Chapitre 31 : Two in a row

Nda : Joyeux Noel à celles et ceux qui le fêtent, les loulous ! Et voici mon petit cadeau pour vous, cadeau qui, je crois, va vous plaire 😉

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[ANDREW]

/!\ Ce chapitre est un chapitre quasi totalement explicite /!\

J'aurais dû me douter, lorsque j'ai proposé à Tina de la rejoindre dans la baignoire, que je n'y survivrais pas. Je veux dire... Qui le pourrait ?

Aucun détail d'elle ne m'échappe. Son visage aux traits juvéniles, ses pupilles dilatées à l'intérieur de ses iris d'un bleu limpide, la peau de son cou sous laquelle bat sa jugulaire, la courbe de ses seins, son ventre, ses longues jambes pâles... Tout en elle me subjugue, et cela depuis le début.

Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme ça. Il y a quelque chose chez elle qui me touche plus que cela ne le devrait, pourtant j'adore ça.

– Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Je souris et secoue la tête.

– Non, rien.

Un lueur brille dans son regard et elle se mord délicatement la lèvre. Oh, la traîtresse ! Elle sait que je ne peux pas résister, quand elle joue de la sorte avec moi.

Je me redresse en me tortillant pour trouver une position plus confortable. Au sourire qu'arbore Églantine, je devine que ma situation ne lui a pas échappé. Se mouvant comme un serpent, elle replie les jambes sous elle et passe à quatre pattes, avant de se diriger lentement vers moi. Je suis assis à l'extrémité de la baignoire, je ne peux pas lui échapper ; je n'en ai pas envie.

Les cheveux roux et trempés d'Églantine chatouillent mon visage lorsque nos deux bouches s'unissent. Je souris à travers le baiser, puis pousse un gémissement lorsque sa main descend jusqu'à mon entrejambe.

– Attends..., je murmure.

Elle s'écarte légèrement de moi et fixe son regard d'azur dans le mien.

– Tu n'as pas envie ?, demande-t-elle avec douceur.

– Si. Et je...

La fin de ma phrase meurt dans ma gorge face à son sourire.

– Dans ce cas, tais-toi et laisse-moi faire.

Un ordre que je ne peux décemment pas ignorer. Aussi, je me tasse un peu plus contre le bord de la baignoire et ferme les yeux. J'ouvre les lèvres lorsque la bouche d'Églantine atterrit de nouveau sur la mienne, et laisse entrer sa langue en profitant de l'instant.

Je glisse mes mains sur sa nuque tandis que, de la sienne, elle commence un mouvement de va-et-vient qui me met directement au supplice. De son autre main, elle s'appuie sur mon torse ; tout mon corps frémit à son contact.

Églantine sait ce qu'elle fait, je le ressens à travers chacun de ses gestes, chacun de ses coups de langue. Elle maintient sa position, continue de me caresser avec ses doigts. Je dois me concentrer pour ne pas lâcher prise tout de suite.

Ma respiration s'accélère tandis que je goûte chacune des saveurs que m'offre sa bouche. En temps normal, elle sent la rose et le jasmin, notes de tête de son parfum favori, mais pas cette fois. Non, cette fois, je ne peux qu'humer son odeur de sueur et d'humidité ; elle m'ensorcèle. Je ne serai jamais rassasié d'elle, j'ai beau lui faire l'amour chaque fois que je le peux, ce n'est jamais assez.

– Tina..., je gémis tout contre elle.

Son visage s'écarte du mien ; j'ai l'impression soudaine de manquer d'air, ce qui est contradictoire. Le bleu des yeux d'Églantine a viré au cobalt, ses pupilles sont dilatées et une mèche mouillée est collée sur sa joue. Elle est tellement naturelle, et tellement belle.

Ses lèvres échouent sur mon cou, qu'elle embrasse, d'abord doucement, puis de plus en plus puissamment. Je ferme les yeux, mes mains se crispent sur l'arrière de sa tête et je ramène son visage contre le mien. J'ai besoin de son contact immédiat.

Sa main évolue de plus en plus rapidement tandis que je sens le plaisir s'insinuer en moi, se répandant dans mes veines comme un poison délicieux. S'il existe un antidote, qu'on le jette à la mer tout de suite : je n'en veux pas !

– Ne t'arrête pas, j'ordonne d'une voix rendue rauque par le désir.

– Je n'en ai pas l'intention, répond-elle en s'appuyant un peu plus sur moi.

Je pousse un gémissement, puis un autre. Fière de son effet, Églantine augmente encore la cadence et je commence à trembler un peu. L'apogée est là, je la sens de plus en plus proche.

On s'embrasse à pleine bouche à présent, sans faire attention aux détails. Nos langues s'entremêlent, se tournent autour avant de se quitter puis se retrouver. Mes nerfs s'embrasent sans répit.

J'aime qu'elle me touche, j'aime les petits gémissements qu'elle me fait pousser. Je ne sais pas qui lui a appris à faire l'amour, mais il faudra que je pense à le remercier. Ou la remercier, on n'est jamais sûr de rien avec elle.

