Chapitre 20

    Une fois à l'intérieur de mon studio, je propose à Kyle de s'installer sur le petit lit, pendant que je prépare mes affaires pour me doucher. Pour accéder à l'armoire où sont rangés mes vêtements, je dois me baisser par dessus le lit, juste à côté de mon invité, et je vois du coin de l'oeil qu'il ne me lâche pas du regard, un petit sourire triomphant au bord des lèvres. Oui, il a réussi son coup.

Je prends tout mon temps sous le jet d'eau chaude, parce que j'en ai besoin pour aider mes muscles à se relâcher de la fatigue qu'ils ont accumulée toute la journée. Et bien sûr pour ce qu'ils se préparent à endurer sous le stress de la discussion à venir. Et puis, mince, il peut bien patienter un peu, ça ne lui fera pas de mal.

Alors que l'eau commence à tiédir, signe que mon ballon d'eau chaude est presque vide, je n'ai plus vraiment le choix, et mets fin à cette parenthèse apaisante. Dommage...

Mais, en ouvrant le rideau, je me rends compte que j'ai oublié ma serviette accrochée sur l'armoire de la chambre. Il n'y a pas assez de place pour la laisser dans cette minuscule salle de bain. Cette étourderie m'arrive une fois sur deux, mais d'habitude, ça ne me pose aucun problème de traverser la pièce toute nue pour récupérer de quoi me sécher.

Bien sûr, aujourd'hui c'est un peu plus compliqué avec un jeune homme affalé sur mon lit, tout gentleman qu'il est. L'espace d'un instant, j'imagine la tête qu'il ferait, me voyant surgir de la salle d'eau dans mon plus simple appareil, puis passer tranquillement devant lui l'air de rien, et ça me fait glousser toute seule. 

– Kyle ? je l'appelle d'une voix hésitante.

– Ouais ? j'entends en sourdine.

– Je suis super désolée, j'ai oublié ma serviette. Tu pourrais me l'apporter, s'il te plaît ? Elle est accro...

Il toque à la porte et me coupe :

– Tu m'as appelé ? 

– Attends! je crie affolée.

Je ferme le rideau de douche avec précaution, afin qu'il recouvre bien toute l'ouverture d'un bout à l'autre de l'encadrement, et lui lance:

– C'est bon, tu peux ouvrir.

– Euh, OK.

La poignée émet un bruit alors qu'il l'actionne, de même que la porte lorsqu'elle s'entrebaille.

– Hmmm... T'as besoin de quelque chose ?

– Oui, désolée j'ai oublié ma serviette. J'aurais voulu le faire exprès, je n'aurais même pas réussi, je plaisante avec un petit rire gêné.

Il écoute alors mes explications pour trouver ladite précieuse étoffe, part quelques instants, pour ensuite déposer celle-ci dans ma main qui se faufile entre le rideau et le mur.

– Merci.

Heureusement qu'il ne me voit pas, je suis sûre d'être plus rouge encore qu'après mon entraînement difficile. Et pourtant, il a eu l'amabilité de ne pas me taquiner, bizarrement.

Une fois séchée et habillée, les cheveux simplement essorés, je me munis d'une brosse et me décide à sortir de la toute petite pièce pour rejoindre la un peu moins petite pièce d'à côté, où le garçon qui hante mes nuits se trouve justement sur mon lit.

– Ça fait du bien ? me demande-t-il tout sourire.

– Hmm... Oui, dis-je en commençant à démêler mes longues mèches couleur miel.

Je jette de nouveau un rapide coup d'oeil dans sa direction, et le vois avec un livre à la couverture rouge dans les mains. Mon livre de chevet du moment.

Il l'agite dans ma direction avec une moue sceptique, voire même un peu condescendante.

— Ça m'étonne que tu lises ce genre de bouquin pour ménagère frustrée.

Je plisse des yeux, la mâchoire serrée.

— C'est pas comme ça qu'il faut commencer, si tu veux vraiment qu'on discute, je pense. Et puis, je lis de tout. Celui-ci a eu un succès de fou, expliqué-je en montrant le livre de ma brosse, et ça m'a rendu curieuse.

