15 - mémoire
<<Quand tout notre monde s'effondre pour une seule personne. C'est qu'elle est chère à nos yeux.
-Irène>>
Irène était silencieuse, très silencieuse. C'était presque si sa meilleure amie n'oubliait pas son existence, ou même sa présence de cet appartement à deux étages. En vérité, il y en avait trois avec le grenier. Mais aucunes de deux filles n'y allait, prétextant divers excuses pour ne jamais s'aventurer dans cette pièce de l'appartement. Elles sont tous les deux, beaucoup trop peureuses que pour y aller. Les cauchemars de la jeunesse refaisait souvent surface quand l'une des deux pensaient à ce lieu. La meilleure amie d'Irène cherchait après ce qui pourrait faire parler son amie, mais c'était plus difficile que de se rappeler où sont nos clés quand on les a perdu.
Elle avait beau lui poser une quelconque question, même la plus anodine et stupide, Irène l'ignorait totalement. Cela commençait doucement à énervée son amie qui aimerait bien retrouver la complexité qu'elles avaient avant. Mais même si Irène avait envie, au plus profond d'elle-même, de parler à son amie, elle ne saurait même pas quoi lui dire. Irène ne savait pas vraiment ce qu'elle avait.
Elle était constamment dans ses pensées, dans un ailleurs très lointain du monde réel. Elle se posait des milliers de questions qui, pour la majorité, n'avaient pas de réponses pour le moment ou pour certaines plus rares encore, n'auraient jamais de réponse. C'était dur pour Irène d'affronter le regard interrogateur et inquiet de son amie. C'était comme si elle avait arrêter de la voir comme elle la regardait habituellement. Elles n'avaient pas souvent été inquiétée l'une pour l'autre.
Elles n'avaient pas vraiment l'habitude de s'en faire parce qu'elles savaient que l'autre était prudente. Mais en ce moment, son amie se faisait beaucoup de soucis pour Irène. Elle voudrait bien que son amie lui parle plus de deux mots d'affilée. Mais c'était trop demander à Irène qui est encore toute abasourdie par ce matin et la sensation de vide autour et en elle. Son monde c'était écroulé, d'un seul coup sans qu'on ne lui demande quoique se soit, sans même qu'on ne lui demande la permission. Irène ne comprenait vraiment pas ce qui lui arrivait, elle avait l'impression de perdre littéralement la tête.
Irène passa sa journée entre les questions et regards inquiets de son amie, le canapé, la télévision, son lit et les toilettes. Elle n'avait rien fait d'autre. C'était un très grand contraste par rapport à d'habitude. Elle dessinait, peignait, écrivait, lisait, regardait, observait habituellement. Mais ici, là maintenant, rien. Elle est devant le télévision, assise sur le sofa à vouloir savoir ce qui peut bien lui comprimer autant le cœur. Elle souhaiterait bien que son organe vitale explose dans sa poitrine pour que tout ceci s'arrête.
Mais ce serait encore un souhait qui ne sera jamais exaucé. Elle n'avait pas envie de faux-espoir, de souhait non-exaucé ou même encore de faux-sourire. Elle voulait la simple vérité et les réponses à ses innombrables questions qui lui assiègent le cerveau à coup de briques. Elle n'avait pas envie de ne rien faire de sa journée, à la base, mais elle avait mal tournée et tous ces plans tombaient à l'eau. Déjà, Harry était partit en courant et n'était pas encore revenu. Il ne lui avait encore donner aucun signe de vie et cela commençait réellement à la bouffer de l'intérieur.
Aussi, son regard qui laissait énormément de sous-entendu et plus de mystère que l'Atlantide. Elle espérait qu'il revienne ou lui envoi un message. Voir même qu'il l'appelle si ce n'était pas un peu trop espérer. Mais il ne faisait rien et n'était pas vraiment dans la capacité de la faire. Irène s'en faisait beaucoup pour lui et se trouvait vraiment conne d'être ainsi. Il n'était qu'un mystère, un putain de point d'interrogation dans sa vie. Il était même un ouragan. Et elle, elle s'inquiétait pour lui. Elle se sentait très conne et sentait aussi la folie venir.
Elle devenait sûrement barge de ne pas pouvoir lui demander si ça allait, sentir ses mains sur son corps, ses lèvres sur les siennes, décerner l'homme qu'il est et surtout, découvrir ce qui la rendu ainsi. Elle était beaucoup trop curieuse que pour côtoyer Harry sans demander ou chercher des réponses. Irène en avait marre, de s'en faire pour une homme qui s'en battait les couilles d'elle et d'en être, sûrement, devenue dépendante. Elle ne savait ce qu'Harry pouvait bien avoir dans son sac pour la rendre aussi sensible à son charme. Mais ce qu'elle ignorait le plus sûrement était que c'était, étroitement, réciproque.
