WARNING!!!! Chapitre trèèès explicite!!!! Donc mes plus petits chatons, sorry, mais mieux vaut patienter trois petits jours pour le prochain chapitre ❤

   Maintenant que le dossier est prêt à nous laisser rêver un peu plus, j'ai besoin de me fondre à celui qui partage mes espérances. Kyle, qui s'est immiscé dans ma vie cadenassée, me fait voir le monde autrement, me tirant vers le haut à chacune de ses paroles, chacun de ses actes, pour me pousser vers mes rêves les plus fous comme un vent chaud et bienfaiteur sur une mer trop calme et silencieuse. Il a chamboulé mes repères, tout en respectant ceux qui me sont essentiels, il a su me donner confiance en l'amour, celui du corps et celui de l'âme. J'ai besoin de lui appartenir toute entière, j'ai besoin de laisser parler mon corps pour lui transmettre ces sentiments qui me chamboulent un peu plus à chaque instant. Est-ce seulement possible que demain, je l'aime encore davantage qu'aujourd'hui ? Un jour après l'autre, j'ai l'impression d'avoir atteint une nouvelle limite dans ce sentiment inégalable et irrépressible que je ressens pour lui. Je serais prête à m'oublier pour lui. Et c'en est presque effrayant. Mais ce qui m'évite de prendre peur, c'est que je suis persuadée qu'il partage cette folie douce avec moi. Qu'il m'aime comme je l'aime.

Je suis toujours assise sur le bord de mon lit alors qu'il s'approche de moi pour capturer mon visage de ses grandes mains, et m'embrasser de façon presque impérative. L'ordinateur est toujours posé sur les draps, avec la preuve de ma réussite à mon examen d'anglais. Alors je m'extrais juste quelques secondes de ses bras pour dégager l'objet gênant, qui était pourtant, il y a quelques minutes à peine, le sésame de notre espoir.

Durant ma manoeuvre, Kyle en profite pour retirer son sweat et son tee-shirt dans un mouvement souple et assuré, puis revient m'assaillir de baisers impatients. Je le sens très entreprenant. Mais ce soir, j'ai décidé de mener la danse. Je repense à ma petite mascarade de la semaine dernière, lorsque j'ai voulu jouer les bad girls, et ai un peu peur de ne pas m'y prendre comme il faut. Cependant, les paroles de Kyle ne m'ont pas quittée et effacent légèrement cette appréhension : T'as pas besoin de jouer la fille que tu n'es pas, avec moi. Là, je compte bien être moi-même, me laisser aller dans l'instant, guidée par mon désir d'agir sur ce corps viril et enivrant, mes sens avides d'attiser ceux de l'homme que j'aime.

Alors, tout en maintenant ma bouche scellée à la sienne, je plaque mes mains sur son torse sculpté de sportif, le repousse doucement jusqu'à ce qu'il s'allonge sur le lit. Il est si séduisant lorsqu'il est en partie déshabillé, que cela ne peut que me donner envie de lui retirer prestement le reste. Cependant, je laisse mes doigts où ils sont, fourmillant d'impatience, mais désirant faire durer un peu les choses.

Je grimpe à califourchon sur son corps excité, excitant au possible. Mes yeux se braquent sur les siens avant de décider d'enlever moi aussi mes couches de vêtements, me donnant bien trop chaud tout à coup, jusqu'à me retrouver en soutien-gorge. Une fois ainsi, je plonge mes yeux dans ses prunelles d'un bleu brillant. Je crois bien que ça lui plait de me voir ainsi. Mais surtout, je peux y lire qu'il comprend mes intentions. Je dépose alors de nouveau mes paumes sur ses pectoraux, avant d'entamer ma descente plein sud, parcourant de mes doigts le dessin parfait de ses abdominaux. Je sens sa peau s'éveiller sous le tracé de mes empreintes, frissonner à leur contact encore frais.

Sans le quitter des yeux, je déboutonne son jean, baisse sa braguette, pour me permettre d'aller chercher à pleine main le centre de son excitation, et l'attiser davantage de mes doigts réchauffés par sa peau brûlante.

Je me penche alors pour harponner ses lèvres aux miennes, prenant possession de sa langue avec souplesse, puis décide d'entamer le même trajet que celui de mes mains, avec ma bouche. Celle-ci se perd d'abord sur son cou, puis mordille ses clavicules pour descendre goûter son torse musclé, alors que je l'entends grogner de plaisir et sens ses doigts s'enrouler dans mes cheveux. J'en profite ensuite pour le titiller de ma langue, de mes dents, au niveau du flanc, où son tatouage est encré dans la longueur. Je sais qu'il est très sensible à cet endroit. La chair de poule se forme sur la surface de sa peau humidifiée par ma salive et rougie par l'assaut de mes dents. Il en gémit de satisfaction.

Tout en poursuivant mon chemin sensuel de ma bouche, j'extirpe son sexe du caleçon et le dégage complètement du tissu devenu, de toute façon, trop serré pour le maintenir. Mes lèvres parviennent alors juste en dessous de son nombril, ma langue accourant le long de la fine ligne duveteuse jusqu'à survenir un peu plus bas, pour me retrouver tout près de ce que je veux goûter depuis que j'ai entamé mon expédition charnelle.

