CHAPITRE 16
PDV Extérieur :
Akiko : Izuku sort c'est pas grave, on s'en occupe avec monsieur Shoda, ça ne devrait pas être long. Va te poser avant de faire un malaise.
Le vert sortit du bloc opératoire tout tremblant.
Il se glissa le long du mur et il se mit assit, soufflant un bon coup.
Ses mains tremblaient énormément et son teint était pâle.
Voilà dix minutes que les héros étaient arrivés grièvement blessés.
Izuku et Akiko devaient s'occuper de Katsuki avec leur patron, mais en voyant l'état de son ami de plus près, Izuku avait été pris de haut de cœur et il était à deux doigts du malaise.
Akiko avait bien sûr reconnue le « beau blond de l'hôpital » et elle avait fait sortir Izuku dès qu'elle avait vu sa réaction.
Encore tremblant, il se leva en se tenant au mur pour aller se chercher de l'eau.
Jamais il n'avait été dans un tel état et pourtant, il en avait vu des choses dans le monde médical.
Arrivé aux toilettes, il se mit de l'eau sur le visage puis il en bu.
Son cœur tambourinait à vive allure.
Son cerveau n'affichait que l'image du corps inerte de son ami.
Perforé à l'épaule et au ventre, un visage exprimant la douleur.
Il sortit des toilettes et il partit dans la salle de repos pour se mettre assis.
Il mit sa main sa tête entre ses mains, ses coudes sur ses genoux et il attendit.
Son stress ne faisait qu'augmenter.
Il tenta de penser à autre chose.
Mais prit par la fatigue, il mit ses bras sur la table et sa tête dedans et il s'endormit.
Et c'est deux heures plus tard qu'une personne le réveilla en posant une main sur son épaule.
Il sursauta et se tourna pour voir son interlocuteur.
Akiko : Izuku, c'est moi. Comment ça va ?
Le vert se leva rapidement faisant tomber la chaise.
Izuku : Comment il va ?!
Akiko : Calme-toi Izuku, il va bien.
Le bouclé souffla de soulagement et il reprit sa chaise pour s'assoir dessus.
La brune fit de même pour se mettre à côté de lui.
Akiko : Il va bien, l'opération s'est bien passée. Son état est stabilisé et normalement, il devrait se réveiller demain voire même dans deux jours.
Izuku : Mon dieu, j'ai eu tellement peur, désolé de vous avoir laissé pour l'opération.
Au même moment, son patron entra.
Shoda : Je me doute que c'était un proche à toi vue comme tu as réagi, ne t'excuse pas mon grand. Ça va mieux ?
Izuku : Je...je pense oui.
Shoda : Je l'ai mis dans la chambre 312 si tu veux, je t'autorise à aller le voir, mais seulement en dehors de tes urgences.
Le plus grand sortit pour retourner à son bureau.
Izuku se leva et prépara du café.
Akiko : Mais Izuku, tu ne bois pas de café.
Izuku : Tu ne crois pas qu'on en a besoin pour tenir la journée ?
Akiko : Si, tu as raison.
Il servit deux tasses et il s'affala sur la chaise.
Il but une gorgée en grimaçant.
Izuku : C'est dégueulasse.
Mais la brune percuta quelque chose.
Akiko : Izuku qu'est-ce qu'il se passe ?
Il releva la tête pour voir son amie le regarder.
Elle avait ses sourcils froncés et touillait lentement son café avec une cuillère.
Izuku : Bah rien, pourquoi ?
Akiko : Tu es en pleine réflexion depuis tout à l'heure, je le vois bien. Il s'est passé quelque chose hier ou les jours d'avant ?
Il se mit à réfléchir à ce qu'il avait fait depuis ce week-end, le festival, le bal.
Et soudain, il eut comme un flash.
Ses yeux s'écarquillèrent et son visage rougit à folle allure.
Akiko : J'avais raison, raconte-moi.
Izuku : Je ne t'ai pas dit, mais hier soir, j'étais à un bal et Katchan m'avait invité. C'était super bien, on s'est bien amusé, mais il a été appelé en urgence et...il m'a embrassé.
La jeune femme tenta de ne pas sauter de joie sur sa chaise, mais elle lui fit un grand sourire.
Akiko : Et alors ?! Vous avez fait quoi après ?!
Izuku : Akiko, il est parti en urgence.
Akiko : Ah oui, c'est vrai. Mais toi, qu'est-ce que tu en dis ?
Il laissa sa tête tombée sur la table.
Izuku : Je l'aime.
Akiko : Mais et pour votre passé-
Izuku : Je le pardonne d'accord ! Je vois bien qu'il a changé et il le montre bien. Je veux être avec lui alors je le pardonne !
Akiko se leva et le prit dans ses bras.
Akiko : Je suis heureuse pour toi Izuku ! Aller va le voir un coup-
Elle se fit couper par le bipeur du vert.