Irène était aussi tiraillée par l'impact que sa meilleure amie avait sur sa douleur. À force de s'en faire pour elle et de lui demander les raisons de son absence psychologique, elle l'enfonçait encore plus. Ce n'était pas du tout ce qu'elle désirait, souhaiterait, aimerait ou encore voudrait mais c'était ce qui était entrain de se passer. Comme elle n'avait aucune réponse, elle enfonçait le clou sans savoir qu'elle enfonçait Irène avec et que ce n'était pas vraiment ainsi qu'elle aurait toute ces réponses mais plutôt en étant patiente. Mais elle manquait énormément de patiente quand Irène est mal et silencieuse. Alors que c'est ce qu'il fait avoir.
Ce défaut en elle, elle le déteste plus que tout mais aussi, elle n'arrive pas à le contrôler et même si elle essaye, il prend toujours sur elle avant qu'elle ne prenne totalement sur lui. Irène n'était pas prête de lui donner une seule réponse à la façon dont elle est, cherchant d'abord des réponses à ses propres questions qui la tourmente bien plus que les regards inquiets de son amie. Irène était très ailleurs, vraiment très ailleurs. Elle ne savait même pas ce qu'elle pensait réellement ou pas. Si ce qui lui traversait l'esprit était ses pensées à elle ou celles de quelqu'un d'autre. Irène ne savait même plus ce qu'elle pensait réellement.
Puis, une histoire d'un accident de voiture interpela, sans s'en rendre compte, Irène. Elle vit un homme, jeune, beau, allongé sur un brancard, tôt ce matin, partir pour l'hôpital. Son cœur lui criait Harry. C'est Harry. Harry. Harry. Mais elle ne voulait pas y croire, pour elle c'était tout bonnement impossible qu'il puisse se faire s'écraser par une voiture. Pour elle, c'était la voiture qui se pliait en deux et non Harry qui en souffrait. Elle écoutait attentivement et entendu le nom de la victime. Harry Styles. Elle ne voulu pas y croire alors que c'était la simple vérité. La journaliste sur place informa qu'il était dans l'hôpital du coin où il était, peut-être encore, en bloc.
Irène en avait les larmes aux yeux et ne voulait pas en écouter davantage. Elle éteignit la télévision, prit son manteau et se mit ses bottes en quatrième vitesse. Les clés filèrent entre ses doigts, au passage. Elle quitta l'appartement, claquant la porte avant que sa meilleure amie qui faisait à manger, ne se rende compte de son départ soudain. Elle ralluma la télévision et comprit directement, voyant Harry sur la civière qu'Irène allait sûrement le rejoindre. Elle ne voulait pas lui courir après et l'en empêcher. Elle savait qu'elle n'y arriverait pas et aussi, que cela ne servait à rien. Elle se remit à la tâche de la cuisine, en espérant qu'Irène revienne à temps pour le repas même si cela étonnerait fort son amie.
Irène courrait jusqu'à l'hôpital, comme sa vie en dépendait. Elle passait pour une folle, mais au moins, elle serait beaucoup plus rapidement au courant de l'état de santé d'Harry, de son Harry. Elle imaginait déjà le pire dans sa tête, tandis que les larmes perlaient sur ses joues à l'image de ces pensées. Elle ne voulait pas que cela arrive, ni même que cela soit envisageable. Mais il fallait prendre toutes les possibilités et la mort d'Harry en faisait partit. Jamais Irène n'avait autant réussit à se déprimer, rendre triste et faire battre au si vite son cœur que ce jour-là. Jamais elle n'avait son cœur qui battait à cette vitesse. Le stress augmenta quand elle se trouva devant la porte d'entrée de l'hôpital.
