Chapitre 33 : Les folies de Las Vegas
Nda : Hello les enfants ! J'espère que vous allez bien ? Je sais que j'avais dit au chapitre précédent qu'on irait jusqu'au 39, mais petit changement de programme. Après avoir longuement réfléchi, j'ai réalisé que je n'arriverais probablement pas à reprendre un rythme normal sur les publications, parce que je n'arrive tout simplement plus à écrire sur cette fanfic. Alors j'ai décidé que j'allais me concentrer pour vous écrire un dernier chapitre bien travaillé, pas bâclé, pour mettre un point final à cette histoire. Sachez que ce qui se passe ici, était prévu pour les chapitres 35, 36 et 37, donc rien de nouveau créé juste pour l'occasion (si vous avez une sensation de précipité, c'est totalement voulu). J'ai juste supprimé les chapitres intermédiaires qui me posaient problèmes mais qui n'étaient pas totalement nécessaires à l'histoire. J'espère que vous aimerez quand même. J'ai aussi une autre surprise : l'épilogue est quasiment prêt aussi, alors vous n'aurez pas à attendre deux mois (ou plus) pour y avoir droit ! Bref, prenez soin de vous les loulous, je vous kiffe toujours autant ❤️
PS : je me suis donné la nausée dans le train pour vous peaufiner ce magnifique chapitre (ça me rend folle parce qu'avant je pouvais tout faire dans le train, lire, écrire, jouer à la console... maintenant j'ai juste envie de gerber dès que j'arrête de somnoler)
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J'ai beau être américaine, je ne m'étais jamais rendue à Las Vegas. Non pas que ce soit très loin de chez moi, en soi Las Vegas n'est qu'à quatre heures de voiture de Los Angeles. Pourtant, c'est bel et bien la première fois que je mets les pieds dans un véritable casino.
Nous sommes revenus aux États-Unis après avoir fait Rome, Madrid, une escale en Grèce et un petit tour dans le patelin de naissance d'Andrew. Ses amis, que nous avons rencontrés là-bas, se sont d'ailleurs bien moqués de lui. Apparemment, je n'étais pas censée être ''son Églantine''. Tu parles ! Je mettrais ma main à couper que je lui plaisais beaucoup trop dès le début.
À présent, nous voilà en plein milieu du désert, dans la cité mythique de Las Vegas, le tout en plein mois d'avril. Il fait déjà une chaleur étouffante, pourtant croyez-moi je suis habituée à la chaleur à Los Angeles.
Je lève les yeux vers le haut-parleur le plus proche, duquel se déverse la musique. Je reconnais sans mal Poker Face, de Lady Gaga, ce qui débloque immédiatement un souvenir jusque là perdu dans ma mémoire. Il me semble bien avoir vu un film, il y a quelques années de cela, avec cette même chanson dans un casino. Le film ne devait pas être fameux, je ne me souviens ni du titre, ni de l'histoire, seulement... d'un garçon avec des sabots de chèvre ? Ça n'a aucun sens !
À côte de moi, Andrew attrape ma main et la serre dans la sienne. Un sourire rayonnant est affiché sur son visage, et il abaisse avec un haussement de sourcil la poignée de la machine en face de nous. Manque de chance, il ne gagne rien ; ce n'est pas son premier essai.
Je ne pensais pas que je dirais ça un jour, mais en réalité je n'apprécie pas tant que ça Las Vegas. Enfin si, c'est magnifique, tout est magnifique ici. Ce que je n'aime pas plus que ça, ce sont les casinos en eux-mêmes : je ne suis pas plus amusée que ça par les jeux d'argents. Venant d'une fêtarde comme moi, je sais, ça choque. J'en suis la première étonnée. Néanmoins, je suis avec Andrew, qui a l'air de beaucoup apprécier le moment, et rien que ça, ça n'a pas de prix.
Ce dernier se tourne d'ailleurs vers moi, pas du tout vexé d'avoir perdu encore une fois.
– Épouse-moi, Tina...
Je sursaute comme s'il m'avait frappée et fronce les sourcils. Est-ce que j'ai bien entendu ?
– Quoi ?
– On est à Las Vegas... épouse-moi !
