Epilogue



Bonsoir,

C'est avec émotion que je termine cette histoire. Je n'ai plus les mots pour vous exprimer le sentiment qui m'étreint lorsque je lis tous vos messages et commentaires. J'ai écrit chaque ligne de cette histoire si particulière avec passion et émotion. Je suis très émue de la terminer.

Merci infiniment pour tout, merci de me lire chaque jour.

Je reviens dans quelques jours avec un nouveau roman. J'ai remarqué que certaines d'entre vous avaient été intriguées par l'histoire de la prisonnière du viking. J'aime énormément les histoires de cette époque, cette petite narration vient de mon imagination elle n'existe pas..du moins pas encore. Puis d'autre ce sont laissées intriguer par Klaus le prisonnier...

J'explore ces pistes et bien d'autres.

Merci mille fois pour votre soutien indéfectible et tout votre amour que vous me portez.

À très vite !



- Vous les tenez bien ? Demanda Arik en pivotant légèrement pour regarder Azima.

- Oh oui oui ! S'exclama celle-ci en trottinant derrière lui, tenant dans chacune de ses mains deux berceaux dans lesquels reposaient ses précieux enfants.

Arik referma ses bras autour de sa femme qu'il portait au creux de son torse. Malgré l'épuisement de ces derniers jours elle gardait sur ses lèvres ce sourire éblouissant qui ne la quittait plus.

Encore une fois, elle lui avait prouvé qu'elle était forte. Cet accouchement avait été un ascenseur émotionnel. Les cris de son fils perçant la pièce après les efforts de sa femme, tête renversée sur l'oreiller, étouffant les cris de douleurs des contractions d'une rare violence. Puis leur fille...dans une mauvaise position, avait dû recevoir l'aide de médecins pour venir au monde. Arik entendait encore le cœur de sa femme mêlé à celui de sa fille qui ralentissaient. L'un par l'épuisement, l'autre par l'étouffement. Il ferma les yeux, la serra plus fort contre lui comme s'il voulait la garder à jamais dans ses bras.

- Ce genre de moment arrive plus souvent que vous ne le pensez, lui avait expliqué le médecin pour apaiser ses craintes.

Dix jours plus tard sa famille au complet était de retour chez eux.

Enfin.

Leurs deux enfants étaient en plein santé.

- Nous y voilà, murmura-t-il en la déposant sur le grand lit.

Allongée sur une pile d'oreiller, elle ne tarda pas à se redresser pour chercher ses deux nourrissons des yeux.

Arik prit les deux berceaux et les installa sur le grand lit. Faces à leur mère les deux bambins ouvrirent les yeux presque en même temps.

Hilla, leur petite fille avait les cheveux aussi noirs que lui. Mais ses prières de la voir porter les yeux d'hiver de sa mère avaient été exaucés. Son regard bleu azur voilé de glace le captivait tout autant que celui de sa femme.

Khaled lui, était son portrait craché. Les prunelles de son fils se rivèrent aux siens. Il y retrouva son regard sévère, puis Khaled tordit sa bouche en un sourire. L'émotion le gagna alors quand Hilla éternua, expulsant sa tétine de sa bouche. Tous riaient, admiraient leurs enfants. Puis ils quittèrent les appartements pour les laisser en famille.

Sa famille.

Et il ressentait le besoin impérieux de les protéger. Durant ses derniers mois de grossesse, sa femme s'était consacrée à l'université du palais, jusqu'à donner des cours de littérature anglaise. Quand la nouvelle s'était répandue le taux d'inscription avait grimpé en flèche ne laissant plus aucune place de libre dans l'amphithéâtre qu'il avait construit deux ans auparavant. Elle était devenue également la marraine de l'association des droits des femmes victimes de violences conjugales après que madame Mayer reprenne contact avec elle. La totalité des deux millions de dollars qu'elle avait précieusement gardés avait permis d'ouvrir trois centres d'hébergement et chaque jour elle recevait des lettres par centaines, auxquelles elle consacrait du temps pour y répondre...assise près de la fontaine. Fier du parcourus extraordinaire de son épouse et de la bienveillance qu'elle apportait au pays, Arik l'embrassa passionnément et se délecta de voir apparaître sur ses joues, de belles rougeurs...

Calant Khaled dans son bras, elle l'observait amoureusement. Hilla reposait au creux de son coude, minuscule et si belle...

Arik posa sa grande main sur son petit ventre, savourant chaque grimace, chaque pleur de sa fille. Chaque sourire, chaque regard qu'elle posait sur lui.

- Je t'aime, murmura Arik en se penchant pour embrasser sa femme à nouveau.

- Je vais bien, chuchota-t-elle comme elle voyait son regard opaque former une lueur d'inquiétude ; Tu as entendu le médecin ?

Elle caressa le poing de sa fille tout en berçant leur fils dans ses bras.

- Ça en valait la peine, ajouta-t-elle en un large sourire rayonnant.

Voyant qu'elle luttait contre le sommeil, Arik effleura son front d'un baiser et déposa Hilla près d'elle. Lorsqu'il leva la barrière de sécurité qu'il avait lui-même installée, Savana déposa leur petit garçon près de sa sœur. Son cœur battait si fort. Son regard était rivé sur son époux qui mettait tout en œuvre pour qu'elle se repose près de ses nourrissons.

- Repose-toi habiba, chuchota-t-il en déposant un tendre baiser sur sa bouche.

Savana ferma les yeux, sourire aux lèvres, se mettant sur le côté, humant l'odeur d'Arik et deux bambins fraîchement endormis.

Glissant son index sur la joue de sa femme avec un regard protecteur, Arik se redressa pour débarrasser les berceaux et les porta jusqu'à la chambre des enfants. Revenant sur ses pas quelques minutes après avoir ranger les affaires de Savana, Arik choisit de déménager le lit de ses enfants pour l'installer près d'eux.

En tirant les couvertures il aperçut une lettre calée entre les deux peluches.

Arik fronça des sourcils avant de l'ouvrir.


Mes chers enfants,

Par où commencer, j'ai tant de choses à vous dire. Je pense que cette lettre est une déclaration d'amour. Celle d'une mère est tellement impatiente de vous voir et de vous serrer dans mes bras. Impatiente de vous raconter mon histoire et celle de votre père. Nous avons tellement à vous dire que cette lettre ne suffirait pas à vous exprimer tout mon amour. Je sais qu'à travers vos yeux j'y verrais mon combat. Qu'à travers vos sourires je verrais l'espoir auquel je me suis accroché tant de fois. Je peux déjà voir vos yeux s'écarquiller devant notre histoire. Je peux voir vos doigts tracer les cicatrices de votre déjà père qui a tant bataillé pour son pays. N'oubliez jamais que derrière chaque enfant il y a de la clarté, conçue pour briller. Que derrière ces zones d'ombres qui nous font peur, il y a de l'espoir. Vous n'êtes pas seulement le fruit d'un amour incommensurable, vous êtes notre bataille. Derrière moi déjà, je peux sentir la chaleur de votre père m'envelopper tout entière. Sentir cet amour que je ne croyais plus possible. Mes tendres enfants, n'oubliez jamais :

Il ne faut jamais douter, il faut garder la fois parce que c'est la force de notre esprit qui nous permet de réaliser l'impossible.



Copyright © by A.S SYLA, 2018

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