37. Tu veux un verre ?
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En fin de journée après le départ de Matthew et Lydia, Stiles appela son père. Derek était assis à côté de lui sur le canapé et si la conversation qu'il avait malgré lui entendue l'étonna, ce dernier n'en fut que plus heureux.
Stiles posa son portable sur la table basse, rangea tous les objets dans le coffre et ferma celui-ci. Ses épaules s'affaissèrent, et lorsqu'il se retourna pour faire face à Derek, un sourire s'était posé sur ses lèvres roses. Un soupir s'en échappa, il glissa sur le canapé dans sa direction.
Le loup releva un sourcil étonné.
- Tu n'as rien dit à ton père à propos du coffre, pourquoi tu ne cours pas chez lui pour lui en parler comme tu le fais d'habitude ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Ne me mens pas, je te connais par cœur Stiles.
Stiles s'avança et posa ses deux mains sur son torse en cherchant son regard.
- Parce que ce qu'il y a dans ce coffre t'a choqué et que je crois que j'ai besoin de temps avant d'en parler à mon père. Je sais que ça va lui aussi le choquer, remuer de vieux souvenirs, cette histoire avec Matthew ce n'est pas rien. Les Argents sont en quelque sorte aussi les ennemis de mon père et je sais qu'il voudra certainement faire tout son possible pour résoudre ces deux meurtres. Bref, j'ai pas envie de me précipiter dans ce combat tout de suite. Ces deux armes sont là depuis plusieurs années, elles peuvent bien rester là quelques jours de plus. J'ai besoin de temps pour y réfléchir et j'ai surtout besoin de toi et de savoir que tu vas bien.
Stiles glissa sa main dans la nuque du loup, l'attirant à lui pour l'embrasser tendrement, faisant ronronner ce dernier.
- J'apprécie d'une certaine manière ton hyperactivité mais je préfère quand tu as besoin de te poser. Merci d'être là Stiles.
Ce dernier soupira.
- Où voudrais tu que je sois ? Est-ce que tu veux en parler... du meurtre de Laura ? demanda-t-il tout en sachant que lui-même n'en avait pas vraiment envie.
Derek ferma les yeux et se recula, silencieux.
- Est-ce que tu veux parler des potentiels pouvoirs de ton demi-frère ?
Stiles souleva ses sourcils et ouvrit la bouche en un O parfait puis la referma.
- Ok, on commande chinois et on glandouille devant la télé ? sourit Stiles en secouant la tête.
Son sourire fit fondre le loup qui acquiesça et l'attira contre lui, posant son front contre celui de Stiles.
- Merci, dit-il simplement en lui caressant la joue.
Les plats chinois furent commandés, le film choisi et le canapé squatté. Derek avait l'hyperactif devant lui contre son torse, leurs jambes emmêlées les unes aux autres, sa main caressant le ventre de Stiles sous son t-shirt.
Stiles avait les yeux rivés sur l'écran, regardant Thomas et Minho se battre contre les griffeurs du Labyrinthe. Il sursauta lorsqu'un des monstres retrouva Thomas au détour d'un mur. Derek lui, n'avait pas bougé d'un poil de loup garou.
- Je rêve ou tu ne regardes pas vraiment le film ? demanda Stiles, les yeux toujours rivés sur l'écran.
- J'avoue que j'ai fermé les yeux il y a un quart d'heure...
- T'es sérieux ? C'est mon film préféré après Star Wars !
- J'arrive pas à me concentrer sur le film, désolé ... avoua le loup sans même l'être vraiment.
Stiles soupira puis réalisa soudain à travers son lien de couple que Derek avait des pensées pour lui. Ce n'était pas la première fois que Stiles se rendait compte qu'il pouvait lire ou plutôt ressentir les pensées de son petit ami mais à cet instant ces pensées le perturbaient. Il se retourna et croisa les pupilles dilatées du loup. Il s'approcha en se glissant sur le corps de celui-ci et l'embrassa. Derek retint un soupir.
