9. La réunion

Je suis en retard, mais pourquoi ce con de réveil n'a pas sonné? Parce que la gourde que je suis a oublié de l'activer. J'arrive à l'hôtel et vais à l'accueil.
-Bonjour Élise, il y a une réunion av...
-Bonjour Lisa, oui c'est au petit salon « Venise »
-Ok merci à plus tard.
Je cours en direction des salons, je frappe à la porte.
-Oui.

Je prends une grande inspiration et ouvre la porte, le stress monte quand je pénètre dans la pièce. Tous les regards se posent sur moi, ils sont attablés autour d'une grande table en rectangle, elle est présidée par Lorenzo avec à sa gauche Monica.
-Bonjour, excusez-moi pour le retard.
-Bonjour Mlle, c'est gentil de votre part de nous honorer enfin de votre présence. Le ton de Lorenzo est plutôt sarcastique je trouve.
Je vois une place libre près de Fanny je vais vite y poser mes fesses. Lorenzo reprend ou il en était, il parle de redonner un coup de jeune, de faire une nouvelle carte de cocktail et de voir pour des soirées à thème. Je l'écoute d'une oreille et le regarde de tout mon saoul. Même avec une tête de déterrée il est toujours séduisant, il a des cernes sous ses beau yeux azur et cette bouche avec son rictus appel au baiser.

Je suis tellement absorbée dans sa contemplation que je n'ai pas fait attention qu'il s'adressait à moi.
-Lisa, vous êtes avec nous ou vous finissez votre nuit ? À l'avenir éviter de faire des folies de votre corps si cela gêne votre concentration.
-C'est sûr que vous savez de quoi vous parlez, on sent le vécu.
-Peut-être... Il me regarde droit dans les yeux, je suis mal à l'aise. Il toussote et reprend, donc je vous demandais si vous pouviez créer des cocktails et nous faire une nouvelle carte ?
-En créer oui, faire une nouvelle carte oui, mais cela risque de ne pas être à votre goût étant donné que je suis passable dans mon domaine.
-Passable dans votre domaine ? Il me regarde avec étonnement, Lisa je ne doute pas que vous avez de nombreux talents cachés, vous en excellez même dans certain que j'ai pu apprécier même juger, mais une chose est sûre, le bar en fait partie.
Je suis abasourdie, vient-il de me casser tout en me complimentant et faisant des allusions à Samedi ?
-C'est vrai vous êtes un expert en la matière, si j'ai besoin d'un avis ou une note je viendrai vous voir la prochaine fois.
-C'est quand vous voulez, si je peux rendre service cela sera avec un grand plaisir.
Nous réalisons soudain que les autres nous regardent, nous stoppons notre joute verbale et Lorenzo reprend où il en était: le lounge bar nouvelle version.

§§§§§§§

Cela fait 1 heure que nous sommes attablés au restaurant. Lorenzo a absolument voulu que l'on mange tous ensemble. Bien sûr pitbull nous a placés le temps que notre patron passe un coup de téléphone. Imaginez une table de 6 en rectangle, je suis assise en bout de table, à ma droite il y a Bernard et à la sienne Fanny, en face de moi j'ai David, à sa droite Monica et ensuite Lorenzo.

Nous avons fini les plats et certains sont partis fumer. (Fanny, David et Bernard) Monica monopolise l'attention de Lorenzo, (je suis sûre qu'elle le fait exprès) et du coup je me retrouve seule dans mon coin de table. Un téléphone sonne, c'est celui de pitbull, elle s'excuse et va en direction de la terrasse. Lorenzo se lève et s'assoit à côté de moi. J'ai chaud d'un coup, il est trop proche.
-J'en profite que l'on soit tous les deux pour m'excuser de mon comportement de samedi soir. De plus je n'ai pas pensé une seconde que vous pourriez être en couple.
Que dois-je dire ? Être franche ou mentir ? Je lui réponds sans réfléchir.
-Oh ne vous inquiétez pas c'est déjà oublié. En plus j'avais un peu bu donc je ne me souviens pas trop. Menteuse, tu n'as rien oublié du tout Lisa, il m'obsède deux fois plus depuis. Lorenzo me coupe à moitié la parole.
-Vous vous souv... il laisse en suspend sa phrase quand les autres reviennent.
Il se lève mais Bernard lui dit :
-Non non ne bougez pas Lorenzo, je dois vous abandonner je suis attendu. Je vous souhaite une bonne fin de journée à tous et merci pour le repas Lorenzo.
Nous lui disons tous au-revoir.

