Je sais pas jouer d'guitare, ni violon ni djembé
Pour accompagner mes paroles de pauvre fille insensée
Deux ou trois coups d'caisse claire pour refaire table rase
Un bon coup de pinceau pour que la peinture écrase
Et dissimule sous une couche le chêne tout sculpté
Qui a porté des sanglots, des roses et des chevalets
Des partitions, feuilles dentellées et carnets de poésie
Tâchés d'huile et de sang, de sueur et de croquis

Pour tous ceux qui crient, ceux qui rient, ceux qui changent
Pour tous ceux là, le temps d'une noire, d'une blanche
Le temps d'un fusain qui redessine une histoire
Sur un papier oublié, jeté la veille au soir
Je hurle mon désir de ne vivre qu'une heure chaque jour
Pour profiter du meilleur, redessiner les contours
De mes rêves, gaiement, près du sein chaleureux
Que j'ai peint gentiment, je l'avoue il y a peu