Chapitre 24
Bonsoir !
J'espère que vous allez bien ?
Je voulais m'excuser pour le retard dans les chapitres. Ma petite-soeur a subie une extractions des quatre dents sagesses vendredi inutile de vous préciser à quel point s'est douloureux :(
Du coup je l'ai privilégiée à l'écriture ces trois derniers jours elle en avait besoin. Je n'aurais de cesse de vous le dire mais je vous remercie pour votre compassion. Je suis également heureuse de voir que ce livre vous plaît autant qu'il me plaît de l'écrire. J'ai hâte de partagé la suite avec vous
Un gros bisous à vous tous.
Une excellente soirée à vous.
- Jamais je n'aurais songé à une telle agitation !
Depuis sa chaise du salon qui lui faisait office de bureau, Zhayar entendait les acclamations de son peuple, les cris de joies des femmes et des enfants. Le communiqué lancé par Hassan venait de provoquer le soulèvement du pays. Bien qu'il en fut heureux Zhayar était loin de s'attendre à une telle effervescence.
- Les journaux télévisés ne parlent que de vous, expliqua Hassan en coupant la télévision ; Votre retour sur le devant de la scène internationale a dépassé les frontières, je crois que c'est une bonne chose votre Altesse.
Hassan ne croyait pas si bien dire. Le respect que lui témoignait son peuple lui redonnait l'espoir et la force de combattre Mustapha même s'il ne voyait rien. Si son ennemi partait avec un avantage considérable, Zhayar avait bien l'intention d'utiliser son handicap comme une force considérable.
- Ils sont vraiment très heureux votre altesse.
Zhayar ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Il se leva et s'approcha prudemment près de la fenêtre.
- Que font-ils ? Décris-moi la scène s'il te plaît ?
- Ils vous acclament votre Majesté, je pense qu'ils espèrent vous voir apparaître sur le balcon principal.
Immédiatement Zhayar se recula, cherchant à cacher son visage. Quelle image allaient-ils avoir de lui si jamais il se montrait ? Il n'était plus le même. Il était monstrueux.
- Je ne peux pas, du moins pas tout de suite, déclara Zhayar d'une sombre voix.
- Je comprends votre altesse...
- La réaction de Mademoiselle Gray me laisse entendre que...je suis pas loin d'être une bête monstrueuse...
- Jamais elle n'a dit ça votre altesse.
- Je sais, murmura-t-il en se dirigeant vers la table ; Cependant elle ne m'a pas caché que je donnais l'impression d'être glacial et dur et je me rappelle encore de son cri étouffé la première fois qu'elle m'a vu.
- Vous l'étiez bien avant votre accident, objecta Hassan d'une voix posée.
Perdu dans les ténèbres Zhayar chassa de son esprit la voix de miss Gray qui résonnait dans sa tête. De ses paroles rassurantes sur les cicatrices qui sillonnaient son visage. Il espérait qu'elle n'ait pas menti, car c'était la seule femme qui jusqu'ici avait eu l'audace de lui dire la vérité sans le ménager. Mais pouvait-il lui faire confiance ?
- Où est miss Gray ? Demanda-t-il en fermant son poing contre sa hanche.
Hassan se racla la gorge visiblement mal à l'aise.
- Elle est dans l'ancien Harem.
Zhayar se redressa de toute sa hauteur et tourna vivement la tête dans sa direction ?
- Je te demande pardon ? S'enquit-il vivement ; Que fait-elle dans le harem ? Seule j'espère ?
Ses pensées se tournèrent vers Ousmane. Bien que brillant, le jeune homme était capable de briser les règles du palais pour une femme. Ne l'avait-il pas fait dans le passé avec Haya ?
- Dois-je répété la question Hassan ?
- Elle prend un bain, elle voulait tester le lait d'ânesse. Ma femme est avec elle, l'entrée est sous bonne garde.
Zhayar serra les dents, sous le choc qu'elle ait pu oser pénétrer dans le harem sans permission. Mais alors qu'il continuait à se diriger à mal vers cette pièce interdit aux hommes, Zhayar se rappela soudain que c'est lui qui lui avait volontairement proposé ce bain d'ânesse !
Liya ne parvenait plus à ôter le sourire de son visage tant elle se sentait heureuse et apaisée dans ce bain au lait d'ânesse. Elle avait l'impression de flotter dans du coton.
- C'est si agréable ! S'exclama-t-elle en se tournant vers Jamila.
Celle-ci lui rendit son sourire avant de répondre ;
- Vous êtes bien la seule femme à s'être essayée à ce bain.
