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Et quand son regard découvre mes seins, je retombe sur terre, et je crois mourir. Mourir de honte, de gêne, de dégoût pour moi même et de pitié pour lui, de s'être retrouvé là avec moi. Le pauvre ... quel malaise ça va être entre nous, s'il me demande, les yeux fuyants, de s'arrêter là. Mes yeux sont fermés, au bord des larmes et je serre la mâchoire, incapable de dire quoi que ce soit tellement la honte me submerge. Comment ai-je fait, déjà, pour arriver jusqu'ici ? Lui nu, moi nue, nous deux dans la même pièce, à s'embrasser ? Toute mon excitation s'est envolée, il ne reste que la peur. Debout, les jambes tremblantes, la tête baissée, les cheveux ramenés vers l'avant afin de cacher mon visage et ces trop grosses joues rouges que je déteste, ce double menton que je hais, les bras tremblants le long de mon corps trop vallonné, la peau recouverte de chair de poule par l'effroi, devant lui, assis sur le lit, calme, silencieux, trop silencieux. Bien trop silencieux. Un silence bourdonnant qui me hurle dans les oreilles et me brise les tympans. Malgré mes yeux fermés, les larmes commencent à rouler, une, puis deux, puis trois. Un doigt, deux doigts, trois doigts, cinq doigts qui, délicatement, viennent effleurer la peau nue de mes hanches, d'abord à droite, puis cinq autres doigts, cette fois à gauche. Et une paire de lèvres mouillées se pose délicatement, trop délicatement sur la peau nue de mon ventre. La prise sur mes hanches se resserre et plus rien ne va dans ma tête, je ne sais plus quoi faire, alors je reste immobile, crispée, les yeux humides. Lorsque ses lèvres se détachent de mon ventre rebondi et que l'air caresse cette salive qu'il a laissé, je rouvre les yeux en reprenant une bouffée d'air, fixant le plafond, laissant l'eau salée tracer son chemin sur mes joues. Je refuse de le regarder, je suis sûre de ne voir qu'une lumière de pitié dans ses yeux, et une ombre gigantesque de malaise. Je le sens qui se lève, se mettant en face de moi. Je sens son sexe dressé contre la peau de mon bas ventre et la surprise me fait me tendre. Il entoure mes hanches de ses bras, me rapproche de lui, doucement, sans me forcer, jusqu'à me coller entièrement à son torse, son pénis coincé entre nos peaux, son nez dans mon cou, ses lèvres sur ma jugulaire, mes doutes dans le désordre.
«J'ai terriblement envie de te dire un secret ...» il murmure dans mon oreille, tandis que je sens son sexe pulser. Je tressaillis à l'entente de ses mots et hoche la tête doucement, m'attendant au pire, la honte et la peur revenant au galop. «J'ai envie de te manger toute crue ... te croquer comme on croque une religieuse au chocolat ... Et te faire des choses peu catholiques ... tu es magnifique, et tu m'excite.» Et ses mots, bizarrement, hurlent de sincérité, d'excitation pure, et de tendresse. Ses mots me caressent, tournent dans ma tête, réchauffent mon corps, l'excitent à nouveau. Mes lèvres s'étirent presque, doucement, tandis que les siennes sourient franchement contre ma peau. Il se dégage se mon cou, cherche mon regard et l'accroche de ses pupilles, noires et dilatées comme je n'en ai jamais vues. Et je comprend. Je comprend que c'est moi qui lui fait cet effet là. Moi. Moi et moi seule, seule et toute entière. Et ça me chauffe les joues. Il passe sa main doucement dans le creux de mon dos, en de doux aller retours.
"Ce soir, laisse moi t'aimer pour deux ... Mais à l'avenir, aime toi, parce qu'il n'y a qu'un seul toi qui existe, et peu importe à quoi il ressemble, il vaut tellement.
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