— C'est juste que je te voyais pas lire ce genre de truc cliché, insiste-t-il le visage rivé vers les pages qu'il fait défiler au hasard : la jeune biche effarouchée et le méchant bad boy qui tombent amoureux. C'est d'une originalité !

— Et moi je te croyais pas aussi obtu, répliqué-je en haussant les épaules. C'est vrai, c'est cliché. Mais des fois, c'est sympa, les clichés. C'est pas pour rien qu'on les voit partout, c'est bien parce qu'on les aime, au fond. Pour moi, tant que c'est bien mené et que ça t'emporte ailleurs, j'adhère. Et celui-là, une fois commencé, tu peux plus t'arrêter. Et puis c'est son histoire.

Je fais un mouvement de la main vers le livre pour appuyer mon propos.

– A qui ? demande Kyle les sourcils froncés.

Je m'assieds sur le lit, loin de lui, et continue de me coiffer.

– A l'auteur. Il raconte comment il a rencontré l'amour de sa vie et comment il a changé pour elle. Je crois qu'il sont toujours ensemble. C'est une beau, je trouve.

– Moi je crois qu'on devrait pas avoir à changer pour la personne qu'on aime. Si la fille est aussi amoureuse que lui, alors elle devrait l'accepter comme il est.

– C'est pas ça. Il change pas vraiment pour elle, mais plutôt avec elle. Comme elle, change avec lui. Mais il reste lui-même. Chacun influence l'autre pour devenir... meilleur, ou mieux dans sa peau si tu préfères.

– Mouais, dit-il sceptique. 

Il laisse passer un instant.

– Je crois quand même pas qu'on doive changer par amour, s'obstine-t-il.

J'expire un peu trop bruyamment et arrête tout mouvement pour m'expliquer davantage:

– Ce n'est pas du tout ce que je veux dire. Ce que je pense c'est que forcément, on est influencé par celle ou celui qu'on aime, et par conséquent, on évolue. Peut-être même que nos envies, nos aspirations, nos rêves, eux aussi ne sont plus complètement les mêmes.

Kyle se tourne vers moi, l'air dubitatif.

– Tu serais prête à abandonner tes rêves par amour ?

Je soupire, il prend tout au premier degré, il ne veut pas comprendre. Je lui explique, calmement, parlant à un rythme plus lent que d'habitude.

– Encore une fois, c'est pas ce que je veux dire. Mais inévitablement, notre façon de penser, nos priorités peuvent changer au contact de l'amour, je pense. Et donc nos rêves aussi sont susceptibles d'évoluer en conséquence.

Je le vois faire une petite moue perplexe. Alors je reprends mes explications :

– Un exemple simple : si celle ou celui que tu aimes te fait découvrir quelque chose que tu connaissais pas, je sais pas moi... les voyages. Et qu'il se trouve que ça devient un truc dont tu ne peux plus te passer au détriment de ton propre rêve, qui finalement n'a plus la même saveur maintenant que tu as goûté à l'amour, et aux voyages dans ce cas, eh bien, tu auras changé. Ni en mal, ni en bien. Tu auras évolué, tu auras fait des choix, pour t'approcher le plus près possible du bonheur.

Il ne répond pas tout de suite, incline légèrement la tête vers le plafond, le regard dans le vide, l'air de réfléchir aux mots qu'il vient d'entendre.

– Je vois ce que tu veux dire. OK, t'as peut-être raison, je suppose. Simplement, il faut que la personne soit sûre que ce soit son choix, et non une restriction pour faire plaisir à son partenaire. Il ne faut pas qu'elle voyage, pour reprendre ton exemple, pour répondre au désir de l'autre et abandonne son rêve à elle par amour. Et parfois, je pense que la frontière peut être mince entre se persuader d'aimer quelque chose pour l'autre et l'aimer vraiment.

– Je suis d'accord, je conviens en souriant.

Encore un compromis entre nous, on dirait... Je me garderai bien de dire cela à voix haute. On ne parle pas de nous bien sûr. Mais quand même. Je l'avais déjà compris depuis notre rencontre, et d'autant plus avec cette discussion. Il est clair que Kyle n'est pas du genre à changer ses plans pour une histoire d'amour. Je préfère clore le sujet :

– Bon. Je suppose que t'es pas venu ici pour parler de New Romance ?

