Chapitre 15 : Partir en Angleterre

/!\ Présence de spoils concernant The Amazing Spiderman 2 /!\


– Tu as fait des progrès, n'empêche ! Tu peux tenir debout toute seule, maintenant.

J'offre un sourire à Andrew, nonchalamment appuyé contre le mur de chez moi. Nous venons de rentrer d'un début après-midi en bord de mer, à faire du skate. Je dois avouer que je me débrouille pas mal, beaucoup mieux que mercredi dernier en tout cas.

S'il ne s'était pas mis à pleuvoir, on aurait pu profiter un peu plus. Néanmoins, la météo faisant des siennes, nous voilà à présent chez moi. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête quand j'ai proposé à Andrew de rentrer se mater quelques films, pourtant il ne s'est pas fait prier pour accepter.

– Fais pas gaffe au bordel, je dis en balançant les clefs sur la table.

Mon studio n'est pas immense. Il se compose d'un salon/salle à manger sur lequel donne directement la porte d'entrée, d'une petite cuisine ouverte, de ma chambre et de la salle de bain attenante. Comme je ne suis pas du genre à réellement apprécier la décoration – encore plus quand je dois moi-même nettoyer chacun des objets que je pourrais rapporter ici –, l'endroit est plutôt sobre. Le mur de la cuisine est peint en bleu pâle, et celui derrière ma tête de lit en violet, seules touches de personnalisation des lieux.

Tandis qu'Andrew se déchausse, je m'essore les cheveux à l'aide d'une serviette dans la salle de bain. De là où je suis, j'ai une vue imprenable sur mon lit pas fait du tout. Oups.

– Est-ce que je peux me servir un verre d'eau ?, fait la voix d'Andrew depuis l'autre pièce.

– Fais comme chez toi !, je réponds sur le même ton. Il doit rester du Coca et de l'Ice Tea dans le frigo, si tu veux.

– Ok merci !

Je l'entends fouiller ledit frigo, et un sourire s'imprime sur mes lèvres.

Ça ne fait qu'une semaine qu'Andrew et moi agissons comme des amis, néanmoins ça me semble tout aussi naturel que de respirer. Nous nous sommes vus mercredi dernier, premier jour de skate, et dimanche après-midi aussi. Nous nous envoyons également des messages tous les jours, souvent pour se partager des vidéos stupides mais drôles depuis les réseaux sociaux. C'est dingue ce qu'on peut trouver là-dessus quand on commence à s'y perdre !

Je suis étonnée que depuis tout ce temps, les paparazzis et la press people n'aient pas sorti un ou deux articles sur nous. À croire qu'ils ont mieux à se mettre sous la dent, actuellement. Non pas que ce soit quelque chose qui me dérange, bien au contraire !

De même, je n'ai pas encore parlé d'Andrew à mes amis. Ils sont persuadés que j'ai atterri chez un petit richard de Beverly Hills par accident à notre dernière soirée, et comme de toute façon aucun d'eux ne lit les articles de ladite press people... Ils ne risquent pas de finir au courant par mégarde.

Si je ne leur ai pas encore expliqué toute cette histoire, c'est pour deux raisons. D'abord, je n'en ai pas vraiment eu le temps : on ne s'est pas beaucoup vus ces dernières semaines. Deuxièmement, après les moqueries dont ils m'ont abreuvée quand j'ai tenté de leur expliquer que j'avais bel et bien embrassé Andrew Garfield en boîte de nuit, je n'avais pas tant envie que ça de les mettre dans la confidence. Rancunière, moi ? Non, juste un peu !

Mes cheveux, bien qu'essorés, restent humides et emmêlés, je décide donc de leur donner un coup de brosse suivi d'un rapide séchage. Je n'aime pas spécialement utiliser un sèche-cheveux, parce que ça les abîme et que je n'en ai pas assez sur le crâne pour me permettre de les perdre par centaines. Néanmoins, j'ai actuellement froid, aussi je préfère éviter les risques inutiles.

