chapitre 1


𝗔𝗧𝗧𝗘𝗡𝗧𝗜𝗢𝗡 !

𝗢𝗘𝗨𝗩𝗥𝗘𝗦 𝗦𝗢𝗨𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗧𝗥𝗘𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗗𝗘𝗦 𝗗𝗥𝗢𝗜𝗧𝗦 𝗗'𝗔𝗨𝗧𝗘𝗨𝗥.
𝘾𝙤𝙥𝙮𝙧𝙞𝙜𝙝𝙩 ©A.S SYLA, Février 2019 - Auteur Wattpad Lamiss141

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" - Vous en êtes sûr ?

- Certain votre altesse, affirma son chirurgien en refermant son dossier qui contenait les résultats du scanner.

Zhayar détaillait l'homme voûté avec méfiance.

- Votre chute qui aurait pu être mortelle a provoqué une résorption de la tuméfaction, expliqua-t-il en retirant ses lunettes ; J'avais raison d'espérer un miracle car je peux vous l'assurer c'en est un... "

Zhayar quitta ses pensées, sourcils foncés. Il ignorait depuis combien de temps il était là, dans cette douche, laissant l'eau rouler sur ses muscles engourdis. Un mois venait de s'écouler depuis la mort de Mustapha. En effet ce dernier n'avait pas survécu à sa blessure et à la chute qui s'en était suivie. Clignant des paupières rapidement il finit par prendre la décision de sortir de la douche et enroula une serviette autour de ses hanches. Cette chute lui avait rendu la vue et ce miracle...chaque jour il remerciait Allah de lui avoir donné, de lui avoir offert l'opportunité inespérée de revoir.

De revivre enfin.

Après une semaine cloué dans un lit d'hôpital Zhayar avait repris le chemin de son palais en interdisant ses hommes de révéler ce miracle du moins pas tant qu'il ne l'aurait décidé. Car malgré son handicap qui avait disparut, son apparence elle, demeurait toujours sur son visage....insupportable à regarder.

Lorsqu'il passa devant le grand miroir Zhayar s'y arrêta pour observer son reflet.

Il était défiguré, couturé de balafres.

Si dans le passé Zhayar avait dû faire face aux nombreuses références laissant penser qu'il était un roi impitoyable, aujourd'hui il en avait l'apparence.

Quant aux brûlures Zhayar préférait les oublier, faire fi de toutes ces cicatrices, de cette amas de chair torturée pour tenter d'échapper aux nombreuses questions qui hantaient son esprit.

Il s'empressa de s'habiller dans une chemise et un pantalon noir puis balaya ses appartements d'un oeil attentif. Jamais au grand jamais il n'aurait cru un jour aimer visualiser toutes ces couleurs, toute cette beauté émanant des murs de son royaume.

Plus rien ne serait comme avant, Zhayar en avait bien conscience est c'est pour cette raison qu'il tentait de vaincre son passé, oublier les douleurs insupportables dans ses jambes même si parfois elles le rappelaient à l'ordre. Il lui avait fallu plusieurs jours avant que sa vision redevienne plus précise et bien que parfois la lumière vive du soleil lui était insupportable, Zhayar traversa le couloir baigné par les rayons de lumière d'un pas rapide pour accéder à la réunion organisée par Hassan. Aujourd'hui il marchait sans l'aide d'une canne, il était désormais maître de son corps et cette sensation eut bon de lui redonner un regain d'énergie indispensable pour la suite de son règne.

Lorsqu'il passa le long couloir dans lequel il avait été condamné pendant des mois Zhayar ne put s'empêcher de s'arrêter devant cette porte en bois massif et l'ouvrit presque violemment. Un silence assourdissant accompagna son geste dans lequel Zhayar avait senti ses mâchoires tressauter. Cette chambre était un amas de souvenirs qu'il avait beaucoup de mal à oublier. Une jeune femme avait vécue ici. Une jeune femme que Zhayar ne parvenait pas à oublier. Même en capacité de voir, il s'interdisait de laisser l'envie de découvrir son visage prendre le dessus sur la promesse qu'il s'était fait à l'instant même où elle avait quitté la voiture pour disparaître de sa vie.

Non, il ne fallait pas. Hassan lui-même s'était empressé de lui déconseiller.

Il n'avait pas le droit de ressurgir dans sa vie poussé par la curiosité de découvrir son visage. D'ailleurs il soupçonnait le refus d'Hassan comme un avertissement de ce qu'il pourrait découvrir. S'il se raccrochait à ses paroles Liya était une jeune fille banale et sans intérêt sans aucune beauté.

" - Ne prenez pas le risque de blesser cette jeune femme votre majesté, avait-il déclaré. "

- Me crois-tu capable de me moquer d'elle ? Avait-il répliqué sans plus tarder.

