Chapitre 27



Bonsoir, 


J'espère que vous allez bien.

Un petit mot pour vous remercier de cette année passée avec vous. Encore une autre. Ce n'est peut-être pas ma meilleure année niveau vie privée, mais je suis assez heureuse des romans que j'ai écrit cette année. Je ne vous remercierai jamais suffisamment pour votre soutien qui chaque année déborde de bienveillance et de motivation. Chaque année, je découvre dans les commentaires de nouveaux lecteurs et ça me fait chaud au cœur. Je tenais aussi à vous remercier pour vos messages pour mon livre broché que j'ai sorti en Août. C'était un défi pour moi de mettre en papier une nouveauté et j'ai hâte d'en refaire un prochainement.


En ce qui concerne l'histoire en cours Dans les bras d'un monstre, je vous informe qu'il y aura plus de chapitres. J'ai eu une otite il y a quatre semaines sans doute la pire otite que j'ai eu de ma vie et qui m'a empêché d'écrire comme je le voulais donc l'histoire a pris un peu de retard. 

Je suis vraiment contente de constater que vous aimez ce roman autant que j'aime l'écrire. J'adore le personnage Lazarus que j'ai créé. Il a littéralement toutes les facettes que je voulais lui donner et ce côté assez effrayant qui ne fait que commencer...

J'ai hâte de continuer à écrire cette histoire et de continuer à jouer avec ce suspens qui entoure bon nombre de personnages.


Je ne sais pas si je pourrais publier le 1 janvier à cause des fêtes alors c'est pourquoi je voulais vous écrire ce texte pour vous remercier.


Merci infiniment ❤️









Une sensation l'extirpa de son sommeil, l'arrachant à ce rêve qui dès qu'elle souleva les paupières lui arracha un frisson dans la nuque. Sa main placée sous l'oreiller était engourdie et elle la ferma en poing avant de se la passer sur le visage. À plat ventre et sur le côté qui donnait sur la porte de la chambre, Freya balaya celle-ci et eut l'impression de la découvrir pour la première fois. Dans la lumière du jour, elle n'avait plus le même aspect. Une clarté impressionnante se projetait sur les murs boisés et cette clarté donnait l'impression de combattre les ténèbres qui y régnaient.

Encore saisie par les émotions de la veille, Freya se pinça les lèvres alors que des images chargées d'intensité remontèrent à la surface sans qu'elle puisse les contrôler. 

Son corps n'avait rien oublié et, au souvenir de lui disparaissant entre ses cuisses, elle sentit tout son corps s'embraser.

Elle roula pour se mettre sur le dos et un sursaut incontrôlable la saisit lorsqu'elle s'aperçut qu'il était assis à côté d'elle.

Son cœur s'accéléra à une vitesse folle. Confortablement installé, il tenait un journal dans ses mains et le lisait avec un regard nonchalant. Son pouls s'accéléra plus vite lorsqu'elle s'aperçut qu'il était torse nu, lui exposant pour la première fois sa carrure imposante. Une chaleur insoutenable se mit à ravager ses joues alors qu'elle suivait du regard les veines saillantes qui ressortaient de ses poignets jusqu'à ses épaules. Dans un souffle imperceptible elle se redressa sur le lit sans jamais quitter du regard les muscles de ses bras ainsi que la largesse de ses épaules puis quand elle fut suffisamment redressée, ses yeux tombèrent sur son torse redoutable sur lequel reposait une toison virile.

Freya déglutit en devinant l'écarlate sur ses joues et se racla la gorge en se forçant à regarder son visage. 

  - Bonjour, dit-il en abaissant le journal.

Dès lors que la noirceur de son regard harponna le sien, Freya perdit toutes ses capacités à réfléchir.

  - Bonjour, parvint-elle à dire en remontant les couvertures comme un geste de défense ridicule.

  - Tu as bien dormi ? Demanda-t-il après avoir suivi son geste du regard.

  - Oui et vous ?

  - Je crois qu'il est temps de me tutoyer tu ne penses pas ?

Freya cligna des yeux en ouvrant légèrement les lèvres puis les referma en acquiesçant.

Il la dévisagea longuement sans un mot et la façon unique avec laquelle il la regardait l'empêcha presque de respirer.

  - Tu sais ce qui me ferait plaisir après t'avoir comblée hier soir ? 

Elle déglutit péniblement en secouant négativement la tête.

  - Un sourire, dit-il en baissant le regard sur sa bouche. J'aimerais que tu m'offres un sourire.

Curieusement elle s'ouvrit à sa demande sans trop réfléchir et esquissa un léger sourire en coin.

Serait-ce suffisant ? 

Il posa le journal sur la table de nuit sans la quitter des yeux.

  - Ce n'est pas tout à fait le sourire que j'attendais mais je vais m'en contenter.

