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Numéro inconnu: «Bonsoir Alan. Tu as été choisi pour jouer à un jeu. Oui, tu as bien lu. Pour jouer à un jeu. À partir de demain, tu recevras un défi par jour. Si tu réussis ce défi, tu seras récompensé. Si tu échoues, tu auras une conséquence nulle autre que la mort. Dois-je t'avertir que les défis seront de plus en plus difficiles? Ne me demandes pas je suis qui, ni pourquoi tu as été choisi. Tu as été choisi, et c'est tout. Tu ne peux pas refuser.

P.S.: Dois-je rajouter que tu ne seras pas seul dans ce jeu, cinq autres personnes y joueront en même temps que toi. N'essaie pas de trouver qui ils sont, tu le sauras assez vite.»

Mais qu'est-ce que? Je relis le message encore et encore. Je comprenais pas, est-ce un prank? Une mauvaise blague? Qui était l'auteur de cette blague? Je regardai autour de moi, il n'y avait personne près de moi sauf une jeune fille aux lunettes et les cheveux tressés qui lisait un livre. Pas le genre de fille à te proposer un jeu ou tu pourrais mourir, disons.

Alan Pears, 16 ans, futur étudiant en médecine dentaire. J'étais un élève assez studieux, nerd, disaient certains. Je me foutais un peu de ce qu'ils pensaient de moi, un jour lorsqu'ils travailleront pour moi, ce sera eux les minables. D'ici là, je n'avais qu'à étudier avec acharnement et un jour j'aurai mon propre cabinet.

J'étais heureux dans la vie que je menais, j'avais une maman et un papa en bonne santé, un petit frère énervant mais adorable, et une fille qui me donnait envie d'être heureux.

Bon. Elle ne savait peut-être pas qui j'étais, mais moi, je savais tout d'elle. Rachel. Ses cheveux blonds, son sourire angélique de meneuse de claque... Elle était la fille idéale. Inaccessible, certes, pour un «minable» comme moi, mais cette fille me donnait des papillons dans le ventre chaque fois que j'étais près d'elle. Le mieux dans tout ça, c'est qu'en étant hyper cliché comme elle l'est, elle n'est pas la petite peste blonde et meneuse de claque. Elle est hyper gentille, et tout le monde veut
Se lier d'amitié avec une fille aussi parfaite que Rachel.

J'étais dans ma rêverie — en train de penser à Rachel, effectivement — lorsque mon téléphone vibra de nouveau.

«Tu as bien reçu le message, et arrête de baver comme ça, tu fais pitié.»

Je me redressai sur mes jambes et pris d'un soudain élan de peur, je me ruai hors de la bibliothèque et courrai sur le boulevard jusqu'à ma demeure.

Je ne sais pas ce que c'est, mais je ne veux pas y jouer. J'ai jamais été chanceux, je n'ai jamais gagné à rien, et je ne gagnerai certainement pas à ce jeux.

Ève xx