OS n°10 : Torture
~/!\ Âme sensible à s'abstenir (je sais, je suis une âme sensible mais j'suis un tuc alors voilà)~
Nous sommes en l'an de grâce 1376. Dans la prison du fort de Pedabourg, deux hommes appartenant à la petite bourgeoisie attendent avec grande appréhension, mains et pieds entravés de fer. Qu'attendent-ils ? Leur supplice. Quel est leur crime ? Ils s'aiment. Oui, ces deux hommes s'aiment autant qu'un homme et une femme. Tous deux vivaient une petite existence paisible, dans la boutique où ils étaient partenaires et où ils se partageaient leur maigres recettes. Enfin, c'est ce que tous croyaient, ils étaient bien naïfs... Malheureusement, une bonne femme passant par là à l'heure où ils fermaient boutique les vit s'embrasser passionnément. Et qui a cette époque ne sait pas qu'un tel péché est violemment puni. Ils furent arrêtés et conduit à travers la basse-cours vers les prisons pour leur faire avouer ce crime, les bourgeois et autres paysans les regardant comme le diable en personne. Et cela fait maintenant trois jours qu'ils attendent ensemble la torture tant redoutée.
Le bourreau vint les chercher et les mena jusque dans l'antre de Satan, comme certains se plaisaient à l'appeler, autrement dit le tribunal. Ils furent assis sur un banc de bois pourrissant de toutes part et l'inquisiteur ici présent leur posa cette simple question :
"Avouez-vous aimer l'homme se trouvant à vos côtés ?"
Bien évidemment, voulant à tout prix éviter la peine capitale, aucun ne répondit, aussi bien pour se protéger lui-même que son amant. Le juge réitéra sa question mais n'obtint toujours aucun son venant des accusés. Ils déclara alors presque en criant :
"Torturez-les !! Et faites-les avouer !! Ils doivent payer leur crime..."
Deux hommes se detachèrent de la foule et chacun prit l'un des deux amant par la longue chaîne reliée à l'entrave de leurs poignets. Ils furent emmenés dans une salle adjacente et à nouveau assis sur un pauvre banc rongé par les vers. Le sanguinaire approcha de l'un d'entre eux, le déshabilla rapidement et l'installa dans une fille du boueur pour qu'il ne souffre que peu et puisse assister à la torture de celui dont il s'était épris. L'autre accusé fut également prestement débarrassé de ses vêtements mais il fut ensuite porté jusqu'à la Chaise de Judas. On l'installa dessus et, à peine en place, un gémissement de douleur retentit déjà. La pointe de métal s'enfonçait assez profondément dans le pauvre homme, et le poids de son propre corps augmentait peu à peu sa souffrance. Leur tortionnaire, jugeant ne pas assez entendre le délicieux son habituel des tortures, accrocha de lourds poids aux jambes du torturé, changeant ses petits gémissements en grands hurlements presque sauvages. Son amant resté sur le banc, ne supportant pas de le voir souffrir, dû détourner les yeux de ce spectacle presque macabre. Si seulement cela ne s'arrêtait qu'à ça... Ne voyant toujours pas l'autre avouer, le bourreau décida de changer d'instruments pour varier son plaisir et la souffrance des deux. Le criminel déjà au bout de ce qu'il pouvait supporter fut déplacé vers la Chaise. Il fut bien installé, mains et pieds liés au meuble couvert de petites piques de métal, puis un feu fut allumé sous la chaise métallique. Pendant ce temps, le bourreau allongea le spectateur sur une simple table de bois et lui lia les membres avec des cordes. Délicatement, un ricanements sadique franchissant ses lèvres, il tourna une petite manivelle qui tendis peu à peu la corde rèche qui l'écartellerai si le mouvement était plus rapide. Un immense cri de douleur résonna rapidement dans toute la salle close puisque le dos du condamné fut violemment entaillé par les nombreuses pointes de métal placées à divers endroit de cette table d'apparence classique. L'autre amant n'était pas dans une meilleure posture. La douce chaleur propagée sous son fessier, qui avait déjà bien souffert, ramollissait lentement sa chair, faisant s'enfoncer plus profondément les piques de fer sur tout son corps. Un délicieux concert de cris comblait parfaitement le silence habituel de la pièce, et le martyriseur se délectait de la souffrance des deux amants. Après tout, ils étaient coupables selon lui... Estimant qu'ils avaient assez souffert, il en détacha et le jeta violemment contre un mur en lui demandant simplement si il avouait. Le malheureux accusé regarda son amant, son sang dégoulinant de toute part, les larmes aux yeux et décida d'avouer que, oui, ils s'aimaient, en espérant qu'ils n'auraient plus à souffrir... Heureux d'avoir eu ce qu'il voulait, le bourreau libéra l'autre de la table et le laissa choir au sol pitoyablement. Mais ce serait une fin trop heureuse que de s'arrêter là, aussi ceux de l'au-delà savait déjà le sort qui attendait les deux amants...
