Regarde le Monde, il va mal
ATTENTION : contenu choquant, âmes sensibles s'abstenir. Langage cru et descriptions parfois très explicite. Contenu violent de par son pessimisme.
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Dehors le vent fait rage. Regarde le monde par la fenêtre. Ecoute. Vois comme il va mal. Je l'aime et je le hais à la fois.
J'ai toujours connu le monde comme ça. Jamais une bonne nouvelle à la télé, à la radio. La terreur ça se vend mieux que le calme dans les journaux. Partout sur leurs page je vois des maladies, les lois qui m'horrifient, des conflits. Des guerres, la politique autoritaire, répression militaire. La pollution, les agressions, la dépression. La crise et son essor, les différences Sud/Nord, et surtout les millions de morts.
Viens à la fenêtre avec moi et laisse moi flipper juste pour cette foi laisse moi paniquer laisse moi lâcher mon optimisme et regarder la réalité. Je laisse tomber mes murailles qui me protège de la pagaille. Je regarde la lune et je dis :
Regarde le monde brûler. Forêts tropicales parties en fumée.
Regarde le climat se réchauffer. Regarde les glaces fondre un peu plus chaque journée. Les ours polaires se noyer. Les bactéries mortelles se réveiller.
Regarde les espèces disparaître. Adieu les girafes blanches, les poissons, les oiseaux, les fruits. Adieu les plantes, adieu les arbres, adieu la vie.
Regarde l'eau polluée. Les inondations à cause des rivières détournées. Les océans qui deviennent des coffins. Les sacs en plastique qui étouffent les dauphins. L'eau qui devient toxique. La situation devient tragique. Des pays meurent en la buvant. Regarde les litres de pétroles perdus dedans.
Regarde les déchets, trop, beaucoup trop. Le gâchis. Le gaspillage. Ceux qui prennent dix fois trop et qui jettent la moitié. Regarde ce putain de monde qui pleure à chaque entaille que le carbone lui fait.
Ecoute ces gens mourir de faim sur les trottoirs près de ton immeuble ou sous un pont. Qui crèvent de froid pendant que les millionnaires achètent leur troisième maison. Ces gens devenus fantômes qui perdent leur humanité au même moment que leur foyer. Ecoute les gens pressé habitués à les ignorer. Ceux qui se disent généreux mais qui préfèrent fuir plutôt que donner. Ne serait-ce qu'une minuscule pièce. Un euro pour toi c'est dérisoire, pour eux c'est leur repas du soir.
Ecoute ces vieux perdent leur argent. Ecoute ces lois du gouvernement. Qui veulent nous rende compétitif alors que tout ce qu'on a demandé c'est de vivre. Est-ce qu'on doit se tuer au travail et jusqu'à quel âge pour espérer pouvoir avoir gagné le droit de profiter de ses derniers jours ?
Ecoute ses jeunes à l'avenir plus sombre encore qu'aujourd'hui. Pas de salaire pas d'emploi, pas d'expérience donc pas de choix. Plein de diplômes pour qu'au final la moitié finissent quand même sous qualifié. Ils crient ils hurlent leur colère et honnêtement je les comprends j'en fais partie. Mais le pie ça reste ceux qui haussent juste les épaules et te disent que toute façon c'est foutu on peut plus rien faire. Ils qu'c'est pas leur faute, c'est juste celle de leurs grand-père.
Ecoute les chômeurs des autres pays qui n'ont pas d'aide. Qui doivent s'aider tout seul pace que si leur boite à fermer c'est qu'ils l'avaient un peu cherché. C'est qu'ils l'avaient mérité. Qu'ils ont tous plein de talents et qu'ils devaient juste l'exploiter. Parce que devenir riche on t'a toujours dit que dans le fond c'est pas si compliqué. Faut juste un peu de talent, un peu de travail et un maximum de chance.
Regarde ces femmes obligées de se battre pour espérer obtenir des droits qu'elles devraient avoir depuis la naissance de l'humanité. Regarde-les, humiliées, sous-payées. Jugées sur leur genre car elles sont nées ainsi. Destinée à se battre toute leur vie. Pour survivre au patriarcat.