Je maintiens toujours sa virilité dans ma paume moite, entre mes doigts serrés fermement, alors que je décide de relever les yeux vers lui pour croiser son regard profondément intense déjà tourné vers moi. Ses yeux perçants, évoquant la luxure à outrance, n'attendent que ça, que je dépose ma langue sur cet endroit si réceptif à mes caresses et que je l'encercle de mes lèvres exaltées par le trajet gourmand que je viens d'effectuer.

Alors je m'approche encore, la bouche entrouverte, les lèvres humides, sans le quitter des yeux, et lèche cette extrémité si sensible qu'il en frémit instantanément. Je goûte son gland, plaquant ma langue sur cet endroit doux et délicat, puis descends et remonte sur toute la longueur de son érection, plusieurs fois, lentement, scrutant ses réactions à chacune de mes actions. Son visage autant que son membre reflètent toute l'excitation s'y accumulant grâce à mes caresses bien placées.

J'ai très envie tout à coup de le prendre à pleine bouche, et Kyle, je le vois, le désire davantage encore, espérant que je l'enserre enfin de mes lèvres enflammées par leur jeu sensuel. Après un instant suspendu, je plonge sa virilité dans ma bouche, serrant les lèvres pour l'attiser cruellement, provoquant un grognement presque guttural, venant de là où je regarde.

— Damn Shit, Alice, Fuck... C'est...

Il se redresse un peu pour déposer sa main sur ma joue, remontant vers mes cheveux, entrelaçant vivement ses doigts dans mes mèches dorées. J'exulte de le voir ainsi, presque au bord de l'extase grâce à mon étreinte. Je tente de pousser son désir plus loin en pressant ma main fermement autour de ce qui n'est pas immergé dans ma bouche, et l'autre accueillant ses testicules. Je crois que je dois m'y prendre comme il faut parce que c'est un des rares moments où j'ai l'impression qu'il perd totalement ses moyens. Moi, je maîtrise pleinement la situation. Je suis maîtresse de son plaisir. Je suis reine de sa jouissance.

Je continue de le tourmenter de ma bouche et de mes mains, jusqu'à ce que...

— Stop ! Stop, please, love... I'll come too quickly. [*je vais jouir trop rapidement]

Je souris, sa verge toujours dans ma bouche, mes yeux encore accrochés aux siens. Il perd tellement ses moyens qu'il se met à me parler anglais.

— Please, viens ici.

Malgré moi, je lâche doucement le centre de son désir, pour remonter vers son visage. Il m'embrasse avidement, plus excité que jamais, me fais rouler comme il peut sur le tout petit lit, pour me déclarer d'une voix rauque :

— J'ai une mission aujourd'hui.

— Laquelle, tentai-je de dire, la voix enrouée par l'avidité sensuelle qui m'enveloppe toute entière.

— Je dois te faire jouir.

— Tu me fais jouir à chaque fois, je lui rappelle.

C'est vrai. Ses mains, sa bouche, sont juste magiques lorsqu'elles s'occupent de moi. Il claque sa langue contre son palet, avant de me dire.

— Ouais, mais là, c'est avec ce que tu avais dans la bouche que je veux te faire vaciller.

Je respire plus fort pour seule réponse, ma poitrine s'emballant à cette promesse lascive. Tout en retirant son pantalon, il ajoute:

— Et je ne monterai pas dans ce putain d'avion tant que je n'aurai pas rempli ma mission.

Tout à coup, je suis tentée de m'asseoir sur ce nouveau plaisir que je souhaite pourtant tellement découvrir, atteindre. Je crois que plus que celui-ci, garder mon américain auprès de moi pour les vacances serait juste démentiel. Mais bon, j'ai un besoin plus pressant à assouvir...

— Comment tu comptes t'y prendre ?

— Il va falloir que tu m'aides. Tu vas être ma copilote. Il va falloir que tu me guides. Que tu me dises exactement ce que je dois faire, comment tu veux que je bouge, pour faire monter ton plaisir.

Je le regarde un peu déçue. J'aurais préféré qu'il fasse tout le boulot. Enfin... Je suppose qu'il faut bien que j'apprenne à connaître mon propre corps, mon propre désir. Jusque-là, je cherchais surtout à ne pas le décevoir, à ce que lui s'abandonne en moi dans l'extase. J'angoissais à l'idée de ne pas être à la hauteur. A sa hauteur. Il a pourtant tout essayé pour que je me laisse aller, mais la confiance que je n'ai pas en moi me porte préjudice même dans ces moments-là. Sans compter que pendant quatre longues années, depuis mon traumatisme avec Valentin, j'appréhendais énormément cet acte d'intimité suprême. Alors même si Kyle m'offre tout ce qu'il peut m'offrir, m'aide petit à petit à désenclaver mes blocages, c'est à moi, maintenant, de nous faire confiance, entièrement, et de me libérer dans notre étreinte. Il est temps que je le laisse accéder à cette partie de moi intimement préservée, pour nous guider vers cette jouissance partagée que je recherche tant.

— Compris ?