Lorsqu'enfin je reviens dans le salon, Andrew est assis dans le canapé, deux verres vides posés sur la table basse devant lui. La bouteille de Coca fait face à celle d'Ice Tea, comme si les deux se toisaient dans un duel de regards effroyable.

– J3 savais pas si tu préférais de l'ice tea ou du coca, alors j'ai sorti les deux, explique le brun.

C'est adorable, je commente en français, avant de repasser à l'anglais : Va pour l'Ice Tea, merci.

Non dit : si je bois du Coca maintenant, je vais avoir mal à l'estomac à cause du gaz. Je ne suis déjà pas à l'aise avec mes amis, je ne le suis pas plus avec Andrew pour me permettre de me lâcher complètement. L'Ice Tea, c'est une valeur sûre.

– Faut vraiment que t'arrêtes de parler français, je comprends pas un traître mot de ce que tu dis, annonce Andrew tout en versant de l'Ice Tea dans nos deux verres.

Je pouffe.

– C'est le but, en fait, je rétorque.

Dehors, la pluie cogne contre les vitres. Le bon côté des choses, c'est que mes parents n'auront pas besoin d'arroser la pelouse aujourd'hui. Le mauvais, c'est que je n'ai pas pu pleinement profiter de ma sortie de l'après-midi.

Je n'ai pas vraiment à me plaindre, en réalité. Dès que les premières gouttes se sont mises à tomber, nous nous sommes engouffrés dans la voiture d'Andrew. C'est là que, sur un coup de tête, je lui ai proposé de passer à la maison. C'est ce que font les amis, non ?

– Il y a des serviettes dans la salle de bain, si tu veux te sécher, je dis.

Je n'y avais pas vraiment fait attention avant, mais il est autant trempé que je l'étais. Le pauvre, il va attraper la crève à cause de moi !

– Non ça va, t'inquiète, je n'ai pas besoin de...

– Fais-moi plaisir, tu veux ? Si tu tombes malade à cause de moi, je vais culpabiliser après. Et je déteste culpabiliser.

– D'accord, finit-il par acquiescer. Mais c'est uniquement parce que sinon, tu vas culpabiliser, hein !

Il se moque clairement de moi, cet imbécile ! Et en plus, ça le fait marrer !

– Ha. Ha. Très drôle.

Tandis qu'il s'éloigne, je réalise que je n'ai toujours pas fait mon lit. Bah, tant pis. La première – et unique – fois où j'ai mis les pieds chez lui, sa chambre était en bordel aussi.

Je m'occupe de lancer un film, mon choix se porte sur The Amazing Spiderman 2 – je veux absolument voir la réaction d'Andrew face à son jeu d'acteur, ça m'obsède.

– Me dis pas que t'as mis Spiderman ?, lance Andrew alors que le générique de début commence.

Il a les cheveux tout ébouriffés et se jette sur le canapé, à côté de moi.

– Absolument que si, je réplique. Je suis curieuse de voir ta réaction face à ton jeu d'acteur, me demande pas pourquoi. Et puis, j'ai déjà vu le premier, mais pas celui-ci, alors...

Andrew lève les yeux au ciel en souriant. Un éclair illumine le studio, bientôt suivi d'un coup de tonnerre. Génial, j'espère que l'électricité ne va pas sauter, sinon je n'aurai jamais le fin mot de l'histoire de Peter Parker.

Je dois avouer que j'ai un peu de mal à suivre ladite histoire. En réalité, rien n'est bien compliqué – je pige tout ce qui se passe, là n'est pas le problème –, c'est plutôt que la présence d'Andrew à côté de moi me déconcentre. J'entends chacune de ses respirations, et bien qu'il se tienne à une distance raisonnable, j'ai l'impression de sentir la chaleur de son corps à travers nos vêtements.

Je n'ai pas pour habitude de me poser dix mille questions. Avec mes amis, je n'ai jamais eu de problème : il nous arrive de nous mater des films allongés les uns sur les autres, dans des positions qui sembleraient un peu trop suggestives pour le commun des mortels.