Regarde ces tarés qui croient que les corps des autres leurs appartiennent. Qui en prennent possession sans aucune gêne. Parce que non c'est oui, parce que les jupes courtes c'est sexy. Parce qu'elle était paralysée, parce qu'elle ne pouvait pas bouger, parce qu'elle ne pouvait pas crier. Pour céder à ta malsaine envie, tu viens de lui détruire sa vie. Tu viens de lui voler ses nuits. Causer anxiété, stress et insomnie. Car tu sais que même si elle porte plainte on ne la croira pas.
Regarde celles qui meurent sous les coups de leurs maris. Parce que leur mariage les a autorisé à détruire leurs vie. Le bleu sur leur visage, sur leurs côtes. Leurs yeux remplis de peur, et leur cœur rempli de peur. Tu dis qu'elle n'avait qu'à partir mais elle n'a nulle part où aller, et son homme lui fait croire que sans lui elle ne peut pas exister. Qu'elle lui appartient comme un objet ou un chien. Et que pour cette raison là elle ne sera jamais quelqu'un de bien. Parce que parfois les mots font plus mal qu'un coup de poing.
Ecoute les guerres qui grondent au loin. Ecoute comme ici tout le monde prétend que tout va bien
Ecoute ces fous furieux qui font sauter des villes. Au nom de Dieu, du pouvoir, de l'argent ou de n'importe quoi d'autre. La guerre est née avant même que l'homme n'apparaissent. Et c'est pas demain la veille qu'on va essayer que ça cesse.
Ecoute l'hypocrisie des pays riches qui vendent des armes aux deux camps. Qui s'allient aux terroristes pour assassiner d'autres sortes de délinquants. Ces pays riches qui font la guerre pour leur argent. Qui achètent des litres de pétroles conte des litres de sang.
Regarde ces gens. Ceux qui veulent toujours, toujours, plus de fric. Ceux qui détournent les fonds publiques. Ceux qui arnaquent, ceux qui esclavent, ceux qui se croit tous permis. Ceux qui ont des maisons vides juste histoire de faire monter leurs prix.
Regarde ceux qui virent les salariés comme ont jetterai un mégot. Ceux qui regardent avec mépris ceux qui ne sont pas assez haut. Qui réduisent l'humain à une machine qui au final lui volera son emploi. En même temps c'est pratique une machine ça ne se plait pas. Et ça ne fait jamais grève si un jour on ne la paye pas.
Ecoute les fusillades dans les lycées. Avec tous ces jeunes qui meurent. Quelle idée de laisser circuler les armes quand elles n'apportent que le malheur. Au nom de quelle liberté si ce n'est celle de tuer ? Au nom de quelle sécurité si ce n'est celle d'assassiner ?
Ecoute le bruit de ses manifestants qui crèvent sur le pavé. Du sang sur la tempe, des côtes brisées, des yeux crevés. Explique-moi pourquoi c'est eux et pas les CRS qui sont blessés ? Pourquoi les médias nous crient que ce sont eux les dangers ? Quand on voit qu'ils payent des gens pour les défigurer ? Ils ont voulu changer le monde, mais c'est leur monde à eux qui va brûler.
Ecoute la haine ardente qui dévore tous ceux qu'elle trouve : les gays, les trans, les non-binaires peu importe tout le monde les désapprouvent. On vit dans une société où les gens n'aiment pas que les choses bougent. Alors autant rester au quinzième siècle quand on pouvait les détester. Pour ces demeurés, les frapper en pleine rue c'est presque aussi amusant que l'époque des bûchers. Autant aussi opprimer les étrangers parce qu'après tout on dit que tout est de leur faute. Les africains, les chinois, les latinos. Dans le fond quelle différence aux yeux de mecs qui veulent répandre leurs idées de fachos ?
De tout cela je n'en peux plus j'ai l'impression de me noyer, j'ai l'impression de m'étouffer. Alors je crie dans les rues pour réussir à respirer. Pour me convaincre que ça va changer, qu'on arrivera à nous sauver, qu'on est pas tous foutu, condamnés, morts et enterrés.
Même si je sais que ça ne va jamais changer,
Au moins je me dis que j'aurais essayer.
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