Chapitre 5
Je me lève énergiquement, malgré le peu d'heures que j'ai dormi. Aujourd'hui est mon dernier jour de travail avant le week-end, et je compte bien finir en beauté. Il est seulement neuf heures et demi, j'ai tout mon temps. Je me mets immédiatement en route, après tout, plus j'arriverai tôt, plus je ferais bonne impression. Je chantonne tout en marchant rapidement, sous les regards surpris des passants. J'imagine que ma célébrité y est pour quelque chose, mais peut-être est-ce seulement ma bonne humeur ?
J'arrive rapidement à l'entreprise. Ma patronne m'attend sur le pas de la porte, et ouvre deux grands yeux lorsqu'elle me voit arriver.
" Vous êtes en avance, aujourd'hui, Adrien ! s'exclame-t-elle.
- Euh oui... Mais je me suis dit que plus tôt je commencerai à travailler, mieux ce serait, non ? "
Elle secoue la tête, avec un claquement de langue.
" Je vous ai déjà dit de faire attention à ne pas trop vous épuiser...
- Mais je suis en pleine forme ! "
Et c'est la vérité ! Je pourrais courir un marathon. Elle me regarde sceptiquement, mais finit par soupirer.
" Très bien. Mais soyez tout de même raisonnable. "
Je hoche la tête, d'un air entendu, puis je me dirige vers le bâtiment et entre. Je retiens un soupir de soulagement lorsque aucun chuchotement ne se fait entendre à mon passage. L'anonyme n'a pas frappé à nouveau. Ma patronne vient se tenir à côté de moi.
" Aujourd'hui vous allez travailler uniquement dans le studio 3 avec Liam. C'est un jeune homme vraiment sympathique, vous verrez. Je suis sûre que vous allez bien vous entendre ! " dit-elle. Je note l'ironie dans sa voix. J'avale difficilement ma salive, mais prend mon courage à deux mains et pousse la porte du studio 3. Un jeune homme aux cheveux noirs de jais et aux yeux gris se trouve à l'intérieur, un appareil photo dans les mains. Il affiche un rictus mauvais.
" Euh... Bonjour ? " dis-je. Il lève les yeux au ciel en grimaçant.
" Épargnez moi votre discours de bon garçon à son papa chéri et allez vous changer ! "
D'abord surpris, j'assimile lentement ce qu'il vient de me dire, puis mes poings se crispent d'eux-mêmes. J'inspire un grand coup pour garder mon calme, et me dirige vers les vestiaires, le menton relevé. S'il pense que ses paroles m'ont blessé il se trompe lourdement ! Je sens que cette journée va être longue et désagréable...
Au bout de quelques heures de travail, une grande explosion retentit. Je me précipite à l'extérieur suivit de tous les autres employés de l'entreprise. Au loin, un panache de fumée s'élève dans le ciel, et quelques cris se font entendre. Je sors mon téléphone pour regarder les informations :
" Ici Manon Chamack, vous voulez de l'info, j'ai ce qu'il vous faut ! Un nouveau super-vilain vient de frapper. C'est une jeune femme toute vêtue de noir qui se fait appeler Breaker. Elle a le pouvoir de tout faire exploser sur son passage, et de créer des soldats armés jusqu'aux dents. Ladybug est déjà sur place, mais le combat semble plus compliqué que prévu... " On voit ensuite Ladybug combattre farouchement Breaker, mais je remarque qu'elle est toute en sueur, et semble en grande difficulté. Je range mon téléphone dans ma poche et me mets à courir de toutes mes forces vers le lieu de la bataille. J'arrive près du combat, et me cache derrière une voiture pour assister à l'affrontement. Breaker s'écrie, tout en repoussant la coccinelle :
" Tu n'as aucune chance de réussir, cette fois Ladybug ! Rends-toi, ça vaut mieux !
- Jamais !" réplique la super-héroïne. Et elle reprend ses attaques de plus belle, mais Breaker ne semble pas affaiblie le moins du monde. Au bout d'une vingtaine de minutes de combat acharné, Ladybug finit par lancer son yo-yo et disparaître dans le ciel. Je retiens un hoquet horrifié. Vient-elle de nous abandonner ? De capituler ? Je secoue la tête. Elle ne ferait jamais une telle chose. Mais alors, qu'a-t-elle donc en tête ? Je m'adosse à la voiture en attendant le retour de la coccinelle, tandis que Breaker s'en prend aux passants.