Liya réprima un frisson et nagea jusqu'à elle pour venir agripper ses mains sur les rebords en marbre.
- Sa majesté m'a expliqué qu'il ne leur avait jamais proposé ou du moins...elles avaient bien trop peur pour s'y aventurer.
Jamila ne chercha pas à le nier.
- C'est exact, aucune femme avant vous est entrée dans cette salle longtemps laissée à l'abandon.
Liya leva son regard sur les grandes vasques en marbre, surmontées de grandes coupelles en cuivre. Elle les imaginait en flammes, révélant les lueurs de la beauté des femmes.
- Cet endroit ne me fait pas peur Jamila.
- Eh bien vous devriez ! Lança une voix qu'elle reconnut aussitôt et qui lui glissa le sang.
Liya sentit son cœur chavirer, les battements de son coeur devinrent subitement rapides. Elle se retourna, les bras contre sa poitrine pour la cacher malgré le lait qui la cachait. Un geste ridicule puisqu'il ne voyait pas. Malgré ça, Liya ne parvenait pas à ralentir son rythme cardiaque. Une chaleur désagréable palpitait dans son ventre et le regard sévère du cheikh ne faisait qu'empirer son embarras.
- Votre majesté, salua Jamila en inclinant sa tête dans la précipitation.
- Puis-je savoir ce que vous faites ? S'enquit-il froidement.
- Je profite de votre proposition, je pensais...
- Vous pensiez mal ! La coupa-t-il en s'avançant d'un pas bourru.
Liya ouvrit la bouche, choquée voire offusquée par son changement radical d'humeur.
- Jamila veuillez nous laisser s'il vous plaît.
Cette fois-ci ce fut la panique qui la submergea lorsqu'elle vit Jamila s'exécuter. Le lait d'ânesse parut se coller à sa peau causé par les milles frissons qui parcouraient son corps.
- C'est un endroit réservé aux femmes et vous êtes...
- Aveugle, termina-t-il à sa place ; Ce qui veut dire que je ne peux pas vous voir et je suis le roi, je fais ce qu'il me plaît !
Zhayar sentit ses nerfs se tendre. Sa colère redoublait d'intensité à mesure qu'il sentait l'odeur parfumé emplir ses narines. La savoir nue, là , dans l'immense marbre creusé venait de lui provoquer une onde de chaleur qu'il s'empressa de chasser en se maudissant pour avoir oser ressentir une telle déflagration pour cette jeune fille.
- Je peux savoir ce qu'il se passe ? Je pensais que je pouvais prendre un bain ! C'est bien vous qui me l'avez proposé non ?
- Je ne pensais pas que vous accepteriez ! S'emporta Zhayar dents serrées.
- Alors pour quelle raison vous...
- Assez ! S'écria-t-il avec fermeté ; Sortez de ce bain immédiatement !
Zhayar avait conscience que son comportement était incompréhensible. Pendant une seconde il se crut fou, prisonnier d'une folie passagère. Il entendit des mouvements d'eau, mais la jeune femme semblait vouloir lui tenir tête. Cette pièce pourtant si froide était baignée de chaleur, comme si des vapeurs se dégageaient du bain.
- Sortez...
Son ordre fut presque silencieux à peine audible tant sa gorge lui paraissait serrée.
- Pas tant que vous êtes là ! S'écria-t-elle à son tour.
Zhayar perdait peu à peu patience.
- Êtes-vous à ce point timide ? S'entendit-il répondre d'une voix qui lui parut rauque.
- Effectivement ! Je me sens affreusement mal à l'aise ! Répondit-elle l'air affolée.
Liya avait l'impression que la pièce tournait. Ses cordes vocales étaient complètement asséchées. Elle avait l'impression qu'elle ne pourrait plus jamais parler.
Respire ! S'ordonna-t-elle en s'approchant lentement des marches.
Il avait beau être aveugle Liya avait l'impression que son regard sombre et pourtant si bleu était comme braqués sur elle. Il avait les yeux plissés comme deux fentes impénétrables, arborant une expression indéchiffrable.
- Il va falloir faire soigner vos sautes d'humeur inexplicables votre majesté, osa-t-elle répliquer les joues en feu ; Je peine à comprendre ce que j'ai bien pu faire de mal en acceptant " votre " proposition !
Liya demeura interdite quand ses traits virils se figèrent en une expression inquiétante voire menaçante. Elle se retint de respirer jusqu'à ce qu'il déclare d'une voix vibrante ;
- Sortez ou c'est moi qui m'en charge !
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