CHAPITRE 18: ACCEPTE MOI





Après le dîner, Valentina monta les escaliers un sourire démoniaque sur son visage ordinairement angélique. La gouvernante ayant prévenu que Kris serait absent de toute la soirée, avait par mégarde pousser la fibre de notre exploratrice fraîchement intronisé à son paroxysme. Elle se précipitait donc dans la tanière du loup, l'excitation la brûlant jusqu'aux joues. Sur le seuil, elle parcourut la pièce du regard en se mordant le pouce de manière hésitante, avant que la curiosité ne finisse par l'emporter. Elle franchit donc le pas. La chambre avait tout le luxe d'une suite présidentielle et l'espace vous engloutissait tant il était énorme. Valentina s'avança timide, caressa les meubles, n'hésitant pas à renifler les couvertures qui gardaient encore son parfum. Son saleté de parfum qui l'envoûtait, l'ensorcelait et la brûlait de désir, en la clouant au manque. Frustrée, elle s'allongea dans le lit qui l'acceuillit avec son moelleux paradisiaque. Les bretelles de sa nuisette baissées, elle glissa ses doigts sur ses bras suivant le tracé invisible que les lèvres de Kris avait suivit leur dernière fois. Elle serra l'un des coussins entre ses doigts brûlants, se laissant porter la douce vague du souvenir qui petit à petit se muait en deferlante. Quel sort cet homme avait-il pu lui jeter ? Elle se sentait comme une marionnette aux prises avec le stresse de la première danse qu'il refusait de lui accorder.

— Que faîtes vous ici ?

Le ton était las et fatigué.

Valentina sursauta en laissant tomber le cadre photo qu'elle avait en main, son coeur s'emballant au maximum. Qu'est-ce qu'il venait chercher là ? Gâchant par la même occasion le plaisir qu'il lui refusait. Néanmoins ces questions n'étaient pas urgentes, elle n'avait pas prévu de se faire prendre. Elle n'avait surtout pas prévu de le voir, pieds nus, torse découvert, plus sexy que jamais. Sa gorge s'assécha et elle dégludit péniblement.

— Vous êtes là ? Bafouilla-t-elle, au comble de la gêne.

— Vous n'avez pas le droit d'être ici !

Le ton sec qu'il employa n'eut malheureusement pas le mérite de l'effrayer, c'était plus la honte qui l'embarrassait. Baissant les yeux, elle se contenta de courir vers la sortie en imaginant pas que monsieur sexy lui barrerait la route. Elle se heurta contre sa poitrine et se retrouva à quatre pattes sur le sol. Au même moment, Kris poussa un long soupir en lui tendant la main. Gênée, elle le contourna et fuit rejoindre sa chambre. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle ?

               

                             ..


Le lendemain matin, profitant du temps magnifique, Valentina décida d'aller flâner du côté de la piscine. Agatha lui apporta son petit-déjeuner princier ainsi qu'une bonne bouteille de champagne. Elle en but une coupe et se passa de la crème solaire après avoir retirer son haut de maillot. Écouteurs dans les oreilles, elle savoura son petit-déjeuner en chantant. Repue, elle sourit en s'allongeant dans sa chaise longue avant de complètement s'assoupir. Quelques heures plus tard, elle entendit quelqu'un l'appeler de loin. Valentina ouvrit timidement les yeux et rencontra le regard sombre de Kris. Qu'est-ce qu'il lui voulait encore ?

— Quoi ? Murmura-t-elle, en refermant les yeux.

— Vous devriez vous couvrir dans un premier temps.

Lorsqu'elle prit conscience de son état, le rouge lui monta aux joues. Compatissant, Kris lui tendit une serviette.

— Je voulais vous informer que nous nous envolons pour l'Afrique dans pas moins de trois jours.

— Je n'ai aucune envie d'y aller alors laisser moi dormir.

— Je ne vous laisse pas le choix.

Se relevant brutalement, Valentina croisa les bras sur sa poitrine.

— Dîtes moi une chose, n'êtes-vous fatigués vous et mon père de me gâcher la vie ? Non seulement vous m'arrachez à mon espace, à ma mère, à mon travail et maintenant vous m'imposez un voyage au bout du monde ! Suis-je donc devenue une sorte de paquet qu'on a le droit de déplacer à sa guise ? Je vous déteste Kris Wilson !

