Chapitre 32 : Bonjour Paris
Nda : Hello hello... Ah, on me dit dans l'oreillette que je suis ENCORE en retard (et énormément en plus, oups 😅) Non vraiment, en ce moment c'est très compliqué, j'arrive plus à écrire (genre plus du tout, j'ai du mal à me poser, et un giga syndrôme de la page blanche c'est gé-nial). J'ai aussi des problèmes persos à côté qui me pompent une grande partie de mon temps, et surtout de mon énergie ! Du coup je suis désolée pour ce retard, je vais être irrégulière sur les prochains chapitres je pense. Sachez juste qu'on va jusqu'au chapitre 39 pour cette fiction, après ce sera la fin (snif 😢). Bref, bisous les loulous, prenez soin de vous et de vos proches (mais pas les casse-couilles, ceux-là laissez-les se démerder tout seul psk après ça retombe sur vous, parole de connaisseuse) ❤️
PS : la licorne de Marineland se reconnaîtra au cours de la lecture, change pas c'était incroyable
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Je pousse un soupir alors que j'appuie sur la petite icône de l'appareil photo de cet inconnu venu nous importuner. Évidemment, j'aurais dû me douter que me balader dans Paris aux côtés d'Andrew Garfield se révèlerait mouvementé.
Nous avons été arrêtés déjà un nombre incalculable de fois, pour des photos, des vidéos. Certains ont même tenté de grappiller des autographes, qu'Andrew n'a pas consenti à leur donner. Non mais franchement ! C'est pas une bête de foire, enfin ! Laissez-le respirer !
Vraiment, cet engouement autour des stars me rend chèvre. Non mais sérieusement, ce sont des humains comme les autres ! D'accord, ils sont célèbres, et caetera, cependant ce n'est pas une raison. Ils ont le droit d'avoir une vie sans être importunés tous les trois pas !
Je rends le téléphone à la personne à qui il appartient, étonnée comme tous les autres de voir que je parle parfaitement français. Je sais déjà que les rumeurs vont courir, et que les blogs vont en parler à tout va : Andrew Garfield sort avec une française ! Eh non les gars, loupé : je suis américaine moi-aussi !
– Allez viens, avec un peu de chance on arrivera à choper nos places avant de se faire emmerder de nouveau, je dis en tirant Andrew par la main.
Comme nous sommes en pleine semaine, la queue n'est pas bien longue. Les billets enfin en main, nous patientons pour prendre l'ascenseur : pas question de gravir la Tour Eiffel entièrement à pieds, merci bien !
La vue d'en haut est plutôt sympa, même si le Champ de Mars qui s'étend à nos pieds est marron boueux. Rien à voir avec le beau vert prairie qu'on voit dans les films ou les annonces publicitaires ! Mais bon, je pourrais dire que je suis montée en haut de la mythique Tour Eiffel au moins une fois dans ma vie.
Les gens nous regardent, certains avec insistance, certains à la dérobée. S'il y a bien un truc que je ne supporterais pas dans la célébrité, c'est celui-ci : je déteste me faire scruter de la sorte. Comprenez-moi bien, je ne hais pas me faire remarquer, ce serait paradoxal étant donné mon caractère plutôt extraverti. Cependant, ça me soûle quand les gens me dévisagent sans relâcher leur attention, sans rien dire. J'ai l'impression d'être épiée en permanence, quelle horreur.
– Je suis sûr que j'apprécierais mieux la vue si tu ne te plaçais pas devant moi à chaque fois, se moque Andrew dans mon dos.
Je hausse les épaules et lèvre un sourcil moqueur.
– Mais je suis la vue, mon amour, je rétorque en prenant l'air pompeux.
Regard torve de la fille à côté de moi. Génial.
J'attrape Andrew par le col de son t-shirt et plaque un baiser sur ses lèvres. Ladite fille détourne le regard, rouge pivoine. Bon, au moins, elle a arrêté de me dévisager.
– Et après c'est moi le romantique, hein, raille le brun. Tu viens de m'embrasser en haut de la Tour Eiffel.
Je souris.
– Allez viens, on redescend. Je commence à avoir la dalle.
– Il y a un restaurant ici, tu sais. On peut s'y arrêter.
