bahnhof
Elle attendait sur le quai, les yeux affolés, humides, réagissant au moindre geste extérieur. Elle était petite, avec très peu de hanches, et un peu de poitrine. Son béret noir était tellement enfoncé sur ses longs cheveux blonds et lisses, brillants, qu'on aurait pu ne pas distinguer ses yeux ruissellant de larmes. Sa bouche était pincée, ses épaules, voûtées. Elle avait autour du coup une écharpe Griffondor. Un gros blouson en cuir noir n'avait pas l'air de la réchauffer assez, et sa robe ocre, plissée à partir de la taille et descendant jusqu'au genou ne cachait pas non plus le tremblement de ses jambes. Ses collants noirs opaques, mats, et ses pieds rentrés, dans de petites bottines noires cirées, dont les lacets étaient défaits lui donnaient un air enfantin, que ses gestes saccadés accentuaient. Elle serrait entre ses bras une orchidée violette, encore emballée d'un plastique transparent, mais dont le haut était déchiré, et quelques feuilles brillantes en sortaient, on aurait dit des larmes vertes, brillantes, tranchantes.
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