Je souris et lui tapote doucement le bras.
– Andrew, on sort ensemble depuis même pas un an. Ça ne rime à rien !
– Je sais, mais... Épouse-moi aujourd'hui, Églantine.
Il y a quelque chose dans sa voix, ce soupçon d'urgence... Visiblement, il est sérieux, et mon cœur se serre.
Je connais la légende des couples qui se marient à Las Vegas, le plus souvent pour rire ou pendant qu'ils sont totalement ivres. Je sais aussi qu'Andrew ne me proposerait pas une telle chose s'il n'était pas sûr de lui.
Est-ce que j'ai envie de l'épouser ? Bien sûr, évidemment. J'ai vingt-six ans, il en a trente-quatre, et bien que l'âge ne compte pas, on ne peut nier que je l'aime à en crever. Mais est-ce que ce sera toujours le cas dans cinq ans ? Dix ans ? Vingt ans ?
Je suis beaucoup trop jeune, notre relation n'est pas assez avancée, pour que l'on commence à songer au mariage. Parce que si j'accepte, que se passera-t-il après ? Il voudra fonder une famille, se poser, et moi ? Je ne veux pas d'enfant, je suis une fêtarde qui s'assume. En résumé, je ne suis pas prête pour une vie de famille ; je ne suis pas sûre de l'être un jour.
– Andrew, je...
– S'il te plaît, Tina, ne dis pas non.
J'effleure du bout des doigts sa joue.
– Andrew... Si on se marie, qu'est-ce qu'on va faire après ? J'ai pas envie d'avoir des enfants, certainement pas pour le moment en tout cas.
– Je me fiche des enfants !, s'écrie Andrew en attrapant ma deuxième main au vol.
Il la serre entre ses doigts ; il tremble.
– On n'est pas obligés d'avoir des enfants tout de suite, on n'est pas forcés d'en avoir tout court d'ailleurs ! Mais je t'aime, et je veux t'épouser, Églantine. Même si ce n'est que pour un mois, un an, je veux pouvoir crier sur tous les toits que j'ai épousé la femme de ma vie.
Je me mords la lèvre, jusqu'à ce que le goût du sang s'imprime sur ma langue. Comme j'aimerais lui répondre oui ! J'en ai envie, mais c'est une idée idiote. Je ne peux pas accepter...
– Oh, Andrew..., je dis, sentant les larmes me monter aux yeux.
– Excuse-moi, je... Je ne veux pas te forcer, si ta réponse est non, alors soit. Sache juste que je ferai tout pour toi, Tina.
– D'accord, je souffle. J'accepte de t'épouser.
C'est insensé, j'en ai conscience. Cependant, j'ai l'inébranlable certitude que c'est la meilleure décision que je prenne de toute ma courte existence. Et tant pis si on doit se séparer dans un mois, un an : à cet instant, je me fais la promesse de ne jamais regretter.
– C'est vrai ?
Je hoche la tête.
– Oui, c'est vrai. Je veux bien t'épouser, et voir où ça nous mènera. Je t'aime, Andrew, et je suis prête à passer le temps que tu m'accorderas à tes côtés.
À en juger par son ton catégorique quand il a parlé d'enfant juste avant, je n'ai pas besoin de douter : je sais qu'il m'aime aussi. Je me souviens pertinemment bien de son désir d'être papa, désir qu'il a depuis l'enfance. S'il est prêt à y renoncer pour moi, ça signifie forcément quelque chose. J'ai encore du mal à le réaliser.
– On ne peut décidément pas se marier comme ça !, s'écrie le brun en baissant les yeux sur nos vêtements.
Il est vrai que nos shorts assortis à nos débardeurs sont loins d'être une tenue de cérémonie, en même temps on n'était pas venus là pour se marier, à la base.
– OK, il faut qu'on aille faire les boutiques. Il te faut une robe, et moi un costume, quelque chose de classe.
Je pouffe.
– On pourrait tout aussi bien se marier dans cet accoutrement, je lance. Après tout, quelle importance ?
Andrew secoue la tête.
– Tina, il te faut une tenue qui soit à la hauteur de la personne que tu es ! Tu ne peux pas te marier dans un short en jean et un débardeur qui a un trou à l'épaule !
