Chapitre 26 : Halloween

[ANDREW]

    Aujourd'hui, nous sommes le mardi 31 octobre 2017. Et qui dit 31 octobre dit soirée d'Halloween. Ce soir, nous nous rendons chez un pote de Jacob – l'ami de Tina –, dont j'ai littéralement oublié le prénom. Quelque chose comme Aaron... Ashton ? Je ne sais plus.

    D'après ce que j'ai compris – je tiens mes informations d'Églantine elle-même –, Jacob est du genre super sociable et a par conséquent beaucoup d'amis. Toujours d'après elle, ce sont surtout des connaissances, mais chez qui il arrive à incruster leur petite bande. J'ai donc pu profiter de cette invitation, en tant que ''petit copain officiel'' d'Églantine. Et pour rester anonyme, j'ai choisi le meilleur costume qui soit : le mien. Enfin, celui de Spiderman, quoi. J'en ai pris un assorti pour Tina, qui l'observe à présent d'un œil inquisiteur.

    – T'es dingue !, s'exclame-t-elle en me balançant son poing dans le bras.

    Je fais mine d'avoir mal et elle sourit, l'air contente d'elle-même.

    – Tu vas vraiment me faire enfiler ce costume, alors ?

    D'un coup de menton, Églantine désigne ledit costume, actuellement posé sur le lit. Le mien est plié à côté, dans ses éternelles couleurs bleu et rouge.

    – On va être le couple le plus stylé de la soirée, et le point bonus : personne ne pourra me reconnaître avec cette cagoule.

    Elle glousse. J'adore le son de son rire.

    – Et comment tu vas boire ? Manger ?

    Je hausse les épaules avec désinvolture.

    – Exactement comme dans les films : en relevant la cagoule jusqu'à mon nez. Mon plan est infaillible.

    – D'accord.

    Églantine se penche pour attraper son costume, tout de blanc et de noir. Contrairement à son personnage, elle portera des baskets bleues, non pas des chaussons de danse. De même, elle gardera ses beaux cheveux roux plutôt qu'enfiler une perruque, ce qui la gênerait rapidement. Quant à moi... Eh bien, si le costume que j'ai acheté n'arrivera jamais à la cheville de celui que je portais sur le plateau, il n'empêche que la qualité est au rendez-vous.

    Pour être tout à fait honnête, j'aurais pu demander au département des costumes si je pouvais leur emprunter le mien, celui du film. Cependant, il aurait été trop conforme à l'original – puisque ce serait lui-même – et les gens pourraient se poser des questions. De plus, je ne veux pas risquer l'abîmer.

    – Allez, Spiderman, c'est l'heure d'enfiler ta tenue.

    Avec un grand sourire, Églantine s'en va jusque dans la salle de bain et ferme la porte derrière elle. Lorsqu'elle revient, je me félicite mentalement : le costume lui va comme un gant, moulant ses hanches et sa petite poitrine sans être trop serré.

    – Tu peux m'aider pour fermer, s'il te plaît ?, demande la rousse en s'approchant.

    Lentement, je remonte la fermeture éclair le long de son dos. Elle ne porte que ses sous-vêtements dessous, et cette vue m'arrache un frisson. Alors que je bloque le curseur pour être sûr qu'elle ne se retrouve pas en galère, Églantine repousse ses cheveux par-dessus son épaule, libérant l'accès à son cou. J'en profite pour poser mes lèvres sur la peau fine et pâle de ce dernier.

    J'enroule mes bras autour de la taille de la rousse et la serre un peu contre moi. Une de ses mains se pose sur les miennes, l'autre se glisse dans mes cheveux. J'adore quand elle fait ça.





    Vingt minutes plus tard, nous voilà en compagnie de son groupe d'amis, devant la porte, prêts à partir. Nous découvrons les costumes les uns des autres, détaillons chaque personne du regard.

    – Incroyable !, s'exclame Kristen avec un large sourire.

    – Ah ouais, renchérit Jacob, cynique. Pas du tout cliché quoi !

