Chapitre 22
PDV Anna
Quelques mots me suffisent à décrire ce que je vois : musique forte, lumière, alcool, corps dansants entremêlés, baisers, chaleur... jeunes de mon âge.
Il y a une putain de soirée pour jeunes qui a été organisée dans la putain de soirée rencontre de ma putain de belle-mère !
Le pire dans tout ça, c'est que je constate que je connais la plupart des personnes présentes ! Ce sont tous des enfants d'invités. Ils sont tous habillés si élégamment, et sont d'habitudes si calmes... ce sont tout sauf de gros fêtards, ça se voit. Si leurs parents les voyaient ainsi, ils les tueraient. Ou non. Ils les tortureront juste, et laisseront Diane les tuer dans d'atroces souffrances. Mon visage se vide de ses couleurs, alors que plusieurs questions se bousculent dans mon esprit.
Pourquoi y a-t-il une soirée ici ?
Qui l'a organisée ?
Quand ?
Si Diane l'aperçoit, combien de morts fera-t-elle ?
Les bras pantelants, les mains moites, et la bouche sèche, je reste figée devant ce qui se passe ici. C'est alors qu'une fille que je reconnais comme étant Jessica Dawson, la fille d'une amie à Diane, se dirige vers moi. Elle transpire légèrement vue qu'elle vient de se déchaîner sur la piste de danse, et sent -voire pue, l'alcool. Comment une fille pourtant si sage a pu tourner ainsi ?!
— Anna ! Coucou !
— Euh... Je... Salut Jessica... Tu peux juste m'expliquer ce qui se passe ici ?
Car oui j'aimerai bien savoir pourquoi des jeunes font la fête ici alors que leurs parents sont juste au-dessus d'eux !
— Oh ! Rien de bien spécial si ce n'est qu'on s'éclate comme des FOUUUUUS !
Là, c'est sûr mais elle est bourrée. Genre beaucoup. Elle ne doit pas avoir l'habitude de boire de l'alcool, comme moi.
— Non mais... Ce que je veux dire, c'est que vous vous rendez compte que vos parents sont juste à l'étage et pourraient débarquer ici d'une minute à l'autre ?! Vos parents ou bien ma belle-mère !
— Oh mais je les emmerde moi ! Avec leurs rencontres à deux balles ! En plus, je veux être chanteuse, pas avocate ! BORDEL !
Elle s'emmêle complètement les pinceaux, là. J'essaye de faire en sorte qu'elle reste en place afin de la questionner.
— Il faut arrêter ça maintenant si vous ne voulez pas avoir de problèmes !
— Mais Dan a dit qu'on devait s'amuser sans se soucier du reste ! CARPE DIEM ! Je l'adore ce gars-là ! Pas toi ?
Et là, je fronce les sourcils. C'est qui lui encore ?
— Dan ? répétai-je.
— Oui DAN ! Comme les yaourts DANette ! HAHAHA !
— C'est qui lui ?
— C'est celui qui a organisé cette PUTAIN DE TEUUUUF ! WAOUHHH !
Ok il faut qu'elle se ressaisisse ! Rapidement, je me dirige vers une table afin de m'emparer d'un verre d'eau froide. Rapidement, je le lui lance à la figure.
— AHHHH ! MAIS QU'EST-CE QU'IL TE PREND PUTAIN ?!
J'ai conscience que je passe ma vie à jeter des verres dans la figure d'autres personnes, mais cela se trouve essentiel si je souhaite qu'aucun homicide ne soit commis.
— J'essaye juste de te sauver la vie ! m'énervai-je en reposant le verre et en soupirant d'exaspération. Enfin bref, il faut que tu répondes à mes questions maintenant ! À quoi ressemblait ce... Dan, ou je ne sais pas quoi, histoire que j'arrive à le reconnaître pour lui demander de cesser ce... c-ce... carnage !
Elle fait la moue, mais finit par me répondre après avoir pris une autre gorgée de son verre.
— Il est vachement sexy, et beau... genre, si je suis un mec, je bande cash.
— Oui enfin bref ! rougissai-je en essayant d'ignorer ses sous-entendus. Ensuite ?
— Brun, grand, des yeux noisette magnifiques... Des tatouages et des piercings.
Puis, je comprends. C'est évident, voire même plus que ma vie. Ce mec ne s'appelle pas Dan, mais Dean. Dean Gonzalès. Mon idiot d'ami...
DEAN A ORGANISÉ UNE FÊTE DANS LA SOIRÉE RENCONTRE DE DIANE ! MAIS QUEL... !
Des millions de questions se bousculent encore une fois dans mon esprit :
Est-ce que cela a un rapport avec moi ? Où est-il ?