Je pose ma brosse sur le lit, remonte mes genoux sur ma poitrine et les entoure de mes bras. Le moment que je redoutais est juste là, à quelques secondes près.

– Non, en effet, dit-il en braquant ses yeux perçants sur moi. Où t'étais hier soir ? 

– Quoi ?

Je suis abasourdie, je ne m'attendais pas du tout à cette question.

– Je suis passé chez toi, tard, et t'y étais pas.

Les yeux écarquillés, je lui assène :

– J'y crois pas !

Lui aussi hausse la voix.

– J'avais pas le choix, je t'ai appelée je sais pas combien de fois ce week-end ! Si tu m'avais répondu...

– Et ça pouvait pas attendre lundi ?

Non, évidemment que ça ne pouvait pas attendre lundi.

– Tu ne voulais pas que je vois Morgane avant, pas vrai ? Eh ben, c'est con, parce qu'elle m'a tout dit.

Je croise les bras encore plus fort contre mes genoux et le regarde bien en face pour jauger sa réaction. Et ça ne loupe pas. Il devient blanc comme un linge.

– Qu'est-ce qu'elle t'a dit exactement ?

– Fais pas l'innocent, Kyle, tu m'en aurais pas parlé toi-même, pas vrai ? Elle m'a raconté pour cette fille, celle avec qui t'es rentré samedi.

Il soupire et secoue la tête, le regard bas.

– Mais il s'est rien passé avec...

– En fait, je m'en fiche, je le coupe. Tu fais ce que tu veux, je veux dire, on n'est rien l'un pour l'autre. Simplement, tu te permets de te pointer chez moi, alors que...

– Tu veux savoir ce que j'ai fait ce soir-là ?

A son tour de m'arrêter dans mon élan. Il est à cran. Je prends le temps de l'observer, avec ses cheveux noirs en bataille, ses longues jambes repliées sur le lit, ses grands yeux expressifs cherchant à me captiver.

– C'est vrai, j'ai flirté avec elle parce que, Fuck Alice, tu m'as sérieusement foutu les boules samedi matin, avec ton attitude de gamine bornée, et j'étais bien décidé à te zapper. Alors elle m'a invité chez elle, et elle a voulu me... Bref, je me suis barré avant qu'on fasse quoique ce soit, et je suis rentré à pied chez moi comme un con, à l'autre bout de la ville. Et je peux te dire que, Damn shit! Paris c'est grand! D'ailleurs, je t'ai appelée plusieurs fois sur le trajet. Franchement, est-ce que tu crois que je t'aurais passé un coup de fil si j'étais effectivement avec cette fille?

– Mon attitude de gamine bornée, hein?

– Ouais c'est bien comme ça que je le prends. Fuir ne t'aidera pas.

Je soupire, je suis perdue. Il a probablement raison. Je me remémore les mots d'Axel sur mon comportement, plus diplomate, mais finalement ayant le même sens. Et le concernant, est-ce qu'il dit la vérité ? Et puis, pourquoi je m'en soucie ? J'étais censée avoir pris ma décision, non ? Mais qui bernes-tu là ?

– Je ne sais pas si je dois te croire Kyle. Entre ton copain qui parle d'une fille que tu t'es faite la semaine dernière, et puis là, ce que m'a raconté Morgane. De toute façon, tu n'as pas de comptes à me rendre. Tu peux bien sortir avec qui bon te semble.

– Ecoute, j'ai une sale réputation parce que j'ai fait vraiment n'importe quoi le premier mois où j'étais en France. Depuis, on me voit comme le dragueur et fêtard de service. Mais, tu peux me croire, je suis sorti avec personne depuis que... je t'ai rencontrée. Sérieux.

Je le regarde, et il a l'air de l'être, sérieux. Je fixe ensuite mon attention sur mes genoux, toujours serrés contre ma poitrine.

– Et cette brune, là ?

– Quelle brune ?

