Chapitre 12
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
Impossible de poster les chapitres ce soir, impassible d'accéder à mes oeuvres sans un message d'erreur, une véritable catastrophe depuis quelques jours.
Je vais tenter de poster un chapitre ce soir sans savoir si je vais réussir ou bien même si vous allez le voir.
Bonne lecture en retard.
Un gros bisous à tous.
- C'est magnifique n'est-ce pas ?
Savana essuya ses larmes qui roulaient sur ses joues et se retourna. En tout honnêteté, elle ne s'était jamais retrouvé dans un tel endroit. C'était magnifique. Elle avait l'impression d'être une princesse.
- À couper le souffle, réussit-elle à dire en souriant.
Mains dans les poches il détourna son regard vers l'horizon. Un halo du lumière encadrait ses cicatrices. Elle aurait voulu deviner ses pensées. Pénétrer dans sa tête pour y connaître tous ses secrets. Elle parut tout à coup bien plus vulnérable qu'elle l'était déjà. De plus, son allure ne la sied guère.
- Vous me paraissez nerveuse, remarqua-t-il à son plus grand désarroi.
- J'aurais dû me changer, dit-elle en baissant son regard sur sa robe : J'ai adoré soigné ce faon mais...inutile de mentir, je sens le faon et le feu de cheminée.
Les joues rouges de confusion elle se dirigea vers la porte d'entrée sans trop savoir quoi faire.
- Je devrais peut-être retourner chez moi pour me changer...et...
D'un bond, le cheikh fut devant elle, plus imposant que jamais.
- J'ai une autre solution, dit-il précipitamment : Attendez-moi ici.
Savana cligna des yeux tandis qu'il partait en direction d'une porte couleur nacrée. Sa démarche déterminé ne souffrait d'aucune réplique. Piquée par la curiosité d'en découvrir un peu plus elle s'approcha de quelques pas vers les deux portes ouvertes et se pencha pour jeter un coup d'œil à la chambre. Le sol recouvert d'un tapis persan accentuait la riche décoration en partie composée de meubles en chêne massif et d'un fauteuil en cuir noir. Elle détourna les yeux à l'approche d'un regard dirigé vers le lit majestueux.
- J'ai ceci, lança l'homme en revenant avec un tissu noir.
Il lui tendit le vêtement qu'elle prit, hésitante.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Un vêtement traditionnel de mon pays, expliqua-t-il en lui reprenant pour le déplier : C'est en partie pour les hommes, mais je suis certain qu'il vous ira très bien.
Après avoir visualisé la longueur du tissu en coton, Savana se pinça les lèvres et lui reprit des mains.
- Vous pouvez vous changer ici, reprit-il en se dirigeant vers une autre porte.
- Merci, se contenta de dire Savana en pénétrant dans une autre chambre tout aussi luxueuse que la précédente.
Il ferma la porte après lui avoir indiqué où se trouvait la salle de bains. N'ayant pas l'envie de le faire attendre indéfiniment elle se déshabilla entièrement sans jamais poser un regard sur ses jambes jalonnées de cicatrices et passa le tissu agréable et trois fois trop grand pour elle.
Peu importe, elle se sentait mieux et privilégiée de porter le vêtement du cheikh. Dans un bruissement d'étoffe elle s'empara du peigne sur le lavabo en terre cuite et se le passa dans ses cheveux emmêlés. Son cœur raisonnait dans ses oreilles...battait contre sa poitrine. Pour dire vrai elle ne l'avait jamais senti battre aussi fort que quand son ex-mari s'appliquait à la battre.
Elle reposa le peigne et se frotta les mains nerveusement. Une grimace étira son visage. Son reflet n'avait jamais paru aussi beau que ce soir. D'une respiration bruyante, elle quitta la salle de bains et souleva sa béquille pour tester ses capacités à marcher sans appuis. Après quelques essais infructueux, Savana secoua désespérément de la tête et la reposa à terre pour s'y appuyer.
- C'est un peu large mais ça ira, déclara-t-elle en quittant la chambre.
Il traversa les quelques mètres qui la séparaient d'elle sans jamais la quitter du regard. C'était un regard lourd et intense.
- C'est parfait, le principal c'est de vous sentir bien, déclara-t-il en appuyant son regard dans le sien.