- T'aurais envie de faire d'autres choses Sourwolf ?
Derek se mordit la lèvre, humant l'odeur sucrée de Stiles couché maintenant sur son corps, ses yeux ancrés dans ceux de son vis-à-vis. Son loup appréciait ses effluves.
- Peut-être bien que oui mais... toi ? Tu en as envie ?
En vérité il n'avait pas vraiment besoin de lui demander mais l'entendre de la bouche de Stiles était une chose qu'il avait envie d'expérimenter. Il voulait l'entendre dire qu'il avait envie de lui, il voulait savoir qu'il était désiré.
Stiles dégluti bruyamment, son palpitant cognant ses côtes le trahissant auprès de son petit ami qui sentait ses palpitations cardiaques cogner contre son torse. Un sourire étira les lèvres du loup.
- Tu penses à ce que je pense ? Parce que j'y pense depuis un moment et plus j'y pense, plus j'en ai envie, balbutia Stiles dont les joues prenaient une douce couleur fraise.
Derek sourit mais lui avoua qu'il n'était pas tout à fait sûr de penser à la même chose. Avec Stiles tout était possible après-tout. Peut-être bien qu'il voulait faire sauter des crêpes !
Stiles murmura alors des mots qui eurent un effet immédiat sur le corps de Derek et de son loup et qui chassa toutes idées de crêpes sautées.
- Eteins la télé, on monte dans ma chambre.
Stiles abandonna Thomas et Minho dans le Labyrinthe sans même une pointe de remord et suivit Derek dans sa chambre. Chambre qu'il n'avait jamais visitée bien que Derek le lui ai quelque fois suggéré. Ils avaient déjà partagé le lit de Stiles mais celui de Derek était encore un terrain à explorer, tout comme leurs corps.
Le regard de Derek déshabillait Stiles, ses pupilles dilatées rendaient les joues de ce dernier aussi rouge que des tomates.
- Asseye-toi, demanda doucement Derek en fermant la porte derrière-lui.
Dans son regard se lisait de l'impatience et de l'envie, Stiles frissonna.
Il obéit et laissa ensuite les rênes au loup, qui le guida volontiers, avec patience et une douceur infinie. Derek fit disparaitre leurs vêtements un par un, lentement, couvrant le corps de son humain de doux baisers. Il aimait sa peau pâle et douce au toucher. Son odeur sucrée qu'il gouta volontiers avec lenteur et gestes tendres.
Stiles se laissa porter par la valse de leurs corps, celui de Derek au-dessus du sien, fermant les yeux uniquement le temps de réprimer des gémissements que Derek apprécia.
- Ne te cache pas Stiles, montre-moi ce que tu aimes, murmura-t-il à ses oreilles, le mordillant au passage. J'en ai envie et besoin depuis longtemps.
- Moi aussi j'en ai envie Derek, s'il te plaît. Fais-moi l'amour.
Ce dernier le guida alors à son tour, ses mains s'accrochant tant aux draps qu'au corps du loup pour lui demander de l'attention.
Le lit de Derek fut le témoin de leur première union charnelle et si Stiles en ressorti courbaturé mais heureux. Derek ronronnait carrément de plaisir, tout comme son loup.
Couché sur le ventre, un bras sous l'oreiller, Stiles observait le sourire radieux qui illuminait le visage de Derek étendu dans son simple appareil à ses côtés. Le visage près du sien, le loup fermait les yeux mais sa main caressait le creux des reins encore nu de son humain, donnant la chair de poule au plus jeune.
- Tu sens bon le bonheur Stiles... j'ai encore envie de te gouter.
Stiles sourit et se rapprocha du loup pour l'embrasser.
- Tu n'imagines même pas à quel point j'en ai envie moi aussi mais il faut que je rentre voir mon père. J'ai pas envie de partir mais je crois que j'ai des choses à lui avouer.