Ladybug finit par revenir, accompagnée d'un héros vêtu de cuir noir, et aux cheveux bleus. Il s'élance vers la super-vilaine tout en assurant à la coccinelle :
" Je vais te prouver que je suis un très bon super-héros et que tu as bien fait de me choisir ! " Puis il crie " Cataclysme ! " Et sa main se charge d'une étrange énergie noire. Breaker éclate d'un rire moqueur, et envoie valdinguer le héros d'un simple coup de pied. Celui-ci s'écrase contre un immeuble et sa main chargée d'énergie en touche la pierre grise. Le bâtiment s'écroule aussitôt sur la pauvre Ladybug qui se trouvait juste en dessous. Breaker attrape alors le garçon par la queue et l'attaque avec ardeur.
Horrifié, je cours jusqu'aux débris de l'immeuble, et les dégage de toutes mes forces. Je finis par trouver la jeune fille au costume rouge. Elle n'a pas une seule égratignure, mais semble tout de même un peu sonnée.
" Ladybug, tout va bien ? demandai-je.
- Oui... oui, merci... " Soudain, son regard se fait vague, pensif. Je jurerai avoir déjà vu cette expression quelque part, mais où ? Finalement elle secoue la tête, puis attrape le garçon aux cheveux bleus avec son yo-yo, et prend mon bras de son autre main. Elle nous emmène tous les deux dans une ruelle éloignée, et regarde sévèrement le héros en noir.
" Ce n'était qu'une petite erreur, souligne-t-il en relevant le menton. Je vais lui faire mordre la poussière elle va comprendre à qui-
- Écoute... Je pense que tu n'es pas la bonne personne pour..., commence Ladybug avant de se faire couper.
Le garçon croise les bras et grogne :
" JE suis la bonne personne et je vais le prouver !
- Non. Je suis désolée, mais la protection de Paris est plus importante que ton estime de toi. " J'assiste à leur échange silencieusement. Je ne sais même pas pourquoi Ladybug m'a emmené aussi. Elle arrache une bague argentée au doigt du héros, et sous mes yeux écarquillés, son costume part en fumée, révélant Luka en pleine crise de nerfs, et faisant apparaître un petit chat volant.
" Tu n'as pas le droit de me le reprendre ! crie-t-il.
- Bien sûr que si. Maintenant va te mettre en lieu sûr. "
Luka s'en va d'un pas furibond en criant toutes sortes de choses sur Ladybug. Nous nous retrouvons seuls tous les deux en un silence gêné, tandis que le petit chat noir nous observe.
" Ladybug ? finis-je par dire. Pourquoi m'as-tu amené ici ? Et quelle est cette chose ? " dis-je en désignant le chat noir.
Elle sourit, puis me tend la bague en argent de Luka.
" Adrien Agreste, voici le miraculous du chat, qui accorde le pouvoir de destruction. Tu t'en servira pour le bien d'autrui, et tu protégera Paris à mes côtés jusqu'à nouvel ordre. Puis-je te faire confiance ? " Je reste muet un moment avant de lâcher :
" Bien sûr Ladybug, mais... qu'est-ce qu'un mira-cul... ?
- Un bijou magique qui te donne tes super-pouvoirs. Tu n'as qu'à enfiler cette bague. "
Je m'exécute avec un regard interrogatif.
" Parfait. Maintenant, tu vois ce petit chat ? " Je hoche la tête en jetant un coup d'oeil à la bestiole volante.
" C'est ton kwami. Il s'appelle Plagg. Pour te transformer, dis-lui " Plagg, transforme-moi " et tu deviendra un super-héros, comme moi. "
Oh bon sang. Tout cela va beaucoup trop vite. Moi, un super-héros ? Pas sûr que j'en sois capable... Je ne comprends même pas pourquoi elle me le donne à moi.
" Euh d'accord... Plagg, transforme-moi", lançai-je timidement. Aussitôt une étrange magie prend possession de mon corps, m'aveuglant de sa lumière verte.
Je rouvre lentement les yeux, et m'examine attentivement. Je porte un costume en cuir noir, une queue de chat et un bâton est accroché dans mon dos. Je regarde Ladybug, perplexe. Elle me lance un grand sourire, puis me dit :
" Maintenant, il faut que l'on aille s'occuper de cette akumatisée !
