Chapitre 8


Bonsoir,

J'espère que vous allez bien ?

Hier j'ai probablement parlé trop vite. Impossible de poster le deuxième chapitre. Ce soir je les poste plus tôt pour éviter les soucis qui semble survenir le soir. En espérant que ça marche.

Bonne soirée à vous tous.


Savana écarquilla les yeux quand elle découvrit avec stupeur l'identité de son visiteur. Le cheikh de Dahazar se tenait à l'entrée, la bouche encadrée par des plis durs. Elle qui croyait depuis trois jours qu'il l'avait oublié ! Elle qui s'était entraînée à la confrontation avant d'abandonner. Pâle comme un linge, Savana en avait presque oublié la souris qui gambadait dans son salon.

Après avoir étudié les lieux avec précision en n'y trouvant aucun danger, Arik posa son regard sur le jeune femme debout sur la table. Ses grands yeux lumineux étaient écarquillés. Son teint pâle rosi adorablement. Sous le choc, Arik reçu une gifle en découvrant sa belle crinière détachée. Sans le vouloir, il darda son regard sur elle et découvrit des formes voluptueuses qui lui coupa le souffle.

Une seconde fois.

Mais il s'ordonna de repousser les étranges pensées qu'il ressentait envers elle. Pour cela, son esprit se chargea de lui rappeler cette insoutenable photo d'elle en sang, à terre. Une véritable miracle, songea-t-il en plongeant son regard dans le sien. Ses yeux reflétaient la peur. L'enfer qu'elle avait subit été si épouvantable qu'il serra le poing, saisit d'un violent tremblement.

Il secoua imperceptiblement de la tête et s'avança d'un pas.

- Que faites-vous perchée là-haut ? Demanda-t-il doucement, espérant ne pas l'effrayer.

- Je....une souris, bredouilla-t-elle en rougissant de plus belle.

- Le mieux serait de descendre d'ici et de vous installer sur le canapé, conseilla Arik en la voyant perdre son équilibre.

Si elle s'amusait à faire des acrobaties avec des jambes fragiles il ne fallait pas s'étonner qu'elle ait des béquilles.

- Vous êtes venu récupérer votre argent ? Demanda-t-elle sur la défensive : Je n'ai pas réuni la sommes qui...

- Tout ce que je vous demande c'est de descendre d'ici, ordonna-t-il doucement.

Savana étudia son visage pour être sûre qu'elle pouvait lui faire confiance. Son regard semblait inquiet de son sort. Signe qu'il connaissait la vérité. Ça y est...il allait la prendre en pitié. Tant pis...elle se risqua à lui faire confiance car ses jambes étaient en train de la lâcher. Elle lâcha la béquille le visage blême et avança ses mains vers ses épaules solides. Elle souffrait nota Arik en lisant de la détresse dans ses yeux azur. Il la prit dans ses bras avec une délicatesse insoupçonnée. Comme un précieux fardeau elle allongea la jeune femme sur le canapé.

Un bruit fin attira son attention. Tel un chasseur il attrapa la souris près du canapé et la referma dans sa main.

- Je l'ai.

Décontenancée par la scène qui venait de se produire, elle ouvrit la bouche et se redressa à l'aide de ses coudes.

- Comment avez-vous fait ? Demanda-t-elle captivée par sa grosse main qui détenait la souris. Sa petite queue s'agitait entre ses doigts. Arik n'aurait jamais crû qu'une souris allait lui ouvrir une brèche. Sans la brusquer il ouvrit sa main lentement pour la lui montrer.

Elle poussa un souffle, admirant la souris effrayée au creux de sa main.

- Question d'habitude, expliqua-t-il doucement : Dans le désert il faut se montrer prudent.

- Elle a l'air effrayée, nota-t-elle en approchant son index pour la toucher.

- Seulement un peu secouée, dit-il en s'abaissant un peu plus pour qu'elle la caresse à sa guise.

L'instant dura quelques secondes puis elle se recula en posant sa tête contre le coussin.

- Rendez-lui sa liberté à présent, murmura-t-elle en détournant les yeux.

Arik se redressa lentement et la relâcha à l'entrée. Celui-ci prit le chemin de la sortie. Il referma la porte qui par miracle avait tenue le choc face à son entrée fracassante.

- Si vous êtes ici pour l'argent, je vais me débrouiller pour...

- Je ne suis pas ici pour l'argent, coupa-t-il d'un ton sans réplique, teintée d'un fort accent.

