Chapitre 15
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
Sensible à vos commentaires qui me booste chaque fois que mes pensées s'égarent sur des sujets plus personnels j'ai remarqué l'impatience de certaines ( Que je comprends ) et je tenais à m'expliquer là dessus. Au fur et à mesure de mes écris et de vos commentaires j'ai ressentie le besoin de taper mes écris comme je les imaginais. C'est-à-dire décrire les scènes plus minutieusement comme elle me venaient ...chaque décor chaque situation pour que vous puissiez vous transporter dans mon monde. Il se trouve que pour cette histoire j'ai décidé de l'écrire au rythme de mes songes. Je ne veux pas me précipiter et arracher l'intrigue presque instantanément. Zhayar est un homme blessé, balafré qui ne crois pas en l'amour. Liya de son côté est une jeune rêveuse prête à tout pour trouver l'amour et offrir le sien. Je veux vous décrire chaque parcelle de cette histoire que j'ai longuement imaginé pendant une période qui m'a été bien difficile. Il y aura 100 chapitre s'il le faut mais c'est trop important pour moi de l'écrire comme je la vois. Je pense que le premier tome vous a donné cette étrange sensation que le temps paraissait long pour un baiser mais croyez-moi je préfère ça que d'oublier des détails qui ont leur importance.
J'espère que ce chapitre vous ravira et mettra fin à votre impatience :)
Je vous fais de gros bisous à tous et je vous souhaite une agréable soirée.
Prenez soins de vous.
C'est avec le souvenir de sa paire d'yeux menaçante qu'elle s'était préparée pour le dîner avec la sensation étrange qu'il serait différent. Elle gardait en elle le souvenir d'un homme aveugle, incapable de la voir ni même déceler les expressions de son visage. Aujourd'hui le cheikh prenait un grand plaisir à se jouer de ses sentiments contradictoires. Ce petit jeu bien qu'innocent lui faisait prendre conscience que plus rien ne serait comme avant. Liya avait perdu le contrôle et le cheikh l'avait repris d'une main de maître.
Un frisson la parcourut alors que Jamila se ravissait de lui coiffer les cheveux. En effet la joie de se retrouver avait été forte en émotions. Enceinte de six mois Jamila rayonnait de bonheur à tel point que des larmes incontrôlable roulaient encore sur ses joues.
- Jamila par pitié vous allez finir par tremper le tapis.
Celle-ci se mit à rire dans un mélange de hoquets et de sanglots mêlés.
- C'est parce que je suis si heureuse, tout semble redevenir comme avant c'est un miracle que j'ai du mal à réaliser.
- Pourtant il est vrai Jamila, murmura-t-elle en humant la rose qui avait été déposée sur le lit.
- Je sais, murmura-t-elle en se reculant pour admirer son œuvre ; Vous êtes parfaite !
Avec l'énergie du désespoir elle releva les yeux pour observer son reflet. Jamila lui avait fait de multiple tresses un peu partout dans ses cheveux et Liya se sentit désirable.
Mais pour qui ?
À quel jeu jouait-elle ?
- Jamila ? J'ai une question à vous poser.
- Oui, laquelle ?
Liya se retourna pour la dévisager les yeux plissés.
- Seriez-vous en train de me pousser dans les bras du cheikh ? Car si c'est le cas je vous rappelle que j'ai vingt-trois ans et que je ne l'intéresse pas.
En disant cela Liya tentait elle-même de se persuader que c'était le cas.
- Pour commencer, votre âge m'indiffère, et en ce qui concerne le cheikh si j'étais vous, je ferais très attention Liya.
Étourdie Liya la suivit des yeux alors qu'elle s'en allait.. la laissant là, perdue dans ses songes. Jamila se faisait probablement des idées et pour lui prouver elle rejoignit sans ancien patron dans le salon principal.
Lorsqu'elle le vit, ses joues s'empourprèrent immédiatement. Il était dos tourné à elle, mais cette fois-ci ce n'était pas devant la cheminée qu'il se trouvait mais devant l'immense fenêtre.
- Plus de cheminée, remarqua-t-elle en s'avançant d'un pas prudent.
Il prit son temps avant de se retourner la laissant presque dans l'impatience de découvrir son visage. Contre toute attente il était doux...beaucoup trop doux pour être vrai. Pire encore...il avait fière allure dans sa chemise noire, soigné d'apparence alors qu'elle n'avait fait aucun effort pour se montrer présentable.
Pourtant il darda sur elle un regard qui la paralysa de tout son être.
- Cette vue m'avait terriblement manquée, déclara le cheikh en s'approchant d'elle d'une démarche souple, décontractée.
- Vous êtes remarquablement belle Liya Gray, ajouta-t-il en la dévisageant avec une intensité troublante.
- C'est le plus beau compliment que vous m'ayez dit depuis le début de notre rencontre, murmura-t-elle en dissimulant sa nervosité par un sourire en coin.
- Je le pense sincèrement, affirma l'homme en lui tendant un verre.