David s'est mis en face de Fanny et Monica toujours à la même place. Ils se sont déplacés de manière que personne ne se retrouve sans vis a vis. (en quinconce) Nous venions de commander les dessert et j'attends le mien avec gourmandise. Nous parlons de tout et de rien quand soudain je sens une caresse le long de ma jambe droite. Je bouge mon pied et comprend que c'est Monica, je ne peux m'empêcher de lui dire :
-Monica...
-Oui ! dit-elle d'un ton un peu brute.
-Vous êtes en train de me faire du pied, non pas que cela me dérange, mais je préfère les hommes, désolé de vous briser le cœur. Toute la table se met à rire, même Lorenzo.
Pitbull est prête à me sauter à la gorge, je le vois dans son regard noir.
-Je confirme, dit Lorenzo en rigolant et il reprend en me regardant, je l'ai...je vous ai vue hier avec votre fiancé. Ouf, j'ai cru qu'il allait dire qu'il m'avait embrassé.
-Tu es retournée avec Nicolas ? dit Fanny.
-Non certainement pas, je préférerais me casser une jambe que de retourner avec ce connard.
-Alors tu as un nouveau Jules et tu ne nous as rien dit. reprend Fanny.
-Non plus, j'étais avec mes parents et mon frère.
-Votre frère ? Un sourire se dessine sur les lèvres de Lorenzo. Oh que j'aimerais les sentir encore une fois sur les miennes.
-Oui mon frère, Sébastien.
-Il est rentré, c'est super et comment il va ? dit Fanny avec enthousiaste.
-Bien, il veut juste tuer Nicolas.
-Nicolas ? Demande Lorenzo
-C'est son ex, il est parti avec la plupart des meubles pendant que Lisa était en It...
-Euh ça va Fanny, je ne dérange pas ? Je pense que Lorenzo s'en fout un peu... On nous apporte les desserts et je reprends. Enfin bref, on n'étale pas ma vie merci. Je déguste ma panna cota, hum... c'est trop bon.
La discutions est plus neutre, j'ai du mal à me concentrer car Lorenzo frôle ma cuisse, un simple geste anodin qui me met dans un état d'excitation.

§§§§§§§

Nous nous sommes dit au revoir et je suis allée dans les toilettes. Je suis devant mon reflet, je viens de me rafraîchir le visage, j'ai vraiment une tête affreuse. Je descends pour rentrer me coucher, j'ai besoin de dormir et d'essayer de ne penser a rien, mais avant il faut que j'achète mes meubles. Je traverse le hall, Élise m'interpelle :
-Lisa attends... Lisa ! Je me retourne, Lorenzo te demande dans son bureau.
Je fais donc demi-tour, je vais en direction du bureau qui ne se situe pas très loin des salons. Je frappe à la porte et il me répond aussitôt.
-Entrez !
-Euh... vous vouliez me voir ?
-Oui, Monica tu peux nous laisser s'il te plaît. Elle acquiesce mais on sent que cela la fait chier de partir. Elle sort en dandinant du cul, tel une... dinde. Une fois seuls il reprend, asseyez-vous je voudrais qu'on parle de... Je lui coupe la parole.
-Je vous ai dit que c'était oublié, c'était une erreur... on n'aurait pas dû et on regrette, alors n'en parlons plus.
-Euh... je voulais plutôt vous parler de la nouvelle carte et..., il pose ses coudes sur son bureau et croise ses mains, je ne regrette en rien pour samedi soir, la mémoire vous est revenue ? Il me regarde droit dans les yeux, ses iris sont sombres.

Mais quelle conne, la prochaine fois tourne plusieurs fois ta langue dans ta bouche Lisa. Il a bien dit qu'il ne regrettait pas ?
-Oui j'ai des petits flashs, un simple bisou de rien du tout...
-Un simple bisou ? J'ai l'habitude de laisser une autre impression...il se caresse le menton et continue, et pour être franc depuis notre échange je n'ai qu'une envie c'est de recommencer.
-Et votre copine vous la placez entre nous deux ?
-Ma copine ? Je n'aurais pas pensé que les plans à trois vous branchaient. Il se lève et s'avance vers moi. Mais pour vous je suis prêt à oublier mon côté possessif et non partageur pour réaliser votre fantasme.
-Dans vos rêves. Je me lève et vais en direction de la porte. Je ne suis pas ce genre de femme, merci pour cette entrevue mais j'ai des meubles à acheter, bonjour à votre amie.
Je pose ma main sur la clenche quand Lorenzo m'attrape par le bras, me retourne et me plaque contre la porte.
-Je n'ai pas dit que c'était fini... nos visages sont à quelque centimètre de l'un et l'autre, si j'avançais le mien, nos bouches se colleraient.