Derek ouvrit les yeux et caressa sa joue.
- De quoi tu parles ? Du coffre ou d'autre chose ?
Stiles posa sa tête sur le torse de Derek et tout en écoutant son cœur battre il lui avoua qu'il voulait parler à son père de leur relation.
Le palpitant de Derek accéléra et Stiles se demanda si c'était dû à la peur ou à autre chose.
- Tu veux que je vienne avec toi pour... je sais pas en fait. J'imagine pas ton père mal réagir mais si tu veux, je viens volontiers pour discuter avec lui.
- Tu sais qu'il a des flingues à la maison ? Tu veux prendre le risque ? rit Stiles en se relevant pour chercher le regard de Derek.
- Je suis sérieux Stiles et j'ai pas peur de ton père. J'ai pas peur de lui dire que... je t'aime.
Stiles sourit de plus bel et embrassa le loup comme si c'était la première fois qu'il le faisait, y mettant tout l'amour qu'il lui portait pour lui prouver que lui aussi l'aimait.
- Je t'aime Sourwolf.
Finalement Stiles parti seul chez son père, laissant Derek au loft bien qu'il en avait aucune envie. Il y laissa aussi le coffre mais dans sa poche, la lettre de sa mère frôlait ses doigts lorsqu'il y glissait la main. Durant tout le trajet jusqu'à chez lui Stiles ne put s'empêcher de toucher la lettre de sa mère, comme si le contact du papier qu'elle avait marqué de sa main pouvait le rassurer sur la future discussion avec son père. Sous les rayons lumineux de la lune haute dans le ciel nocturne, Stiles appréhendait. Il aurait aimé dire à sa mère qu'il vivait quelque chose de spécial, de sérieux avec Derek. Il aurait aimé son approbation, parce qu'elle mieux que quiconque aurait compris et accepté sans le juger.
Son père, bien qu'il fût reconnaissant envers Derek d'avoir sauvé la vie de son fils quatre ans auparavant, avait tendance à être surprotecteur avec Stiles mais ce dernier ne lui en voulait pas. Stiles aurait aimé que son père n'ait pas à l'aimer pour deux, il aurait préféré que son père soit un peu moins protecteur et que sa mère soit encore vivante mais la vie en avait décidé autrement.
Stiles effleura du bout des doigts la lettre de sa mère dans son blouson et poussa la porte de la maison, sourire aux lèvres. Il rejoignit son père dans le salon et commença par lui parler de la lettre de sa mère à son paternel, les larmes aux bords des yeux.
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est une lettre de maman que j'ai trouvé dans le coffre dont parlait Satomi. Elle est pour Matthew et moi... Je sais pas si tu veux la lire maintenant, sinon je te la laisse là, dit Stiles en la posant sur la table basse du salon, le regard dans celui de son père.
Le visage du shérif trahissait son émotion. Ses mâchoires serrées, ses yeux plissés et ses rides sur son front ne mentaient pas, aussi Stiles préféra lui laisser le choix.
- Je crois que je vais d'abord me servir un verre de Whiskey si ça ne te dérange pas.
- Tu es chez toi, fais comme tu veux, commença Stiles en mordillant son pouce. Dis papa, j'aurais quelque chose d'autre à te dire. C'est rien de grave hein mais c'est important pour moi et...
Stiles gesticula et cracha ensuite des paroles incompréhensibles tout en faisant les cent pas dans le salon.
- Stiles calme-toi.
Noah posa la bouteille dont le liquide lui rappelait les iris paniquées de son fils en face de lui.
- Mon fils, quoi que tu aies à me dire, ça ne mérite pas que tu t'inquiètes à ce point, tu sais que tu peux tout me dire et... si c'est à propos de ton petit ami, que dirais-tu de l'inviter à manger demain soir ?
Le sourire de Noah fils écho à celui de son fils qui semblait tout à coup se fondre dans le canapé, peut-être pour y disparaitre, puis réalisant ce que son père venait de dire, Stiles se redressa en le dévisageant, ses joues rougissant sous la lumière du salon.