Mon souffle s'emballe, je halète et peine à reprendre ma respiration. Le fait que je refuse de m'écarter d'Églantine n'améliore pas la chose, toutefois je m'en fiche. Nos deux corps sont tellement brûlants à présent que l'eau du bain semble glaciale.

– Tina..., je geins.

Sa poigne se fait encore plus ferme et je pousse un véritable cri d'extase tandis que la tension se relâche irrémédiablement. Je hoquète ; Églantine continue encore un peu ses va-et-vient avant de se relâcher à son tour contre moi. Assise sur mes jambes, elle pousse un soupir.

– Tina...

J'attrape son visage à deux mains et colle ma bouche à la sienne, la laissant à peine reprendre son souffle.

– Tina, je t'aime...

Elle ne sourit pas, ne répond pas. Comment le pourrait-elle ? J'ai ma langue dans sa bouche et m'agrippe à son dos comme si elle pouvait disparaître à tout moment. Peut-être que c'est le cas, peut-être qu'elle n'est qu'un rêve après tout. Comment pourrait-elle être réelle ?

– Je te veux..., finit-elle par murmurer quand je la laisse enfin respirer.

Ces quelques mots ravivent mon désir, le décuplent. Je la veux aussi, mais pas ici, pas dans la baignoire en tout cas. On risquerait de créer un effet de succion et de rester coincer, gâchant la perfection du moment.

– Viens, je souffle.

Je tends le bras pour attraper la serviette la plus proche et l'en drape. La deuxième me sert pour m'essuyer un minimum – je n'ai aucune envie de tremper toute la chambre, déjà parce que ce serait du boulot en plus pour l'équipe de service, ensuite parce que dormir dans des draps mouillés, ce n'est pas mon délire.

Avec délicatesse, je passe un bras derrière les genoux d'Églantine, l'autre derrière son dos, et la soulève. Elle s'occupe d'essorer un peu ses cheveux, dégouline sur le carrelage. Pas grave, c'est la salle de bain ; c'est fait pour.

Quand enfin nous sommes secs, je laisse tomber les serviettes au sol et emporte la rousse vers la chambre à coucher. Nous traversons la suite entière, nus et fiévreux. Peut-être que nous sommes en hiver, cependant la pièce est assez chauffée pour que nous n'ayons pas froid. De toute façon, je ne suis pas sûr qu'on pourrait se geler, dans l'état où on se trouve.

Je l'aime. C'est idiot, ça fait à peine quelques mois qu'on sort ensemble, et guère plus qu'on se connaît, pourtant je l'aime. Et j'ai envie de lui faire l'amour jusqu'à ce qu'elle en tremble, j'ai envie de lui faire l'amour jusqu'à ce qu'on en perde la voix tous les deux.

Avec douceur, je la dépose sur les draps. Derrière les fenêtres aux rideaux largement ouverts, on peut distinguer le parc, et les étoiles aussi. Elles sont tellement nombreuses ! Et la Lune, qui nimbe Églantine d'une lumière argentée aux reflets irisés... C'est elle, l'étoile la plus brillante sur cette planète.

Je n'aurais jamais pensé tomber amoureux avec une telle ardeur, pourtant me voilà, debout devant Églantine Charline Roberts. Si je le pouvais, je décrocherais chacune des étoiles du ciel nocturne pour les lui offrir. Je ne savais pas ce qui m'arriverait, ce jour où elle m'a embrassé dans ce club. Je ne pensais pas une minute que nous traverserions tout ça, pourtant nous voilà.

Si on m'avait dit que je tomberais éperdument amoureux d'une femme de huit ans ma cadette, un feu follet roux qui ne pense qu'à faire la fête, à vivre sa vie pleinement et gaiement, j'aurais ri. Et puis j'ai rencontré Églantine, et toutes mes expectatives ont été bouleversées comme autant de quilles lors d'une partie de bowling ; je suis fou d'elle, je n'ai même pas honte de le penser, de le dire.

– Églantine..., je grogne en m'allongeant sur elle d'un mouvement léger. Je veux que tu saches que je suis fou de toi.

Elle sourit et, d'une main, m'attire à elle. Le choc entre nos deux visages est brutal, presque bestial, toutefois ce n'est plus l'heure de faire dans la dentelle.

Je m'appuie sur le matelas d'une main, et de l'autre, je parcours l'entièreté de son corps allègrement. Je la sens vibrer à chacun de mes gestes, et lorsqu'enfin je parviens à son entrecuisse, j'écarte ses jambes avec force. Églantine se laisse faire, léchant mes lèvres sèches du bout de sa langue. Les siennes sont douces, comme toujours, je ne sais pas comment elle fait pour ne jamais les avoir gercées.

Je quitte sa bouche pour embrasser son cou, sa clavicule, en même temps que je la pénètre. Elle pousse un léger couinement ; mes mains attrapent les siennes, et je les relève pour les poser des deux côtés de sa tête.