Izuku : J'irais le voir dès que je pourrais. À plus !
Il sortit de la salle de repos pour aller voir son urgence.
Le fait d'avoir parlé, encore une fois, de ses sentiments lui procurait un sentiment bien étrange dans son bas-ventre.
Il inspira et expira pour se détendre complètement.
•••
Il est bientôt 19 h 30 et Izuku retira sa blouse dans les vestiaires.
Il n'avait qu'une hâte, c'était de rentrer chez lui se reposer puisqu'il était fatigué.
Mais il n'avait pas eu une seule seconde pour aller voir son blondinet et il voudrait au moins le voir quelques minutes.
Il avait pris soin d'appeler les parents de Katsuki afin de les mettre au courant.
Et ils étaient venus aussitôt à l'hôpital.
Il sortit des vestiaires pour aller dans la chambre 312 et il croisa son patron.
Shoda : Tu n'es pas encore rentré Izuku ?
Izuku : Euh, non, je viens seulement de finir et je n'ai pas eu le temps d'aller voir Katsuki, je peux ?
Shoda : Oui, bien sûr, vas-y.
Izuku : Au fait Monsieur Shoda ?
Shoda : Oui mon grand ?
Izuku : Les autres héros vont bien ?
Shoda : Oui très bien, aucun n'est dans un état critique
Izuku : D'accord, merci beaucoup
Il se tourna pour reprendre sa route, mais un collègue à lui passa en courant devant lui.
??? : Monsieur Shoda !
Shoda : Oui Isha ?
Isha : C'est le patient de la chambre 312.
Le cœur du vert rata un battement.
Isha : Il vient de se réveiller, mais il ne tient pas en place. Il réclame un certain « Deku ».
Izuku : Et merde.
Il se mit à courir dans les couloirs pour arriver à la chambre.
On pouvait entendre des infirmières un peu désespérées.
??? : S'il vous plaît, monsieur, calmez-vous !
Katsuki : Putain, mais laissez-moi voir Deku !
Il ouvrit en grand fracas la chambre pour voir son ami d'enfance en train de se débattre contre deux infirmières.
Il était perfusé d'un cathéter, relié à une poche de sang.
Et plusieurs électrodes disposées sur son corps étaient reliées à un moniteur.
Malgré tout, il avait toujours cette expression de douleur sur son visage.
Lentement, Izuku s'avança dans la chambre.
Sans vraiment savoir pourquoi, les larmes lui montèrent aux yeux.
Izuku : Katchan ?
Katsuki arrêta de se débattre et il regarda en direction du bouclé.
Katsuki : Deku ?
Izuku : Vous pouvez y aller les filles, je m'occupe de lui.
Elles lui sourirent et elles quittèrent la chambre.
Izuku lui, s'avança jusqu'au lit du blond et il ne put s'empêcher de prendre Katsuki dans ses bras.
Surpris par son geste, Katsuki lui rendit son étreinte doucement.
Izuku : Tu m'as fait si peur.
Katsuki : T'inquiètes pas, je risque pas de crever tout de suite.
Ils se détachèrent et se regardèrent dans les yeux.
Izuku : Comment tu te sens ?
Katsuki : Ça va.
Izuku : Non Katchan, comment tu te sens pour de vrai ?
Le blond souffla.
Katsuki : J'ai un peu du mal à respirer, mais ça va, je te dis.
Le vert regarda de l'autre côté du lit et il put voir une machine d'assistance respiratoire.
Il prit le masque et il lui mit doucement.
Katsuki : Oï qu'est-ce que tu fais ?
Izuku : C'est pour t'aider à respirer.
Un blanc s'installa durant lequel Izuku prit la main de Katsuki et il la sera.
Et les larmes qui étaient parties reviennent et celles-ci coulèrent sur ses joues rebondies.
Izuku : Katchan, j'ai eu tellement peur pour toi.
Katsuki : Mais je suis encore en vie-
Izuku : Non tu comprends pas, j'ai eu tellement peur que j'ai fui du bloc opératoire ! Quand j'ai vu ton corps inerte et perforé, j'ai...j'ai fui parce que je pouvais pas te voir comme ça !
Katsuki : Eh, viens là.
Il lui prit la tête pour la coller contre son torse.
Izuku s'accrocha fermement à la blouse d'hôpital et il pleura quelques larmes.
Il essaya de ne pas trop lui faire mal.
Katsuki : T'en as déjà vu des choses dans ton métier ? Encore pire je paris ?
Izuku : Oui bien sûr, mais sur toi...j'ai eu des hauts de cœur. Je ne veux pas te voir comme ça. Je ne veux plus te voir comme ça.
Katsuki : Ça te ferait tant chier que ça que je crève ?
Izuku : T'as même pas idée Katchan.
