, je profite de ce moment de répit pour lui demander :

— D'ailleurs, tu es au courant pour ces nombreuses rumeurs qui tournent sur toi depuis que tu es arrivé au campus ?

Il me lance un regard en biais, tout en fronçant les sourcils.

— Ouais, mais je m'en fiche pas mal. Tant mieux si les gens pensent que je suis quelqu'un de mauvais, au moins cela les empêchera de m'adresser la parole.

Je hausse les sourcils, surprise par son point de vue sur sa situation. Il tourne la tête vers moi, et me lance un étrange regard, comme s'il pensait que je fais également partie des idiots qui colportent ces rumeurs. Je secoue les mains et les lève en l'air, en affichant une mine innocente.

— Ne t'inquiète pas, je ne suis pas du genre à croire à ce genre de rumeurs. Surtout sans preuves.

Il ricane en dirigeant cette fois-ci son regard vers les garçons qui jouent au basket devant nous.

— Tu devrais peut-être y croire, marmonne-t-il.

Je fronce les sourcils. C'est moi ou il vient en quelque sorte de confirmer les rumeurs sur lui ? J'ai dû rêver. Un silence s'installe entre nous, et je sens la gêne monter en moi. Lui, ne semble pas mal à l'aide du tout, au contraire, il affiche comme à son habitude une attitude confiante. Je dois admettre être admiratif à son sujet pour cela. Sa mine calme m'incite étrangement à continuer ma suite de questions :

— Tu es espagnol ? Ou du moins, des origines latines ? J'ai cru remarquer un léger accent de ce style lorsque tu parles... 

Sans que je ne comprenne pourquoi, je le vois tressaillir. C'est comme si parler de ses origines le dérangeait.

— Je... hum, non pas vraiment. Je suis Portoricain.

Alors que je m'apprête à le mitrailler de questions sur ses origines, il frissonne une nouvelle fois après avoir prononcé son origine. Inconsciemment, cela qui me suffit pour que je m'abstienne. 

Étrange.

— Ah d'accord... Et sinon, j'ai appris que tu étudies dans le secteur de biologie du campus ? Je dois t'avouer que cela m'a surpris. Tu n'as pas l'air d'être un très grand travailleur-

— C'est quoi toutes ces questions ? me coupe-t-il, agacé. On dirait une putain de journaliste.

Je me fige en rougissant. Oups, je ne m'en suis pas rendu compte...

— Et puis, toi, pourquoi tu travailles dans le secteur de médecine ? Par "passion" ?

Bizarrement, sa question sonne fausse, comme s'il savait pertinemment que je ne fais pas ça par passion. C'est complètement faux, voyons.

— Eh bien, j-j'y travaille car j'aime bien... la médecine, et les sciences.

— Bien sûr, marmonne-t-il une nouvelle fois. Fais-moi croire que ce n'est pas ta "moman" qui t'y oblige.

Je fronce les sourcils et me crispe. C'est quoi ces à priori ?!

— Quoi ? Mais n'importe quoi ! Et puis, pour ton info, j'ai une belle-mère puisque ma mère n'est plus vraiment de ce monde, lui crachai-je. Essaye de te montrer un peu plus discret la prochaine fois !

Je regarde devant moi, rouge comme une tomate, alors qu'il marmonne un "ah ok".

Ah ok ? Ma révélation n'a étrangement l'air de lui faire ni chaud ni froid. Généralement, lorsque j'avoue que ma mère est décédée, on me gave seulement d'excuses et de condoléances, ce qui me gêne comme jamais. Mais lui...

...sa réaction m'est très inhabituelle.

Nous replongeons dans un silence étrange. Une sorte de gêne et de colère emplit la tension entre nous, ce qui fait que je ne tiens plus sur place. J'essaye tant bien que mal de me remettre au travail -car ce n'est pas parce qu'il s'installe à côté de moi que je dois forcément discuter avec lui. Mais mes yeux restent fixés sur les tatouages de ses mains.

