Chers futurs enfants, il n'y a pas une journée où ne pense pas à vous.
Pas une journée sans vous imaginer dans mes bras, ou à courir partout dans la maison en jouant innocemment.

J'ai si hâte de vous rencontrer. De vous sentir au creux de mon ventre, au chaud, à l'abris. De sentir votre petit corps arrondir le mien.
Vous porter à bout de bras en admirant votre petitesse et votre fragilité si précieuse.
Passer mes doigts sur la peau fine de votre crâne encore doux.
Vous sentir blottis contre moi, endormis ou rieurs.
Vous voir grandir, marcher, parler. Vous racontez des histoires chuchotées à l'oreille dans la douceur de vos chambres. Regardez vos yeux briller les soirs de Noël.
Vous enlacer chaque matin et chaque soir, en vous embrassant sur le front.
Vous montrer ce qu'on me montrait à votre âge. Les films d'autrefois, les musiques d'autres époques. Vous apprendre milles et unes choses, jusqu'à ce que ce soit vous qui ayez des choses à m'apprendre.
Vous envelopper de milles couvertures pour que le froid d'hiver ne vous croque pas les joues.
Vous passez la main dans vos cheveux ébouriffés et vous essuyer le visage après un goûter salissant.
Je veux vous serrer contre mon coeur lorsque vous tomberez, je veux souffler sur vos bobos et consoler vos petits chagrins.
Je nous vois déjà tous ensemble dans vos chambres en vous faisant réciter vos leçons. Vous voir progresser jour après jour.
Entendre vos rires quand nous jouerons ensemble. Écouter vos mots doux glissés à mon oreilles ente deux câlins.

Peu importe les disputes, les caprices ou les bêtises, je sais qu'elles ne sont rien face à l'amour infini que je vous porte.

Je rêve de vous voir heureux malgré tous les obstacles.

Et vous voir devenir grands. Devenir des adolescents heureux. Des adultes épanouis. Vous voir prendre votre envole à votre tour, vous voir devenir grands et beaux.
Car vous le serez toujours à mes yeux. Je vous aime déjà de tout mon coeur, et j'ai hâte de vous voir à mes côtés.

Oui. Moi aussi, ça me fait peur ce monde là, au dehors.
Moi aussi je hais l'idée de vous voir grandir dans un monde sans Nature, dans un monde brûlé, un monde brisé par notre faute.

Mais je sais que la beauté d'un enfant aux yeux de sa mère surpasse toutes misères.