Liya jeta un coup d'œil sur la couleur ambrée du liquide et ne manqua pas de rougir.
Non, ce n'était pas un dîner romantique seulement un dîner de bienvenu, songea-t-elle en se déplaçant vers la fenêtre ouverte.
- Vous avez raison cette vue est magnifique, murmura Liya complètement subjuguée par l'immensité du ciel étoilé.
Zhayar n'avait aucun mal à deviner le cours de ses pensées. La jeune femme était tendue comme une arbalète et si son visage balafré aurait pu être une raison valable à cette tension Zhayar sentait qu'il y avait autre chose.
Il la rejoignit prenant le temps d'observer ses magnifiques cheveux blonds tressés de mille façons et qui la rendaient encore plus désirable.
- Est-ce que votre chambre vous plaît ? S'enquit-il d'une voix rauque.
- Elle est parfaite, répondit-elle en se tournant vers lui.
Primitif fut la définition parfaite pour désigner ce désir de plus en plus présent. Des émotions contradictoires se jouaient de lui, il ne savait plus quoi penser et surtout se maudissait d'éprouver un tel désir pour cette jeune et innocente femme. Dans son passé il n'avait pas le souvenir d'avoir tenté de conquérir une femme aussi jeune...et pour ce simple constat Zhayar serra convulsivement les mâchoires. Pourtant au-delà de cet interdit un dangereux sentiment de jalousie l'avait saisi en apprenant les intentions de Jack Carter. Cette information lui avait été insoutenable comme si le simple fait qu'un autre homme se glisse dans son lit lui était insupportable. Cette jalousie l'avait d'abord surpris car il n'avait pas pour habitude de l'être.
- Allons nous attabler, proposa-t-il en cherchant vainement d'oublier ce désir troublant.
Mais comment l'oublier alors que c'était la seule femme à ce jour qui n'avait pas peur de le regarder dans les yeux sans craindre l'immensité de ses cicatrices qui sillonnaient son visage ? Elle ne le regardait pas comme un infirme mais avec admiration.
- Pardonnez-moi si je ne donne pas l'impression d'être heureuse je me sens encore bouleversée.
Zhayar quitta ses songes pour relever ce détail avec prudence.
- À cause de Jack Carter ? S'enquit-il sans masquer son humeur.
Liya inspira profondément avant d'acquiescer.
- Il n'est plus une menace, vous n'avez plus rien à craindre.
- Je le sais, seulement je ne peux pas m'empêcher de penser que...si vous n'aviez pas été là...
Au rappel de ce baiser forcé que lui avait imposé Jack Carter elle détourna les yeux sur la nappe blanche.
- Vous avez bien fait de me contacter Liya, ne pensez plus à lui, ordonna-t-il en s'emparent de son poignet qui portait encore les marques de Jack.
Liya ne put s'empêcher de frissonner. Les lueurs qui luisaient dans le regard du cheikh étaient menaçantes.
- Vous avez encore mal ? Demanda-t-il en passant son pouce dessus.
- Un peu mais c'est moins douloureux.
- A-t-il fait autre chose que j'ignore ? S'enquit le cheikh d'une voix exigeant clairement une réponse ; Dans mon bureau à Seattle vous ne m'avez pas répondu.
Alors qu'elle tentait tout juste d'oublier les lèvres dégoutantes de Jack sur les siennes elle dut lui répondre.
- Il m'a embrassé.
Zhayar se redressa pour venir caler son dos contre le dossier de son fauteuil. Elle récupéra son poignet pour le poser sur sa cuisse avec l'expression d'une femme presque coupable. Son self-control l'empêcha de réagir comme son corps l'aurait voulu. Il se contenta d'imaginer les lèvres de Liya se soumettent à ce baiser forcé et serra le poing discrètement contre sa cuisse.
- N'est-ce pas ironique quand on y pense ? Lança-t-elle avec un rire nerveux.
- Je ne vois rien d'ironique dans cet affaire...
Liya inspira profondément avant de relever les yeux vers lui. Le magnétisme incroyable de cet homme la poussait vers lui. C'était comme s'il avait le pouvoir de l'hypnotiser à sa guise.
- Moi si, je clame haut et fort que je rêve du grand amour et mon tout premier baiser s'est avéré l'expérience la plus dramatique de toute ma vie. J'en garde un souvenir amer voire dégoûtant.
Liya se mit à tourner son verre sur la table nerveusement tout en secouant de la tête.
- Plus je m'écoute parler plus je me trouve pathétique.
- Je vous interdis de dire ça, articula-t-il d'une voix basse mais menaçante.
Liya frémit en osant à peine relever les yeux, mais elle fut très vite obligée de le faire quand soudain il chiffonna sa serviette pour la jeter sur la table et se leva pour venir poser sa main sur le dossier de sa chaise attrapant avec une agilité surprenante ses joues.
- Mais...
Il l'obligea à incliner sa tête en arrière.
- Laissez-moi vous démontrer le contraire, chuchota-t-il d'une voix profonde avant de venir happer ses lèvres.
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