    Tina lui fiche un coup de poing dans le bras en riant ; je remarque que quand ce sont ses amis qu'elle frappe, elle ne ménage pas sa force.

    – C'est pas cliché, je rétorque, c'est un camouflage. Et puis de toute manière, c'est moi le Spiderman des Amazing. Je ne peux pas être un cliché de moi-même.

    – Tu marques un point, concède le blond. (nda : « C'est lui Mark ! » *pointe du doigt son pote* – ouais c'est une ref que seuls mes potes peuvent comprendre faites pas gaffe c'est un réflexe)

    – C'est toi qui parles de cliché ?, s'indigne Églantine. Jake, rappelle-moi en quoi t'es déguisé ? Vampire, c'est pas totalement cliché, peut-être ?

    – Ha, mais je ne suis pas un vampire ordinaire, très chère !

    Jacob attrape un pan de sa cape et cache le bas de son visage avec.

    – Je suis Al Capone qu'on a transformé en vampire !

    Tina lève les yeux au ciel tandis que nous rions tous. C'est vrai que Jacob a quelques airs du célèbre mafieux – si l'on oublie ses cheveux on ne peut plus blonds. Par contre, l'idée qu'Al Capone soit désormais un vampire a de quoi s'étouffer de rire.

    – D'où tu sors des idées pareilles ?, le tance gentiment Lindsay. Chaque année tu nous fais une dinguerie !

    J'ai beau ne pas beaucoup les connaître, tous autant qu'ils sont – mis à part Tina évidemment –, je dois avouer qu'à les regarder, leur dynamique fonctionne particulièrement bien.

    – Certains ont de l'imagination, comparé à d'autres, rétorque le blond. Ça fait combien d'années d'affilée que tu enfiles ton drap pour incarner un fantôme ?

    Lindsay hausse les épaules. Si je ne vois pas son visage, je devine malgré tout son sourire à travers le tissu.

    – Au moins autant que ce que je vais encore le réutiliser. J'ai juste à changer d'accessoire tous les ans et le tour est joué. Je fais un max d'économies !

    Un argument plutôt valable, en fin de compte. Visiblement, cette année, elle a opté pour la version fantôme au chapeau melon à paillettes bleu. Quant à Anthony et Kristen, ils sont respectivement habillés en clown et en citrouille. Si le premier peut clairement effrayer les potentiels gosses que l'on croiserait, la deuxième ressemble à une enfant qui aurait grandi trop vite. Non pas que ce soit une critique, hein ! C'est mignon, c'est tout.

    Un des grands avantages de la soirée, c'est qu'elle se déroule littéralement à deux pâtés de maison de chez Tina. Du coup, pas besoin de rentrer en voiture : nos petits pieds suffiront.

    La demeure est une grande bâtisse d'un blanc délavé par les années. L'allée menant jusqu'au porche est bordée de petits buissons ;de l'autre côté, le jardin, dans lequel trône une piscine pour l'heure fermée.

    – Comment s'appelle le gars chez qui on est, déjà ?, je questionne à voix basse.

    – Ashton, répond Églantine sur le même ton. Mais tout le monde l'appelle Ash.

    Ah, j'avais raison ! Une de mes propositions était la bonne !

    – Et comment Jacob l'a-t-il connu ?

    Tina pouffe.

    – Ça t'arrive d'écouter ce que je raconte ? Ils étaient dans la même université, pendant au moins deux ans. Chaque année, Ash a sa maison au moment d'Halloween, alors chaque année on atterrit chez lui.

    Ça, je m'en souviens. Elle me l'a déjà expliqué. La rousse a aussi ajouté que les fêtes là-bas étaient toujours aussi débauchées les unes que les autres. J'ai hâte de voir ce que ça va donner.

