PDV Extérieur :

Katsuki sortit de la chambre de sa mère pour aller vers le toit.
Masaru les avait rejoints plus tard dans la matinée donc Katsuki ne laissait pas sa mère seule.

Cela faisait bien une demi-heure qu'il se torturait l'esprit pour préparer les excuses qu'il doit à son ami d'enfance.
Il ne sait pas comment les interprétaient et de toute façon, Izuku le rejettera.

Il serra fortement le sac en plastique dans la paume de sa main puis monta les marches d'escalier.
Plus il les montait, plus son cœur tambourinait dans sa cage thoracique.

Arrivé devant la porte en fer, il inspira un grand coup puis ouvrit la porte. 
Il fit divaguer son regard sur le toit et il aperçut Izuku avec ses coudes sur la rambarde.
Il s'approcha lentement, très lentement, se mettant à côté de lui.

Il fit de même que le vert, son regard se perdit sur la ville.
Il n'ose pas vraiment prendre la parole, tout simplement parce qu'il ne sait pas quoi dire.
Mais finalement, il prit une grande inspiration et il se lança.

Katsuki : On mange et on discute après ou l'inverse ?

Le vert tourna la tête vers lui pour le regarder.
Il ouvrit la bouche, mais avant qu'un son ne sorte, son ventre gargouilla pour parler à sa place.
Il grimaça.

Izuku : On mange avant, j'ai trop faim.

Il se laissa tomber le long de la rambarde, dos à celle-ci.
Katsuki le suivit et se plaça à côté de lui.
Il sortit du sac pastique deux bentos pour en passer un au vert.

Ils ouvrirent respectivement les boites et quand le vert vu que c'était du katsudon, il tourna sa tête vers le blond, surpris.
Katsuki commença à stresser.

Katsuki : Quoi ? T'aimes plus ça ?

Izuku : Si, ne t'inquiète pas, c'est juste que, ça m'a surpris que tu t'en souviennes.

Le blond haussa les épaules puis commença à manger.
Il se fit vite suivre par le vert et son ventre affamé.

Ils mangèrent dans un silence calme bien qu'il y est une petite ambiance lourde.
Une petite brise pas trop fraîche les accompagnait avec une bonne température pour manger dehors.

Izuku se régala à chaque bouchée qu'il prenait, il avait oublié à quel point un Katsudon pouvait être aussi bon.

Izuku : C'est toi qui l'as fait ?

Katsuki : Oui et non. C'est moi qui ai eu l'idée, mais j'ai demandé à une amie à moi de m'aider parce que la cuisine n'est pas trop mon point fort.

Izuku : Ah bon ?! Pourtant, j'aurais pensé le contraire. Tu es en couple avec cette fille ?

Pourquoi je m'intéresse à sa vie moi maintenant ?!

Le blond s'étouffa.

Katsuki : Moi en couple avec rose bonbon, certainement pas !

Izuku : Encore un surnom par rapport à son apparence et du coup ; tu ne te souviens pas de son vrai prénom.

Katsuki : Détrompe-toi, je connais tous les prénoms de mes potes, c'est juste que j'aime bien donner des surnoms.

Izuku : Ce ne sont pas toujours des surnoms affectifs.

Voyant ou veut en venir Izuku, le blond posa son bento et se leva.

Katsuki : Bon désolé de couper le repas, mais on doit parler et maintenant.

Il se mit devant Izuku, le surplombant de sa hauteur.
Et quand il allait prendre la parole, il s'arrêta en voyant le regard de peur du vert.

Il ferma la bouche et se recula de quelques pas pour éviter de le surplomber Izuku.
Le vert n'ayant plus trop peur, le regarda sans trop comprendre.

Katsuki : Je peux commencer ?

Izuku hocha la tête et le blond serra les poings.