– Celle avec qui tu traînes de temps en temps à la fac. Celle avec qui tu... étais (je devrais dire flirtais) à l'anniversaire de Morgane ?

– Oh, Mélanie ? C'est... juste une pote. Enfin, oui, on a déjà... été plus que pote. Mais avant qu'on se rencontre, je te promets.

Je le regarde alors avec insistance. J'ai du mal à le croire. Cette belle plante, à la silhouette de Jessica Rabbit*, ou Beyonce, ne l'intéresserait plus ?

Fuck! Alice, arrête ça! Je te jure, je m'en fous de cette fille. On s'est... bien amusés quand on était bourrés et puis voilà.

Berk !

– OK.

Après un silence, où je sens qu'il m'observe, il se frotte le visage des mains et me demande :

– Bon. T'as terminé avec tes questions ? Alors à mon tour. S'il te plaît, peux-tu me dire où t'étais hier soir ?

Un silence avant d'ajouter sur un ton hésitant.

– Ca me rend fou de t'imaginer avec quelqu'un d'autre.

Quoi ? Je sens une petite pointe s'épingler dans mon plexus. Bien sûr que je suis touchée par cet aveu.

– J'étais chez Axel. Je me sentais pas de rester chez moi toute seule.

Je l'entends expirer par le nez.

– Est-ce que t'es sûre que c'est juste... un ami ?

– Mais oui, je te l'ai déjà expliqué, je le sermonne. Il est comme un frère pour moi.

Il hésite un instant, et décide de passer à autre chose.

– D'accord. Cool. Maintenant, réponds-moi franchement. Tu veux plus qu'on se voie ?

Je soupire, résignée et troublée.

– Je sais pas... Je crois qu'il vaut mieux, en effet.

– Alors vendredi soir t'étais prête à essayer quelque chose avec moi. Le lendemain matin tu m'envoies valser comme une merde. Mais tu peux m'assurer que ça n'a rien à voir avec ce qui s'est passé entre les deux ? Avec les aveux que tu m'as faits ?

Je ne réponds pas, les sourcils froncés à m'en faire mal. Une fois de plus, je pense à ce que m'a dit Axel la veille, à propos de mon blocage.

– Sois honnête avec moi, Alice.

– Bon, oui ! C'est...un peu lié à ça, t'es content ? dis-je d'un ton agacé. Mais c'est pas simplement ça. Y a des tas d'autres raisons, Kyle.

– J'aimerais bien entendre ça. Je t'écoute, trouve-moi une raison valable.

– Déjà ta réputation de dragueur, là. Moi, je veux pas faire partie de ton tableau de chasse, désolée.

– Je te l'ai dit, c'est qu'une réputation. Et je veux pas ça avec toi.

Il se frotte de nouveau le visage, et paraît tourmenté.

– Tu... me plais vraiment, Alice. Je te l'ai déjà dit.

Je le regarde interloquée. J'aime beaucoup trop quand il me dit ce genre de chose.

– Je veux juste passer un peu de temps avec toi, OK? ajoute-t-il.

Au bout d'un moment, je lui parle d'un autre sujet qui me tracasse, sans relever son aveu qui engendre pourtant en moi un léger étourdissement.

– Oui, mais, si je... si je ne peux pas te... enfin... si je ne peux pas te donner ce que tu veux, je veux dire niveau...

Je me sens rougir à vue d'oeil, et j'évite à tout prix son regard.

– Tu veux dire niveau cul?

Au moins, c'est direct.

– Hmmm... oui.

– En toute honnêteté, je pense que t'as juste besoin d'un peu de temps. Même si on met à part ce qui t'es arrivé. Je veux dire... T'as jamais rien fait à ce niveau, c'est normal que t'aies envie de ne pas aller trop vite. Et puis, si au bout d'un moment tu veux toujours pas, c'est que je suis pas le bon mec avec qui tu désires le faire. Et alors autant lâcher l'affaire. Enfin... on a le temps pour penser à ça, non? On peut déjà voir comment ça évolue. Tu m'as dit que t'en avais envie vendredi soir, non?

– Si, si. Juste, je sais pas si je pourrais... le faire.