Le blond resserra sa prise sur le vert quand soudain, il percuta.
Ses yeux s'écarquillèrent et il enleva le masque qu'il avait.
Katsuki : Deku regarde-moi deux minutes.
Le plus petit releva la tête, les yeux et les joues rouges.
Les larmes coulaient encore sur ses joues.
Izuku : Oui ?
Katsuki : Redis-le. Redire voir ce que t'as dit.
Izuku : T'as même pas idée ?
Katsuki : Et après !
Izuku : Katchan.
Izuku, ne comprenant pas ce que Katsuki essaie de faire passer comme message, se releva et essuya ses yeux plein de larmes.
Katsuki : Alors c'est bon, je me suis fait pardonner ?
Izuku fronça les sourcils et ses yeux s'écarquillèrent aussi.
Par surprise, il mit ses mains devant sa bouche.
Izuku : J'avais même pas fait gaffe, je t'appelle comme ça depuis ce matin.
Katsuki lui sourit, heureux d'être pardonné pour de bon.
Izuku : D'accord, tu es pardonné, mais parlons d'hier soir non ?!
Katsuki : Quoi hier soir ? Ouais, on n'a même pas pu finir notre slow, j'suis dég-
Izuku : Non Katchan, je ne te parle pas de ça.
Son visage prit des rougeurs.
Izuku : Le baiser...
Il se tritura les doigts en baissant la tête.
Katsuki : Ah ouais...le baiser.
Izuku : Pourquoi t'as fait ça ?
Katsuki : Un baiser, c'est pas assez clair pour toi ?
Izuku : Alors tu m'aimes vraiment.
Katsuki : Et maintenant que je suis enfin pardonné, je suppose que j'ai encore brisé notre-
Il se fit couper par Izuku qui l'embrassa.
Celui-ci avait saisi la tête de Katsuki puis avait collé ses lèvres avec les siennes.
Le blond, tout d'abord surpris, répondit au baiser qu'on lui donna.
Il passa simplement sa main droite dans la touffe verte d'Izuku en la serrant.
Ils se séparèrent quelques secondes après et se regardèrent dans les yeux.
Izuku rougit un peu plus qu'il ne l'était et il détourna le regard.
Izuku : Je...je t'aime Katchan.
Katsuki : Moi aussi, sale nerd.
Il reprit la tête du vert pour le ré-embrasser.
Il ne voulait que ça, ses lèvres si douces et sucrés à la fois.
Il ne pouvait pas s'en détacher depuis qu'il les avait goûtés hier soir.
Katsuki : Depuis quand toi ?
Izuku : Je pense depuis que tu es revenue. On n'a pas arrêté de trainer ensemble et tu hantes mes pensées. Et toi ?
Katsuki : Au lycée, tu sais, je t'ai dit que le fait que tu sois pas derrière moi m'a fait me rendre compte que j'avais merdé. Mais c'est surtout la que je me suis rendu compte à quel point tu comptais pour moi.
Izuku : C'est beau ce que tu dis.
Ils se reprirent dans les bras en humant l'odeur de l'autre.
Katsuki : Les autres vont bien ?
Izuku : Oui, mon patron m'a dit qu'aucun n'était dans un état critique. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Katsuki : C'était une sacrée attaque. C'était dans le centre commercial et plusieurs vilains avaient pris des otages. Le combat le plus rude de ma vie, je crois.
Izuku : Si c'est toi qui le dis, c'est que ça doit être vrai.
Katsuki : Je me souviens plus comment, mais un bout d'immeuble est tombé sur moi et c'est comme ça que j'ai été empalé. Pour tête d'ortie et double face, ils avaient combattus un vilain qui pouvait se téléporter, je les voyais de loin et c'était pas simple pour eux.
Izuku : Vous êtes tous vivants, c'est ce qui compte.
Le blond commença à piquer du nez et le vert le vit.
Izuku : Dort Katchan, tu dois être fatigué.
Le dit Katchan écouta et il se coucha correctement.
Katsuki : Tu devrais dormir aussi nerd, on dirait que tu n'as pas dormi depuis quatre jours.
Izuku : Non, je ne peux pas dormir ici, je vais renter.
Katsuki plissa des yeux.
Katsuki : Tu piques du nez aussi.
Izuku : Mais non, t'inquiète pas !
Le blond souffla.
Katsuki : Tu restes jusqu'à ce que je m'endorme ?
Izuku sourit.
Izuku : Oui bien sûr !
Il se mit assis sur une chaise et mit ses bras en creux pour mettre sa tête dedans.
Assez proche, Katsuki passa sa main dans les cheveux bouclés.
Et Izuku ferma les yeux sous les caresses, mais la fatigues le rattrapa, il sombra presque immédiatement.
Katsuki ricana faiblement.
Katsuki : Je t'avais bien dit de dormir aussi.
•••
2300 mots !
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