- Akuma... quoi ? je demande.
- Je t'expliquerai tout cela après le combat, c'est promis. " Je hoche la tête. Elle lance son yo-yo puis s'envole vers le champ de bataille, tout en me faisant signe de la suivre. Je décroche mon bâton, et le regarde, interrogateur. Soudain mon pouce appuie sur un bouton, et il s'allonge, me faisant grimper d'une dizaine de mètres. Je pousse un cri d'exclamation, puis tente de maîtriser l'objet démoniaque qui ne cesse de se plier et de se déplier, me faisant sauter à travers la capitale. Mais dans quel pétrin me suis-je fourré ?
A force de suivre Ladybug, je finis par maîtriser mon bâton, et à garder un équilibre à peu près stable. J'y prends même goût, ce sentiment de liberté me fait un bien fou. Enfin, nous nous arrêtons face à l'akumatisée qui a profité de la confusion pour se créer une armée, et attaquer les passants. Ladybug se lance dans un corps à corps contre la super-vilaine, tandis que je mets les Parisiens à l'abri. Une fois fait, je rejoins la coccinelle. Elle me dit, entre deux lancés de yo-yo magique :
" Tu peux utiliser ton bâton pour combattre ! "
Je hoche la tête, et allonge mon bâton. Celui-ci vient frapper l'œil de la vilaine avec violence. Elle pousse un cri de rage, tandis que je regarde le bâton, décontenancé. Apparemment, je l'ai bien mise en colère. Elle se détourne totalement de ma coéquipière, pour se jeter sur moi en grognant :
" Tu vas le regretter, Chat de malheur !
- Techniquement, ce n'est pas de ma faute, mais de celle de mon bâton ! " rétorquai-je en faisant un bond pour éviter son attaque. Apparemment, le bâton ou moi, c'était du pareil au même, aux yeux de cette super-vilaine. Profitant de la diversion que je lui offre généreusement, Ladybug lance son yo-yo en l'air, en criant :
" Lucky-charm ! "
Un paquet de pétards lui tombèrent dans les mains. La super-héroïne examine les alentours, tandis que je fais de mon mieux pour distraire notre ennemie. Soudain le visage de Ladybug s'illumine, et elle sort les pétards du paquet, qu'elle fait péter. Aussitôt la super-vilaine se retourne vers elle, furieuse, et se jette vers elle.
" Coéquipier ! crie Ladybug. Utilise ton cataclysme ! "
Je hoche la tête, et dit " Cataclysme ", avec prudence. Ma main se charge d'une énergie noire. Ladybug me montre d'un signe de tête un briquet attaché à la ceinture de la vilaine. Je m'élance, tandis qu'elle la bloque, et je touche le briquet, qui se désintègre en milliers de petites poussières. Un petit papillon noir en sort alors discrètement, et la coccinelle l'attrape avec son yo-yo.
" Tu as assez fait de mal comme ça, petit akuma ! Je te libère du mal ! Je t'ai eu ! Bye bye, petit papillon. " Elle lance ensuite le paquet de pétards en lançant :" Miraculous Ladybug ! "
Je la regarde faire, impressionné. Une fois qu'elle a terminé, elle se tourne vers moi avec un grand sourire, et me tend son poing :
" Bien joué ! "
Je souris, et cogne mon poing contre le sien, en hochant la tête.
" Bien joué. "
Nous allons nous cacher derrière un immeuble, et je la regarde longuement. Elle me dit avec un sourire :
" C'est bon, j'écoute tes questions.
- Hum... Qu'est-ce qu'un akuma ?
- Un papillon maléfique, envoyé par le Papillon. C'est un porteur de miraculous très puissant, qui utilise son pouvoir pour faire le mal.
- Donc c'est contre ses... Créatures que l'on se bat, c'est ça ? je demande.
- Oui. D'autres questions ?
- Qu'est-ce qu'un miraculous ?
- Le bijou magique qui te donne tes pouvoirs. Il est connecté au kwami, qui est un petit dieu, sans qui tu ne peux pas te transformer.
- D'accord, je comprends à peu près. "
Elle me sourit.
" Tu es à présent un porteur de miraculous, Adrien. A ce titre, tu dois promettre de protéger Paris, de ne jamais révéler ton identité secrète à qui que ce soit, et de ne jamais te séparer de ton miraculous. C'est très sérieux ! Le Papillon est cruel, et dangereux ! Il veut le pouvoir absolu, qui lui permettra de faire un vœu. Nous devons l'en empêcher.