Freya inspira profondément en soutenant son regard. 

  - Quel est le programme pour aujourd'hui ? Lâcha-t-elle dans un souffle.

À cette question il lui répondit en glissant son regard sur le haut de son corps caché par les draps. Ses mâchoires volontaires se mirent à tressauter puis il remonta lentement son regard dans le sien. 

Cet homme possédait un pouvoir qui la dépassait. Il pouvait tout aussi bien être glacial que nonchalant. Parfois elle percevait de la douleur mais très vite remplacée par la dureté. 

Lazarus Varak n'avait pas besoin de masque ou bien de mettre un tissu sur son visage. 

Son visage lui-même était un masque qu'elle-même avait du mal à décrypter.

  - Nous allons nous rendre en ville de façon à te montrer et ensuite nous irons au village.

Au village ?

  - Comment ça au village ? S'empressa-t-elle de demander d'une voix angoissée.

  - Si tu ne veux pas que les membres du village soupçonne qui que ce soit d'être à l'origine de ta fuite alors il ne faut pas se cacher. Tu t'es enfuie et le révérend Lantz est peut-être en train de brûler sa propre église pour ton geste. Il ne doit pas soupçonner que tu es au courant et tes parents non plus.

Il n'avait pas tort mais Freya avait peur de revenir sur ses pas et cette peur était irrationnelle elle le savait. Le plus grand danger c'était cet homme au masque impassible et qui avait tué de sang froid par le passé.

À cette pensée son cœur s'accéléra de peur et elle hésita à le regarder dans les yeux.

  - Personne ne va mourir ?

Il prit le temps de réfléchir sans aucune once de nonchalance sur son visage et cela l'inquiéta aussitôt.

  - Pas aujourd'hui, finit-il par répondre en se levant.

La pâleur quitta son visage pour être très vite remplacée par une chaleur incontrôlable. Dans sa démarche il y avait presque quelque chose d'assassin en plus de ce côté prédateur glaçant. Pourtant, au lieu de détourner les yeux, Freya fixa son dos large qui se jouait de ce tas de muscles qui roulaient à chacun de ses pas.

  - Ni même demain, ajouta-t-il en ouvrant le grand placard. Cela dépendra de mon humeur, mais surtout cela dépendra du révérend Lantz. Son destin est encore entre ses mains, mais dès lors qu'il sera dans les miennes, son taux de survie se rapprochera lentement de zéro.

Ce n'était pas de l'humour noire mais une véritable promesse qui lui glaça le sang. 

Il revint sur ses pas et posa des vêtements sur le lit.

  - Voici ce que tu voulais.

Freya posa sa main sur la robe et sur les collants noirs épais qu'il venait de déposer devant elle.

  - Merci, murmura-t-elle en balayant une mèche inexistante derrière son oreille.

Il enfonça ses poings dans le matelas et se pencha pour atteindre son front pour y déposer un baiser d'une tendresse qui était l'opposé de tout ce qu'il représentait.

  - Je te laisse te préparer.

Freya resta sans bouger jusqu'à ce qu'il disparaisse comme il aimait tant le faire. Toujours aussi bouleversée de ce qui s'était passé la veille, Freya eut du mal à se lever et atteindre cette porte qui menait à la salle de bains. Elle avait l'impression de ne plus être maîtresse de son corps, et que celui-ci ne répondait plus à ses ordres mais à ceux de l'homme des ténèbres.

Après avoir enfilé la robe d'une simplicité comme elle les aimait et les collants, Freya se coiffa avant de quitter la salle de bains.

Elle n'avait pas la moindre envie de retrouver son village et elle espérait que Lazarus savait ce qu'il faisait.

À cette pensée, elle se sentit aussitôt ridicule car cet homme savait parfaitement ce qu'il faisait.

En le retrouvant dans la cuisine elle fut abasourdie de le découvrir dans ce costume trois pièces sur-mesure et qui le rendait autant séduisant que dangereux.

Tout était préparé, et les odeurs alléchantes se mélangeaient étrangement bien avec les effluves de son parfum.

  - J'espère que tu as faim parce que cette fois-ci je n'ai pas l'intention de te laisser partir en ayant seulement picorer dans ton assiette.

Freya monta sur le tabouret en regardant le contenu de l'assiette.

  - Il va te falloir des forces pour me supporter, ajouta-t-il d'une voix quelque peu amusée.

Elle leva immédiatement le regard vers lui et décela une lueur autant enjouée que machiavélique.

Freya essaya de se ressaisir parce que d'autres questions lui brûlaient les lèvres.

Devait-elle attendre avant de les poser ? 

Après réflexion Freya garda le silence et dégusta ce qu'il lui avait préparé.

Une heure plus tard, elle monta dans la voiture et se laissa conduire en direction de la ville. Elle s'y rendait à contrecœur car elle n'avait pas envie de  croiser la route de Gunner Azarov ni même celle du révérend Lantz.