Toutefois, c'est Andrew qui est assis là, nous sommes seuls tous les deux. Je n'ai pas l'habitude de recevoir des gens chez moi, encore moins en tête à tête, mis à part Anthony, Lindsay, Jacob ou Kris. Enfin, si, mais pas pour ce genre d'activité. C'est un peu étrange.

– Tina, tu pleures ?

Je renifle et reviens à la réalité.

– Évidemment que je pleure !, je rouspète. Gwen vient de se briser la colonne vertébrale, et Peter est anéanti. Beau jeu d'acteur, soit dit en passant !

Je retire mes lunettes pour essuyer les larmes qui en maculent les verres. Heureusement, je ne suis pas du genre à me maquiller au quotidien, sinon je ressemblerais à un panda. Remarquez, ce ne serait pas la première fois qu'Andrew me verrait dans cet état.

Est-ce que j'ai déjà dit que je détestais pleurer ? Ce n'est pas pour autant que je suis une insensible, je suis capable de pleurer devant Peter Pan et approximativement n'importe quel autre film.

– Je te remercie, mais tu sais, c'est de la fiction, ajoute Andrew alors que je replace mes lunettes sur mon nez. C'est pas réel, Emma se porte très bien !

Je lui lance un regard torve avant de lui ficher un coup dans le bras ; il fait mine d'avoir mal.

– C'est ça, moque-toi de moi, je râle pour la forme.

Le brun écarte les mains en un signe d'apaisement, un grand sourire narquois collé aux lèvres.

– Espèce d'insensible !

– Moi, insensible ?, fait-il mine de s'indigner. Ok, on va voir qui est l'insensible du lot ! Quand le film est fini, on lancera It's a wonderful life.

– Pari tenu !, je réplique, bien que je ne connaisse ce film même pas de nom.





Bien longtemps après, alors que le film vient de se terminer, je me tourne vers Andrew. Je vous passerai les détails, je n'ai pas tout compris. La seule chose que je sais, c'est que mes larmes sont intarissables ; je commence à avoir l'habitude.

– Ha !, je m'exclame à travers mes larmes. Qui pleure autant qu'un bébé, maintenant, hein ?

Andrew essuie ses joues d'un revers de main.

– J'ai jamais dit que je pleurais pas devant les films, se défend-il en reniflant. En réalité, je suis un sacré pleureur, juste pas devant ceux dans lesquels je joue.

Je lui lance un regard empreint d'étonnement.

– T'es un pleureur, toi ?

Il pouffe et hoche la tête.

– Oui, comme le reste de ma famille.

Je ne peux m'empêcher de rire.

– Tu veux dire que quand vous regardez un film, vous pleurez tous comme des madeleines ?

Le brun acquiesce.

– Tous, sans exception. C'était toujours un moment très drôle, au final, surtout quand on était gamins Ben et moi.

C'est tellement rare qu'Andrew lâche des informations personnelles que je me fige un instant. S'il commence à se livrer un peu, c'est bon signe non ?

– Ben... Ton frère, je souligne.

Il hoche la tête tout en essuyant les dernières larmes sur son visage.

– C'est lui le plus âgé, ou c'est toi ?

– Il a trois ans de plus que moi.

– Et c'est pour Benjamin ?

De nouveau, Andrew acquiesce.

– Tu as des frères aussi, si je ne me trompe pas ? Armand et Flavien, je crois.

Je pouffe. Oh, cette façon de prononcer les noms de mes frères ! On sent qu'il a du mal, comme n'importe quelle personne anglophone.

– Ouais. Ça fait un moment que je les ai pas vus, d'ailleurs, je dis. En tout cas, ça veut dire qu'on est tous les deux les petits derniers de la famille.

– C'est donc pour ça que tu as un caractère qui ne passe pas inaperçu ? Fallait que tu t'imposes après deux mecs !

J'éclate de rire et lui donne une tape sur l'avant-bras.

– T'es con ! Même si je suppose que tu n'as pas tout à fait tort.

