Chapitre 17
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
Navrée de ce retard, je pensais être épargnée par la grippe mais elle ne m'a pas loupée. Rassurez-vous je vais un peu mieux. Bonne nouvelle : Être clouée au lit m'a permis de faire des chapitre un peu plus long. Je vous souhaite une bonne lecture et surtout prenez soins de vous.
Une heure plus tard, Savana descendit le perron accompagnée de son frère. Celui-ci semblait nerveux et soucieux de ce voyage. Alors elle posa ses mains sur ses avant-bras en lui souriant.
- J'ai mis une bombe d'auto-défense dans ton sac à main, prévint-il avec sérieux, tout en lui frottant les épaules.
Savana cala sa tête contre son torse et huma son odeur en résistant à l'envie de pleurer.
- Rappelle-toi bien, reprit-il en l'obligeant à le regarder dans les yeux ; Il n'y a que sept heures de vol qui nous sépare.
- Et je t'appellerais chaque jour, affirma Savana avec un sourire.
Il soupira n'ayant pas d'autre choix que de la laisser partir. La voiture noire du cheikh s'arrêta à hauteur du cottage et quand il en sortit, Savana sentit son cœur s'affoler.
- Vous êtes prête ? S'informa-t-il en venant vers eux.
Savana acquiesça et posa son regard sur son frère. Celui-ci fixait le cheikh d'un œil mauvais et elle fut agréablement surprise par la façon dont le cheikh ignorer cette animosité.
- Je t'appelle dès que je suis arrivée, murmura-t-elle alors qu'il se baissait pour embrasser son front.
- Fais attention à toi d'accord ?
- Je te le promets.
Prudemment elle s'approcha du cheikh qui d'un regard profond posa sa main dans son dos pour la guider vers la voiture. Presque aussitôt un trouble qu'elle tentait de repousser vainement saisit ses sens.
- Si jamais il y a un quelconques problèmes...
Zakhar tendit au cheikh son fauteuil roulant plié. Savana déglutit péniblement en baissant la tête.
- Merci, je m'en charge, dit le cheikh en le prenant pour le mettre dans le coffre ainsi que son sac.
Savana se glissa sur le siège arrière. Zakhar referma sa portière et échangea quelques mots avec le roi puis une poignée de main scella son destin qui à présent était dans les mains de cet homme au visage balafré. Convaincue d'être en sécurité elle ferma les yeux lorsqu'il s'installa à coté d'elle, ordonnant au chauffeur de démarrer. C'était une bonne décision, songea-t-elle en envoyant un baiser à son frère. Une larme roula sur sa joue et elle l'essuya furtivement.
- Je voulais attendre d'être seul avec vous pour vous remercier.
Elle tourna sa tête vers lui et lui décrocha un regard interrogateur.
- De me faire confiance, ajouta-t-il en la regardant dans les yeux.
- J'ignore pourquoi, avoua-t-elle en secouant imperceptiblement de la tête ; Vous dire que je ne suis pas inquiète serait mentir.
- Vous n'avez rien à craindre, dit-il avec sa voix grave et captivante ; À n'importe quel moment vous aurez le droit de partir.
Savana serra ses mains sur ses genoux et déporta son regard sur le village qui peu à peu disparaissait.
Son odeur si familière à présent, l'enivrait. Elle perçut ses longues jambes s'étendre. Elles étaient musclées, constata-t-elle en rougissant.
Trente minutes plus tard ils arrivèrent devant un jet privé. Une fois de plus elle fut émerveillée par sa galanterie. Il l'aida à monter les marches en pressant prudemment son pouce et son index sur son bras. À l'intérieur, Savana en demeura bouche bée.
- Où voulez-vous vous installer ? Demanda-t-il en posant son sac sur l'un des sièges alors qu'une armada d'hommes vêtus de noir se dirigeaient à l'arrière de l'avion.
- Il y a une cabine équipée si vous souhaitez vous reposer, ajouta-t-il sur un ton doux.
Perdue, Savana posa un regard inquiet sur tous ses hommes qui se pressaient à se diriger vers les sièges.
- Un siège sera suffisant, dit-elle en s'installant sur l'un d'eux, côté hublot.
Il s'installa à coté d'elle.
- Je vais boucler votre ceinture, prévint-il en approchant ses mains vers les sangles.
Savana coupa son souffle quand ses mains effleurèrent son bassin. Quand il eut fini elle lâcha un soupir tremblant car ses doigts avaient laissé une empreinte sur ses vêtements voire sur sa peau...elle avait l'impression qu'elle picotait. Elle avait beau se répéter qu'il n'y avait aucune ambiguïté entre eux et qu'il avait sûrement une maîtresse quelque part qui l'attendait, Savana ne parvenait pas à expliquer ce trouble qu'il exerçait sur elle.
- Vous avez faim ? Demanda-t-il en l'extirpant à ses pensées.
- Quelle heure est-il ?
- Midi pile.
L'avion prit soudainement de la vitesse. Savana détestait le décollage et agrippa ses mains sur les accoudoirs.