  - Je sens que cette petite tête bouillonne de questions, est-ce que je me trompe ? 

Elle tourna la tête vers lui, examinant son profil impénétrable. 

  - Oui, admit-elle. 

Un faible sourire s'esquissa sur sa bouche dure.

  - J'y répondrai plus tard, pour l'instant je dois me concentrer.

  - Pour enquêter sur Gunner Azarov.

  - Tout à fait.

  - Si je peux me permettre tu t'es trompé de métier, lança-t-elle en reportant son attention sur la route. Tu aurais dû entrer dans la police.

Un rire graveleux s'éleva et elle ne put s'empêcher de frissonner à ce timbre viril.

  - C'est vrai que quand on y pense j'aurai été excellent en flic et ma couverture aurait été bien plus excitante qu'elle l'est maintenant.

À ses mots, elle rougit en reportant une nouvelle fois son regard sur la route.

  - Tu n'as pas peur que quelqu'un finisse par te démasquer ? 

  - Non trésor parce que même si ça devait arriver, j'ai déjà tout prévu.

Volontairement, il laissa le mystère planer sur ses plans futurs.

  - Quelles sont tes théories sur Gunner ? 

  - J'en ai plusieurs.

  - Moi une seule.

Elle sentit son regard pourtant masqué par une paire de lunettes de soleil sur elle.

  - Je veux l'entendre.

C'était presque un ordre, remarqua-t-elle en le regardant.

  - Il veut te confronter, on dirait qu'il est juste...fan de toi. On dirait qu'il est fasciné par toi et l'histoire qui se dégage de ce que tu as fait. Pour lui tu es plus le héros que le méchant.

Il reporta son attention sur la route.

  - Et toi Freya ? Est-ce que je suis le héros ou plutôt le méchant de l'histoire ? 

Cette question piège lui donna le vertige mais elle voulait y répondre le plus honnêtement possible.

  - Les deux.

Sa bouche s'incurva d'un sourire diabolique comme s'il savourait sa réponse.

  - Tu as voulu protéger ces enfants, tu as testé l'amour des parents, mais les enfants ont été torturés et assassinés par ces gens. Le violence avec laquelle tu les as tué est effrayante et donne l'illusion que tu sors tout droit de l'enfer. Tu es un homme difficile à cerner, tout n'est que mystère.

  - J'aime être mystérieux et j'aime savoir que je fais peur, je m'en nourri.

Elle voulut répondre mais il la devança.

  - J'aime savoir que tu as peur de moi autant que tu aimes ma bouche sur toi Freya. Ça me plaît de savoir que c'est cette même peur te guide à moi.

Freya resta muette car les images de la veille remontèrent une nouvelle fois à la surface. La voiture s'arrêta subitement l'obligeant à s'arracher de ces images d'elle en train de suffoquer de son premier plaisir dans ce fauteuil.

  - Tu aimes être avec moi, même si je suis un monstre, reprit-il en retirant ses lunettes pour plonger son regard dans le sien. Tu as besoin de moi autant que j'ai besoin de toi. Tu es celle qui peut tout autant calmer la bête que la rendre incontrôlable.

Son regard s'était durci à un point tel qu'elle baissa plusieurs fois les yeux et sa voix était devenue glaciale.

Il quitta la voiture en la laissant avec cette phrase menaçante et profonde qui sonnait comme le glas d'un avertissement sans précédent.

À son tour, elle quitta le véhicule et contourna la voiture pour le suivre. Son long manteau noir d'hiver élégant n'était même pas en mesure d'affiner sa silhouette intimidante. Ses mains enfermées dans le cuir épais de ses gants lui rappelait sans cesse ceux qu'il avait portés durant sept ans. 

  - Où allons-nous ? 

  - Au commissariat pour montrer que nous sommes vivants et que le vilain et méchant tueur qui rôde dans les bois ne m'a pas tué.

Son humour noire lui arracha un sourire mince et à peine perceptible.

  - Je suis vivant, annonça-t-il en pénétrant dans le commissariat.

Josh Warren redressa la tête et afficha sa mine fatiguée. 

  - Quel dommage, lança Gunner en s'écartant du tableau.

Freya retint un hoquet d'effroi en dévisageant toutes les photos collées sur le tableau. Les visages des enfants à gauche et les meurtres des responsables à droite. Freya croisa la photo d'elle qui avait été affichée au centre avec un gros point d'intégration dessiné à côté comme si elle était le centre de l'enquête.

  - J'ai quelques théories, lança Gunner avec un sourire rempli d'impatience. Tu veux les entendre ? 

Lazarus Varak prit une chaise et s'installa confortablement en prenant un air très sérieux.

  - Oui, je serais plus que ravi de les entendre...

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