De retour dans sa chambre, Valentina tira les rideaux et éteignit toutes les lumières après s'être débarrassée de sa tenue de piscine au profit d'un tee-shirt. Toute sa vie, elle avait été relégué au simple rang de paquet, ces parents la contraignant ainsi à changer de lieu d'habitation à chaque fois que cela leur avaient semblé utile. Jamais elle n'avait bronché parce que bien évidemment, elle s'était toute seule préméditée dans cet enfer. Avoir refusé les avances de Brad lui avait vallu une visite nocturne dont sa vie se souvenait encore. Son cœur se glaça d'angoisse, mais elle laissa le flot de souvenir l'envahir. Dans sa chambre de l'époque, elle s'était retrouvée ligoter et bâillonner complètement livrée à la merci de ses agresseurs. Elle avait dû subir les caresses intimes des frères Pitt. Fermant les yeux, Valentina refoula les larmes qui lui picotaient les yeux. Ils ne s'étaient pas arrêter là, ils avaient utilisés un couteau de cuisine pour lui écharder les cuisses, même si aujourd'hui ces cicatrices étaient plus visibles dans son cœur que sur sa peau.

Elle devait son sauvetage au bâillon qu'elle avait réussit à baisser et aux cris de détresse qui avaient alerté les gardes. Par la suite, elle avait reçu sa lampe de chevet au visage qui l'avait assommé en tuméfiant sa lèvre. Ils avaient essayer de la violer et l'avaient abandonner presque morte dans son lit couverte de sang. Malgré, ce traumatisme, elle avait appris à refouler ses angoisses et guerri de l'hatphobie grâce à Dayton. Il l'avait soutenu durant toute cette période en se sentant responsable de l'enfer qu'elle avait vécu. Ils s'étaient une autre chance, celle de l'amitié alors ses parents pouvaient garder leur reproches insensés sur son manque d'entreprise. Aujourd'hui, Brad continuait de purger sa peine, son frère quant à lui avait réussi à fuir sans laisser de traces. Valentina ferma les yeux. Cette horrible histoire était derrière elle même si elle continuait de profiter de ses effets secondaires. Les yeux rivés sur le lustre de sa chambre, elle ne remarqua pas sa porte qui s'ouvrait. Kris y entra un plateau en main. Lorsqu'il ralluma, Valentina détourna le regard en fronçant les sourcils. Posant le plateau qu'il avait apporté, Kris s'assit dans le lit. Elle prit exemple sur elle.

— Vous n'êtes pas descendus dîner.

—  Je n'avais pas faim.

— Seriez-vous en train de tenter une grève de la faim ? Essaya de plaisanter Kris en lui souriant.

— Pas vraiment non, lui assura-t-elle en secouant doucement la tête.

Voyant que sa méthode ne marchait pas, Kris en adopta une autre.

— Très bien. J'ai un marché à vous proposer.

— Je vous écoute.

— Vous dînez et je vous explique pourquoi vous êtes ici.

Valentina se mordit les lèvres sans toute fois délaisser regard boudeur. Kris la trouvait mignonne.

— Je n'ai pas vraiment faim.

— J'insiste.

— Je veux bien faire ce que vous voulez mais vous devriez promettre de réfléchir à l'éventuelle possibilité que je ne vous suive pas en Afrique.

— Marché conclu.

    

                           

POINT DE VUE DE KRIS


Valentina était sans doute l'une des plus belles femmes qu'il n'aie jamais rencontré. Par contre, vivre avec elle lui a fait prendre conscience de son relâchement sexuelle. Voyez vous, cela lui faisait malheureusement un mois tant d'inactivité sexuelle que de frustration. En soi, du grand jamais vu le concernant. Et putain, cet après midi elle l'avait failli le rendre fou en lui révélant ses seins, d'un arrondi parfait qui remuaient sous le tee-shirt qu'elle revêtait en ce moment. Malheureusement, elle l'avait refroidi en piquant sa crise. Elle avait attesté le détester, aucune femme n'avait osé lui projeter des mots aussi secs depuis qu'il l'avait connu. Ce soir, il était descendu dans l'espoir de la trouver à la table du dîner et lui présenter peut-être des excuses. Depuis quand s'excusait-il déjà ? Bref, il était donc entré en cuisine lui préparer cette soupe et cette salade de fruit, en rajoutant au plateau qu'il tenait, un verre de lait, de l'eau et une part de tarte. Le voilà donc présent dans sa chambre face à elle, négociant pour qu'elle se nourrisse sans compter sur sa légendaire imprévisibilité pour le faire chavirer.

Qu'avez-vous penser de ce chapitre ? Vous a t'il plu ?

Hello, je suis en retard sur la suite de cette histoire, prière m'excuser. Voyez vous, je n'écris que lorsque l'inspiration me tombe dessus et pour l'heure, elle m'attache à ma seconde œuvre principale: Ghost Gate: the Enchantress.

Pour ceux et celle qui sont curieux, je vous y invite avec joie !

La suite sera postée lundi prochain ou plus tôt !

Je vous dis à bientôt et prenez soin de vous !

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