Sur les phalanges des quatre doigts de sa main gauche est marqué "DARK", et sur ceux de sa main droite est marqué "LOVE". Étrange venant d'un homme comme lui...

Je constate également que le "D" et le "L" des écritures sont marqués en plus grands. Sur le dos de sa main gauche est tatouée une sorte de rose noire complètement fanée, détruite, alors qu'à l'inverse, sur le dos de sa main droite est tatouée une rose noire complète et parfaite. Les deux roses remontent jusqu'à ses poignets, mais la suite des tatouages m'est invisible puisque son sweat me le cache. Je remarque également que Dean se frotte souvent les phalanges où le tatouage "LOVE" est marqué.

J'ai conscience de m'attarder sur de simples détails, mais j'ai comme l'impression que ce genre de petites choses ne sont pas là pour rien. Je finis par me détacher de la contemplation de ses tatouages alors qu'il relève la tête pour regarder mes fiches. Je n'ai jamais été friande de tatouages, et je sais pertinemment que je n'en ferais jamais, mais je dois avouer que les siens sont assez étranges. Comme si un message secret s'y cachait... 

... un message que seul lui connaît. 

De plus, je suis sûre que presque tout son corps doit être marqué à l'encre. Le fait de ne voir que ceux de ses mains, et ceux remontant légèrement dans son cou, m'intrigue. Comme s'il y avait énormément de choses à voir, qui expliqueraient davantage le personnage mystérieux qu'est Dean. Il ne dévoile qu'un court extrait, comme pour me donner l'eau à la bouche, pour me faire languir...

— Annabelle, je te parle putain.

Sa voix me fait soudainement sortir de mes étranges pensées. Oui, c'est le mot. Je rougis en me rendant compte du délire dans lequel j'étais partie. Je tourne la tête vers Dean qui vient -encore, de m'appeler par mon nom entier, ce que je n'aime pas.

— Je te l'ai déjà dit, je n'aime pas qu'on m'appelle Annabelle.

— Oh, alors je ne vais pas me gêner, s'amuse-t-il en se redressant, un rictus planté sur ses lèvres. Annabelle.

— Anna.

— Annabelle.

— Anna.

— Annabelle, persiste-t-il en semblant s'amuser comme un fou.

La moutarde me monte au nez, et je croise mes bras sur ma poitrine. Je me détache de son regard pour regarder devant moi, excédée par son comportement des plus puérils.

— Enfaite, c'est quoi ton deuxième nom ? me demande-t-il. Je suis sûr que tu en as un, tu fais tellement vieux jeux.

Il a tapé droit dans le mille, même si c'était dit plutôt méchamment.

— Ah non, pas question. Si c'est ensuite pour me narguer en disant "Oh salut Annabelle Rose Walker haha"... Ahah... Mince.

Je me tape la main sur le front, alors qu'il éclate de rire en se tenant le ventre. Encore une fois, ce dernier sonne faux, ce qui me perturbe.

— Bon alors, c'est "Rose" ton deuxième prénom ? Pouah, c'est vraiment de la grosse merde.

Et il rigole encore alors que je me ratatine sur moi-même. Je fronce les sourcils en me refrognant. C'est bon, il m'a saoulé. Je me concentre alors sur mon cours, cherchant tant bien que mal des idées pour mon argumentation que je trouve plus que compliquée. C'est alors que je sens le souffle chaud de Dean s'abattre sur ma nuque. Je me retourne subitement, et nos regards s'entrechoquent, se percutent comme jamais. Nous sommes très proches, ce qui me gêne comme me consume. Une étincelle semble allumer le brasier de ses yeux topaze, même s'ils restent toujours aussi froids.