Savana se pinça les lèvres. Le revoir de nouveau provoqua en elle quelque chose qui la dépassait. Toujours aussi intriguée par ses cicatrices elle les imprima dans son esprit afin de se rappeler à qui elle parlait.

- Alors pourquoi êtes-vous ici ? Vous avez pitié et vous souhaitez m'en faire part ?

Il fut d'abord déstabilisé par sa conclusion hâtive mais se reprit rapidement.

- La pitié n'est pas une chose que je maîtrise en revanche me faire pardonner...

Elle se releva du canapé en attrapant sa béquille.

- Mais de quoi ? S'enquit-elle en lui faisant face : C'est moi qui vous ai induit en erreur.

Rien, absolument rien chez elle était calculé ou bien faux. En trente-deux ans d'existence Arik n'avait jamais eu affaire à une telle personne si honnête et bienveillante.

- J'aurais dû m'informer avant de venir à votre rencontre et vous avez eu raison de me mentir.

Comme l'autre jour, sa voix rocailleuse suffit à la faire frissonner.

- Vraiment ? Vous le pensez vraiment ?

- Suffisamment pour avoir exprimé à votre frère mon profond respect envers vous.

- Quoi ? Souffla-t-elle blafarde.

- Rassurez-vous Savana, je ne lui ai rien dit de plus que ce qu'il devait savoir.

Savana déglutit péniblement. Non pas parce qu'il s'était entretenu avec son frère mais parce qu'il venait de l'appeler par son véritable nom.

Gênée par sa présence, elle jeta un coup d'œil furtive à la cuisine qui était fermée. Nerveuse, elle se balança de gauche à droite et fit quelques pas vers la porte.

- Alors...tout est réglée non ? Demanda-t-elle en se collant à la porte.

Arik fronça des sourcils intrigué par son brusque changement de comportement. Le sourire tremblant qu'elle étirait était pour le moins suspect. De plus, elle n'arrêtait pas de regarder la porte de la cuisine.

- Tout va bien ?

- Oui...pourquoi ? Je...

Un bruit se fit entendre dans la cuisine.

Il s'approcha à son plus grand désarroi, remarqua-t-il. De plus près, il s'aperçut de la suie sur sa robe blanche.

- Vous n'êtes pas seule ?

Savana bafouilla des mots inaudibles. Son cœur se mit à battre furieusement dans sa poitrine quand il s'approcha de la porte qu'elle barrait avec sa main.

- Il n'y a personne ici.

- Vraiment ? Interrogea-t-il lorsqu'un second bruit se fit entendre derrière la porte.

Elle recula d'un pas ce qui l'arrêta net. Aucune chance qu'un homme se cache dans la cuisine, pensa-t-il aiguillonné par une pointe de jalousie, qu'il ne parvenait pas à s'expliquer.

- Sûre est certaine votre majesté, affirma-t-elle en tournant furtivement la tête vers la porte.

Outre l'odeur qui se dégageait de la cheminée, Arik fut happé par une parfum doux et délicat. Il avait beau se dire qu'il fallait partir, ses jambes refusaient de bouger. De plus, il n'avait pas l'habitude que l'on résiste à ses exigences. Elle n'avait pas l'intention de bouger, constata-t-il en plantant son regard dans le sien. Enfin elle arrivait à le regarder plus de cinq secondes sans baisser les yeux.

- Merci pour la souris.

Il leva un sourcil amusé. Il s'attendait plutôt à des remerciements pour les trois millions de dollars et non pour une vulgaire souris. Plus de doute : Cette jeune femme au dur passé était différente. De plus, sa poitrine enfermée dans un corsage à l'aspect moyenâgeux se soulevait difficilement...signe évident qu'elle cachait quelque chose et Arik était déterminé à le savoir.

- Vous n'allez pas vous en sortir comme ça mademoiselle Slovovitsh, déclara-t-il en croisant les bras : S'il y a quelque chose là-dedans j'exige savoir ce que c'est.

Les traits crispées d'une grimace qui la trahissait, elle lui décrocha une moue désespérée avant d'ouvrir la porte tout en s'écartant.

Arik décroisa les bras, sourcils froncés en détaillants les dégâts à l'intérieur. Vaisselles, pots de fleurs, chaise renversée...

- Pour l'amour du ciel qu'est-ce que...

Une forme marron claire sortit de la cuisine. Il cligna des yeux pour être sûr de ne pas rêver. Non il ne rêvait pas.

Un faon passa à côté de lui pour venir arracher une page du livre posé sur la table basse.

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