Mon cœur bat tellement fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine. Il avance une main et déplace une mèche de devant mes yeux.
-Lisa, je n'ai actuellement personne et si c'était le cas, je ne suis pas du genre à courir plusieurs lièvres à la fois.
Ça y est, je suis à nouveau perdue dans ses iris bleues, ma respiration s'accélère.
-Pourtant vous étiez en très bonne compagnie hier midi et au vu de vos cernes la nuit n'a pas dû être calme.
-Effectivement mes nuits sont très agitées... par votre faute.
-Ma faute ? Et comment puis-je être responsable de votre manque de sommeil Lorenzo ? Il faut absolument qu'il se recule, c'est un supplice d'être à sa merci.
-Vos yeux, votre bouche et votre corps... il se recule légèrement, j'ai un peu froid maintenant. Depuis que je vous ai vue sur le balcon et ensuite au lounge, vous m'obsédez.

Aucun son ne sort, je n'arrive pas à parler, cet homme qui est séduisant comme un dieu grec au corps d'apollon, fait une fixation sur moi. Je suis à la fois excitée et flattée, que lui répondre ?
-Je euh... je... ça vous passera. Lui dis-je en baissant la tête.
Il se rapproche, attrape mon menton et le relève.
-Regardez-moi dans les yeux. Je croise son regard de braise. Je ne vous propose pas une relation durable ou encore moins le mariage, mais une relation temporaire. Depuis le début il y a quelque chose entre nous... il plaque son front contre le miens... je n'ai qu'une envie c'est de vous posséder, vous baiser. (Amis de la poésie bonsoir) Sa voix est douce, calme et posée.

Je ne vais pas le nier, il m'excite. Il est beau mais quand je vois que j'ai eu du mal à me remettre d'une nuit avec un inconnu qu'est-ce que cela va donner avec Lorenzo ? En plus c'est mon patron, je ne peux pas. Julie serait dans ma tête elle me dirait « tu réfléchis trop, fait toi plaisir et tu verras après »
-Je ne sais si je dois être flattée ou vexée ? Je...
-Ecoutez, je dois partir quelques jours en Italie, à mon retour vous me donnerez votre réponse. Ne vous inquiétez pas je ne vous harcèlerai pas si vous me dites non.
Il se recule, regarde mes lèvres avec avidité.
-Peut-être que celui-ci vous laissera un meilleur souvenir et il m'embrasse.

Sa bouche est chaude et douce. Mes lèvres s'ouvrent sans que je le décide, nos langues entament une danse endiablée. Je ferme les yeux, je lui réponds avec gourmandise. Plaquée contre la porte, il approfondi son baiser avec sa main sur ma nuque. Nos bouches s'enivrent de l'un et l'autre ; nous avons du mal à décoller nos lèvres. Je place mes mains derrière sa tête, il ralentit les mouvements, il est plus doux, c'est plus sensuel. On frappe à la porte, nous nous détachons comme des enfants pris en faute. J'essaye de retrouver une contenance et calmer ma respiration, ainsi que les battements de mon pouls. Lorenzo c'est déjà remis de notre baiser et dit :
-Entrez.

Mais ce n'est pas vrai, Lisa tu en fait exprès ma parole, tu as de nouveau succombé dans ses bras. Honte à toi, aucune volonté, j'en ai encore mouillé mon string. Je remercie Monica pour nous avoir interrompus, je n'imagine même pas comment cela aurait fini. Par terre sur le tapis ? Contre la porte ? Ou sa bite dans ma bouche ? Je dois être en manque pour parler ainsi, je pense que j'en ai un peu marre de la masturbation. J'ai envie de sentir les bras d'un homme, sentir des baiser sur tout mon corps, sentir de la chaleur humaine et entendre des mots doux. La liste peut être longue encore.

Depuis que j'ai quitté le bureau de Lorenzo, je ne pense qu'à sa proposition. Oui ou non ? C'est l'héritier du groupe pour lequel je travaille et en plus le directeur temporaire de « mon hôtel », on ne va pas se mentir, j'ai envie de plus mais est-ce que je ne risque pas d'en souffrir une fois qu'il sera parti ?
-Madame ? Voulez-vous un renseignement ? Le vendeur me sort de ma réflexion qui n'a rien à voir avec la literie, quoique d'une certaine manière si.
-Euh... j'hésite entre celui à baldaquin, comme à Venise, ou celui-ci plus moderne avec une tête de lit en style fer forgé.
-C'est une question de goût madame.
-Hum, je vais partir sur celui en fer forgé mais est-ce qu'il y a possibilité de l'avoir en blanc et plus grand ?
-Tout est possible. Il pianote sur sa tablette. Alors je l'ai en stock, blanc et en dimension 160X200 cm. Vous le prenez tout de suite ou on vous le livre ?
-En livraison, j'ai déjà des articles en commande.