    C'est drôle, quand on y pense. Tina est prof, son ami Anthony aussi, quant à Kristen, elle occupe un poste dans une crèche de la ville. À voir leurs profils, on n'a pas l'impression qu'ils sont le genre de personne à se déchirer la gueule et faire d'énormes soirées. Bon, d'accord, ils ne semblent pas boire à outrance non plus, mais quelle bande de fêtards ! J'aime ça.

    Jacob ouvre la porte d'entrée comme s'il était ici chez lui. Quand la musique se déverse à l'extérieur, je comprends aussitôt pourquoi : il aurait été inutile de sonner, personne ne nous aurait entendu.

    – Hé vieux !, s'écrie quelqu'un en déboulant dans l'entrée.

    C'est un jeune homme aux traits fins, aux longs cheveux bruns et bouclés et aux yeux couleur d'ambre. Il sourit de toutes ses dents, dont l'une est ébréchée. Une cicatrice lui remonte le long de la lèvre jusqu'au milieu de la joue.

    – Souvenir de la soirée d'il y a trois ans, souffle Tina à côté de moi.

    J'en déduis qu'elle a suivi mon regard.

    – Il a voulu descendre les escaliers assis sur la rampe, et comme il était complètement ivre... Il s'est mangé une marche.

    Je ne sais pas si je dois rire ou m'inquiéter d'un tel degré d'immaturité.

    – Salut Ash !, s'exclame joyeusement Jacob. J'adore ton costume, je kiffe la ref !

    Ashton est déguisé en Loki, dans l'une de ses versions de Thor : Ragnarok. Je ne sais pas comment il a réussi à en avoir un alors que le film est sorti il y a à peine six jours.

    – Et toi, on dirait Al Capone qu'on aurait transformé en vampire !, se réjouit Ashton.

    Ok, je comprends mieux leur amitié, pour le coup : ils sont totalement sur la même longueur d'ondes.

    Enfin, le brun se tourne vers nous, toujours sans se départir de son sourire.

    – Anthony, Kris ! Content de vous voir ! Et Lindsay, toujours avec son drap blanc sur la tête ! Et là... Je suppose que c'est Iggy, et Spiderman ton copain... Ravi de te rencontrer, mec !

    – Enchanté, je réponds en lui tendant la main. Moi c'est Andrew.

    Je ne pensais pas qu'il était possible pour lui de sourire plus, pourtant c'est le cas. Bon sang, il n'a pas mal aux zygomatiques, à force ?

    – Andrew, comme Andrew Garfield ?

    Je me retiens du mieux que je peux de rire. À côté, Tina ne s'en prive pas ; ses amis non plus.

    – Ouais, comme Andrew Garfield, je confirme d'un hochement de tête.

    – C'est marrant que t'aies choisi sa version du costume !

    – Peut-être que je l'ai fait exprès, justement, je glisse en tâchant de prendre l'air mystérieux.

    Je sens que cette soirée va être éprouvante, toutefois pas dans le mauvais sens du terme.

    – Allez, venez prendre un verre !

    Nous suivons Ashton jusque dans le salon, où la musique résonne d'autant plus fort qu'elle est à moitié couverte par le brouhaha des conversations. Il y a du monde, déjà, tous ou presque sont costumés. À en juger par l'état de certains, la plupart ne sont plus très sobres.

    Ash nous sert un verre d'une mixture rouge sanguin. Lorsque je lui demande ce qu'elle contient, il explique qu'il n'en sait rien : ce n'est pas lui qui l'a préparée, c'est juste super bon. Sceptique, j'en avale une gorgée, incapable de reconnaître le moindre ingrédient mis à part la vodka. Ça ne m'étonnerait même pas qu'il y ait au moins trois alcools différents là-dedans, néanmoins, c'est bon.

    – Tu ne lèves pas ton masque pour boire ?, s'étonne notre hôte.

    À côté de moi, Tina a enlevé sa cagoule et ses longs cheveux roux cascadent librement sur ses épaules.

    – Non, j'aime bien jouer l'incognito.

    – Comme Peter Parker, acquiesce Ashton. J'aime ta dévotion au personnage, mon gars !

