Chapitre 4
Je me réveille de mauvaise humeur. Les paroles de ma patronne, la veille, m'ont donné le cafard. J'attrape mes clefs de voiture d'une main bougonne, et descends les escaliers de l'immeuble. Mais comble de malheur, ma voiture ne veut pas démarrer ! Ah non ! Elle ne peut pas me faire ça !!! Je sors rageusement du véhicule, et prends la route à pied. Je jette un coup d'oeil à ma montre, tout en longeant les rues. Je vais être en retard. Je pousse un juron et donne un coup de pied dans un caillou traînant sur le chemin. Comme si ça ne suffisait pas, un groupe de fans m'aperçoit et se rue sur moi. Je tente de les repousser, en vain. Ils sont comme hystériques. Et là je vais être définitivement en retard. Je commence déjà à regretter de m'être levé ce matin. Je me débats pour faire reculer une fan un peu trop ambitieuse, lorsque j'entends un sifflement familier. J'aperçois Ladybug partant en direction de l'entreprise Dupain-Cheng. Je l'appelle en criant. Elle se retourne et vient vers moi.
" Que se passe-t-il ? me demande-t-elle, une fois à mes côtés.
- Je vais être en retard et j'ai vraiment de vous ! suppliai-je. Ces fans ne me... " Un garçon me saute dessus, me coupant la parole. La coccinelle semble comprendre le problème. Usant de son yo-yo magique, il ne lui faut pas plus de quelques minutes pour tous les faire déguerpir. Je reprends mon souffle, plié en deux. Mes cheveux sont en bataille et mes vêtements sont froissés.
" Eh bien ! Ça n'est pas tous les jours facile, la célébrité ! affirme Ladybug, en souriant malicieusement.
- Malheureusement...", soupirai-je. La super-héroïne me regarde de travers.
" Je pensais que vous aimiez cela... " Je rigole amèrement.
" Certainement pas !!! Tout ça c'est l'idée de mon merveilleux père ! " Ladybug regarde ses pieds, visiblement mal-à-l'aise. Je me demande pourquoi.
" Mais ce n'est pas pour parler que j'ai besoin de vous..., dis-je en me frottant la nuque. Ma voiture n'a pas démarré ce matin et...
- Vous allez être en retard. Je comprends. Ça tombe bien, je vais aussi à l'entreprise Dupain-Cheng.
- Ah ! Tant mieux ! Mais... Euh, comment savez vous que j'y travaille ? "
La jeune femme me regarde un moment, paniquée.
" Hum... J'ai dû le lire dans le journal ! "
Je ne relève pas. Je prends la coccinelle par la taille, timidement, puis nous nous envolons vers mon lieu de travail.
Cette petite envolée m'a mise de bonne humeur. Cela vaut bien toutes les voitures du monde ! Ce sentiment de liberté est à la limite de l'extase, elle m'emplit de sérénité, secouant mes cheveux déjà en bataille, et me redonnant de l'énergie. Déposé sur le parking de l'entreprise, je jette un regard à ma montre. Il est 10h04. Aïe. Mlle Dupain-Cheng n'aura aucune pitié. Étrangement, elle n'est pas encore là... Je me demande bien où est-ce qu'elle se trouve. Elle qui veillait au grain, pour que j'arrive à l'heure, la voilà en retard ! C'est un comble. Soudain une main se pose sur mon épaule. Je me retourne vivement et me trouve face à ma patronne, qui replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Je rougis sans savoir pourquoi. Je bredouille alors :
" Je... Je suis désolé, je suis en retard... " Elle lève les yeux au ciel, mais elle a plus l'air amusée qu'autre chose.
" Ça ira pour cette fois, mais que cela ne se reproduise plus ! "
Je renonce à comprendre. Elle m'avait pourtant dit, mot pour mot : "Une seule erreur et je vous licencie sur le champ", non ?
" Studio 1 le matin, avec Nino, et studio 4 l'après-midi, avec Gustave.