Il me dévore des yeux, comme me pénètre du regard. Il scanne chaque parcelle constituant mon être. L'être de moi, la fille que personne ne regarde jamais, que personne ne prend la peine de voir vraiment, intérieurement. Et ça me donne chaud. Ça m'embrase comme jamais, partout. Mais étrangement, et au contraire de ce qu'il semble me faire, je ne parviens pas à le voir réellement. Je n'arrive pas à plonger dans son regard, à lui rendre la pareille...

Et ça me frustre.

Il me voit. 

Mais je ne parviens pas à le voir.

— Tu travailles sur quoi ? me demande-t-il d'une voix rauque et mesurée qui m'enveloppe d'un souffle chaud.

Sa question me ramène légèrement sur terre, mais je reste toujours aussi scotchée à ses yeux. Bizarrement, je sens comme une partie de moi qui s'acharne, qui essaye de percer le voile noir et froid qui couvre ses yeux pourtant si chauds et enfiévrés.

— J-je... je fais de la philosophie.

Je me racle ensuite la gorge, ne me sentant pas capable d'en dire plus avant de trahir les fougueuses pensées qu'il m'inspire. Que je n'aime pas. Mais que je ne contrôle pas.

— Ah, de la philo... Une matière de barge.

Pour une fois, je suis d'accord avec lui. 

— Et c'est quoi le sujet ?

Le timbre de sa voix a des tonalités joueuses, comme s'il s'amusait de l'effet qu'il a sur moi. Un effet plus qu'étrange et qui me rend toute chose. J'essaye tant bien que mal de me détacher de son regard, ainsi que de la sensation de la chaleur de son souffle sur le grain de ma peau afin de revoir le sujet de mon devoir pour lui répondre.

— Hum c'est... "A-t-on réellement besoin de mourir pour perdre la vie ?". Je dois avouer qu'il me met beaucoup de fil à retordre. Je suis une machine à calculs et à formules apprises par cœur moi. Tout ce qui est réflexion n'est pas vraiment mon truc.

Il s'écarte ensuite de moi, emmenant avec lui son étrange aura, ce qui me fait souffler.

— Normal, t'as juste pas encore trouvé quelque chose qui te corresponde réellement.

Je n'ai pas le temps de méditer sa phrase qu'il enchaîne :

— Ton sujet me paraît pourtant logique, ajoute-t-il en se passant la main dans les cheveux.

— Eh bien, donne-moi un peu de ton génie je t'en prie. Je suis perdue. Pour moi, la seule logique c'est que bien évidemment, nous devons mourir pour perdre la vie... Je veux dire, lorsqu'on perd la vie, c'est qu'on meurt. Je ne vois pas là d'autre alternative logique. Mais j'ai la drôle impression que ce n'est pas ça que je dois écrire, et que je suis à côté de la plaque.

— T'es conne où tu le fais exprès. C'est de la philo, bien évidemment qu'on dépasse la logique. Je suppose qu'ici, il n'est pas question de "perdre la vie" au sens... physique. De ce point de vue, l'expression "perdre la vie" serait plus interprétée intérieurement, comme l'expression "perdre le goût de la vie". Perdre la vie dans ce sens, ce serait comme si...

Il détourne son regard du miens pour observer l'horizon d'un œil neutre.

— ... comme si il se soit passé un évènement particulier dans notre vie. Un évènement qui nous fait perdre tout goût à la vie. Comme... la perte d'un proche par exemple. Cela fait que l'homme n'est alors plus qu'une carcasse humaine, sans aucune âme à l'intérieure. Donc oui, nous n'avons pas réellement besoin de mourir pour perdre la vie, du moins, si on le voit de ce point de vue-là.

Il me raconte tout ça en fixant un point invisible devant lui, tout en se frottant le "L" tatoué sur la phalange de sa main droite. Je fronce les sourcils en l'observant, troublée par ce qu'il vient de dire et qui ne lui ressemble étrangement pas. Ses lèvres se pincent, mais il se reprend soudainement en main, vue comment il se redresse en me lançant par la suite un sourire joueur.

