Je vois le pervers et les gorilles regarder derrière mon épaule avec une certaine crainte puis s'agenouiller en position de soumission. Génial en voilà encore un, quel âge aura t-il celui là ? Je me retourne pour le regarder et reste bouche bée. Bon ben laissez tomber ma théorie les gars, ce gars là est tout sauf un vieux barbu dégouttant, je dirais même que c'est un putain de dieu vivant...

PDV EXTERNE :

-P...Prince que faites-vous là ?

-J'ai entendu que l'étrangère sortait aujourd'hui et j'ai voulu voir à quoi elle pouvait bien ressembler.

Le prince baisse son regard pour le laisser couler sur la jeune fille perdue se trouvant au milieu d'inconnus dont elle ne comprend même pas la langue. Il est surprit de voir une jeune fille si frêle se tenir devant lui avec le regard baissé vers le sol et prise de tremblements.

Agacé de ne pas pouvoir voir le visage de la petite, il empoigne violemment son menton pour que leurs yeux se rencontrent. Il est directement déconcerté par ses yeux d'un bleu très clair, presque transparents, ses yeux si magnifiques, si purs semblent l'appeler, l'implorer de se noyer en eux. Il lit de nombreuses émotions violentes à l'intérieur, des émotions allant de la peur à la colère et même... une touche de désir.

Le prince retrouve ses esprits grâce à l'aide d'un des ministres de son père, le pharaon. L'appel de ce vieil homme lui a permit de reposer pied dans la réalité.

-Toi... d'où viens-tu ?

La jeune fille, surprise qu'il se soit adressée à lui, sortit de sa contemplation car, elle aussi, s'était retrouvée transportée dans un autre monde, un monde où les nuages incrustés dans les yeux gris de l'inconnu étaient des étoiles, des étoiles qui la promettaient une liberté et un bonheur inaccessible au commun des mortels.

Anna secoue discrètement la tête et se demande si ces longs jours de captivité ne lui ont pas fait perdre sa lucidité, comment a t-elle pu s'imaginer autant de choses farfelues dans les yeux d'un simple inconnu, tout aussi beau et charismatique soit-il ?

CLAC !!!!!!

-Hey réponds moi quand je te parle étrangère !

Anna regarde l'inconnu, choquée et furieuse. D'une gifle il a réussi à lui faire perdre l'équilibre et sans comprendre ce qui lui est arrivé, elle s'est retrouvée à terre, une main sur sa joue douloureuse et sûrement rouge.

-Nan mais t'es pas bien dans ta tête toi, t'as un sacré problème espèce d'enfoiré.

L'homme qui est la raison de sa douleur et de sa rage la regarde étonné, il n'a jamais entendu cette langue auparavant et pourtant il en a entendu de nombreuses dans sa courte vie.

N'empêche qu'elle a l'air vachement énervée et cette attitude intéresse le jeune prince, une telle insolence envers lui n'arrive pas souvent.

-Que devons nous faire d'elle votre majesté ?

Le prince esquisse un rictus et se tourne vers le ministre ayant parlé

-Laissez la moi, je saurai dresser cette petite impertinente à ma façon.

Malgré eux, les trois hommes dans la pièce ont un sentiment de pitié envers la fille qui va subir les foudres de ce sadique de prince, il a déjà brisé de nombreuses esclaves à coups de punitions affreuses. Même le cachot à vie aurait été un sort plus doux pour cette étrangère mais ils ne peuvent rien faire, malgré le fait qu'il ne soit pas le prince héritier, il a énormément de pouvoir et pourrait les faire exécuter après un seul mot de travers.

Sans attendre aucune confirmation de la part du ministre, il tire le bras d'Anna et la force à le suivre contre sa volonté. La jeune fille essaye tant bien que mal de se libérer de la prise de cet homme si impressionnant mais c'est peine perdue, il est bien trop fort et ce n'est pas avec ces quelques leçons de boxes données par les profs de gym de son école qu'elle va pouvoir mettre KO un homme de cette carrure.

Les deux jeunes gens traversent ainsi une multitude de couloirs qu'aucun ne prend le temps ou le plaisir d'admirer malgré leur grande beauté, l'un lassé de leur vue et l'autre préoccupée par sa situation.

Ils arrivent, enfin, devant une grande porte que le prince ouvre violemment pour pousser ensuite la jeune adolescente dans la salle.

Anne se fige quand elle comprend dans quelle genre de lieu elle se trouve, c'est une chambre énorme qui pourrait au moins contenir deux fois sa maison qui, pourtant, est de taille assez moyenne. Tout dans cette pièce respire le luxe et ça en devient dégoûtant.

Sans qu'elle ne comprenne comment, elle se retrouve sur les épaules de l'homme à qui appartient cette chambre pour se faire, ensuite, jeter sur le lit situé au chambre de la suite.

Anna comprend sans problèmes ce que le prince a prévu pour elle et, terrifiée de se faire voler son innocence contre sa volonté, elle recule le plus que possible jusqu'à atteindre, désespérée, le mur.