- C'est noté. " A peine ai-je posé un pied à l'intérieur de l'entreprise, que des chuchotements se font entendre. Les employés me regardent en coin, des feuilles de papier entre les mains. Que se passe-t-il, encore ??? Gêné, je tente de rejoindre mon studio, mais les chuchotements se font de plus en plus nombreux. Je souffle de frustration et m'approche de mes collègues mannequins, pour essayer de comprendre ce qu'il se passe.
" Je peux savoir la cause de ces chuchotements ? "
Sans un mot, un mannequin assez gentil du nom de Nathaniel me tend une des feuilles de papier
POURQUOI ADRIEN AGRESTE N'A RIEN A FAIRE ICI
Mes chers collègues... Vous savez tous que notre entreprise a accueilli un nouveau membre, il y a trois jours. Adrien Agreste, fils de Gabriel Agreste. Honnêtement, je pense qu'il est une honte pour son père, un si grand nom dans le monde la mode. Mais puisque beaucoup d'entre vous sont convaincus qu'il a sa place dans l'entreprise, et qu'il est doué, je vais vous prouver le contraire. A travers mes photos, vous verrez qu'il n'est pas aussi parfait qu'il le prétend.
On voit en dessous une photo de moi l'œil collé à la serrure du bureau de la patronne.
Je me mords violemment la lèvre. Alors comme ça, quelqu'un a décidé de s'en prendre à moi ? Peu importe. Cela ne me fait ni chaud ni froid. Je continue mon chemin jusqu'au studio 1, sans un mot. La fameux Nino m'attend à l'intérieur. Il a la peau bronzée, des lunettes noires, et porte une casquette rouge. Il a l'air plutôt sympathique. Il me regarde un moment avec un sourire compatissant, puis me dit avec douceur :
" Hey, mec, pourquoi tu tires cette tête ? C'est à cause de ces stupides bouts de papier ? "
D'accord je l'avoue, ça ne m'a pas fait ni chaud ni froid. Ma patronne a forcément lu ces feuilles... Elle a comprit que je l'espionnais, et que j'ai interrompu son moment avec Luka. Et puis, est-ce que l'anonyme qui a publié ces choses sur moi va s'arrêter là, ou au contraire, s'acharner ? Je pousse un soupire dépité.
" Oui. Je me sens vraiment mal. "
Nino pose une main réconfortante sur mon épaule, puis me demande :
" Tu veux un verre d'eau, mec ?
- Merci beaucoup, mais ça va. Je... Je vais aller me changer..., dis-je avec un faux sourire.
- Rien ne presse ! Si tu veux rester un peu seul, je comprendrai !
- Merci, mais je dois vraiment me mettre au travail. Je veux prouver à tout le monde que je suis digne de cette entreprise.
- Bien dit, mec !!! "
Je lui souris, sincèrement, cette fois. Peut-être que cette journée va bien se passer malgré toutes ces complications dès le matin. Enfin, j'imagine que cela fait partie des risques du métier ! Je me dirige vers les vestiaires, pile de vêtements dans les bras, revigoré par les paroles rassurantes de mon photographe.
Parler trop vite est une chose que l'on fait régulièrement. On anticipe, soit pour se rassurer, soit parce que l'on ne supporte pas de rester dans l'ignorance de ce qui va se passer plus tard. J'en ai un parfait exemple aujourd'hui. Alors que je suis en train de poser devant les appareils photos, Gustave entre dans le studio. Il me dit d'une voix neutre :
" M. Agreste, Mlle Dupain-Cheng veut s'entretenir avec vous dans son bureau. "
Je déglutis difficilement, réalisant que j'ai parlé beaucoup trop vite, ce matin. " Oui, la journée va peut-être bien se passer, malgré ce début difficile... " Quelle bonne blague ! Je baisse piteusement la tête, mes épaules voûtées, tandis que je suis Gustave jusqu'au bureau de la directrice. Nino m'adresse un sourire encourageant. Son soutient me fait chaud au coeur. Peut-être deviendra-t-il mon ami ?
Nous arrivons rapidement devant la porte du bureau. Bien trop rapidement à mon goût. Je contemple un moment les lettres d'or qui s'étalent sur le bois d'ébène. Gustave toque alors à la porte, m'arrachant violemment à ma contemplation.