— D'accord, dis-je faiblement.

— On va commencer par te donner ce dont tu raffoles, me murmure-t-il de sa voix grave.

Avant que j'ai le temps de lui demander de quoi il parle, je le vois se diriger droit sur mon entrejambe. Pas besoin de tergiverser. Il a raison, rien qu'un petit contact de sa langue et il sait que je peux bondir à m'en donner le vertige.

C'est ainsi, de sa bouche, de ses doigts pleins de dextérité, qu'il pousse mon désir jusqu'à la frontière de l'exaltation. Il s'arrête juste au bon moment. Au mauvais plutôt... J'aurais tant aimé exploser dès maintenant. Mais il a d'autres plans pour moi apparemment. Et puis... Il a eu droit au même traitement de ma part quelques minutes auparavant, alors, je suppose que je ne devrais pas me plaindre. Cependant, je ne peux bâillonner le petit gémissement désemparé qui s'échappe de ma bouche lorsque je ne sens plus sa langue là où je la veux.

En quelques microsecondes, il se retrouve au dessus de moi, ses yeux bleus terminant de me noyer d'ivresse à son égard. Il m'embrasse, et je peux me goûter ainsi. Ce petit goût salé qu'il n'avait pas précédemment me déconcerte un peu. Je lui attrape le visage, enfouissant mes mains dans ses cheveux sombres, et je le désire alors plus que tout en moi. J'écarte amplement les jambes pour lui faire comprendre que j'ai besoin d'être soulagée rapidement. Que j'ai besoin qu'il remplisse sa mission de façon imminente.

Il me comprend. Et je crois aussi qu'il partage cette impérative nécessité. Alors il attrape un préservatif, posé maintenant tout près du lit, prêt à être déballé à tout instant, et s'en habille agilement. Puis il approche son sexe dur de mon clitoris gonflé, y traçant des cercles et lignes parfaitement maîtrisées pour me faire haleter comme une assoiffée. Je sens le fluide de mon excitation catalysé par lui, pour lui, envelopper son gland maintenant pleinement lubrifié, qui s'immisce en moi, enfin. Les tiraillements du début sont oubliés depuis longtemps. C'est un plaisir enfiévré qui s'insinue et se diffuse à travers chaque fibre de ma chair.

Rien qu'à regarder son corps bouger au dessus du mien, ses muscles contractés, son emprise totale, maîtrisant à son tour la situation, je me sens presque vaciller.

— Dis-moi, souffle-t-il, ses yeux transperçant les miens de leur lueur cristalline.

Je ne sais que répondre.

— Dis-moi ce que tu veux. Ou fais-le-moi comprendre.

Il continue à me pénétrer avec lenteur alors que je me concentre sur mes sensations. Qu'est-ce que je veux ? Je le laissais sûrement trop faire jusqu'à présent, ressentant simplement ce qu'il engendrait en moi, m'oubliant dans son plaisir à lui. Je sens mon désir monter, mais je crois que s'il accélérait un peu la cadence, ce serait encore meilleur.

— Plus vite, je murmure alors.

Il s'exécute, et je vois à quel point cela lui plaît, lui aussi. Autant ma demande que l'action qui en découle. Mon excitation s'amplifie encore. Et puis, je m'aperçois que lorsqu'il est complètement collé à moi, excitant mon clitoris par la friction de son bassin par la même occasion, mon désir est sur le point d'atteindre ce climax que nous attendons tous les deux. Alors, lorsqu'il se remonte un peu, se décolle de mon corps pour s'y enfoncer plus profondément, je lui agrippe les fesses de mes mains pour les plaquer fermement à moi. Et je me laisse envahir par ce vacarme de sensations, autour de mon clitoris, dans mon vagin.

Petit à petit, à l'écoute de mes sens, je continue de le guider de mes murmures, de mes mains, de tout mon corps, oubliant ma peur de ne pas le voir jouir avec la novice que je suis. Petit à petit, je sens que ma stimulation s'accroît, encore et encore. Je me cramponne à ses biceps, sentant que je vais perdre totalement le contrôle d'une seconde à l'autre. Je sens sa propre excitation prête à détoner. Et à la vue de ses muscles bandés attestant de toute sa puissance, de ses yeux brillants d'appétit pour moi, de cette lueur étincelante qui ne demande qu'à exploser au contact de la mienne, je ne contrôle plus cette intensité jouissive qui assiège tous mes sens, et envahit la moindre parcelle de mon corps. Je gémis, crie de plaisir, me perds dans mon orgasme, me perds en Kyle. Et il ne lui en faut pas moins pour partir à son tour, quelques minutes plus tard, aussi loin que moi, me semble-t-il.

A cet instant où je ne pense plus à rien, ce que je ressens pour celui qui est allongé tout contre moi, celui avec qui nous construisons pierre par pierre un palais d'amour sur l'Olympe, est hors de contrôle. Les digues de ma folie ont lâché. Je l'aime sans retenue.

Je peux vous dire que je l'ai bossé et rebossé encore et encore, ce chapitre. Il m'a donné du fil à retordre! Un moment hot, certes, mais avec un message fort. J'espère qu'il vous a plu...