- Je ne suis pas sûre d'être en capacité de manger pour le moment, parvint-elle à dire en fermant les yeux.
- Il y a environ six heures de vol, lui fit remarquer le cheikh, vous devriez en profiter pour dormir conseilla-t-il.
- Vous avez raison, approuva Savana en calant sa tête contre le siège confortable.
Arik n'arrivait plus à la quitter des yeux. C'était plus fort que lui. Jamais il n'aurait crû qu'elle puisse le suivre sans lui exprimer un sentiment de méfiance. Apprendre pour sa fausse-couche l'avait achevé. Ses dents se serrèrent si fort qu'il put les entendre grincer. Lentement, il tourna sa tête vers Hamid pour échapper à ce désir constant et violent qui le possèdait. Des heures passèrent avant qu'elle se mette à remuer sur son siège tout en déployant ses longs cils. Arik avait profité qu'elle soit endormie pour avancer sur son travail. Néanmoins la tâche s'était durcie lorsqu'elle avait posé sa tête à quelques centimètres de son bras. L'attirance qu'il éprouvait pour elle était si forte qu'il peinait à résister à cette tentation de la toucher. C'était une femme différente à tout point de vue. Unique. Il fouilla dans ses souvenirs les plus anciens pour se rappeler si un jour il avait ressenti ça pour une femme.
- J'ai dormi longtemps, s'informa-t-elle en se redressant lentement.
- Assez longtemps oui, répondit-il avec un léger sourire.
Son jet privé entreprit de faire sa descente, lui signalant qu'enfin il était de retour dans son pays. Le soleil rougeoyant attira l'attention de la jeune femme. Le décalage horaire allait sans doute la déboussoler.
- C'est vraiment splendide, commenta-t-elle en se retournant pour le regarder.
Ses yeux d'hiver prirent une autre couleur grâce aux couleurs chaudes du soleil. Des pigments s'y étaient formés, ses iris luisaient d'un vert émeraude. Il serra la bouche un moment avant de répondre ;
- Ce n'est qu'une esquisse, il y a tant à voir encore.
Elle se pinça les lèvres avec innocence et reporta son attention sur le paysage. Arik courait à sa perte...et la jeune femme semblait ignorer à quel point elle avait bousculé sa vie bien rangée. Elle lui dévoila sa nuque parfaite en courbant sa tête en avant. Arik la caressa du regard en s'imaginant la toucher pour la ramener à lui...dévorant sa bouche pour lui montrer à quel point elle était plus que désirable. Pour se ressaisir avant qu'il ne chute dans ses fantasmes, il inspira bruyamment et ferma son ordinateur.
Quand l'avion fut enfin posé, ils le quittèrent après qu'il eut étudier la piste. Il était absolument hors de question qu'elle subisse les flashs des photographes à son arrivée. De plus Arik tenait à garder sa vie privée loin des caméra.....
Sa vie privée ? Bon sang ! Grogna-t-il intérieurement en l'aidant à descendre. Sa main se crispa sur la sienne comme si elle luttait pour ne pas la retirer vivement. Cette hésitation lui rappela alors qu'elle avait besoin de temps. Il ne pouvait exiger trop d'elle si rapidement. Il ferma les yeux brièvement pour rassembler ses esprits et lui ouvrit la portière. Accompagnée de sa béquille, elle se glissa sur le siège en battant des paupières. Signe évident d'un début d'angoisse. La vue du désert peut-être ? Était-elle en train de changer d'avis ?
Son cœur se mit à résonner contre ses tempes.
- Il fait chaud ! S'exclama la jeune femme le front en sueur, je n'ai pas l'habitude.
Son timbre de voix intimidé suffit à le soulager un peu.
- Vous pourrez vous changer une fois au palais.
- Justement, c'est ça qui m'inquiète, dit-elle en se tortillant sur le siège, évitant soigneusement son regard.
Arik fronça des sourcils.
- Pourquoi ? Savana vous ne pensez tout de même pas que j'ai pour coutume de regarder mes invités...
- Mon dieu non ! S'écria la jeune femme les joues en feu ; Je n'ai jamais pensé une chose pareille, c'est juste que...
Comme elle semblait hésiter, Arik l'encouragea.
- Que ?
- Que je n'ai pas réfléchi au climat lorsque j'ai fait ma valise, expliqua-t-elle en le dévisageant les joues rosi.
Arik esquissa un lent sourire en hochant faiblement de la tête.
- Nous arrangerons ce petit détail une fois arrivés, la rassura-t-il sans pouvoir cacher son amusement.
Savana était sur le point de rougir jusqu'à la pointe de ses oreilles. Quelle idiote ! S'admonesta-t-elle en secouant doucement sa tête. La chaleurs se mit à devenir plus forte. Elle avait l'impression que son corps se transformait en un brasier. Si bien qu'elle dut battre de la main pour se faire de l'air. La voiture se mit à ralentir tout à coup. Savana se redressa pour jeter un coup d'œil vers le pare-brise. De là, un magnifique palais lui apparut, battit dans la roche, imposant, sculpté avec minutie et d'une précision qui la laissa sans voix.
- Bienvenue chez moi Savana...
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