" Entrez ! "
Fait la voix de ma patronne. Je pousse un petit gémissement. Gustave ouvre la porte, me laisse rentrer, puis la referme derrière moi et s'en va d'un pas lourd, comme un gardien de prison. Je me tourne vers Mlle Dupain-Cheng. Elle se tient debout à côté de son bureau, et serre dans une de ses mains la feuille me concernant. Je gémis, une fois de plus. Pourquoi est-ce que le sort semble s'acharner sur moi ?
" Vous v-vouliez me v-voir, mademoiselle ? couinai-je.
- Oui, M. Agreste. J'imagine que vous avez déjà lu ceci ? " Elle me colle quasiment la feuille sous le nez. Je regarde mes pieds, et lâche piteusement :
" Oui, mademoiselle.
- J'aimerais avoir vos explications... "
J'ai envie de crier que c'est un montage photo, mais ce serait absurde. Et je n'ai aucune envie de lui mentir. Je relève la tête violemment, une nouvelle lueur dans le regard. De détermination. Il est temps de retrouver ton côté naturel, Adrien.
Je serre les dents puis dit, plantant mes yeux dans les siens :
" Je sais que je n'aurais pas dû vous espionner. Mais de vous voir aussi proche de ce Luka m'a rendu fou. Je sais que je ne suis ici que depuis trois jours, mais je suis le seul employé de l'entreprise que vous n'appelez pas par son prénom ! Alors j'ai regardé par la serrure. C'était plus fort que moi ! Je suis resté à vous observer pendant au moins un quart d'heure, et puis, j'ai vu Luka se pencher vers vous. Je ne sais pas ce qui m'a pris, et je vous jure, j'ai tenté de me contrôler mais... Je vous ai interrompus en frappant à la porte. Je suis plus que désolé mademoiselle, je vous promets que ça ne se reproduira plus, je suis le pire des idiots. Et je comprendrai si vous me virez... "
Mon monologue terminé, je reste bien droit, toujours le regard noyé dans le sien. Mais rien. Aucune réponse de la part de la jeune femme. Le silence s'éternise. Je n'en peux plus. Je veux juste qu'elle me donne une réponse, qu'elle me gifle, qu'elle fasse quelque chose. Ce silence est pire que tout ce qu'elle pourrait dire. Finalement, elle s'assoit dans sa chaise de bureau, et me regarde longuement. Pitié. Juste un petit mot, mademoiselle. Je me sens vraiment mal-à-l'aise, là.
" Adrien... "
Je sursaute violemment. Vient-elle de m'appeler par mon prénom ? Mon coeur fais des bonds exceptionnels dans ma poitrine, et je me sens rosir de plaisir.
" Adrien..., poursuit-elle. Je ne vais pas vous renvoyer. Mais je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi vous avez fait ça. "
Je soupire. Très bien, il va falloir être franc avec elle.
" Ça va vous paraître stupide et très déplacé mais... Je m'inquiète pour vous. La première fois que je vous ai vue, je me suis demandé ce que vous étiez, au fond de vous. Vous avez l'air si stoïque à l'extérieur, mais si fragile l'intérieur que j'avais le sentiment que je devais vous protéger. Je me rends compte à quel point c'est idiot, maintenant. Je n'ai pas à me mêler de votre vie privée, et j'imagine que vous me prenez pour un vulgaire dragueur peu fréquentable. " Je baisse tristement les yeux. Ce comportement ne me ressemble vraiment pas, j'ai l'impression de retrouver l'Adrien de quatorze ans. Ma patronne se passe une main sur le visage, puis me regarde.
" Et vous pensiez que Luka pouvait me faire du mal ? "
Je réfléchis à la question. Est-ce pour cela que je les ai observés ? Oui, certainement. Mais dans ce cas, pourquoi les avoir empêché de s'embrasser ? Il ne lui voulait pas de mal... Je pousse un long soupir.
" Je ne sais pas, mademoiselle. Honnêtement, je n'ai pas vraiment réfléchi, je n'ai fait que suivre mon instinct. "
Ma patronne hoche pensivement la tête.