Je ris de nouveau. D'accord, il a l'air lancé dans son plan, je ne lui couperai pas l'herbe sous le pied. De plus, j'aime l'idée d'enfiler une jolie robe, bien que je n'aie pas envie d'une robe de mariée style princesse.
Et nous voilà partis écumer les boutiques de fringues de Las Vegas. Il ne faut pas longtemps à Andrew pour trouver un costume trois pieces violet, sa couleur de prédilection selon moi. Quant à ma robe... Je n'ai pas le début d'une idée. Il me faut quelque chose un minimum assorti à Andrew, pas nécessairement blanc. J'en voudrais une courte, parce que je ne suis pas fan des robes longues.
Et puis c'est là que je la vois.
C'est la robe la plus belle que j'aie jamais vue. Un décolleté profond, des manches à volants et un jupon court mais un peu bouffant style années 50. La couleur violet pastel est totalement incroyable, un juste dégradé de celle du costume d'Andrew. Je ne veux pas cette robe, j'en ai besoin.
Je n'ai jamais été quelqu'un de très porté sur les fringues, j'aime bien m'habiller sans être non plus totalement régie par la mode. Pourtant là, mon cœur bat fort et je peux presque entendre la robe hurler mon nom. Ah non, tout compte fait, c'est mon petit ami qui m'appelle.
–Tina ? Tina, ça va ?
Je souris et pointe du doigt la vitrine devant moi.
– Celle-là.
Le sourire du brun en retour est éclatant.
– Bon choix.
Et pas plus compliqué que ça, il m'offre ladite robe ainsi que les talons qui vont avec. J'ai l'impression de rêver.
Nos achats réalisés, nous remontons dans notre chambre pour nous préparer. Andrew attend patiemment assis sur le lit tandis que je finis mes préparatifs : un peu de maquillage, une coiffure simple – j'ai simplement bouclé mes cheveux –, je ne porte même pas de bijoux.
Le miroir me renvoie mon image ; je ne suis pas du genre narcissique, pourtant je dois avouer que je me trouve carrément canon. La seule ombre au tableau, c'est...
– Mon ventre, je grogne.
– Quoi ? Qu'est-ce qu'il a, ton ventre ?
Je sursaute. Je n'avais pas entendu Andrew entrer dans la salle de bain.
– Eh bien, j'ai une bouée, là, tu vois ?, je dis en pointant du doigt ladite bouée. Cet amas de graisse juste dans le bas ventre... C'est moche, je déteste ça.
Je pousse un long soupir. C'est la vérité : je déteste ce pneu abdominal que j'ai. Sur d'autres personnes, je ne m'en formalise pas, mais sur moi... C'est une autre histoire.
Je sais ce que vous allez dire : oui mais Églantine, ton utérus prend de la place alors c'est normal. Ouais ben figurez-vous que j'aimerais autant ne pas avoir d'utérus ! Franchement, me taper les règles, les hormones, les douleurs, tout ça pour quoi ? Je ne veux même pas d'enfants !
– Le truc, c'est que j'aime tellement la bouffe que je n'ai pas la foi de faire attention à ce que je mange. Donc je n'aime pas mon gras du bide, mais j'ai pas la motivation nécessaire pour m'en débarrasser.
– Tina..., souffle Andrew en me lançant un regard lourd de sens. Tu es la plus belle chose que j'aie jamais vue, ce qui t'englobe toute entière, ventre compris. Il n'y a rien de moche chez toi, et ce petit tas de graisse comme tu l'appelles... Moi, je l'aime.
Il soupire à son tour.
– Tu n'as pas besoin d'être parfaite, je t'aime comme tu es.
Il embrasse doucement mon front, manœuvre tout sauf simple parce que j'ai déjà chaussé mes talons.
– Attends une seconde... T'as les cheveux bouclés ?
Je pouffe.
– C'est absolument pas naturel, ils sont raides de chez raides à la base mais j'aime bien leur donner un peu de volume, parfois.
– Donc c'est comme leur couleur, c'est du fake ?
Cette fois, je ris carrément tandis qu'il enchaîne :
– Est-ce qu'il y a d'autres choses de fausses chez toi ? Ça par exemple ?