Comment a-t-il réussi à échapper à la sécurité de Diane ?
En gros, pourquoi et comment ?!
La colère monte doucement mais sûrement en moi, quand soudainement, une dernière remarque de la part de Jessica me fait perdre les pédales :
— Ah et il a aussi demandé qu'on l'appelle "Annapisse". M'demande pas pourquoi car moi aussi je ne sais pas.
Annapisse. ANNAPISSE. Mais il se moque de moi là ?! Il voulait qu'on l'appelle "Annapisse" ?! C'est quel genre de fourberie tout ça ?! Je suis sûre que, intelligent comme il est, il savait pertinemment que ce nom passerait dans mon oreille, et que cela me mettrait en rogne. Et il a bien réussi car je suis tout sauf calme !
— C'est bon ? Je peux aller danser là ?
— Oui tu peux y aller putain ! m'énervai-je, rouge de colère.
Surprise par mon ton, elle s'éclipse sans rien dire de plus. Merde, je n'ai pas été très gentille... Je n'ai pas le temps de m'excuser étant donné qu'elle a déjà disparu. Je me décide alors à partir à la recherche de Dean, histoire de lui tirer les oreilles, et lui demander de déguerpir avec tout son matos. Mais c'est légèrement compliqué en vue du monde présent... Je marche partout, me faufile entre les corps dansants, mais je ne vois nulle part. Pourtant, il n'est pas du genre à passer inaperçu dans une foule de personnes !
Après quelques minutes j'ai la drôle d'impression d'être surveillée, observée... Par qui, je ne le sais pas. Puis finalement, alors que je me retrouve en plein milieu des jeunes dansants, je croise son regard. Je le savais, qu'on me surveillait ! Ses yeux d'un noisette intense me regardent de haut en bas, et je frissonne. Ses lèvres frémissent à ma vue, mais j'essaye de l'ignorer et m'avance d'une marche décidée vers lui. Une fois à sa hauteur, j'essaye de capter son attention en claquant mes doigts devant ses yeux. Une fois que ces derniers se posent finalement sur moi, il sourit en mordillant légèrement un cure-dent.
— Une seule question de ma part : que diable fais-tu ici ?! m'écriai-je en gesticulant de partout.
— In english please.
Ma bouche s'entrouvre et mes yeux s'écarquillent. Sa tête à lui se penche sur son épaule, et je vois bien qu'il se retient de pouffer de rire.
— Tu te moques de moi là ?!
— In english please !
Un large sourire étire ses lèvres et je grince des dents. Il est bourré ou quoi ? Mon regard se repose alors que sur la bouteille de bière qu'il tient entre sa grande main, mais je doute quand même de son ivresse. Comme il le dirait si bien, ce n'est pas une simple bouteille de bière bon marché qui le saoulera à mort. Non, s'il est chiant et bizarre, c'est seulement parce qu'il s'appelle Dean Gonzalès, et que c'est dans sa nature de faire chier le monde.
De plus en plus agacée par son comportement de gamin, je finis par craquer, et lui crache à la figure :
— Espèce de connard !!
— Quoi ? s'étonne-t-il en recrachant le cure-dent qu'il avait entre les dents.
— In english please !
Dans un autre contexte, peut-être que je serais actuellement entrain de me marrer. Mais pour être honnête, en ce moment-là, j'ai plus envie de lui éclater sa bouteille en pleine figure que de rigoler avec lui.
— Maintenant, et j'espère vraiment que je ne vais pas me répéter... Réponds à ma question Dean ! Qu'est-ce que tu fais ici ?
Son regard se promène sur mon corps, et ses yeux s'écarquillent soudainement. Bah quoi, j'ai une tâche ?
— Et mais... J'ai pas remarqué mais t'es putain de bonne dans cette putain de robe ! Et tu t'es maquillée ! Et t'as aussi mis des putains de talons ! T'es carrément bonne, là !
Encore une fois, il a trouvé une échappatoire à ma question. Mais étrangement, il paraît réellement choqué, et ses yeux prennent une lueur plus sombre lorsqu'ils glissent le long de mes jambes. Je rougis et place mes mains devant moi.
— Pourquoi tu ne t'habilles pas comme ça d'habitude ? Parce que je te jure que si je le pouvais, je t'aurais déjà baisé de toutes les positions et manières possibles et inimaginables... Ça change des torchons qui te servent de vêtements d'habitude.
Je le fusille du regard et il me lance un regard étonné du style : « bah quoi, je ne fais que dire la vérité ! ».