" Vous avez bon coeur, Adrien. Je ne vous en veux pas pour ça, dit-elle en désignant la photo de moi en train d'espionner. Mais, à l'avenir, retenez que je sais me débrouiller seule depuis longtemps. Je n'ai pas attendu de vous rencontrer pour m'en sortir. Sinon, merci de m'avoir parlé avec franchise. Vous pouvez retourner à votre travail. "
Je hoche la tête, puis tourne les talons. Une fois revenu au studio, je me rends compte que c'est l'heure de la pause. Je secoue la tête. De toute façon, je ne suis pas fatigué. Je vais au studio 4 où Gustave m'attend déjà. C'est reparti ! Je me remets au travail, toujours avec une application que je ne me connaissais plus.
En fin de journée, je suis épuisé. Mlle Dupain-Cheng vient examiner mon travail, comme habituellement. Elle me félicite pour mon travail, puis passe son chemin. Je m'étire en baillant, salue Gustave, puis me rend sur le parking. Oh non. J'avais oublié que je n'étais pas venu en voiture ce matin. Hum, il va falloir rentrer à pied. Mais je me sens si fatigué... Tant pis. Ça ne fera qu'améliorer mon régime. Je commence à marcher en direction de mon immeuble, lorsque je croise une petite fille en pleurs. Je m'accroupis à côté d'elle et lui dit d'une voix douce :
" Hey, qu'y a-t-il ? Pourquoi pleures-tu comme ça ? " Elle me regarde de ses petits yeux larmoyants, puis me répond entre deux sanglots :
" Je me suis perdue ! " Elle pleure de nouveau.
" Comment t'appelles-tu ? demandai-je d'une voix douce.
- Élisa.
- Connais-tu le numéro de tes parents, Élisa ?
- Seulement celui de ma mère...
- Dans ce cas, on va l'appeler et tout va rentrer dans l'ordre ! " Je fouille dans ma sacoche pour trouver mon portable, mais réalise avec surprise que je ne l'ai pas. J'ai dû l'oublier au studio. Heureusement, l'entreprise est juste à côté. Je m'adresse à la petite :
" Écoute, Élisa, j'ai oublié mon téléphone sur mon lieu de travail, qui juste à côté. On va aller là-bas, puis on va appeler ta mère pour qu'elle vienne te chercher. Tu es d'accord ? " Elle hoche la tête en reniflant. Nous retournons à l'entreprise rapidement. Malheureusement, la porte du studio est encore fermée à clef. J'inspire un grand coup, rassemblant tout mon courage, puis je me dirige vers le bureau de ma patronne, tenant toujours la petite Élisa par la main. Je frappe à la porte, en avalant difficilement ma salive. La porte finit par s'ouvrir sur Mlle Dupain-Cheng, tenant une tasse de thé dans une de ses mains. Son regard alterne entre moi et la petite, avec surprise. Je bredouille :
" Je... Je suis désolé de vous déranger, mademoiselle, mais euh... J'ai besoin de mon portable que j'ai oublié dans le studio... Pour appeler la mère de cette petite fille... "
Comme pour appuyer mes propos, Élisa s'accroche à mon bras, comme si j'étais son seul espoir. Ma patronne se fait soudain pensive. Elle regarde mon visage comme si elle était ailleurs. Je me sens mal-à-l'aise, ainsi dévisagé.
" Euh... Mademoiselle ? "
Elle secoue la tête.
" Oh oui, bien sûr ! Je vais vous ouvrir. "
Elle prend ses clefs et déverrouille la porte du studio. Une fois mon téléphone en main, je tape les numéros que la petite me dicte, en reniflant. Aussitôt une voix féminine complètement affolée se fait entendre. Après quelques explications et une dizaine de minutes, la mère de l'enfant arrive en courant et prend Élisa dans ses bras. Je regarde la scène, attendri, puis la mère de l'enfant vient me remercier chaleureusement. Je lui souris. Alors que l'adulte monte dans sa voiture, Élisa se jette dans mes bras et me glisse un 'merci' à l'oreille. Un petit rire s'échappe de mes lèvres, et je la laisse partir avec sa maman. Restés seuls sur le parking, ma patronne et moi nous dévisageons en silence.
" Hum... Maintenant que c'est réglé... Je vais rentrer chez moi..., dis-je en me frottant la nuque.