Je ne suis pas sûre que nous aurions pu y rentrer sans avoir réservé auparavant, vu ledit restaurant, pourtant quand le serveur s'est aperçu que la personne en face de lui était Andrew Garfield, il nous a dégoté une table pour deux juste devant la fenêtre. Ça a quelques avantages, au final, de sortir avec une célébrité !
Nous avons quitté la Tour Eiffel depuis bien longtemps, et après avoir visité le Louvre plutôt rapidement, nous voilà de nouveau dans les rues de Paris. Nous aurions pu appeler un taxi pour qu'il nous ramène à l'hôtel, mais j'avais bien envie de marcher. Main dans la main avec mon amoureux, comme une adolescente écervelée ; j'aime ça.
Nous sommes à deux pas de l'hôtel quand nous croisons un homme d'environ trente-cinq ans, qui s'arrête abruptement en nous apercevant.
– Andrew Garfield !, s'exclame l'homme en face de nous. Wow, c'est incroyable !
On s'est fait arrêter bon nombre de fois dans la rue par des inconnus, ce qui est tout à fait normal mais pas moins désagréable. Néanmoins, ce gars, là, a l'air de connaître Andrew personnellement. Ce n'est pas un fan qui se jette sur nous, on dirait presque un vieux collègue de boulot qui s'amuse de le revoir. De plus, j'ai l'étrange impression de connaître cette voix... C'est idiot, je n'ai jamais mis les pieds en France, et l'inconnu est visiblement du pays.
– Enchanté, continue l'homme avec un grand sourire, passant à l'anglais.
Il tend sa main à Andrew, qui la serre maladroitement, perplexe. Je suis autant éberluée que lui.
– Je me doute que mon nom ne te dit peut-être rien, mais... Je suis Donald Reignoux. Je suis ta voix française régulière.
– C'est ça !, je lâche avec enthousiasme.
Je me disais bien que sa voix me parlait ! Une fois, mes réglages ont mal fonctionné sur ma télé et je me suis retrouvée avec le doublage français au lieu de la VO sur un film dans lequel Andrew jouait.
– Oui, Donald Reignoux ! J'ai entendu parler de toi !, s'amuse mon petit ami.
Son sourire se fait franc et ravie, à présent.
– Églantine Roberts, je me présente en acceptant la main tendue du français. Ravie de vous rencontrer.
– C'est dingue, j'aurais jamais songé te rencontrer en plein milieu de Paris, rit Donald. Tu es là pour le boulot ou juste en voyage ?
– Non, actuellement je n'ai aucun tournage de prévu, alors on en profite pour faire un grand voyage avec ma petite amie.
– Oh c'est cool !
Donald a l'air de quelqu'un de plutôt enjoué, plein d'énergie, à en juger par sa façon de finir toutes ses phrases par des points d'exclamation.
– Vous avez un itinéraire précis ou vous allez un peu où le vent vous porte ?
– On a commencé par la France pour voir ma famille, vu que ma mère est originaire des Pyrénées, mais on allait pas repartir sans se faire la mythique Paris, j'explique.
Bien que, à présent que je sois dans les rues de la ''ville de l'amour'', je ne suis plus aussi certaine de la magnificence des lieux. Je crois surtout que c'est un cliché destiné à ameuter les touristes, mais vu les monticules de poubelles qui trainent un peu partout dans les rues et les gens qui râlent après un truc nommé la RATP, on est loin dudit cliché. Je savais que les français étaient réputés pour rager contre tout et n'importe quoi, là ça s'est juste confirmé. Ça me fait rire, en un sens, surtout que je comprends absolument tout ce qu'ils racontent.
Les gens sont beaucoup étonnés, lorsqu'ils demandent une photo ou un autographe à Andrew en le croisant, que je traduise pour lui. D'abord, je les vois galérer à chercher leurs mots ; je ne peux pas nier que je savoure leur galère, c'est ma vengeance pour le temps qu'ils nous font perdre à nous arrêter tous les deux mètres. Ensuite, je commence à leur parler dans leur langue natale, et je vois leur expression changer.
– On a prévu quelques capitales d'Europe encore, et on terminera par Londres avant de rentrer en Amérique, continue Andrew.