Katsuki : Je suis désolé pour tout ce que j'ai pu te faire, je regrette énormément. Je suppose que tu cherches une réponse depuis quelques années et je vais te la donner. J'avais peur pour toi, peur parce qu'un héros sans alter ça n'existe pas et qu'au premier combat tu en serais mort et je ne voulais pas que ça arrive, mais je m'y suis mal prit pour te le faire comprendre. Alors aujourd'hui, je te le dis et je le pense sincèrement...je suis vraiment désolé Izuku.

Le vert resta ébahi, la bouche légèrement ouverte.
Est-ce qu'il avait bien entendu ? 
Son harceleur du collège venait de s'excuser ?
En plus, connaissant Katsuki, les excuses ne sont pas son fort alors il sait très bien qu'elles viennent du fond du cœur.

Izuku : Tu veux...que je te pardonne ?

Katsuki : En fait, je sais pas trop. Une part de moi aimerait beaucoup mais d'un autre côté je comprends totalement que tu ne veux pas me pardonner après tout ce que j'ai fait.

Izuku tapota la place à côté de lui.

Izuku : Continuons de discuter en mangeant.

Katsuki hocha la tête et se réinstalla à sa place pour reprendre son bento.

Izuku : Comme tu t'en doutes, je t'en veux beaucoup, mais...tout s'embrouille dans ma tête.

Katsuki : Comment ça ?

Izuku : D'un côté, je n'ai pas envie de te pardonner parce que je pense le regretter et de l'autre, j'ai envie de te pardonner et de recommencer tout à zéro.

Katsuki : Alors je te le dis tout de suite De-Izuku, je ne veux certainement pas que tu te forces à me pardonner. Tu peux très bien me dire que tu ne me pardonnes pas, je quitte ce toit et on ne se parle plus.

Le plus petit réfléchit quelques secondes.

Izuku : Ça te dérange que je prenne mon temps.

Le plus grand tourna sa tête, surpris, mais il lui fit un petit sourire.

Katsuki : Pas du tout, prend le temps qu'il te faut, je serais patient.

Izuku lui sourit chaleureusement et il continua de manger.

Voyant que maintenant l'ambiance était moins lourde qu'au départ, il décida d'engager une conversation, mais sur le même sujet.

Izuku : Et...quand est-ce que tu t'es rendu compte que tu regrettais ?

Katsuki : Dès le début du lycée. Je sais pas si tu as suivi les infos, mais il y a eu des attaques de vilains au lycée et le fait que tu ne sois pas derrière moi à t'inquiéter pour moi ou même à combattre avec moi, c'est là que je me suis rendu compte que j'avais beaucoup merdé.

Izuku : Que tu es merdé ou pas, je n'aurais pas été derrière toi dans tous les cas.

Katsuki : Oui, mais le fait que tu ne sois pas à côté de moi m'a fait comprendre.

Izuku : Je vois.

Ils continuèrent de manger le katsudon.

Katsuki : Bon d'accord, t'es devenu médecin, mais sinon comment tu vas ?

Izuku : Je suis en couple avec un mec depuis environ deux ans.

Katsuki a toujours su qu'Izuku aimait les hommes et ce n'était pas tabou.
Puisque Katsuki aussi aime les hommes.

Katsuki : Wow, relation sérieuse, je vois.

Izuku : Oui.

Le sourire sur son visage parlait plus que lui.

Katsuki : Et vue comment tu souris, tu dois beaucoup l'aimer.

Les joues du vert virent aux rouges.
Oui, il était amoureux de Shinso Hitoshi.

Katsuki : Et sinon, comment va la vieille ? J'ai cru comprendre que c'était toi qui s'en occupais.

Izuku : Alors je te rassure, tu n'as pas à t'inquiéter pour Mitsuki.

Katsuki : Qui s'inquiète ici ?

Le vert pouffa de rire.
Son ancien ami n'avait pas tant changé sur certains points.

Izuku : Je sais pas si elle t'a dit, mais elle a un cancer du sein, mais elle a toutes ses chances puisqu'elle est au stade un. Avec la chimiothérapie, elle sera sortie d'ici un mois ou deux.

Katsuki : Tant mieux pour elle. Et pour ça va du côté de ta mère ?

Izuku souffla.

Izuku : Les Bakugo vous avez un don pour parler des sujets qu'il ne faut pas.

Katsuki : Pourquoi ? Quelque chose ne va pas avec elle ?

Izuku : Je ne lui parle plus.

Katsuki : Qu'est-ce qu'elle a fait ?

Izuku : Mais rien, c'est bien ça le problème ! C'est de ma faute !

Le blond lui attrapa la main pour la serrer.

Katsuki : Eh attends, calme-toi et explique-toi calmement.

Le vert serra instinctivement la main qu'il tenait.

Izuku : Elle s'est trouvé quelqu'un, ce qui en soit est cool pour elle. Mais je ne sais pas pourquoi, sur le moment, je l'ai mal pris alors qu'il n'y avait pas de raison. Juste qu'on a toujours été les deux pendant 23 ans et du jour au lendemain y'a quelqu'un d'autre qui débarque, j'ai mal réagi et je m'en suis pris à eux.

Katsuki : Ça s'entend beaucoup que tu culpabilises.

Izuku : Et comment. Tu connais ma mère, elle a toujours tout fait pour que je sois heureux et le jour où elle se trouve un compagnon, j'arrive même pas à l'être pour elle.

Katsuki : Je suis sûr qu'elle ne t'en veut pas et qu'elle attend ton retour.

Izuku : Mitsuki aussi me l'a dit. Elle m'incite à aller la voir.

Katsuki : Ma vieille ira la voir, elle trouvera les mots concernant ce que tu ressens.

Ils finirent de manger, toujours leurs mains liées.
Ils ne s'en rendent même pas compte.

Izuku redonna son bento à Katsuki.

Izuku : Merci beaucoup pour le repas, c'était délicieux.

Il se leva, coupant le contact entre leurs mains.

Katsuki : Tu pars déjà ?

Izuku : Ouais, je suis désolé, mais je dois reprendre mon service en plus, j'ai donné mon bipeur a une amie, je n'aimerais pas qu'elle soit encombrée. En-tout-cas, merci beaucoup d'être venue me parler pour t'excuser. Je n'aurais jamais pensé ça de ta part, encore moins d'avoir une discussion totalement normale avec toi.

Katsuki : Je te l'ai dit, j'ai changé et j'espère bien te le montrer. Mais juste, est-ce que tu veux que je continue de t'appeler Deku ou tu veux que je t'appelle par ton prénom ?

Izuku : Parce que tu connais mon prénom ?

Katsuki : Izuku, Taiyō, Midoriya.

Le plus petit sourit.

Izuku : Bon d'accord, je t'ai un peu sous-estimé sur ce coup-là. Pour te répondre, si tu dis que tu as changé alors tu peux continuer à m'appeler Deku

Le plus grand hocha la tête.
Izuku lui fit un signe de la main.

Izuku : Bon, à plus tard Katsuki.

Katsuki : Attend !

Izuku se retourna, surpris.

Katsuki : Tu continueras à m'appeler par mon prénom ? J'aimais mieux mon surnom.

Le vert mit ses doigts sur son menton puis il s'approcha du blond, l'incitant à se lever.
Il lui tendit sa main.

Izuku : Faisons un pari. Montre-moi que tu as changé et montres moi que tu regrettes t'es actes. Le jour où je t'appellerais par ton surnom d'enfance, ça voudra dire que tu es pardonné. Marché conclu ?

Katsuki : Marché conclu.

Ils se serrèrent la main.
Puis Izuku quitta le toit, un sourire plaqué que sa petite tête ronde.

Mais il n'est pas le seul à sourire.
En effet, Katsuki a aussi un sourire sur son visage.
Il a pu parler à Izuku en mangeant avec lui.
Et surtout, il a une deuxième chance entre les mains et il ne compte certainement pas la perdre.

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