Le premier coup de rein m'arrache un grognement. Mon souffle s'accélère de nouveau, mais cette fois, celui d'Églantine se joint au mien. Elle gémit à chaque nouvelle secousse tandis que ma langue parcourt la peau fine et lisse de son cou.

Nous ondulons au même rythme, nos souffles hachés et irréguliers s'entremêlant. Mes doigts sont accrochés aux siens, je maintiens chacune de ses mains sur les côtés de sa tête. Ses cheveux humides collent aux draps, et mon corps glisse sur le sien comme sur une piste de ski.

– Tina..., je jappe. Tina Tina Tina...

C'est presque comme si je prononçais une incantation. Son seul surnom suffit à me couper le souffle, à chaque fois. Surtout, j'aime que ce soit un nom que je suis le seul à prononcer ; Églantine n'autorise personne d'autre à s'en servir. Pour le reste du monde, elle est Iggy, cette fille un peu barrée qui fait la fête. Pour ses frères, elle est Egg, la petite sœur qu'ils adorent embêter. Pour moi, elle est Tina, tellement douce, tellement belle.

Ses ongles s'enfoncent dans mon dos et je serre les dents. Ce n'est pas tant que je ressente la douleur, les vagues de plaisir inhibent toutes mes autres sensations. C'est plutôt que la pression de ses doigts sur moi me fait courir des picotements dans le sang.

Mon cœur tambourine contre mes côtes comme s'il voulait s'échapper, le sang pulse à mes oreilles, et toutes mes sensations sont décuplées. Mes mouvements de va-et-vient contre Églantine achèvent de me conduire au paradis, pour la deuxième fois de la soirée. Quant à Tina, elle noue ses jambes autour de mon bassin pour me maintenir un peu plus proche d'elle. Nous sommes fondus l'un dans l'autre, nous ne formons plus qu'un seul corps, une seule âme.

Si elle ne jouit pas, je jure devant Dieu que je la terminerai avec les doigts, avec la langue, peu importe du moment qu'elle en hurle à s'en briser les cordes vocales.

Tandis que j'effectue un dernier mouvement de bassin, Églantine pousse un soupir.

Je me retire avec douceur et relâche la pression sur ses mains. L'une des miennes descend pour trouver son intimité tandis que l'autre s'arrête au niveau de ses seins, sur lesquels je dessine des cercles du bout des doigts.

Les yeux d'Églantine s'ouvrent et se fixent dans les miens, brillant dans la lueur argentée de la nuit. Il y a cette flamme qui brûle en elle, qui ravive encore une fois mon désir ; je préfère m'occuper d'elle d'abord.

Du bout du pouce, j'effectue des mouvements lents et circulaires. Je la sens s'accrocher à moi comme si j'étais une bouée de sauvetage, comme si elle risquait de se noyer si elle lâchait prise.

Du bout des lèvres, j'embrasse son cou, sa clavicule, la naissance de ses seins... Je la sens frémir tout contre moi, haletante, suffoquant de désir, couverte de sueur. Tina gémit, encore et encore, tandis que je continue mes gestes doux et lents.

Mes doigts humides glissent sur elle, en elle, et elle gémit de plus en plus fort. Elle se cambre contre mon corps, tendue comme un arc prêt à tirer. Si elle décoche sa flèche, elle fera mouche.

Je m'amuse à la parcourir de ma langue ; visiblement, elle aime ça. Son corps tremblant en est la preuve, de même que ses petits cris.

De nouveau, ses ongles ripent sur mon dos, et si cette fois je suis pleinement conscient de la douleur, je dois avouer que j'aime ça. Étrange, non, ce genre de facultés ?

Enfin, Églantine pousse un véritable hurlement de satisfaction. J'espère que les voisins dorment, remarque, la suite est assez grande pour qu'on ne dérange personne d'autre que nous-même. Enfin, pas que ça me dérange de l'entendre hurler de plaisir, au contraire.

Elle n'a jamais été très bruyante, je ne sais pas pourquoi cette fois change la donne. Peut-être est-ce le cadre, la magie du moment, ou la fatigue.

Alors que la tension se relâche dans le corps de la rousse, elle peine à retrouver sa respiration. Quant à moi, j'embrasse doucement ses cheveux humides, son front ruisselant de sueur, ses joues rosies par la fièvre.

– Je t'aime..., murmure-t-elle.

 – Je t'aime aussi, je chuchote en retour, avant de la faire taire d'un baiser. 


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Nda : les enfants, j'aimerais remercier Yell-AaA  et mes amis (Zazou et Mark pour leurs précieux conseils, Raph pour son incroyable démo du "grognement") pour l'aide qu'ils m'ont apportée pour ce chapitre, à me corriger, histoire de le rendre le plus conforme à la réalité possible (parce que si on compte sur my asexual ass pour faire dans le réel, on est mal barrés ! Quoique, remarquez, je m'en sortais pas si mal, même sans leurs conseils). Bref, voilà, merci à eux ! Et merci à vous d'être là, toujours fidèles à vous-même ! J'adore chacun des échanges que j'ai avec vous ❤️

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