    Églantine s'étouffe sur sa boisson, ce qui m'arrache un sourire.

    – Ou peut-être que c'est moi Andrew Garfield, et que je ne veux pas qu'on le sache !

    Un instant, je lis le doute dans les yeux du brun. Puis il rit en se tapant sur les côtes.

    – Trop drôle, mec ! T'as presque failli m'avoir, t'as une voix semblable à la sienne en plus !

    Je souris tout en replaçant mon masque. S'il savait !

    Il y a quelque chose d'excitant à rester ainsi anonyme, à voir les gens faire des suppositions quand ils me voient. Si Tina n'a pas remis son masque et ne le remettra probablement plus de la soirée, ce n'est pas mon cas. Je le soulève juste pour boire, à peine, comme je l'avais promis, et je le replace toujours après.

    Églantine rayonne, littéralement. Elle danse sur la piste, attire tous les regards dont le mien. Ses cheveux rebondissent dans un rythme irrégulier ; elle me sourit, les yeux fixés dans les miens. Elle pourrait décider de me marcher dessus que je lui en serais reconnaissant ; peut-être le fera-t-elle, d'ailleurs. Avec elle, on n'est jamais sûr de rien.

    Elle me rend fou.

    Dans quelques minutes à peine, ce sera son anniversaire. Dire qu'à la base, elle devait naître le jour d'Halloween ! Au final, elle me l'a expliqué, sa mère a passé plus de quarante-huit heures en travail avant que la petite Églantine Roberts ne daigne montrer le bout de son nez. J'avais neuf ans, à l'époque.

    C'est la première fois que je sors avec une fille aussi jeune. Emma, mon ancienne copine, était un peu plus jeune que moi elle-aussi, mais pas autant que Tina. Pourtant, cette différence ne se ressent pas : Églantine a les pieds sur terre, elle est assez mature pour paraître plus âgée. De plus, j'ai l'impression de rajeunir un peu à son contact. Les soirées, les sorties, je n'en avais plus l'habitude, c'est grisant.

    Soudain, la rousse surgit devant moi. Elle attrape ma main et me tire ; elle veut que je la suive sur la piste de danse. Qu'à cela ne tienne ! Je m'exécute docilement.

    Je danse collé à Tina, mes mains plaquées sur ses hanches qu'elle bouge au rythme de la musique. Elle est tellement belle ! Je sais que j'ai l'air niais à la regarder avec des étoiles dans les yeux, cependant je ne peux pas m'en empêcher. En réalité, je crois que je suis amoureux d'elle ; j'ai une soudaine envie de le hurler sur tous les toits, envie que je contiens néanmoins.

    À mon poignet, ma montre vibre pour m'indiquer qu'il est minuit. Alors je place Églantine face à moi et je pose mes mains sur ses épaules. J'approche mes lèvres de son oreille et je souffle :

    – Joyeux anniversaire.

    Avec un sourire lumineux, Tina relève délicatement le bas de mon masque pour coller sa bouche à la mienne. Elle a encore le goût de la boisson qu'elle a bue, toujours cet étrange breuvage à la couleur du sang que nous a proposé Ash en rentrant. La rousse passe ses bras autour de mon cou pour me serrer un peu plus contre elle ; nos corps se rapprochent d'avantage, je sens sa chaleur qui traverse nos deux costumes. Si je m'écoutais, je la ramènerais chez elle à l'instant pour fêter ses vingt-six ans comme il se doit.

    – Je te suivrais jusqu'au bout du monde, Tina, je murmure.

    Je la sens frissonner sous mes doigts, et même si je ne peux distinguer son expression dans la pénombre, je sais qu'elle est touchée. Bon, peut-être qu'elle est un peu ivre également, ce qui lui permet cette grande sensibilité.

    Ce que je viens de lui dire est la stricte vérité : si elle décidait de partir en voyage à l'autre bout du monde et qu'elle me proposait de l'accompagner, je partirais avec elle. C'est peut-être totalement cliché, et je sais aussi que c'est stupide à ce stade d'une relation, pourtant je suis prêt à tout pour elle ; je le sens dans mon cœur, je le sens dans mes tripes.