— Cesse de trouver des échappatoires et réponds simplement à ma PUTAIN de question !
— Roh c'est bon, j'ai pas le droit de vouloir danser ?
À la seconde même où il dit ça, je n'ai pas le temps de répliquer quelque chose car il m'attrape la main et me fait tourbillonner avant de me plaquer contre son torse ferme. Son souffle chaud s'abat sur mon visage, et je rougis avant de me dégager de son emprise. Il ne faut pas que je flanche, c'est exactement ce qu'il veut !
— Réponds. À. Ma. Question. PUTAIN !
Cette fois-ci, l'amusement et la légèreté de son visage le quittent pour être remplacés par de l'agacement. Je pense qu'il a bien compris que j'étais déterminée à connaître la vérité, et qu'il me mettait plus en rogne qu'autre chose en ce moment.
— Putain, mais t'es vraiment casse-couilles aujourd'hui ! Je fais juste la fête avec des gens coincés du cul, ça ne se voit pas ?
Il pointe du doigt les jeunes qui ont l'air de s'amuser pour la première fois de leur vie. Dans un autre contexte, ça pourrait presque être émouvant...
— J'ai cru comprendre, mais pourquoi fais-tu ça ici ?! Dans la soirée rencontre de Diane punaise ! Une soirée où je suis, en passant, présente !
Mes bras se croisent sur ma poitrine, et il se gratte le sourcil. J'ai bien compris qu'il n'était pas du genre à se justifier, mais il n'a pas le choix. Il l'a cherché lui aussi en venant ici.
— Bah... Je me faisais chier et la plupart de mes potes étaient occupés donc j'étais seul. Et genre, "Dean Gonzalès" ça ne rime pas avec "solitude", t'as capté. Du coup, j'ai appris pour cette soirée et je me suis dit : « Putain ça risque d'être chiant ! ». Donc je suis venu rectifier la situation, et j'ai, en passant, fait la rencontre de cette charmante Jessica... Très charmante, et avec un bon petit cul.
J'écarquille les yeux tandis qu'il se met à mater sans aucune discrétion le postérieur de la blonde.
— Comment tu as réussi à t'infiltrer ici sans que personne ne le remarque ? La villa est remplie d'agents de sécurité... impossible qu'ils t'aient loupé.
— Euh... Bitch please ? Je suis Dean Gonzalès, et ce n'est pas ces petits mioches qui m'interdiront quoi que ce soit. J'ai connu des gens bien plus redoutables qu'eux, donc ça n'a ni été la tâche la plus compliquée, ni la plus intéressante de ma vie.
En reposant ses yeux sur les filles, il sourit malicieusement.
— J'adore tellement dévergonder de petites vierges coincées du cul ! s'extasie-t-il en me lançant un regard plein de sous-entendus. C'était clairement la partie la plus attrayante de cette soirée...
Ce regard veut clairement dire : « et tu fais clairement partie de ces filles. ». À cette pensée, je fronce les sourcils et le fusille du regard.
— Tu ne m'as jamais dévergondé !
— Hum.
Son regard me prouve qu'il ne croit pas un mot de ce que je dis. Désespérée, je passe ma main dans mes cheveux ondulés, et finis par lui dire d'une voix ne laissant pas place à la négociation :
— Dégage Dean. Va-t-en et emporte tout ton matos avec toi. Je ne veux pas de soucis, ok ? Et tu n'es pas le bienvenu ici, j'en suis navrée.
Je le fusille d'un regard sanglant, mais il semble se ficher complètement de moi. Il finit le restant de liquide de sa bouteille cul-sec et la repose fortement sur la table à côté de lui. Son regard confiant se pose sur le mien, et il passe sa langue sur ses lèvres humides. Je déglutis.
— Désolé tigresse mais je me plais ici. Je ne compte pas bouger mon cul, même si tu te mettais à genoux devant moi.
Mes poings se serrent.
— Et si je te dénonçais ?!
— Je sais que tu ne le feras pas car, premièrement, de petites informations sur notre amitié pourraient malencontreusement circuler, et deuxièmement... je sais pertinemment que tu m'adores trop pour me dénoncer, pas vrai ?
J'ouvre la bouche pour répliquer quelque chose, mais n'y parviens pas. N'y parviens pas puisqu'il à totalement raison. Quel connard... Rageuse comme je suis, je pête un câble, et sais pertinemment que mon teint est devenu complètement cramoisi.
— T-t-tu... JE TE DÉTESTES DEAN GONZALÈS ! CONNARD !!
— Moi aussi je t'aime Anna. Oh et je m'appelle Annapisse, ne l'oublie pas !