- Oui, bien sûr ! A demain, Adrien ! " Mon estomac se noue, lorsque j'entends mon prénom dans sa bouche. Je lui souris, puis me retourne. Encore ce problème de voiture ! Je me frappe le front. Si seulement Ladybug s'était reconvertie en transport en commun, j'aurais pu faire l'aller et le retour.
Mlle Dupain-Cheng tapote mon épaule.
" Vous n'êtes pas venu en voiture, aujourd'hui ?
- Euh... Elle n'a pas voulu démarrer, donc j'ai demandé à Ladybug de me transporter...
- Je vois. Vous voulez que je vous ramène ? "
Je me mords la lèvre avec violence.
" Euh... Oui ! Non ! Euh... Oui, s'il vous plaît... "
Elle hoche la tête, puis nous entrons dans sa voiture. Celle-ci est assez longue, peinte en noire, est confortable à l'intérieur.
" Où habitez-vous ? " me demande la directrice tout en s'arrêtant à un feu rouge. Je lui indique la route d'une voix tremblante.
La jeune femme me dépose en bas de mon immeuble, en me faisant un signe amical de la main. Puis sa voiture se fond dans la foule, me laissant pantois sur le pas de la porte.
Allongé de tout mon long sur la table à manger, je ressasse les récents évènements dans ma tête. J'attrape soudainement mon téléphone, me rappelant de l'état dans lequel j'ai laissé mon véhicule.
" Allô ? Je suis bien chez le garage Michel et fils ?
- Oui, c'est ça, que puis-je faire pour vous ?
- Eh bien, ce matin ma voiture n'a pas démarré, j'aimerais savoir si vous pouviez y jeter un petit coup d'oeil... ?
- Bien sûr, monsieur ! Donnez-nous votre adresse et nous passerons au plus tard dans deux jours ! "
Je lui donne mon adresse et le remercie, puis je raccroche. Cette journée a encore été bien chargée ! Tiens ! Un appel de mon père. Je me mords le bout du doigt. Dois-je décrocher ? Oh, et puis mince ! Je décroche.
" Allô, père ?
- Adrien ! J'ai essayé de te joindre deux fois cette semaine ! s'exclame mon paternel.
- Je suis très occupé, père. Que vouliez-vous me dire ?
- Simplement te féliciter ! Mlle Dupain-Cheng m'a contacté plusieurs fois en ne tarissant pas d'éloges sur toi !!! Elle m'a dit, je cite :" Adrien est une étoile dans l'entreprise, je l'ai sous-estimé lorsqu'il est arrivé, mais j'avais tort ! Il se donne du mal, et il fait son métier à la perfection ! Vous devriez être fier de votre fils ! " Et je le suis ! Plus que fier, d'ailleurs ! Continue, mon fils !
- Mmh...
- Bon, allez, il faut que je te laisse ! J'ai encore beaucoup de travail !
- Au revoir, père. "
Je laisse tomber mon téléphone, sans même m'en rendre compte. Alors elle a dit tout cela sur moi ? Vraiment ?! Je n'arrive pas y croire... Je me passe une main sur le visage, comme pour mettre de l'ordre dans mes pensées emmêlées. Pourquoi dit-elle tout le contraire de ce qu'elle montre ? Je soupire, et me frappe le crâne contre le bois de la table. Si mon père savait le tsunami qu'il vient de créer en moi, avec ces paroles insouciantes... Je finis par me coucher, sans même penser à manger. Je n'ai pas faim, de toute façon. Je peine à trouver le sommeil, l'esprit agité dans tous les sens. Demain est mon dernier jour de travail avant le week-end. Je me demande si mon mystérieux harceleur va re-pointer le bout de son nez... Bah, peu importe. Un faible sourire prend place sur mes lèvres, et je sombre doucement dans les bras de Morphée.
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Voilà, voilà ! Quatrième chapitre ! Jusque là, tout va bien ? Vous n'êtes pas morts en cours de route ? XD
Non ? Tant mieux ! Je trouve que ce chapitre est assez riche en évènements ( peut-être un peu trop ? ;-; ), non ? N'hésitez pas à me donner votre avis dans les commentaires ! On se voit au prochain chapitre ! ;-)
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