~DIE~
Christopher
Le chauffeur me ramène chez moi et je n'ai vraiment pas la tête à me disputer. Mon fils a fait un scandale en apprenant que ni Lana ni Victor ne sont renvoyés. Et, le connaissant, il a déjà tout raconté à sa mère. Dire que tout allait bien ces derniers temps. Je ne sais vraiment pas si c'est la meilleure décision de laisser Victor continuer à travailler à l'entreprise.
C'est un bon employé, je le lui concède mais ce qui a fait à ma fille, jamais je ne le lui pardonnerai. Ce que je crains le plus, c'est sa réaction. Jennifer est ma princesse et je me suis toujours promis de ne laisser aucun homme faire du mal à mes filles. Je savais que tout était précipité entre eux mais vu qu'elle semblait heureuse, j'ai donné ma bénédiction à cette relation.
Je rentre et trouve ma fille dans les bras de sa mère et elle n'a pas l'air bien. Je m'approche d'elle mais elle s'éloigne rapidement. Ma femme s'avance vers moi le regard plein de reproche.
- Je n'arrive pas à croire que tu nous a fais ça, m'avoue-t-elle.
- Essayons de discuter calmement de ça.
- Mais de quoi ? Tu as déjà pris ta décision. Cette fille est plus importante que notre fille que notre famille.
Je tourne mon regard sur ma fille avant de le porter de nouveau sur ma femme. J'aimerai tellement éviter cette souffrance à Jennifer mais je ne peux pas me résoudre à laisser tomber Lana.
- Veronica, tu dois comprendre que rien n'est de la faute de mon assistante.
- Vraiment ? Et Victor a décidé de quitter notre fille comme ça. Sans que cette fille ne lui donne aucun espoir.
- Exactement. Le seul coupable de cette histoire est Victor.
- Je me rends en ce moment compte avec déception que tu n'aimes pas notre fille.
- De quoi tu parles ?
- Maman a raison.
Je me tourne et j'ai aperçois que ma fille a un verre en main. Elle le brise et rapproche une partie vers son poignet. Sa mère et moi, nous précipitons vers elle et essayons de lui prendre le bout de verre des mains. Elle se débat mais j'arrive à le lui arracher des mains et le lance au loin. Elle hurle de colère tandis que sa mère la prend dans ses bras. Heureusement, elle ne s'est pas blesser mais ce n'est pas mon cas. J'ai une écorchure sur la paume de ma main droite.
- Tu ne m'aimes pas ! Me lance-t-elle avec rage.
- Princesse, tu sais parfaitement que ce n'est pas vrai.
- Si c'est vrai. Elle va continuer à séduire mon Victor et l' éloigner définitivement de moi.
C'est pas vrai ! Ne me dîtes pas qu'elle espère encore.
- Même si je la renvoie ma chérie, si il veut la voir, il le fera. De plus, je ne pense pas qu'elle mérite cela. C'est avec Victor que tu étais et c'est lui qui t'a trahis, pas mon assistante.
- Mais parce qu'elle l'a séduit papa. Victor est une victime de cette garce.
- Elle ne l'a pas séduit ma chérie, ça je te l'assure. Et même si elle l'avait fait, il se devait de rester fort par amour pour toi. Et, ce n'est pas qu'une simple aventure pour lui. Il t'a clairement dit qu'il est amoureux d'elle.
Elle se bouche les oreilles mais elle va bien devoir écouter ce que je lui dis et comprendre que Victor n'est pas fait pour elle.
- Il va revenir avec moi. J'en suis certaine.
- Parce que tu accepterais de le reprendre après ce qui s'est passé ? Je lui ai interdis de s'approcher de nouveau de toi et je te l'interdis également.
Elle boude et prends les escaliers. Elle doit sûrement aller dans sa chambre. Je monte dans la mienne accompagné de mon épouse. Elle est très calme, ce qui ne lui ressemble pas. Elle s'est aussi décidée à me faire la tête à ce que je vois. Elle sort ensuite de notre chambre. Je me mets à chercher la trousse de secours pour ma plaie. Où peut-elle bien être ?
Veronica revient quelques minutes plus tard avec la trousse puis prend ma main pour la soigner. Elle reste néanmoins silencieuse, ce qui commence à me déplaire.
- Franchement, on ne pourrait pas arrêter de jouer à ce petit jeu.
Elle lâche violemment ma main après avoir terminé le bandage et veut sortir de la pièce mais je retiens son bras.
- Veronica, je te parle !
- Parler de quoi dis moi. Ma fille souffre et c'est de ta faute.