- Papa, tu... tu n'es pas fâché ? ou nerveux, voire terrifié ? Tu veux un verre ?
Noah s'approcha de son fils et pris le verre qu'il lui tendait d'une main tremblante.
- J'ai peut-être besoin d'un verre mais uniquement pour fêter le fait que tu sembles avoir trouver la bonne personne. Je te vois heureux et c'est tout ce qui compte.
Stiles grimaça en dévisageant son père.
- Tu sais de qui on parle au moins ?
- Tu poses vraiment la question à ton shérif de père Stiles ? demanda-t-il en levant un sourcil sourire aux lèvres.
Stiles se leva du canapé et vint enlacer son père qui l'attendait à bras ouverts.
- Merci papa, tu ne sais pas à quel point je t'aime.
- Moi aussi je t'aime mon fils et tu sais, moi aussi j'ai été amoureux. Tu as les yeux aussi brillants que ceux de ta mère quand elle me disait je t'aime, ne cache jamais tes sentiments Stiles ou tu pourrais le regretter.
Stiles le remercia à nouveau puis s'assura ensuite que son père aie bien compris qui était son petit ami et lorsqu'il fut bien certain de ça, il lui demanda la permission de retourner au loft, même s'il n'avait pas vraiment besoin de son accord pour le faire. Il était tard mais Stiles ne tenait plus en place et son père de son côté, avait besoin de temps pour lire la lettre de sa défunte femme, aussi il poussa presque son fils dehors. Un sourire de fierté illumina son visage lorsqu'il ferma la porte de la maison au départ de son fils.
Dans le loft tout était calme lorsque Stiles y fit son entrée. Il ferma doucement la porte derrière lui, réenclencha l'alarme et monta sans attendre dans la chambre de Derek. Il était déjà près d'une heure du matin.
Ce dernier dormait mais semblait pris dans un affreux cauchemar. Son front était humide de sueur, ses mains crispées retenaient son oreiller avec force contre lui, son corps recroquevillé en position de fœtus. Stiles s'assit sur le bord du lit, caressa sa joue et ramena en arrière une mèche de cheveux pour dégager son front. Il se déshabilla et glissa ensuite dans son lit, derrière Derek et le pris doucement dans ses bras, embrassant son épaule puis son cou avec douceur. Il sentit Derek se réveiller et soupirer longuement.
- Désolé, je savais pas si je devais te réveiller ou non. Est-ce que ça va ?
Derek se retourna et observa Stiles. Dans ses yeux se lisait la détresse et si Stiles se fiait à son lien de couple, Derek avait dû faire un horrible cauchemar.
- Ça va mieux maintenant que tu es là. Tu as bien fait de me réveiller. Je fais souvent des cauchemars mais d'habitude il n'y a personne pour m'en sortir. Merci Stiles. Merci d'être là. Avec toi je n'entends plus les cris ni les flammes... Tu veux bien m'aider ?
- T'aider à quoi ?
- A supporter tout ça ?
Ce dernier lui caressa la joue en lui promettant que plus jamais il ne serait seul pour affronter la vie puis il lui avoua en souriant qu'il ferait de même le lendemain lorsqu'il iraient diner chez son père.
Derek l'embrassa puis un sourire naquit sur ses lèvres. Un sourire empli d'amour auquel Stiles répondit par des caresses sur la peau nue du loup puis de fils en aiguille, il se retrouva nu lui aussi. Stiles fit tout pour que Derek oublie son cauchemar leur corps cherchant du réconfort et de l'attention. Au petit matin, ils s'endormirent repus de plaisir alors que le soleil pointait ses premiers rayons orangés.
⁂DL⁂
Hello,
J'espère que ce petit chapitre au calme vous a plu ?
La suite tout bientôt...
Des bisous (* ̄3 ̄)╭❤
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