- D'accord, je te le jure, Ladybug. Même si... Je ne suis pas sûr d'être fait pour ça..., je soupire.
- Je sens que tu es celui qu'il me faut, Adrien. Ne doute pas de toi. Et puis, c'est ton premier jour ! Je suis certaine qu'avec le temps, tu t'y habitueras ! " Elle me fait un grand sourire, qui me réconforte un peu. Au moins quelqu'un a confiance en moi.
" Euh, une dernière chose, Ladybug... Comment est-ce que je fais, pour enlever ce costume ??? " Elle rigole doucement, puis se cache derrière le mur.
" Il suffit que tu dises " dé-transformation ".
Une lumière rose m'éblouit, mais je ne vois pas Ladybug, cachée derrière le mur.
" Dé-transformation ", dis-je à mon tour. Je perds mon costume, tandis que la lumière m'aveugle. Le chat nommé Plagg atterrit dans mes mains et grommelle :
" Adrien, c'est ça ? J'ai faim ! Trouve-moi quelque chose à manger ! "
Je pousse une petite exclamation de mécontentement, et demande à Ladybug, toujours dissimulée.
" Il est tout le temps comme ça ? "
Un éclat de rire me répond.
" Oui, et encore, nous sommes adultes ! Les adolescents ne peuvent pas rester transformés plus de cinq minutes après avoir utilisé leur pouvoir, ce qui épuise dix fois plus les kwamis. Nous, nous avons la chance de pouvoir les utiliser à l'infini.
- Dément... Euh mais... Ça mange quoi, un kwami ?
- Chaque kwami a ses préférences, gamin ! Moi je veux du camembert !!! " crie Plagg, mécontent. Nouvel éclat de rire de la part de ma coéquipière.
" Je vais passer à une fromagerie, dis-je en soupirant.
- Bon, il va falloir que j'y aille, intervient-elle. Tikki, transforme-moi ! "
La coccinelle sort de derrière le mur et me fait un signe de la main.
" A plus, coéquipier ! "
Elle lance alors son yo-yo vers un toit, et file dans les airs. Je pousse un lourd soupir en regardant la bague en argent que je porte à l'annulaire. Suis-je vraiment fait pour tout cela ? Pas sûr. Et maintenant, je dois non seulement travailler dur à l'entreprise, mais aussi assurer mon rôle de super-héros ! Tout cela sans éveiller les soupçons de mes collègues, suite à mes absences répétitives. Je le sens vraiment mal, toute cette histoire. Mais Ladybug m'a choisi, et je compte bien ne pas la décevoir ! Je file à l'entreprise Dupain-Cheng. Il me semble qu'il y a un fromager dans le coin, coup de chance ! Plagg ne veut pas me transformer. Il grommelle que je suis encore jeune, et qu'un peu de sport ne me ferait pas de mal. Je décide de ne pas insister. Ça ne doit pas être beau à voir, un dieu en colère, surtout quand celui-ci est le dieu de la destruction.
J'arrive rapidement à l'entreprise, et me dirige vers le fromager d'en face. Je dois enfoncer de toutes mes forces le kwami dans ma poche, pour l'empêcher de sauter sur une meule de fromage, puis m'approche du comptoir. Un jeune homme emballe un camembert et me le donne. Je le remercie, puis sort de la boutique. J'en coupe un bout et le donne au kwami de la destruction.
" Satisfait ? dis-je, espiègle.
- Mmh... " Il déguste son camembert sans vraiment répondre à ma question. Je souris, puis lui demande de se cacher, et entre dans l'entreprise.
Je tombe aussitôt nez-à-nez avec ma patronne, les cheveux légèrement en bataille.
" Oh, M.Agreste, je vous cherchais ! s'exclame-t-elle. Liam est furieux ! Où étiez-vous donc passé ?
- Euh..., bredouillai-je, la super-vilaine m'a attaqué...
- Ah, je vois. En tout cas, je vous conseille de vous dépêcher. Liam va vous massacrer. "
Je hoche la tête en déglutissant. Ce jeune homme n'était déjà pas commode ce matin, je n'imagine pas dans quel état il doit être en ce moment... Je songe un instant à déguerpir le plus vite possible, mais ce serait lâche. Et ma journée de travail n'est pas encore terminée. Je me dirige à contrecœur vers le studio, en imaginant toutes sortes de scènes où Liam me détruit. J'arrive devant le studio et en pousse la porte doucement, la main tremblante. Le photographe m'attend en tapant du pied par terre, les sourcils froncés au maximum.
