Chapitre 4 : Sans dire aurevoir


Et oui, j'ai décidé d'arrêter la course du atteindre 1k avec 4 chapitres parce que au final voilà. (Oui bah au moment où j'ai terminé le chapitre on a atteint les 1k et je tiens à vous remercier d'être si sympas et patients. Merci, jvm). Kdo !!



Cher Zoro
Cela commence à me fatiguer de t'appeler cher Zoro, j'ai l'impression à parler à quelqu'un d.autre, quelqu'un de bien loin.
C'est le cas d'ailleurs, mais j'ai l'impression qu'en ce moment tu es encore plus loin de moi. Tu t'éloigne de plus en plus, contre notre propre gré, ça me fiche la trouille.

Cher Zoro, j'ai été un idiot. J'ai oublié de t'envoyer la deuxième feuille de ma précédente lettre (dans laquelle je ne faisais que me plaindre de mon pauvre et triiiiiiste sort).
Je sais me relever, même après des temps difficiles, je me fais une raison, je reprends ma marche, plus fort que jamais. Mais toi, je ne sais même pas si tu es déjà tombé, tu cours, tu bouscules tout le monde, sans jamais te ramasser.
Tout ça pour dire que je vais mieux, que j'ai réfléchi, mais qu'il y a toujours un poids qui repose dans ma gorge, parce que...
Tu sais ce que ça fais de perdre quelqu'un ? Pour moi, c'est se lever le matin, vouloir lui écrire une lettre mais se rappeler qu'il ne répondra plus jamais. C'est avoir le réflexe de sentir sa présence alors qu'elle est invisible. C'est des nuits seules sous une lune étouffée par le chagrin, sous un voile argenté qui ne sais même plus briller.
Bien sûr que tu sais ce que ça fais, et tout le monde le saura un jour, parce que c'est inévitable, ça nous arrivera, tôt ou tard qu'on soit prêts ou non. On ne peut pas la redouter, ça serait comme vivre les yeux fermés. Les choses inévitables sont celles qu'on doit accepter.
Mais tout de même. N'est-on jamais prêt a perdre quelqu'un que l'on aime ? Car c'est bien différent que de mourir, car même avec la conviction que la personne en question de sévis plus des mécontentements de la vie, c'est nous qui souffront le plus.
On n'est jamais prêt pour la mort qui retire, seulement pour la mort qui soulage, car l'humain a peur de la souffrance.
Où me mènent ces pensées ? Cette quiétude qui a disparu dans les bras est maintenant bien loin, chaque jour est une boule d'angoisse en fond de ma gorge, mais je continue de vivre, car ce n'est pas moi qui suis de l'autre côté, a risquer ma vie pour mon pays, et même si je sais que chaque Homme a ses problèmes et mérite de s'en plaindre, je ne peux que me sentir mal d'autant geindre sur mon sort.

Comment vas tu ?

Est-ce que ça se passe bien ? - non, c'est une question idiote. Est-ce que ça se passe mal ? Est-ce que ça se passe tout court, au final.
Hier,  je suis allé me promener, j'ai soufflé, je me suis laissé guider par mes pas sans réfléchir. J'ai croisé des hommes et des femmes qui marchaient nonchalamment, tenant la main à leurs enfants, les bras dans le dos parfois. Ils avaient l'air épanouis.
Les gens manifestent dans les rues, la foule s'anime et se rebelle, tandis que je regarde tout ça d'un oeil gris derrière ma fenêtre.
Peut être que je deviens fou, peut être que je ne sais plus voir le monde comme il l'était il y a quelques temps.
Est-ce que ce que les États-Unis font est vraiment bien ? Est-ce que ça a de l'intérêt ? Ça peut paraître égoïste de dire ça, mais ce que je commence à me demander. Est-ce qu'on nous remerciera pour nos actions ? Est-ce qu'on nous remerciera ?
Qu'est ce qu'il se passe là-bas... Est-ce que je dois encore avoir foi en mon pays ?
Les avis sont mitigés de partout, on ne nous dit plus rien.

J'ai juste besoin de nouvelles.

Bien à toi
Sanji.


Le blond regarda d'un oeil vide un papier qu'il venait de remarquer au coin de sa table. Ça devait faire, trois, quatre semaines qu'il était là ? Depuis sa dernière lettre. Il avait oublié d'envoyer la deuxième partie.
Il ne s'inquiéta pas du fait qu'il ne l'avait pas remarquée depuis tout ce temps, alors qu'elle était là, sous ses yeux. D'ailleurs il haussa les épaules en s'allument une cigarette. D'un geste lent il se traîna vers sa fenêtre et l'ouvrit.
Il fut frappé par une brise froide qui se dresser les poils de ses bras.

Le temps se gâtait.



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