***
Harry avait mal partout. Il gémissait. Il sentait surtout le sang lui couler de plusieurs parties de son corps à la fois. En particulier de sa tête. Ses oreilles bourdonnaient et au loin, il attendait les ambulances arrivés avec leurs sirènes. Il tentait d'ouvrir les yeux, mais c'était beaucoup trop dur pour lui. Il avait l'impression que sa vie allait bientôt défiler devant ses yeux, que la lumière allait bientôt venir vers lui. Il pensa à Irène, il la vit toute souriante, ses lèvres proches des siennes. Il la voyait entrain de rire aux éclats. Ou encore, il revoyait la scène de leur rencontre. Il revit aussi le réveil au matin. Il ne peut s'empêcher de sourire en repensant à ce petit bout de femme qui attendait peut-être qu'il revienne. Il se dit qu'il devait se battre pour elle, pour eux et surtout pour vaincre ces démons parce qu'elle était sûrement la seule qui pourrait l'aider à le faire. Harry pensa une dernière fois à Irène, Gemme et Anne avant de sombrer dans un néant inconnu de tous.
Harry se réveilla, sur un lit d'hôpital. Il se rappelai qu'il n'avait plus de père, ni de mère qu'il en lui restait que sa sœur dans sa famille. Mais il sentit aussi un autre trou en lui. Comme si quelque chose manquait considérablement à sa vie. Comme s'il avait oublier quelque chose ou quelqu'un d'important pour que son propre écosystème soit en équilibre. Il avait beau essayer de s'en souvenir, rien ne lui venait. Il voyait bien aussi que toutes les infirmières, celles en dessous de 35 ans le draguait. Même celles qui avaient une alliance au doigt et sûrement des enfants qui l'attendaient à la maison. Il en était dégoûté. Mais il savait qu'il était jeune, beau, musclé, tatoué, séduisant, charmeur. Il savait qu'il avait beaucoup d'effet sur les femmes et peut-être même sur les hommes homosexuels. Il se demandait ce qui attirait le plus chez lui. Il passa sa main dans ses cheveux quand une jeune étudiante en infirmerie entra dans sa chambre.
Elle était toute petite, mignonne et ne ferait sûrement pas de mal à une mouche. Quand Harry la salua de sa voir éraillée par le manque de liquide que subissait sa gorge déshydratée, elle rougit de plus belle. Il se demandait quand cela allait enfin se finir. Il aimait faire les rougir les femmes, mais d'un seul coup, cela avait perdu toute son importance et intérêt à ses yeux. Il manquait quelque chose, encore et toujours. Il bu quelques gorgées et s'éclaircit la voix pour lui demander quand il allait pouvoir sortir et quand on allait lui retirer sa perfusion de sang. Il n'aimait pas cette idée d'avoir une pochette de sang qui se vide dans son corps. Mais il en avait besoin, n'ayant pas assez de sang dans le corps pour rester éveiller et encore en forme et aussi il avait perdu beaucoup trop de sang lors de l'intervention et lors de l'accident. Il devait récupérer, mais tout seul, il n'en était pas capable. Mais l'étudiante n'avait aucune réponse à lui donner. Soudain, elle lui rappela quelqu'un mais il ne saurait pas dire qui. Cela restait encore un mystère.
Harry passa la journée dans son lit d'hôpital. Il lui était strictement interdit d'en sortir et de toute manière, il sentait très bien qu'il n'en avait ni la force ni l'énergie. La détermination n'est parfois pas ce qui arrange tout et permet à l'homme de faire ce qui paraît impossible, dans l'ordre de l'inhumain. Mais non, la détermination ne permet pas tout. Harry regardait par la fenêtre, ayant une belle vue sur le monde extérieur qu'il aimerait fort bien toucher. Harry soupirait. Il voulait déjà partir dans cet endroit alors qu'il n'y avait même pas encore passer une seule nuit. Ce n'était pas un endroit pour lui, il le savait. Les hôpitaux n'ont jamais été sa tasse de thé et il se passerait bien des détails à donner pour des arguments. Sa mère suffisait déjà bien comme argument, pensa-t-il. Il se redressa, contempla encore dehors quelque instant alors qu'on vint le déranger.
Une infirmière avait toquer et lui demandait si elle pouvait entrer. Il accepta, bien même qu'il n'en avait pas envie. La seule chose qui l'infirmière lui dit était qu'il avait de la visite. Il se dit que c'était sûrement sa sœur, mais en regardant la jeune femme, il sut que ce n'était pas elle. Mais une lumière se ralluma en lui, comme une étoile dans le ciel. Il sentit qu'il la connaissait avant, mais il avait oublier. Harry avait une amnésie partielle qui lui avait fait oublier tout de ces 16 ans jusqu'à l'accident. La jeune femme, Irène, espérait tant bien que mal. Mais son cœur se fissura aux mots d'Harry.
-Vous êtes qui au juste ? Demanda Harry, sur ses gardes.
***
Rendez-vous sur le second tome pour savoir la suite, ce qui sera préciser dans la partie suivante.
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