– C'est vrai que tu es originaire de là-bas, si je dis pas de connerie, acquiesce son interlocuteur.
Avec un sourire en coin, Andrew hoche la tête.
– Ça ne te manque pas trop, quand tu es à Los Angeles ?
– Si, totalement. Bien sûr, j'adore Los Angeles, mais... Ma petite Angleterre aura toujours une place dans mon cœur.
Je soupire en souriant à moitié. Quel sentimental, celui-là !
– Ça se comprend ! J'aurais du mal à quitter Paris, moi-aussi, quoi qu'en disent les gens. On est loin du cliché romantique, hein ?, raille-t-il en désignant du doigt une pile de déchets étalés sur le trottoir d'en face. Les éboueurs sont en grève, et pas de chance, la RATP aussi aujourd'hui.
– J'avais cru comprendre, je pouffe. J'ai entendu beaucoup de gens râler là-dessus. Par contre, je ne sais pas ce que c'est que la RATP.
– La société qui gère les bus, les métros, tout ça, répond Donald en haussant les épaules. Ils sont assez souvent en grève, ce qui n'aide pas les rumeurs sur nous autres français. Pour les éboueurs, par contre... Vous devriez voir les rues de Marseille.
– Quoi, c'est pire qu'ici ?, je m'étonne. C'est possible ça ?
Il rit.
– Les marseillais sont réputés pour leurs grèves des éboueurs, je ne suis pas sûr qu'ils travaillent beaucoup là-bas.
– Le système français me fascine, lâche Andrew tout haut.
– Ah, ça ! Bon, sur ce, je vais vous laisser apprécier votre séjour ici. Ce fut un plaisir de vous rencontrer tous les deux.
Donald donne une tape sur l'épaule d'Andrew.
– Continue à faire des films, lance-t-il avec un grand sourire, j'adore te doubler !
Nous rions et, après un dernier au revoir, nous nous séparons.
– J'aime bien ce gars, lâche Andrew quand il est parti. Et j'aime bien sa voix, ils ont bien choisi ces français.
Le brun se tourne vers moi, l'air un peu perplexe, et j'attends la remarque qu'il va me sortir. Remarque qui ne tarde pas :
– Ils sont quand même barges, ces français. Je comprends que t'aies un grain, toi aussi.
Je lève les yeux au ciel en riant.
– Mon grain t'emmerde, et moi aussi d'ailleurs.
Il glousse.
– Mais moi je l'aime bien, ton grain, dit-il en plantant un baiser dans mes cheveux.
– En es-tu bien certain ? Parce que je pourrais sortir tout un tas d'âneries, faire n'importe quoi pour me faire remarquer, et...
– Tant que tu ne sors pas un truc pire que la licorne de Marineland, coupeAndrew en haussant un sourcil moqueur.
Je ris carrément face à sa remarque. Honnêtement, la licorne de Marineland restera dans les annales ! C'était quand nous étions toujours dans ma famille, nous avons joué à un jeu – Time's Up, si je me souviens bien – avec mes cousins.
▬
– Ok, alors, c'est l'animal phare de Marineland, a lâché mon cousin, parfaitement confiant.
C'était son tour de faire deviner son mot à son équipe.
– Une licorne !, a hurlé ma cousine en retour.
J'ai manqué m'étouffer avec ma salive alors que tout le monde explosait de rire. Une licorne ?! À Marineland ?! Non mais qu'est-ce qu'elle avait fumé ? J'allais finir par croire que mon extravagance était un trait familial dont j'avais hérité du côté de ma mère !
– C'est quoi Marineland ?, a chuchoté Andrew en se penchant vers moi.
– Un parc à thème sur les animaux aquatiques, j'ai expliqué avec un demi-sourire.
Avec un temps de retard donc, Andrew a pouffé face à la remarque de ma cousine.
▬
C'était le jour avant notre départ. Ma grand-mère avait organisé un repas de Noël avec la famille étendue, nous étions en pleine partie, et ma cousine était tellement sûre de sa réponse que ça nous a tous fait mourir de rire. Je me sentais particulièrement bien, comme si j'avais toujours connu ces gens ; c'était une belle expérience.
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