– Et du coup, est-ce qu'ils sont beaucoup plus âgés que toi ?

– On a neuf ans d'écart.

En même temps que je prononce ces mots, je réalise que ça ne leur fait qu'un an d'écart avec Andrew. Je ne sais pas vraiment si ça me rapproche ou m'éloigne de ce dernier, en réalité.

– Des jumeaux, donc ?

– Ouais. Paraît qu'on a le gêne dans la famille, du côté de ma mère. Ça me conforte pas dans l'idée d'avoir des gosses, du coup.

Déjà qu'un seul enfant me donne envie de partir en courant, mais deux ? Laissez tomber.

– Mes neveux sont jumeaux, eux-aussi, intervient Andrew. Je ne sais pas si le gène vient de mon frère, de ma belle-soeur, ou si c'est juste un hasard, par contre.

Il passe une main dans ses cheveux. Depuis le temps, ils ont séché, pourtant il n'en demeure pas mieux coiffé pour autant.

– Tu ne veux pas d'enfant, si j'ai bien compris ?

Je hausse les épaules avec désinvolture.

– Honnêtement ? Non. J'ai pas du tout la fibre maternelle, les gamins me foutent la trouille.

– Pourtant tu es prof, non ?

– Rectification : les bébés me foutent la trouille. Les adolescents, je sais les gérer, enfin plus ou moins.

Un blanc s'installe, que je m'empresse de rompre :

– Tu ne me dis pas que je n'ai que vingt-cinq ans, que j'ai le temps de changer d'avis ? Qu'un jour je ressentirai forcément le besoin d'enfanter, avec toutes les conséquences ô combien magnifiques que ça engendrera ?

Le brun fronce les sourcils.

– Pourquoi tu voudrais que je dise une telle chose ?

– C'est ce que font les gens, en général. Parce qu'ils sont persuadés que les femmes ont été mises sur terre pour procréer, comme de vulgaires machines à bébés.

– Les gens sont cons.

Un sourire s'imprime sur mon visage.

– Tu as le droit de ne pas vouloir d'enfants, que tu aies vingt ou quarante ans, tout comme tu as le droit de changer d'avis. Et puis, je pense qu'il est important de s'écouter. Pourquoi se forcer à avoir des gosses si c'est pour ne pas s'en occuper correctement après ? Je préfère largement quelqu'un qui me dit cash ''je veux pas d'enfant'', plutôt qu'une personne qui en fait pour les plonger dans un quotidien violent.

– Amen !, je m'écrie.

C'est tellement rare de trouver un homme qui pense de la sorte !

– Personnellement, j'attends le jour où je fonderai une famille depuis que je suis gamin.

Je ne sais pas quoi répondre, en même temps que pourrais-je dire ? ''Bravo'' ?

– En tout cas, Tina, je te remercie pour ton hospitalité.

Andrew se lève et je comprends qu'il s'apprête à rentrer. Je suis prise de l'envie soudaine de lui demander de rester, mais pour quoi faire ? Il est déjà presque vingt heures, je dois manger et préparer mes cours pour demain.

– Je t'en prie, j'allais pas te laisser sous la pluie !

Je m'occupe de ranger un peu les verres et les bouteilles pendant que le brun enfile une à une ses chaussures. Je me doute que, dehors, son chauffeur doit l'attendre.

C'est toujours un moment gênant lorsqu'on raccompagne quelqu'un à la porte, vous ne trouvez pas ? Il n'y a rien à dire, les sujets de conversation sont limités. On ne sait jamais trop comment se dire au revoir. Cette fois ne déroge pas à la règle.

Andrew est sur le perron, quant à moi j'ai la main crispée sur la poignée de la porte d'entrée. Je cherche en vain quelque chose d'intelligent à dire, mais rien ne vient.

– Écoute, Tina, je...

Il se tait, passe une main dans ses cheveux. Il a l'air mal à l'aise, comme s'il avait une grave nouvelle à m'annoncer.

– Oui ?, je l'encourage à poursuivre.

– Je vais devoir partir.