- Non, mais votre curiosité serait malvenue, avait enchaîné Hassan nerveusement ; Imaginez un peu ce qu'elle pourrait ressentir en vous voyant débarquer par pure désir de savoir comment elle est puis repartir après avoir constaté mes dires. Elle serait très peiné votre altesse. Liya Gray n'est pas...une grande beauté elle pourrait prendre ça pour du mépris, c'est ce que vous voulez ? "

Zhayar s'arracha au souvenir de cette conversation et inspira profondément pour rassembler ses esprits, décidé à écouter son fidèle ami.

Liya Gray n'aurait pas de visage à ses yeux mais il garderait à jamais le souvenir de sa voix douce et angélique...

~

Ce fut seulement après une énième tentative que Liya parvint à se saisir du dernier livre sur l'étagère bancale.

- Ça y est ! Je l'ai !

Ignorant son père qui marmonnait dans sa barbe elle s'installa confortablement sur le canapé faisant mine d'avoir l'air complément détendue alors que ce n'était pas le cas. Depuis un mois Liya était pétrifiée d'horreur et d'angoisse mêlées. Elle venait de faire pour ainsi dire l'ultime sacrifice qui ferait d'elle la jeune femme la plus pitoyable de tout les temps. Elle qui passait son temps à espérer trouver un amour sincère s'était volontairement jetée dans un piège qui s'était lentement refermé sur elle.

- Liya ! Gronda son père en tapant son poing sur la table ; Vas-tu continué à feindre l'impossible !

Les lèvres tremblantes elle tourna la page du livre les yeux baissés sur ce dernier, incapable de confronter son père.

- Arrêté s'il te plaît papa, tu sais que nous n'avons plus le choix.

- Bien-sûr qu'on a le choix ! Je vais retrouver un travail.

- Tu ne peux pas avec ton cœur papa, il est temps pour toi de réaliser que nos soucis financier sont bien plus grave que tu ne le crois.

- J'en ai pleinement conscience ma fille mais cela n'est pas une raison pour te sacrifier !

Liya leva enfin son regard vers lui. Son père était rouge de colère il fallait à tout prix qu'elle l'apaise.

- Je suis en âge de prendre des décisions papa, n'ai pas peur pour moi.

- C'est une mauvaise décision ! Répliqua son père en se levant d'un bond ; Grand dieu si j'avais su la raison qui l'a poussé à venir chez moi jamais je ne l'aurais autorisé à rentrer !

Hélas c'était trop tard songea Liya en inspirant profondément. Jack Carter était venu jusqu'ici dans l'uniquement but de lui donner deux alternatives auxquelles Liya n'avait eu d'autre choix que d'accepter l'une d'entre elles.

Un mariage en échange de l'effacement total des dettes de son père ou l'accélération de la saisie de leur maison. Un odieux chantage que Liya avait eu peine à comprendre avant que ce dernier lui donne les raisons de ses motivations.

- Au moins un homme s'intéresse à moi, ironisa-t-elle d'une voix tremblante.

Son père se figea d'horreur et elle comprit que sa blague ne passerait pas.

- Ce n'est pas drôle Liya, gronda-t-il d'une voix sourde ; Nous ne sommes plus dans l'ancien temps !

- Malheureusement papa, commença Liya la bouche sèche ; Tu serais surpris par toutes les atrocités qu'il y a encore dans notre monde.

- Il est hors de question que je te laisse faire ça ! Déclara-t-il fermement.

Elle expira faiblement, incapable d'apaiser son père.

Chaque jour Liya surveillait la porte d'entrée en ayant la crainte que celle-ci s'ouvre sur Jack Carter. Dans cet ignoble chantage Liya avait réussi à obtenir un sursis de quatre mois mais devait supporter la bague de fiançailles qu'il lui avait donné. Posant un regard sur celle-ci son souffle se coupa. Elle avait beau se persuader que tout se passerai bien... elle tremblait de peur. À vingt-trois ans elle s'était convaincue que jamais elle ne donnerait son corps et son âme à n'importe quel homme, préservant ses rêves de petite fille. Aujourd'hui c'était comme si toutes ses convictions, tous ses rêves se brisaient les uns après les autres....la laissant piégée et désespérée par l'avenir que lui réservait Jack Carter.

Soudain, alors qu'elle luttait contre des larmes de désespoir le cheikh Al Elhazar passa furtivement dans son esprit. Elle avait toujours une petite pensée pour lui en espérant qu'il se portait bien et qu'il trouverait le bonheur tôt ou tard.

Quelle ironie du sort, songea-t-elle avec un triste sourire aux lèvres.

- Je suis certain qu'il y a un autre moyen, ajouta son père en l'extirpant de ses songes.

Liya se pinça les lèvres, incapable d'avoir une seule idée rationnelle sans craindre d'être à nouveau piégée.

À nouveau, le visage du cheikh bien que soit terrifiant s'imposa dans son esprit. Était-il assez généreux pour l'aider ? Ces longs mois passés avec lui seraient-ils suffisants à ses yeux pour lui venir en aide ?

Son cœur rata quelques battements de crainte qu'il refuse...de peur d'être condamnée à se soumettre à cet odieux chantage...

Liya inspira profondément avant de déclarer :

- Il y en a peut-être une...

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