Un sourire carnassier se traça face aux deux accusés et, alors que l'un venait de rejoindre l'autre pour le prendre dans ses bras, il stoppa cette scène de tendresse qui l'horipilait. Il souleva le plus mal en point -selon lui- et le mis de force dans la cage de forme humaine tandis qu'il traîna l'autre sur une seconde table on ne peut plus normale. Après avoir correctement attaché les poignets et les chevilles, le bourreau empoigna un seau qui traînait et, rapidement -dû à l'expérience-, il attrapa un rat qui a eu le malheur de passer par là à ce moment précis. Il mit soigneusement le rat dans le seau de métal avant de le retourner sur l'abdomen de sa future victime. Celui-ci paniquait déjà en sentant l'animal marcher sur son ventre et en l'entendant gratter le seau pour sortir. Mais ça n'est pas tout, sinon ce n'est pas divertissant... Un feu fut allumé sur le récipient métallique, le chauffant fortement et rapidement. De peur, le rat courut en rond dans le seau, faisant paniquer d'avantage l'homme attaché, devant les yeux horrifiés de son amant. Un cri effroyable déchira l'air quand, n'ayant pas d'autre choix, le répugnant animal se mit à gratter la peau faisant obstacle à sa liberté, la creusant rapidement grâce à ses petites pattes griffues. On voyait déjà un long filet de sang passer sous le seau et goutter lentement sur le sol, créant comme un rythme morbide pour les hurlements du martyr. Bientôt, il cracha une gerbe de sang, ses cris devenant à chaque seconde plus sauvages, tandis que son amant ne pouvais rien faire d'autre que de fermer les yeux pour tenter de ne pas voir l'homme qu'il aime mourir sous ses yeux. Le tortionnaire, quant à lui, souriait de toutes les dents qu'il lui restait en observant tantôt la délicieuse souffrance physique, tantôt la subtile souffrance morale, toutes deux aussi satisfaisante l'une que l'autre. Tout à coup, un long râle de douleur étouffé retentit faiblement. Le rat couvert de sang frais, tombé sous la table, déguerpi rapidement pour ne pas se brûler à nouveau, abandonnant le pauvre homme agonisant, des litres de liquide rouge jaillissant de tous orifices, même de ses yeux. Un grand rire psychopathe résonna dans toute la petite salle, faisant presque trembler les murs. Ah, qu'il était agréable d'être un bourreau à cette époque... Mais il reste encore une personne à s'occuper... Celui-ci était toujours dans la prison à forme humaine, pleurant toutes les larmes de son corps, la folie commençant à s'emparer de lui. Il fut conduit, toujours nu, dans une nouvelle cellule où il restera pendant trois jours, nourrit uniquement d'un morceau de pain sec et d'eau, sans aucune lumière autre que celle apportée durant quelques secondes une fois par jours en même temps que le repas.
Des cris de bêtes résonnèrent durant ces trois jours interminables dans cette petite cellule. Le bourreau revint le chercher, sans être surpris de le voir se déplacer à quatre pattes et se cacher les yeux de la lumière tant elle le brûlait. Il fut à nouveau conduit devant le tribunal où son état tribal fut jugé comme la possession par le Diable lui-même. On le mena sur le bûcher où l'on eu du mal de l'attacher tant il se débattait et tant on avait peur de lui. Le feu fut rapidement allumé pour tenter le plus rapidement possible de séparer son âme du Diable. Des hurlements bestiaux retentirent sur la place où était brûlé le condamné. Sa peau rougit en quelques secondes puis de grosses cloques se formèrent sur tout son corps, éclatant une par une, augmentant encore le volume des cris. Peu à peu, sa chair fondit comme neige au soleil, le feu rongeait ses cheveux, de longs serpents rouge suintaient le long des bûchettes et un feu d'artifice de crépitement accompagnaient de concert les hurlements. Mais bientôt, plus aucun cri ne se fit entendre sur la place. Le grand feu allumé illuminait le corps brûlant sans vie au milieu de la nuit. Les flammèches consumaient lentement le reste du corps de la victime et, quand plus aucune lumière ne perçait l'épais voile de nuit, il ne restait plus rien de la pauvre victime qui n'avait fait qu'aimer...
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