" MAIS OÙ ÉTIEZ VOUS ??? hurle-t-il.
- Euh... Vous allez rire... Je me suis fait attaqué par la vilaine et euh... Le temps que je revienne à l'entreprise je...
- TAISEZ-VOUS ! JE N'EN AI RIEN A FAIRE, DE VOS HISTOIRES ! AU BOULOT, MAINTENANT ! "
Je hoche rapidement la tête, au garde-à-vous, et file aux vestiaires. Plagg sort de ma chemise en riant :
" Eh bien ! Il est vachement amical, ton photographe ! " Je grogne.
" Chut ! Mange ton camembert et fiche moi la paix ! "
Il hausse les épaules, puis retourne se blottir dans ma poche. Je soupire, et me remets au travail.
Je m'avachis sur une chaise, épuisé, de douloureuses crampes un peu partout. Liam me regarde sévèrement, son appareil photo en main. Mlle Dupain-Cheng doit passer d'une minute à l'autre pour examiner mon travail. Tout ce que j'espère, c'est que je ne vais pas m'endormir devant ses yeux. Je suis littéralement vidé de toute mon énergie. Plagg sort sa tête de ma poche, inquiet.
" Ça va, gamin ? Tu as l'air à deux doigt de l'évanouissement... "
Je souris faiblement.
" Ne t'en fais pas, Plagg... Je n'ai juste pas fait beaucoup de pauses, aujourd'hui. " Il me regarde un moment, mais finit tout de même par retourner dans ma poche. Il est vraiment attentionné, au fond, ce petit grognon, me dis-je, attendri.
C'est à ce moment que la porte du studio s'ouvre en grinçant. Je relève difficilement les yeux, et reconnais la silhouette de ma patronne, porte-document collé contre son ventre. Mes lèvres s'incurvent en un timide sourire, détaillant sa dégaine. Toujours aussi ponctuelle et fière. Je sens bien que tout cela n'est qu'une façade, mais peut-être est-ce que je me trompe. Elle est si mystérieuse ! Elle rejoint Liam et regarde les clichés pris plus tôt dans la journée. Je pousse un lourd soupir et renverse ma tête en arrière. Heureusement que c'est mon dernier jour avant le week-end. Je suis à demi-endormi lorsque une main me tapote l'épaule. J'ouvre difficilement les yeux, et tombe sur deux grandes orbes bleues, qui me fixent. Je sursaute, et ma patronne me dit :
" Vous êtes épuisé, Adrien. Rentrez chez vous.
- Mais...
- Pas de mais. Allez vous reposer. "
Je soupire, puis hoche la tête. Je lui fais un signe de la main, avant de sortir du studio. Je me dirige vers l'extérieur, en baillant. Plagg vient flotter à côté de moi.
" Dis donc, gamin, elle te mène par le bout du nez, la petite !
- Humpf... Ouais, tu as raison.
- J'ai TOUJOURS raison, gamin.
- Sauf quand tu affirmes que le camembert est la meilleure chose au monde, grognai-je.
- Inculte. "
Je rigole un peu, puis me mets en chemin, pour rejoindre mon appartement. Il me faut toute la volonté du monde pour ne pas m'effondrer de fatigue sur le trottoir.
Je finis par rejoindre mon appartement, et m'écroule sur mon matelas. Mon kwami vient se poser à côté de moi, compréhensif. Je lui souris une dernière fois, avant de sombrer dans le sommeil, lourdement.
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Voici le 5ème chapitre ! Alors si le précédent était riche en évènements, celui-là explose les scores X) CHAT NOIR EST APPARU !!!! Révélation !!! Ceux qui ont comprit la petite référence à l'épisode Desperada, je vous félicite ! Mais si, avec Ladybug qui se trompe sans cesse entre Lucas et Adrien ! Vous ne voyez vraiment pas ? T^T Dois-je me sentir vexée ? Brefff... XD N'oubliez pas que vous pouvez me laisser des commentaires ! Ça me fait toujours plaisir ! ^^ On se retrouve au prochain chapitre, mes petits pélicans !
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