— T'as vu, j'suis intelligent hein ?se vante-t-il en contractant ses muscles. Dans un autre cas de figure, on pourrait aussi affirmer cette problématique si l'expression "perdre la vie" est en rapport avec l'incapacité de bander, parce que putain, on n'a pas besoin de mourir dans ce cas.

Et il se marre ensuite alors que je rougis de gêne. Son langage est... oui, très cru. C'est assez gênant pour moi. Mettant cela de côté, je me remémore la première proposition qu'il m'a donnée, et qui était bien plus sérieuse que la deuxième. Ça paraît logique, mais je dois avouer que je n'arrive pas à comprendre son point de vue. Personnellement, j'ai déjà traversé le deuil -de ma mère en plus, mais ce n'est pas pour autant que j'ai... perdu la vie. Non, je n'arrive pas à-

Une balle de basket frappant brutalement mon visage coupe court à mes pensées, et je tombe à la renverse en lâchant un petit cri de surprise, comme de douleur. Punaise elle est dure cette balle !

Alors que je me redresse, j'aperçois Dean, tenant la balle entre ses mains, et qui paraît assez surpris comme moi. Bon, au moins il ne se fiche pas de moi, ce qui est déjà bien. Il tourne ensuite la tête vers les garçons qui jouaient au basket, et qui viennent de nous lancer la balle par erreur. Il se lève alors qu'ils arrivent à notre hauteur, sûrement pour lui demander la balle.

— Désolé ! s'excuse l'un des mecs assez grand envers moi avant de se tourner vers Dean. Salut mec, on pourrait avoir la balle s'il-

— Vous êtes cons ou quoi ?! Vous ne savez pas lancer une putain de balle droit ?! Et elle est obligée de finir sur nous ?! Bordel mais t'imagines qu'elle soit tombé sur moi ou quoi ?!

Ok. Alors le gars ne me défend même pas. Mais bon, c'est Dean, fallait que je m'y attende. Néanmoins, je reste assez surprise face au ton qu'il emploie avec les garçons. Ce n'est pas une raison pour s'énerver autant, non ? Surtout que c'est moi qui en a été la victime.

— Euh... ouais désolé mec.

— Dean... murmurai-je en me levant, sentant une tension plus qu'étrange émaner de lui. C'est juste une balle-

Il me fait taire en un mouvement de la main. Soudainement, toute colère quitte son visage, remplacée cette fois-ci par un air joueur. Un sourire en coin étire ses lèvres, et j'écarquille les yeux. Bipolarité quand tu nous tiens...

— Tu sais quoi, tu m'as donné envie, ça fait longtemps que je n'ai pas joué au basket... Je peux ? lui demande-t-il.

Le garçon et ses amis semblent tout aussi surpris que moi, mais finissent par accepter. Le garçon qui a parlé lui tend sa main quelques secondes après l'avoir dévisagé, lui et ses tatouages et piercings.

— Ok d'accord, je suis Logan Marks, et toi ?

Le rictus de Dean s'étire alors qu'il sert fortement la main du garçon, ce qui le fait grimacer.

— Je suis Dean Gonzalès, mec.

3575 mots / Non corrigé

* * *

Heyyyyyyy !! ❤️🐙

Vraiment désolé du retard que j'ai pris ! Néanmoins et maintenant, le chapitre 6 est déjà prêt ! Et le chapitre 7 en est à la moitié ! ^^

En dehors de ça, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

- Dean ? Que veut dire ses tatouages à votre avis ? L'aimez-vous et pourquoi ?

- Les pensées de Anna sont assez étranges... Encore une fois, qu'en pensez-vous ?

- Que se passera-t-il dans le prochain chapitre à votre avis ?

Je tiens à préciser que le multimédia est -en quelque sorte, les tatouages de Dean, même si ce n'est pas exactement ça ! ^^

Enfin bref, j'essaye de poster la suite dans deux jours ! ^^


de HamidaSwan, qui vous kiff, Teehee.

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