Nouvelle : Happy New Year, Pete

 
Hey salut tous le monde ! avant tout je vous souhaite à tous une excellente année 2019 !

Je voulais vous partager une nouvelle (pas de rapport avec les séries pour une fois) que j'ai commencé le premier janvier, subitement inspiré par les fêtes. Je l'ai fini plus tard et je ne peux le poster qu'aujourd'hui car je n'avais pas Internet là où j'étais.

Bef, j'espère qu'il vous plaira.
Il se passe en Angleterre, à Manchester, j'avais très envie de jouer un peu sur le côté British. Il y aura des petits mots anglais parsemés par ci par là (c'est très facile à comprendre, pas d'inquiétude,de plus je réponds à tous les commentaires donc si vous voulez la traduction d'un mot, demandez moi -j'en mettrai déjà quelques unes de base pou les mots plus rare-)

Il aborde plusieurs thème, dont les fêtes et un  peu la famille et les problèmes de couple, mais surtout un autre que je préfère taire pour vous laissez le découvrir car c'est un aspect important du texte. 

Alors j'ai hésité entre deux fins :

 - une joyeuse mais très -trop- insouciante, et quelque peu immorale de mon pdv 

ou 

- Une fin juste pour tous les personnages mais plus réaliste donc plus dure. Néanmoins avec de l'espoir, sans que ce soit une Sad!End. Elle n'est pas déprimante non plus quoi.

Ces deux fins s'additionnent, c'est à dire que la fin moins joyeuse arrive après la joyeuse, à vous de choisir si vous préférez finir au moment joyeux et ignorer la fin réaliste ou si vous voulez tout lire jusqu'à la vraie fin.

Ps  : Lorsque la fin joyeuse sera finie il y aura une ligne d'astérisques (comme ça ->*****) qui indiquera le début de la seconde fin.  Si vous ne voulez pas voir la vraie fin réaliste, arrêtez vous là. 

Voilà vous faites comme vous voulez après la fin réaliste apporte pas mal de réponse sur l'intrigue, donc je vous conseille de la lire (vous pouvez le faire plus tard si vous voulez rester sur la note optimiste de la fin joyeux, pas de soucis.

BREF, j'ai donné toutes les infos, je vous laisse lire !
Bonne lecture ! ^-^

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La neige tombait sur la petite ville de Manchester, déjà gelée en cette dernière nuit de décembre. Peter Buckley était assis à sa fenêtre et regardait les flocons blancs tourbillonner dans l'air, balayés par les vents. Il suivait des yeux leur course folle qui finissait dans souvent sur la vitre du salon, les faisant fondre lentement.

- Peter ! appela Mrs Buckley.

Le trentenaire décolla sa tête de la vitre pur regarder sa femme, sortit de ses rêveries.

- Viens m'aider pour finir les toasts, mon cœur, il est bientôt sept heures, les invités vont arriver.

- Bien sûr, darling, j'arrive, excuse moi.

Sa femme ajusta son nœud papillon bleu marine en souriant. Elle détailla ses cheveux auburn bien coiffés et lui déposa un baiser sur la joue.

- Tu es splendide, mon chéri.

- Toi aussi, sourit-il en regardant sa robe rose pâle et les jolis yeux verts clairs maquillés avec soin.

Ils gagnèrent la cuisine et Peter commença à préparer les toasts pendant que sa femme terminait de décorer la table. Lorsque Peter termina de tartiner le dernier, la porte sonna.

- Je m'en occupe, chérie, lança Peter en allant ouvrir.

L'homme à la porte était accompagné d'une charmante jeune femme un peu trop maquillée aux cheveux blond platines bouclés.

- James, Olivia ! Bienvenue, vous êtes les premiers !

- