CHAPITRE 3

PDV Extérieur :

Izuku : Katc-Katsuki ?!

Katsuki : De-Deku ?!

Toutes ses années de collège et de harcèlement lui remontèrent à la gorge.
Mais il essaya de passer outre.

Izuku : Ça...ça fait longtemps.

Katsuki : Ouais, tu la dis.

Le plus jeune secoua la tête et tenta de rester professionnel.

Izuku : C'est toi mon urgence ?

Katsuki : Euh, je sais pas, je demandais à voir le doc qui s'occupe de la vieille.

Izuku : Ça tombe bien, c'est moi. Suis-moi.

Il lui tourna le dos pour retourner - une nouvelle fois - aux ascenseurs.
Katsuki dut trottiner pour le suivre.

Dans l'ascenseur, ils ne s'échangèrent pas un mot et le silence était pesant.
Aucun des deux ne se regardait.

Katsuki ouvrit plusieurs fois la bouche sans parler.
Il voulait poser des questions à son ami d'enfance qu'il n'avait plus vue depuis la fin du collège, mais il n'osait pas.

Et Katsuki s'en voulait énormément pour le collège, il aurait voulu s'excuser mille fois et maintenant qu'il l'a en face de lui, c'est tout ce qu'il souhaite.

C'est quand l'ascenseur s'arrêta au quatrième n'étage et qu'ils marchèrent dans les couloirs que le blond brisa le silence.

Katsuki : Alors...depuis quand t'es médecin ?

Izuku : Depuis la fin du lycée, ça fait cinq ans que je suis en étude.

Le ton était sec et Katsuki fut surpris.
Izuku aurait voulu ne pas lui parler du tout, mais malgré tout, il répondit aux questions.

Katsuki : Tant mieux pour toi alors.

C'est difficile à Katsuki de faire la conversation.
Il n'est pas du tout habitué.

Ils arrivèrent devant la porte où Mitsuki héberge.

Izuku : C'est ici. Salut.

Il se tourna pour partir, mais Katsuki lui attrapa le poignet.

Katsuki : Attend Izuku je-

Izuku : Écoute Katsuki, ça doit faire une bonne heure et demie que je devrais être chez moi alors s'il te plaît, lâches moi. Si tu veux qu'on parle après toutes ses années, je t'assure qu'on en parlera plus tard. Bonne soirée à toi et à tes parents.

Il se dégagea de la poigne du blond pour s'en aller.
Celui-ci empoigna son t-shirt au niveau du cœur.

Katsuki ? Ça fait mal qu'il m'appelle comme ça.
Après tout, c'est normal non ?

Il souffla puis entra dans la chambre 434.
Il tente de reprendre son air fermé de d'habitude, mais c'est assez difficile après avoir revu son ami d'enfance.

•••

Nous sommes le lendemain.
Izuku est dans les vestiaires en train d'enfiler sa blouse blanche.
Il salue quelques collègues qu'il croise en souriant puis part faire ses visites matinales auprès de quelques patients.

Après plusieurs patients, il passe voir Yui qui doit passer son scanner plus approfondi.
Il ne va pas durer longtemps, c'est simplement pour voir le problème de sa jambe.

Il entre dans sa chambre.

Izuku : Bonjour Yui. Comment allez-vous ?

Yui : Bonjour Izuku, j'ai un peu mal, mais ça peut aller.

Izuku : Ça tombe bien, je vous emmène au scanner.

Il la fit s'installer sur un fauteuil roulant puis l'emmène à la salle de scan.

Il lui fit la procédure puis au bout d'une vingtaine de minutes, il ramena Yui dans sa chambre.

Izuku : Les médecins devraient pouvoir me donner la réponse dans la journée puis nous verrons ce que nous ferons suivant les résultats, d'accord ?

La jeune femme hocha la tête puis le vert quitta la chambre après l'avoir salué.

Il continua à faire ses visites matinales puis il arriva devant la porte de Mitsuki.

Il toqua et entra en entendant l'autorisation.

Izuku : Bonjour Mitsuki, comment ça va ce matin ?

La blonde ne lui répondit pas, mais elle lui sourit d'un air nostalgique avec une pointe de tristesse.

Ce qui inquiéta le vert.

Izuku : Ça ne va pas Mitsuki ? Vous avez mal quelque part ?

Mitsuki : Je n'arrive pas à croire que tu es mon médecin Izuku. Tu te rends compte que je t'ai changé les couches et que maintenant, tu es devant moi avec cette blouse de médecin !

Izuku rougit d'embarras.

Izuku : Arrêtez, c'est gênant Mitsuki !

Mitsuki : Ne fais pas ta prude mon chéri. Bon, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

Izuku : Je viens faire mes visites matinales et je viens voir comment vous allez.

Mitsuki : Je n'ai pas eu de nouvelles douleurs depuis hier soir, mais sans te mentir, je stresse un peu d'être ici.

Izuku : Oui c'est normal, personne n'est rassuré d'être dans un hôpital. Pour ne pas vous faire patienter, on va commencer la chimiothérapie cette après-midi ou demain. Il faut que je regarde si la salle est libre.

Mitsuki : D'accord.

Ils discutèrent plusieurs minutes durant lesquelles le plus jeune fit des contrôles.
Alors qu'il notait des informations sur le calepin en marmonnant, la blonde vint lui couper ses pensées.

Mistuki : Il s'est passé quelque chose avec Katsuki hier ?

Izuku releva la tête.

Izuku : Comment vous savez que je l'ai vue hier ?

Mistuki : Je vous ai entendu parler devant la porte sans trop comprendre ce que vous disiez, mais quand Katsuki est rentré dans la chambre, il avait un air assez...chamboulé. Je ne sais pas trop, mais il n'était pas comme d'habitude.

Le vert trouva rapidement une excuse.

Izuku : Nous ne nous sommes pas vus depuis le collège alors c'est normal qu'il soit comme ça.

Mitsuki : Izuku, trouve une meilleure excuse. Si ça avait été ça, il n'aurait pas eu cet air-là et au contraire, il aurait eu un léger sourire.

Katsuki avec un léger sourire ?
Il ne serait certainement pas content de me voir.

Le vert s'avoua vaincu et souffla.

Izuku : Nous avons eu des différents au collège et nous avons juste besoin d'une bonne discussion en tête-à-tête.

Mitsuki : D'accord, je vois. Je ne m'en mêle pas, c'est promis.

Le vert sourit.

Izuku : Vous n'allez pas tenir cette promesse longtemps si vous voulez mon avis.

Mitsuki : Qu'est-ce que tu insinues ?

Izuku : Vous êtes trop curieuse Mitsuki.

Ils rigolèrent, car cela dit, c'est vrai.
Mitsuki est trop curieuse.

Des coups retentissent à la porte et c'est une tête blonde masculine qui entra.
Le vert ne resta pas un instant de plus dans cette chambre.

Izuku : Euh, je vais vous laissez Mitsuki, je vous préviendrais pour la chimiothérapie. Bonne journée !

Il passa devant Katsuki sans lui adresser un regard et s'en alla le plus rapidement possible.
Katsuki lui, le regarda partir n'ayant même pas pu dire quoi que ce soit.

Sa mère souffla en voyant cette scène.

Mitsuki : Bon sang Katsuki, qu'est-ce qu'il s'est passé pour que vous soyez autant en différent ?

Katsuki : Rien qui ne te regarde.

Il s'assoit sur un fauteuil près du lit et pose le sac plastique qu'il portait sur la table à côté de lui.

Mitsuki : D'accord je ne m'en mêle pas mais c'est dommage que vous ayez perdu l'amitié que vous avez eue petit.

Katsuki : Hum.

Mistuki : Y'a quoi dans le sac, c'est pour moi ?

Elle approche sa main du sac, mais Katsuki lui en n'empêche.

Katsuki : Touches pas à ça la vieille ! C'est justement pour Izuku.

Mistuki : Et qu'est-ce que c'est ?

Le blond souffla.

Katsuki : C'est du katsudon.

Mitsuki : Pourquoi tu veux lui donner du katsudon ?

Katsuki : Putain mais, pas t'es affaires la vieille !

Mitsuki : Bon d'accord, d'accord.

Izuku avait bel et bien raison, Mitsuki est vraiment curieuse.

Mitsuki : Qu'est-ce que t'as fait ce matin ?

Ils entamèrent une discussion plutôt joviale.

Depuis quelques années, Katsuki et son comportement explosif se sont un peu calmés un peu.

Il a mûri et il peut maintenant tenir une discussion avec sa mère, mais cela n'empêche pas quelques engueulades.

•••

Izuku referma la porte d'une chambre, mais surtout, la dernière chambre de ses visites matinales.
Il souffla tout en souriant, heureux que tous ses patients se portent pour le mieux.

Il se dirigea vers la salle de pause.
Mais au tournant d'un couloir, il tombe sur Katsuki.

Quelle chance...

Il tente de passer son chemin, mais le blond lui attrapa le poignet.

Katsuki : Attends Izuku, on doit parler.

Izuku : Je sais bien, mais malheureusement, je suis beaucoup occupé alors-

Katsuki : A la pause de midi, sur le toit, j'apporte la bouffe.

Le vert souffla.

Izuku : Ma pause est à 12 h 15.

Il se dégagea de la poigne de Katsuki puis se rendit en salle de pause.
En entrant, il s'affala sur le canapé et souffla - encore une fois -.
Et quand il sentit une main sur son épaule, il tourna la tête vers son interlocuteur.

Akiko : Qu'est-ce qu'il se passe pour que tu souffles comme ça mon petit Izuku ?

Izuku : Oh rien de spécial Akiko, tu me connais, je stresse toujours pour un rien.

Akiko : Aller, racontes moi tout.

Le vert sourit.
Akiko est une bonne amie.

Izuku : Tu te souviens de l'urgence d'hier soir ?

Akiko : Le jeune homme qui n'avait pas l'air très patient ? Oui, je me souviens, qu'est-ce qu'il se passe avec lui ?

Izuku : C'est un ami d'enfance que je n'avais pas vue depuis le collège. Nous avons eu beaucoup de différents pendant les années de collège, et même avant.

La jeune femme fronça les sourcils.

Akiko : Quel genre de différent ?

Izuku : Il m'a harcelé.

Akiko : Quoi ?!

Tous leurs collègues se sont retournés vers eux à cause du bruit.

Izuku : Ne t'affole pas comme ça ! Nous allons parler tous les deux à midi sur le toit.

Akiko : Tu me diras ce que vous vous êtes dit. Enfin, je ne m'en mêle pas, mais j'aimerais savoir comment ça se sera passé. Je prendrais ton bipeur comme ça, tu seras tranquille.

Izuku hocha la tête lui faisant comprendre qu'il la remerciait et qu'il lui dira comment la discussion se passera.
Voyant sur l'horloge qu'il était déjà midi passé, son cœur s'accéléra.

Qu'est-ce qu'allais lui dire Katsuki ?
A par critiquer et rabaisser, c'est tout ce que l'explosif sait faire non ?

Mais beaucoup trop stressé d'attendre son heure de pause, il alla en avance sur le toit pour se détendre.
Il donna son bipeur à Akiko et lui dit qu'il alla plus tôt sur le toit pour déstresser.
Il se dirigea alors vers les escaliers et les monta tous jusqu'à la porte en fer menant au toit.

Il était seulement 12 h 10, mais pourtant, le blond n'était toujours pas là.
Lui qui est tout le temps en avance, c'est étonnant de sa part.

Izuku aimait beaucoup aller sur le toit pour sentir l'air frais.
C'était son jardin secret et en plus, personne n'y allait.
Il se mit près de la rambarde puis laissa son regard se perdre devant lui.

•••

1822 mots !

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