    – Au bout du monde ?, chuchote Églantine en retour. Est-ce que c'est une invitation à partir en voyage ?

    Je pouffe.

    – Quoi, tu as envie de voyager ?

    Elle hoche la tête avec gravité. Soudain, il n'y a plus de lueur espiègle dans son regard : elle est redevenue totalement sérieuse.

    – Je rêverais de faire le tour du monde, de voir du pays. J'aimerais visiter la France, entre autres.

    – C'est vrai ?

    De nouveau, elle acquiesce. Je sais qu'elle a de la famille en France, pourtant elle n'en parle jamais ; je n'ai jamais cherché à en savoir plus parce que j'estime qu'elle m'en parlera si elle en a envie.

    Une idée germe aussitôt dans mon esprit. Et si...

    – Est-ce que...

    J'ai du mal à la formuler à voix haute, parce que j'ai l'impression que c'est surtout une idée folle qui va la faire fuir. Cependant, elle n'est pas sobre, moi non plus, alors mes hésitations sont bien vite balayées.

    – Est-ce que ça te plairait qu'on voyage ensemble ? On pourrait faire un tour du monde, visiter tous les pays que tu veux... Je n'ai pour le moment aucun tournage prévu, je peux prendre un peu de temps pour...

    – Quoi ?, coupe-t-elle, soudain bien réveillée.

    Ses yeux grand ouverts me contemplent. Je peux distinguer une lueur inconnue dans ce regard azur, ça me plaît ; j'ai peur d'en avoir trop dit, pourtant Tina ne semble pas réellement choquée par mes propos. Pas dans ce sens en tout cas.

    – C'est une proposition sérieuse ?

    Je fais oui de la tête. Évidemment que je suis sérieux ! Elle pourrait prendre une année sabbatique, et nous partirions tous les deux explorer le monde. J'ai assez d'argent pour couvrir tous nos frais.

    – Et on partirait quand ?

    Je ne sais pas si c'est elle qui parle ou l'alcool, tout comme je ne sais pas si c'est moi qui réponds :

    – On pourrait partir dès demain, qu'est-ce qui nous en empêche ?

    – Tu es fou !, glousse Églantine en mettant la main devant sa bouche.

    – Fou de toi, oui !

    Elle rit de plus belle avant de m'attraper par la nuque pour me rapprocher d'elle. Visiblement, le fait que je porte une cagoule ne la dérange pas : elle plante ses lèvres sur les miennes par-dessus le tissu.

    – T'es incroyable, Andrew ! Je sais que c'est pas forcément l'idée du siècle de tout quitter maintenant, mais... Tu crois que je peux présenter ma démission à la rentrée, la semaine prochaine ? On pourrait finir l'année en voyage !

    Bon, d'accord, elle est totalement ivre. Jamais l'Églantine que je connais n'aurait accepté de tout quitter sur un coup de tête, surtout pour dépendre financièrement de quelqu'un, même pour un an.

    – Tu pourrais faire ça, oui.

    – On est aussi barges l'un que l'autre, j'adore !, scande la rousse en souriant de toutes ses dents.

    – On n'est surtout plus étanches, je pouffe. Mais si vraiment c'est quelque chose dont tu as envie... On en reparle demain, quand on aura décuvé ?

    Elle acquiesce, l'air ravie. Elle paraît même sur le point de renchérir, mais un gars déguisé en vampire passe par là et nous interrompt :

    – Eh le Spider couple ! J'adore vos costumes ! En plus c'est la version d'Andrew Garfield, je kiffe !

    Un sourire s'étend sur mes lèvres, sourire qu'il ne peut évidemment pas voir. Sa phrase me touche, ça fait toujours du bien de savoir que les gens apprécient mon interprétation malgré l'annulation du troisième opus.

– Merci, je réponds en riant.

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