J'y crois pas, maintenant elle m'accuse du malheur de ma fille. Comme si je voulais cette situation. Je suis vraiment exaspéré de toujours passer pour le méchant, même en sachant que j'ai raison.
- Qu'ai-je fait ?
- Cette fille séduit le fiancé de Ta fille et tu la laisses travailler avec toi comme si de rien n'était.
- Bon sang, ce n'est pas de sa faute ! Si ce n'était pas avec elle, il l'aurait sûrement trompé avec une autre parce qu'il n'était pas sûr de ce qu'il ressentait pour notre fille.
- Je me fiche de tout ça ! Ce qui compte, c'est qu'au final, ma fille souffre. Et cette salope d'assistance essaie également de te séduire.
- Elle n'essaie pas de me séduire. Je sais parfaitement quand une femme joue à ça.
Elle quitte la pièce furieuse et moi, je m'assieds sur notre lit, complètement déconcerté. Je ne sais quoi trop faire. J'essaie de faire ce qui est juste envers Lana mais il y a au milieu ma fille. Est-ce que j'ai tord ? Aurai-je dû la virer à cause de type sachant qu'elle a besoin d'aide ?
Lana
Je n'arrive pas à me concentrer. J'ai un examen pour demain mais tout ce qu'il m'a dit me revient tout à coup.
"Je préfère tout perdre tant que t'es là."
Il est fou ça doit être ça. Le pire, c'est que je ne sais pas quoi ressentir pour lui à cet instant. De la pitié, parce qu'il s'accroche à quelque chose qui n'existe pas, ou du mépris, parce qu'au fond, c'est
ce genre d'hommes qui ne peut pas rester sur une seule femme. Tout comme … mon père.
Merde et voilà ! Je ramène toujours tout à lui. Faut vraiment que j'arrête. Comparer tous les hommes à cet homme. Mais je suis presque toujours déçue et j'en arrive à une triste conclusion. Ils sont tous pareils.
Quelqu'un toque sur la porte de ma chambre et je me précipite pour l'ouvrir.
- C'est toi ma tante ! Je suis en train de réviser.
- Tu aurais pu ouvrir plus rapidement. Ça fait un bout de temps que je toque.
- Désolée, je n'ai pas entendu
- Bref. Comme tu as démissionné comment on fait avec toutes nos dépenses ?
- Ne t'inquiète plus pour ça. Mon patron est un homme génial ! Je lui tout raconté et il compris.
- Ah ! Un homme génial ! Ok, c'est une bonne nouvelle. Je te laisse donc.
Elle sort et je referme la porte. Maintenant que j'y pense, il faudrait que j'invite mon patron à la maison, un jour. Ma tante ne l'a jamais rencontré ce qui n'est pas normal. J'aurais aimé avoir un papa comme lui. Je prends la photo de ma mère sur le chevet de mon lit et je la serre contre moi.
***
- Ma tante, je suis sortie ! Hurlè-je en sortant de la maison.
Je prends un taxi pour aller directement chez mon patron. Oui, je vais voir Jennifer. Les gens vont sûrement me traiter de stupide, idiote ou bien suicidaire, mais c'est comme ça que je suis. J'ai besoin de lui expliquer tout ce qui s'est passé. J'espère juste que ça lui permettra d'avancer et de tirer un trait final sur lui.
Le taxi me dépose et j'entre dans leur maison. Arrivée à l'intérieur, j'observe de part et d'autre avant qu'une voix m'interpelle.
- Mademoiselle, monsieur est déjà sorti, me prévient une des domestiques.
- Oui et mademoiselle Jennifer, elle est là ?
- Oui. Dans sa chambre. Elle n'y sort quasiment plus. Vous voulez que j'aille lui prévenir de votre venue ?
Je hoche la tête et elle monte les escaliers pour prévenir sa patronne. Encore un peu de patience, me suis-je dit dans ma tête. Je vois la domestique redescendre quelques minutes plus tard accompagné de Jennifer, qui prend tout son temps, en me lançant un regard des plus glacials.
- Laisse nous ! Dit-elle à la domestique.
Celle-ci s'exécute immédiatement ayant également remarqué la rage qui se lit dans le regard de Jennifer.
- Jenn…
Elle ne me laisse pas terminer ma phrase et me donne une claque. Je ne l'ai pas vue venir celle-là. J'espère que ça l'a au moins calmée. Je caresse ma joue avant de lever ma tête vers elle. Elle affiche un sourire plus que réjouit.
- Je sais que tu es en colère, affirmè-je.
- Vraiment ?
- Oui et tu as toutes les raisons de l'être. Mais je suis venue t'expliquer ce qu'il s'est passé.
- Tu n'as pas besoin de m'expliquer quoique ce soit. Je sais tout. Tu as séduit mon Victor.