Savana acquiesça le cœur battant à la chamade.
- J'ai remarqué tout à l'heure votre nom sur un carton précisant qu'il y avait une soirée, dit-elle pour échapper au silence : Vous n'y allez pas ?
- Non, ce genre de soirée m'ennuie, répondit-il en lui faisant signe de le suivre : Vous ne voulez pas appeler votre frère pour lui dire où vous êtes ?
- Au risque qu'il débarque ici pour vous tuer ?
Il rit doucement en dodelinant de la tête.
- C'est un risque que je suis prêt à prendre...votre frère est extrêmement protecteur.
- Extrêmement oui, murmura-t-elle au souvenir de son frère à son chevet lors de son réveil : Il est resté des mois à mon chevet jusqu'à ce que j'ouvre les yeux.
Il ne répondit rien et serra ses lèvres un moment, l'air pensif.
- Il a raison de s'inquiéter comme il le fait, conclut-il alors en tirant sa chaise.
- Vous trouvez ? Moi je pense qu'il se sent coupable de ce qu'il m'est arrivé alors qu'il ne devrait pas.
- Et pourquoi ça ? Demanda-t-il aussitôt en lui prenant sa béquille pour la caler sur le rebord de la table.
Savana déglutit avant de répondre.
- Mes parents lui ont caché la vérité, et moi...j'étais comme sous l'emprise d'une peur qui m'empêchait de parler.
Il se trouvait derrière elle et l'entendit soupirer bruyamment.
- Mon frère refusait de donner de l'argent à mes parents, reprit-elle, décidée à se confier un peu : Il était en Russie pour un an. Chaque mois mon...ex-mari leur donnait de l'argent alors comme vous pouvez l'imaginer....
- .....Ils ont préféré l'argent à leur fille, termina-t-il d'un air dépité.
Savana joignit ses mains sur ses cuisses, troublée par l'odeur très masculine que dégageait le tissu qu'elle portait.
- Votre frère ne devrait pas se sentir coupable, ajouta-t-il en faisant le tour de la table pour s'installer en face d'elle ; Et vous encore moins mais assez pour ce soir, dit-il précipitamment ; Je ne veux pas que nous parlions de votre passé Savana, ce que je sais me suffit, ce soir je veux que vous profitiez.
Profiter ? Depuis quand elle avait profité d'un moment seule ou bien accompagnée ?
- Alors...commença-t-elle en dévisageant la table vide : De quoi pourrions-nous parler hormis ma triste vie ?
Arik serra les lèvres. Il était clair qu'elle avait oublié de vivre, de même tenter de se reconstruire. Elle vivait au jour le jour sans jamais penser au lendemain. Elle ne vivait pas sa vie elle la subissait.
- De moi par-exemple, suggéra-t-il en haussant des épaules : Posez-moi des questions et j'y répondrais.
Elle paraissait surprise.
- Tenez, reprit-il en lui tendant la carte des menus ; Choisissez tout ce qui pourrait vous faire plaisir.
Elle s'empara de la carte en voutant ses épaules, comme saisie d'un frisson. Se pouvait-il qu'elle frissonne à son contact ?
Une chose était certaine : Pour sa part, il vibrait chaque fois qu'il posait son regard dans le sien...et d'une façon inexplicable elle avait réussi à le détourner de ses responsabilités de monarque intransigeant.
- Tout ce que je veux ? Demanda-t-elle sur un ton hésitant : Il faut que vous sachiez avant le dîner que ce moment est encore pénible pour moi.
Arik cilla.
Que voulait-elle dire par 《 Pénible 》
Arik tenta de comprendre de lui-même car elle n'était pas décidée en lui en dire plus. Elle referma la carte puis l'ouvrit nerveusement comme si elle s'empêchait de choisir. Ce moment lui rappela fortement la scène de leur dîner au cottage....lorsqu'elle n'avait ni touché à son assiette ni voulu se servir.
Alors Arik en arriva à une conclusion qui lui serra le cœur ainsi que ses poings sur ses cuisses.
- Tout ce que vous voulez, affirma-t-il en réprimant un son guttural.
La jeune femme ouvrit la carte et la balaya les mains tremblantes. Cela lui fut suffisant, voir insoutenable.
- Je peux choisir pour vous, proposa-t-il alors pour abréger ses souffrances intérieures.
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