La rage coulant dans mes veines, j'attrape la première chose me tombant entre les mains pour lui lancer en pleine figure. Coup de bol, il s'agit d'une paille, ce qui rend la situation complètement ridicule. Dean éclate de rire et je tourne les talons en grognant. Lorsque je me dirige vers la sortie, je me rends compte de quelque chose : autant rester ici, non ? Sachant que je m'ennuie à mourir en haut, il vaudrait mieux que je reste ici afin de veiller à ce que tout ne part pas en vrille, surtout que je sais maintenant que Dean Gonzalès est de la partie.
En trainant des pieds, je me dirige vers une table où ont été disposés divers boissons. Je constate que Dean s'est fait plaisir en se servant directement aux boissons de la villa : vins coûteux, vodka, et également quelques bouteilles de bière bon marché. Je me sers alors un verre de vodka, et sors ma petite bouteille de sirop à la cerise (oui, j'ai une petite bouteille de sirop à la cerise avec moi, il y a un problème ? On a tous un pêché mignon, non ?) afin d'en mettre dans mon verre. Je sais que je ne devrais pas boire, mais je suis complètement dépassée en ce moment, donc ce n'est pas un petit verre d'alcool qui me tuera.
Après quelques minutes où je ne fais que soupirer, regarder les jeunes danser, et bouger quelques fois la tête en rythme avec la musique, je finis par diriger inconsciemment mon regard vers Dean. Autant voir ce que trafique ce démon, même si je m'étais promise de ne pas le regarder... Je pense que vous avez constaté l'état dans lequel je tombe lorsque nos deux yeux se croisent.
Et peut-être que je n'aurais pas dû.
Le bassin collé aux hanches d'une blonde que je n'arrive pas à identifier, Dean danse langoureusement avec cette dernière. Étroitement liés, ils dansent d'une façon osée, sexy... sexuelle. Le brun a posé ses mains sur la taille de sa partenaire, et mène chaque pas qu'ils effectuent, en rythme avec la musique. Lentement, je sens cette douloureuse sensation que je commence à connaître, monter doucement en moi, tel du venin. D'après Dean, il s'agirait de jalousie, mais je sais pertinemment que c'est faux. Sérieux quoi, je ne peux pas être jalouse pour lui... Ils ne font que danser ensemble, ce n'est pas mon problème.
Pourtant, lorsque Dean lève les yeux vers moi avant de plonger son regard tentateur dans le mien, je sens cette sensation s'accentuer encore plus... jusqu'à se transformer en rage. Mon ami sourit en voyant mon expression, et m'adresse un clin d'œil nargueur. Attends, il est vraiment en train de me narguer là ? À cette pensée, je sens mon sang bouillonner dans mes veines. Ma main resserre avec force le seul verre que j'ai bu, et ma mâchoire ce contracte-
— Anna ! s'écrit soudainement une voix, avant qu'une main ne se pose sur mon épaule.
En me retournant, je constate avec surprise qu'il s'agit là de Raph. Habillé d'une chemise blanche ainsi que d'un bas de costard, il est magnifique. Néanmoins, je n'ai pas le temps de m'attarder sur son physique, puisque mes yeux se posent sur son visage crispé par l'angoisse.
— Qu'y a-t-il ? lui demandai-je, intriguée par son problème.
— Tu veux bien m'expliquer ce qui se passe ici ?! Il y a la soirée de rencontre de Diane juste au-dessus de nous, là !
— Je...
Mon regard se pose sur Dean qui nous regarde toujours aussi malicieusement, en dansant encore avec la blonde. Même si l'envie de le dénoncer est plus qu'alléchante, je ne peux dire ça à Raph. Premièrement, car il comprendrait que quelque chose nous lie, avec Dean, et je dois admettre que l'idée de l'informer sur notre amitié me déroute légèrement. Et deuxièmement, parce que je connais plus que bien la colère que porte mon copain pour mon ami, donc autant de ne pas rajouter de l'huile sur le feu.
— ... ne sais pas, finis-je par dire. Apparemment, quelques invités ont organisé une soirée ici.
Il paraît aberré. Sidéré. Outré.
— Quoi ?! Mais il faut tout arrêter avant que Diane ne le découvre putain !
Puis soudainement, une idée me vient. Je regarde à tour de rôle mon copain ainsi que Dean, puis dans un geste bien calculé, je prends la main de Raph qui fronce les sourcils.
— Ou bien... Avant de tout balancer à Diane, on pourrait peut-être... danser un peu ?