- Je t'assure que je ne sais pas comment c'est arrivé. Je ne ressens rien et je n'ai jamais rien ressenti pour lui.
- Parce que tu as fini de jouer avec lui !
Je vois. J'aurais beau essayer de me défendre, ça ne changera rien. Je perds mon temps ici et je ferais mieux d'y aller.
- Écoute Jennifer, tu ne m'aimes pas et je l'ai compris.
- Ah ! Parce que ce n'est pas justifié ? Tu …
- Je ne te laisserais pas m'insulter de nouveau. Je comprends que tu sois amoureuse de lui mais il ne t'aime pas.
- Pour qui est-ce que tu te prends ?
- Personne. Je ne suis personne mais cet homme ne t'aime pas, et je trouve ça désolant qu'une jeune femme aussi belle que toi s'abaisse à courir après un homme. Tu devrais être plutôt heureuse que cette situation soit arrivée. Imagine toi mariée avec lui et qu'il te trompre. Sérieux oublie le, c'est un conseil.
- Dégage de chez moi ! Sors !
Je décide enfin de m'en aller et je me sens plus légère. Réellement j'espère qu'elle va suivre mon conseil. Je ne la déteste pas, elle me fait même de la peine, mais je ne peux rien y faire. Chacun décide de ce qu'il veut pour sa vie. Je décide de marcher jusque la maison, ça me fera faire un peu d'exercices.
Je regarde ensuite mon téléphone et je m'aperçois de deux appels manqués de David. Je le rappelle donc.
- Allô ?!
- Hey Lana. Je ne te dérange pas j'espère ?
- Non, bien-sûr que non. Tout va bien tu as besoin de quelque chose ?
- Pas vraiment, juste t'inviter à dîner ce soir et je refuse un non comme réponse.
- Je vois. Je ne comptais pas dire non. Ça va me faire plaisir de te voir.
- Bonne nouvelle ! Alors je passe te chercher ce soir.
- À ce soir donc.
- À ce soir…
J'arrive à la maison et je reprends mes révisions. Dire que bientôt j'obtiendrais mon diplôme et monsieur Newman m'a promis de me donner un travail permament. J'ai toujours voulu gérer des grands projets et pouvoir nous sortir ma tante et moi de la pauvreté. Je ne laisserais plus jamais le manque d'argent me faire perdre ceux que j'aime.
Je descends à la cuisine prendre un verre et quelqu'un sonne. Je n'attends personne à cette heure. J'accoure vite à l'entrée et j'ouvre la porte.
- Paige !!!!
- Coucou ma chérie .
Je la fais entrer et nous montons dans ma chambre pour discuter.
- Alors Lana ? Ton nouveau travail te fait oublier tes amis ?
- Jamais. Tu es ma meilleure amie et tu le sais.
- Ok je te pardonne et comment va ta vie ? Raconte moi.
- Si tu savais ce qui m'est arrivée ces derniers temps. Je suis sortie prendre un verre avec le fiancé de la fille de mon patron. Il m'a embrassée et c'est pas ça le pire. Il m'a ensuite dit qu'il m'aimait avant de rompre avec sa fiancée.
- Ok je vois et il embrasse au moins bien.
Elle rigole en me disant cela. Je ne trouve pas cela drôle mais elle réussit tellement à me mettre de bonne humeur que je souris. Nous continuons à discuter pendant des heures que je ne me rends pas compte que la nuit vient de tomber.
Je regarde ma montre et il est déjà sept heures et quart. J'ai complètement oublié mon dîner avec David. Il faut vite que je commence à m'apprêter mais Paige est toujours là. Je ne sais pas trop comment lui dire ça. Elle m'a répétée une centaine de fois qu'elle ne ressentait plus rien pour lui mais je ne sais pas comment elle va prendre le fait qu'il m'ait invité.
Je me lance donc et lui raconte tout.
- Je vois mais ça ne me dérange pas tu sais. Lui et moi c'est du passé.
- Merci ! J'ai cru que tu allais mal le prendre.
- Tu m'as prise pour qui ? Bien-sûr que non ! Et … ça ne te dérange pas que je vienne avec vous ? Enfin … j'aimerais aussi sortir dîner.
- Euh… enfin… non… bien-sûr que non. Ça ne me dérange pas.
Moi, ça ne me gêne pas mais David je ne sais pas trop. La situation est devenue bizarre et je n'ai pas su comment lui dire non. C'est une bonne occasion pour que ces deux se revoient et puissent faire la paix. Ce sont mes amis et j'aimerais qu'ils s'entendent. J'espère juste que cette soirée se passera bien …
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top