Elle voit, sans pouvoir se défendre, l'homme se rapprocher lentement mais sûrement d'elle. Elle a peur, elle sait qu'elle n'a aucune chance de s'échapper et ça le prince le voit et en joue, ça l'amuse de détruire mentalement ses proies avant de s'en prendre à leur physique. Les larmes qui coulent, une à une, sur ses joues ne font que l'exciter d'avantage.

Alors qu'il est de plus en plus près d'elle, il est surprit par un coup de pied volant dans sa direction. Prit de court, il n'a pu l'éviter et se retrouve ainsi avec une douleur intense au niveau de l'entre-jambe.

Au lieu de s'énerver et de tuer cette effrontée qui a osé lever la main sur lui, il éclate de rire et se renforce dans sa décision de la soumettre à lui.

Anna frissonne en entendant ce rire, c'est le plus beau qu'elle ai entendu dans sa vie, elle n'aurait jamais cru qu'un personnage aussi effrayant puisse paraître si détendu mais, sur le coup, elle se demande si il ne ferait pas partie de cette communauté de personnes appelées masochistes. Après tout, quelle personne saine d'esprit rigolerait alors qu'elle vient de se recevoir un coup qui l'a, certainement, rendu stérile si ce n'est une personne masochiste ?

Quand le fou rire du prince prend enfin fin, il reprend son sérieux et se rapproche, à nouveau de la jeune fille, curieux de voir en combien de temps la lueur qu'elle possède dans ses yeux s'éteindra pour laisser place à un vide.

Il est prêt à lui faire regretter cet acte de violence envers sa personne quand des coups se font entendre sur la porte. Après avoir juré dans sa barbe, le prince se relève pour aller voir qui le demande.

Il ouvre la porte et fait face à un pauvre garde effrayé qui n'ose même pas le regarder dans les yeux. Il sait qu'il risque gros d'avoir interrompu le fils de son souverain alors qu'il était en train de s'amuser avec une de ses esclaves mais, quand, sans le vouloir, il croise le regard plein de larmes de la jeune fille sur le lit de son maître, il se sent mieux en se disant qu'il lui a laissé un petit peu de répit en plus.

-Parles, que fait tu là ? Tu as intérêt à avoir une bonne raison pour m'avoir interrompu.

-L'homme que vous avez fait demander est arrivé votre altesse.

Il était temps, depuis le temps qu'il attendait que ce sorcier de pacotille soit retrouvé par ses gardes, il commençait à se demander si il le reverrait un jour. Se retournant vers la jeune esclave couchée dans son lit, il lui demande d'attendre là bien qu'il sache très bien qu'elle ne le comprend pas du tout, avant de sortir retrouver ce vieil homme qui a osé se jouer de lui.

PDV Khéphren :

(C'est le prince si vous n'avez pas comprit 😉)

Je suis le soldat jusqu'au lieu où ce trouve ce vieux sorcier en ne traînant pas, je suis impatient de retrouver ma petite sauvage qui tente désespérément de m'échapper.

Nous traversons de nombreux couloirs pour arriver dans une des salles de torture du palais où a été enfermé ce vieillard idiot.

Arrivé là-bas, je congédie tous les gardes présents dans la pièce et m'approche de mon prisonnier. Il est en assez mauvais état, les soldats se sont amusés à l'amocher avant mon arrivée.

Ce n'est pas grave, tant qu'il est encore en état de parler, ça me va. De toute façon il va mourir de mes mains dans peu de temps si ses réponses à mes questions ne me plaisent pas.

-Ben alors Ptahor ? On a tenté de me rouler ?

-Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez votre altesse, j'ai bien lancé le sort.

-ASSEZ DE MENSONGES !!

Je souffle un coup et me calme, il est inutile de montrer mes émotions à cet escroc.

-D'après tes propres mots le sort devrait être déjà lancé et pourtant je ne suis toujours pas sur le trône à ce que je sache.

-Mon prince, le sortilège que j'ai lancé n'est pas si simple que ça, ce n'est qu'avec la présence d'une fille spéciale dans votre vie qu'il pourra faire effet.

Comment ça une fille ? Ce n'était pas du tout ce qu'on a convenu... Et comment je suis censé savoir que c'est elle cette fille ?

-Mon seigneur, je vous sens perdu mais n'ayez crainte, la jeune élue a déjà du faire irruption dans votre vie d'une manière ou d'une autre. Tout ce qu'il vous reste à faire c'est de la garder à vos cotés et tout vous réussira.

Directement je songe à cette petite étrangère qui est arrivée à moi ce matin. Si elle est l'élue comme je le crois, je ne la lâcherai en aucun cas, je me le jure...

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COUCOUUUUUUUUUUU !!!!! Me voilà pour vous présenter mon nouveau chapitre, vous en avez pensé quoi ? Il est un petit peu plus long que le précédent. Pour que ce soit plus simple pour vous, j'ai souligné les phrases dites par les Égyptiens qu'Anna ne comprend pas.

Lâchez un petit vote et un commentaire si vous avez aimé ou si vous avez des critiques à faire sur quelque chose en particulier.

Je vous fais de gros bisous et à la prochaine pour un nouveau chapitre.