Je t'ai lu et j'ai pleuré.
Pleuré parce que c'était beau, c'était moi.
Mon âme est tout de suite retournée en émoi
Et le vide en moi s'est rempli.
Rempli de ma bonne vieille mélancolie,
Rempli de ma nature profonde
Cruelle et parfois immonde.
Oui j'aime souffrir quand je ris
Et j'adore rire quand je souffre.
J'aime quand ce sentiment
m'étouffe,
Quand il écrase mon cœur, s'infiltre dans mon subconscient.
J'ai l'impression de vivre!
Je ne me sens plus si vide!
J'ai renoncé à la joie,
C'est rien, il y'a pire!
J'aurais pu renoncer à la vie!
La vie à énucléé le bonheur en moi,
J'ai perdu tellement d'années à le chercher,
Tellement de temps à pleurer!
Je me suis méprisée d'être faible.
J'ai maudit le destin, ma vie, le monde...
Supplié Dieu de m'aimer plus, égayer ma vie terne !
Vociferé à mon cœur de ne plus se tordre !
Puis je rentrais dans des états démentiels
Où ma folie était plus haut que le ciel
Où j'étais vénéneuse, venimeuse
J'empoisonnais ma vie, la leur!
Ensuite submergée par un trop plein d'émotion,
Je me terrais dans ma poésie.
Elle me berçait, je l'aimais, je rêvais.
Mais il m'a fallu la laisser
Construire un semblant d'avertir,
Faire semblant de grandir
Et de ne plus avoir mal.
Je me suis perdue, je l'ai perdue.
J'avais tellement honte que j'ai déposé ma plume.
Ceci étant fait, je me suis vite sentie vide.
Le genre de vide qui te fait aimer la souffrance
Le genre de vide qui te met en trance.

Mais je t'ai lu, et j'ai pleuré.
Pleuré parce que c'était beau, c'était moi.
Mon âme est tout de suite retournée en émoi
Et ma plume m'est revenue de façon si brute
Que j'ai déversé mes vers sans lutte.