Vivement samedi, je vais tout recevoir, enfin je vais retrouver un appartement vivable et non un squat. Il va falloir que je trouve des bras pour m'aider, je ne suis pas douée pour la manipulation du tournevis. Je pourrais demander à mon frangin, je choppe mon portable au fond du sac. Tiens j'ai deux textos, je ne l'ai pas entendu. J'en ai un de Julie et l'autre numéro inconnu. Je lis d'abord celui de miss.
Julie 15h18: [Coucou ma belle, tu ne devineras jamais qui m'a envoyé un texto.]
Moi 16h07: [Coucou, non je ne vois pas qui. Le prince Harry ?]
Julie 16h11: [Ahaha... si c'était vrai, non ton cher et tendre ex Nicolas.]
Moi 16h15: [Que te voulait cet enculé ?]
Julie 16h17: [Il m'a posé des questions sur toi, il regrette et le blabla habituel d'un connard qui trompe sa copine.]
Moi 16h20: [J'imagine que tu l'as envoyé se faire foutre ?]
Julie 16h23: [J'ai fait mieux que ça, j'ai répondu que tu avais trouvé un super plan cul qui te faisait grimper aux rideaux.]
Moi 16h26: [J'aurais voulu voir sa tête. Tu taffes ce soir ? J'ai besoin d'un conseil.]
Julie 16h27: [Oui, mais vas-y dis]
Moi 16h30: [On m'a proposé une relation sur le court terme, l'homme me plaît mais j'ai peur d'y laisser mon cœur, comment fais-tu pour ne pas tomber amoureuse de tes plans cul ?]
Julie 16h36: [Qui c'est ? La meilleure solution c'est de ne voir que les défauts et de stopper la relation en premier. Te dire que c'est un partenaire sportif pour la compétition du 7ieme ciel.]
Moi 16h39: [Ok merci ma Juju et non pour le moment je ne te dirai pas qui c'est.]
Julie 16h46: [Allez stp, je suis sûre que c'est un client de l'hôtel, j'ai bon ou pas ?]
Je ne réponds pas, ça va la rendre folle de ne pas savoir.

Je suis rentrée chez moi et je regarde mon autre texto.
Inconnu 14h48: [Ciao, j'ai oublié de vous dire que j'aimerais quelques propositions de nouveaux cocktails dans une dizaine de jours. Lorenzo. Ps : Le goût de vos lèvres me manque déjà.]
Lorenzo qui m'envoie un sms, comment a-t-il eu mon numéro ? Je suis bête c'est le boss, il a dû le prendre dans les fiches salariales. Son insinuation me rappelle notre échange, ses lèvres qui appellent à la luxure, qui me font oublier qu'il est mon patron, leur douceur est une invitation au sexe. Je n'en reviens toujours pas, un homme beau et séduisant qui pourrait faire des pubs pour des caleçons, avoir à son bras une star ou un mannequin, me choisit moi pour une relation sexuelle temporaire. Rien que de penser à lui je m'embrase, faut-il que j'accepte sa proposition pour enfin éteindre le feu qui me consume entre mes cuisses ? Pourquoi avoir été si distant, méprisant pour ensuite vouloir coucher avec moi ? Si ça se trouve c'est un mauvais coup au pieu. Mais ça je le serai que si j'accepte.

Après une bonne douche bien froide évidemment, un petit grignotage style plateau télé mais sans la télévision, je réponds au sms de Lorenzo.
Moi 20h36: [Bonsoir, ok je vous ferais goûter quelques cocktails. J'en ai déjà quelques-uns en tête qui j'espère seront à votre goût.] Il répond aussitôt.
Lorenzo 20h38: [S'ils sont aussi fruités et acidulés que vos lèvres, ils devraient me plaire...]
Moi 20h44: [Vous savez ce genre de sous-entendu peut être considéré comme du harcèlement et vous avez dit que vous n'en feriez pas.]
Lorenzo 20h49: [Je vous ai dit que si votre réponse est non je ne vous harcèlerai pas, mais à propos de vos lèvres prenez le comme un compliment.]
Moi 21h01: [Qui vous dit que je n'ai pas déjà pris ma décision et que ma réponse n'est pas non.]
Lorenzo 21h05: [Cara, vous me l'auriez déjà dit. Vous allez dire oui et je suis sûr de moi, vous en avez envie autant que moi.]
Moi 21h12: [Vous êtes arrogant. Bonne soirée.]
Lorenzo 21h14: [Douce nuit Cara, à samedi.]



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