Joignant le geste à la parole, il pointe du doigt mon nez.
– Est-ce que c'est vrai ?
Je hoche la tête.
– Et ça ?
Il désigne ma bouche et, de nouveau, j'acquiesce.
– Et... ça ?, demande-t-il, à présent joueur.
Du bout de l'index, il trace le contour de mes seins à travers le t-shirt ; je frémis sans pour autant arrêter de sourire.
– Oui...
Vu la petitesse de ma poitrine, elle ne peut qu'être cent pour cent véritable.
– Et ça ?, continue Andrew en faisant courir ses doigts sur mon ventre.
– Réel...
– Et... ça ?
Cette fois, ses mains attrapent mes fesses et, comme j'opine du chef encore une fois, il me serre contre lui. Ses lèvres échouent dans mon cou ; mes bras se couvrent aussitôt de chair de poule.
Soudain, il s'écarte de moi. Frustrée, j'ai la même impression que si on m'avait mis un gâteau en bouche pour me l'en retirer aussitôt.
– Je ne voudrais pas froisser ta si jolie robe avant qu'elle n'ait rempli son office, explique Andrew avec un sourire malicieux.
Je lève les yeux au ciel en gloussant.
J'avais toujours pensé que les mariages à Las Vegas étaient courants, rapides et simples. Eh bien, c'est encore pire que ça ! Il ne nous a pas fallu dix minutes pour nous retrouver face à un prêtre, flanqués de deux inconnus attrapés au hasard pour témoins – deux inconnus visiblement ravis d'assister au mariage d'Andrew Garfield.
Je dois avouer que je n'ai pas forcément suivi tout ce que racontait ledit prêtre. Tout ce que je vois, c'est qu'Andrew sort une bague de sa poche. C'est un simple anneau d'or blanc, parsemé de ce qui ressemble à des diamants. Discret mais adorable, ça me plaît.
Tandis qu'il me passe l'anneau au doigt, je réalise quelque chose.
– Ce n'était pas du tout une décision sur le vif, hein ?, je demande doucement. Tu avais prévu ton coup !
Andrew sourit de toutes ses dents.
– Tu ne croyais tout de même pas que j'allais te laisser filer, Églantine ? Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça, je te préviens !
– Swag ?
Il rit et hoche la tête.
– Swag, confirme-t-il.
Vous connaissez ''Nos étoiles contraires'' ? L'un des personnages, le garçon qui devient aveugle – je ne me souviens pas de son prénom, oups – et sa copine passent leur temps à se dire "toujours''. Pour se moquer d'eux, Gus et Hazel font pareil avec ''ok''. Eh bien Andrew et moi, c'est pareil, mais avec S.W.A.G. Parce que depuis que je lui ai expliqué ce que cela signifiait, c'est un running gag entre nous.
Eh oui, je ne suis pas tant une inculte que ça ! Surtout, depuis que je sors avec Andrew, il a décidé de parfaire mon éducation cinématographique. Je ne peux nier que j'aime beaucoup.
Le prêtre nous déclare officiellement mari et femme, et nous échangeons un baiser passionné sous les applaudissements de nos témoins. Je ne connais même pas leur nom.
– Tu t'appelles officiellement Garfield, maintenant, chuchote Andrew avec un grand sourire ravi.
Je fronce les sourcils. C'est vrai que je n'avais pas pensé à ce détail, pourtant il a raison. Légalement, je peux prendre son nom, puisque nous sommes mariés. Mariés... je n'en reviens toujours pas ! Quant à Églantine Garfield, je ne sais pas encore si j'aime comment sonne ce nom ou non. J'ai trop l'habitude de mon propre nom de famille, Roberts, que je porte depuis plus de vingt-six ans, pour trouver naturel un autre.
– Ça veut dire que si je fais une connerie, le blâme va te retomber dessus, je ris.
Il hoche la tête '.
– Ha, madame Garfield, je prendrais tous les blâmes à votre place tant que vous restez mienne !
Et de nouveau, ses lèvres échouent sur les miennes.
S.W.A.G, hein ? Je crois que j'ai pris l'expression un peu trop à la lettre.
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