Je fronce les sourcils, pas certaine d'être sûre de ce dont il parle.

– Tu es déjà en train de partir, Andrew, je lance pour tenter une touche d'humour.

Ça a le mérite de le faire rire.

– Ouais, non, je veux dire... Pour le boulot.

– Pour le boulot, je répète. Tu as décroché un rôle et tu vas partir filmer, c'est ça ?

Le brun secoue la tête.

– Pas tout à fait. En réalité, on m'a proposé un rôle dans une pièce de théâtre. Enfin, proposé... Tu m'as compris.

– C'est cool !, je m'exclame. Tu peux me dire le nom de la pièce ou c'est encore confidentiel ?

Il sourit, d'un vrai sourire franc et complice.

– Je suis pas censé en parler, mais... Ça s'appelle Angels in America. Je ne peux rien te dire de plus, par contre.

Je suis touchée par sa marque de confiance.

– Je garderai le secret, je réplique avec malice.

– Le truc, c'est que je pars dimanche pour l'Angleterre.

Je retiens de justesse le cri de stupeur qui me monte aux lèvres. L'Angleterre ? C'est loin d'ici, sur un fuseau horaire complètement décalé. Je comprends mieux pourquoi il semble perturbé : nous avons à peine commencé à faire connaissance que déjà nous devons mettre un terme à nos sorties.

– Pour combien de temps ?, je demande d'un ton que j'espère détaché.

– Je ne sais pas vraiment. Je ne rentrerai pas avant juillet, en tout cas.

Juillet. Autrement dit, il s'en va pour un mois et demi, voire deux.

Je mentirais si je disais que ça ne me fait pas un choc. Je ne m'attendais pas à ce qu'Andrew doive partir aussi loin alors qu'on a à peine commencé à faire connaissance. Néanmoins, c'est son boulot, sa vie ; je n'ai rien à dire.

– D'accord.

Andrew passe d'un pied sur l'autre.

– Tu sais, on a des téléphones. On n'aura qu'à se faire des appels vidéos de temps en temps, et puis on continue à s'envoyer des âneries aussi.

Je pouffe.

– Pour quelqu'un qui n'est pas fan des réseaux sociaux, tu trouves de sacrés pépites dessus quand même !

C'est à son tour de rire.

– J'ai jamais dit que je n'avais pas de comptes secrets pour autant, se vante-t-il.

Je lève les yeux au ciel, pourtant peu exaspérée.

– Je dois toujours trouver ton compte instagram, d'ailleurs.

– Je t'ai déjà trouvée, moi.

De nouveau, je joue la carte de la fausse exaspération.

– Andrew, j'ai un compte en public et mon pseudo c'est Iggy-1991. On fait difficilement plus facile à trouver.

– D'accord. Tu veux un indice avant que je parte ? Ça te tiendra occupée en attendant mon retour.

Je lui balance gentiment mon poing dans le bras.

– Comme si j'allais t'attendre pour continuer de vivre ! Tu n'es pas indispensable, Andrew Garfield.

Le brun hausse un sourcil moqueur.

– Tu le veux ton indice, oui ou non ?

Comme j'acquiesce, il reprend :

– C'est vraiment tout con, tu aurais pu le trouver dès le début parce que je m'en suis déjà servi.

Sur ces belles paroles qui tournent déjà à mille à l'heure dans mon esprit, Andrew se penche vers moi et dépose un léger baiser sur ma joue.

– À la prochaine, Tina.

– Bon voyage, je dis en le regardant s'éloigner.

Tandis qu'il marche le long de l'allée, mon cerveau mouline pour décrypter son indice. C'est tout con, il s'en est déjà servi... Ne me dites pas que...

Oh bon sang, je suis trop conne ! J'aurais dû m'en douter dès le départ !

– Eh, Andrew !, je crie alors que la voiture démarre.

Ce dernier ouvre sa fenêtre.

– Ton pseudo... C'est pas user1983, quand même ?

Cet imbécile se contente d'un sourire, avant de crier :

– À un de ces quatre, Églantine !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top