– Pas la peine de te prendre la tête avec ça. Je m'en fous, d'accord?

Il est prêt à renoncer à ça ? Ça m'étonne tellement. Il essaie vraiment d'obtenir ce qu'il veut, comme toujours. Maintenant, je dois être honnête jusqu'au bout avec lui, si je veux que tout soit clair entre nous.

– Bon, et il y a aussi le problème de ton départ. Je sais que c'est trop tôt pour y penser, mais en toute franchise, je veux pas prendre le risque d'en souffrir à la fin de l'année. Donc je préfère ne pas essayer plutôt que d'essayer pour rien.

– Eh bien moi je trouve ça complètement con, justement. Je pense qu'on a qu'à essayer et on verra bien. Sinon, on ne fait plus rien, à toujours calculer les risques.

Il n'a pas tort, j'en suis consciente. Et puis il ajoute sur un ton espiègle :

– Après tout, on se connait pas tant que ça. Si ça se trouve, dans trois semaines on se fera chier comme des rats morts ensemble. Et je t'ennuierais tellement que tu te demanderas juste comment me larguer au plus vite. 

Je glousse. Peut-être qu'il a raison. Ca m'étonnerait.

– T'as réponse à tout, hein ? dis-je en jetant un oeil dans sa direction.

– Ouais, je crois. Alors maintenant que j'ai réfuté toutes tes excuses bidons, une à une, est-ce que tu veux bien arrêter de te prendre la tête et essayer de me faire un peu confiance?

Je ne réponds pas, les yeux fixés au sol, le menton calé entre mes deux genoux. Une nouvelle fois, le discours de mon meilleur ami me trotte dans la tête. J'ai le droit d'accepter sa confiance, et de lui donner la mienne en retour. Il ne va rien m'arriver. Normalement.

Il se rapproche de moi et me donne un gentil coup d'épaule tout en m'observant :

– Alors même avant de commencer, tu enfreins notre condition numéro 1 ?

Je le regarde perplexe, sans un mot, essayant de me rappeler de cette fameuse première condition.

– On ne peut pas s'éviter baby, me souffle-t-il.

Un sourire se dessine sur mes lèvres malgré moi. Il relève le rideau de cheveux dorés, légèrement humide, qui cache en partie mon visage, pour le placer délicatement derrière mon oreille, puis écarte les longues mèches de mon cou afin que ma nuque lui soit dégagée. Et je sens déjà le ton léger des mots qu'il prononce alors :

– Tu sais, c'est pas facile pour moi non plus. Imagine: je suis venu ici pour exploser le record de cuites d'un étudiant en échange universitaire, et voilà qu'il y a cette fille qui me hante, et je suis là, comme un con, à lui quémander un peu de temps.

Mon sourire s'agrandit encore un peu.

– Beau parleur.

– Non, c'est vrai, dit-il en se rapprochant de mon oreille.

Il frôle la peau fine de mon cou et m'embrasse à ce niveau. Je ne peux que pencher la tête pour lui exposer un peu plus ma nuque et l'inviter à continuer. Bien sûr que je ne peux lui résister. Il m'enivre moi aussi. Il prend une grande inspiration tout contre moi.

– Mmm... Tu sens bon.

– C'est à ça que ça sert les douches.

Il grogne tout en déposant de légers baisers sous mon oreille, et remonte jusqu'à ma mâchoire. De ses doigts longs et délicats, il me tourne doucement la tête, s'emparant de mon menton. Et il dépose ses lèvres sur les miennes. Et je ne demande que ça.

J'ai failli vous le couper en deux, ce chapitre, mais je me suis dit, mince! Il faut qu'on l'ait une bonne fois pour toute, cette discussion! Du coup, j'espère que ce n'est pas trop long?

Elliott Smith, vous connaissez? Beaucoup cité dans le roman Love Simon 😊

C'est quoi votre conception de l'amour, à vous? Plutôt d'accord avec Alice ou Kyle? Ou les deux peut-être? 😋

*Jessica Rabbit, pour ceux qui ne la connaissent pas 😋 (personnage du viiiieeeeuuux film, Qui veut la peau de Roger Rabbit?)

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