Je lui adresse un grand sourire, et malgré mon enthousiasme, je vois bien qu'il paraît surpris par cette soudaine envie. Il est évident qu'il n'est pas habitué à ce genre de proposition de ma part. Néanmoins, je ne lui laisse pas le temps de répliquer quoi que ce soit, et le tire vers la piste de danse. Je place ses mains sur ma taille, et enroule les miennes autour de son cou en rigolant devant son expression choquée.
— Attends, tu veux vraiment dan-
— Oh allez, tais-toi !
Il obéit et nous dansons en rythme avec la musique. Après quelques secondes, il arrive à esquisser un sourire, puis finit par rigoler de bon cœur avec moi. Nous bougeons toujours, lorsque je tourne mon regard vers Dean, sachant pertinemment qu'il nous observe. Je constate donc avec joie que son expression n'est plus du tout la même d'il y a quelques secondes. Il ne danse plus, et nous regarde d'un œil énervé. C'est exactement ce que je voulais. Il est maintenant temps qu'il sache que je ne serais jamais jalouse pour lui...
Arrête de te mentir, on sait bien que tu fais ça par vengeance... Tu veux qu'il soit jaloux, lui aussi, s'énerve ma conscience.
Quoi que ce soit, j'aime ça. Nous mettrons toutes ces mauvaises actions sur le cas de l'alcool.
Satisfaite, je souris et me colle davantage à mon copain afin d'attiser encore plus le brasier de colère illuminant les yeux topaze de mon ami. Raph en paraît d'autant plus surpris, mais se laisse faire, légèrement pantelant. Puis, après quelques secondes où mon regard satisfait ne quitte plus celui en colère de Dean, je sens mon partenaire de danse se stopper subitement. Je fronce les sourcils et lui lance un regard interrogateur.
— Pourquoi tu t'arrêtes ? lui demandai-je en essayant de capter son regard qui me fuit étrangement.
— Je me disais bien que c'était bizarre...
Mais qu'est-ce qu'il raconte ?
— Quoi ? Je... je ne comprends pas, j'ai fait quelque chose de mal ?
Je sens ses poings se serrer sur mes hanches, puis finalement, son regard se pose sur moi. Je déglutis longuement lorsque je n'y vois étrangement que des reproches.
— Je me disais bien que c'était bizarre que tu veuilles si soudainement danser avec moi. Surtout de... cette façon-là.
Mon cœur se comprime à l'entente de ses paroles.
— Euh... Ok, je dois admettre que cela a dû légèrement te troubler, mais j'ai bien le droit d'avoir envie de danser avec toi, non ?
Il lâche un rire cynique, puis finit par me lancer d'une voix cinglante :
— Ah, mais excuse-moi de ne pas vraiment apprécier d'avoir l'impression que tu danses plus pour un autre homme que pour moi. Un autre homme qui se trouve, en passant, Dean Gonzalès !
Mon sang se glace dans mes veines, et je sens pertinemment que mon teint a pâli. Putain... mais comment le sait-il ?!
Tout simplement parce que tu étais en train de regarder fixement cet idiot de Gonzalès alors que tu dansais avec lui ! Logique qu'il a dû le remarquer ! s'énerve fortement ma conscience qui me botte les fesses de sa règle.
À cette pensée, je m'insulte intérieurement en sentant mon estomac se tordre douloureusement à cause de l'appréhension dont je fais face. Mais bien évidemment, lâche comme je suis, je décide de nier les faits, même si je sais pertinemment qu'il n'y croira pas un mot. Mais bon, lâche un jour, lâche toujours, non ?
— Q-quoi ?! m'étranglai-je, la voix serrée. Je... Mais qu'est-ce que tu racontes ?! Je ne dansais absolument pas pour lui ?! Comment peux-tu dire une-
— Un problème ici ?
Bien évidemment, Dean Gonzalès est toujours présent lorsqu'il est question d'embrouilles.
3594 mots / Non corrigé
* * *
Oui, c'est ce chapitre-là qui a été supprimé, si vous avez suivi mes mésaventures sur Instagram.
bOn. En réalité, le chapitre initial faisait plus de 6000 mots, mais j'ai décidé de le couper en deux ! En voici donc la deuxième partie ! ✌️
Enfin bref ! J'espère que ce chapitre vous a plu ?! TO BE HONEST, I DON'T REALLY WANT TO ASK THE FEW QUESTIONS THAT I HAVE THE HABIT TO ASK HEHEHEHE. Oops. De plus j'en suis pas très fan donc bof hein... 😭
Enfin REbref, je vous dis ciao mes bébés poulpes, et vous souhaite de très beaux cauchemars.
Votre auteure sadique qui vous aime vite-fait, cordialement.
de HamidaSwan, qui vous kiff. Teehee.
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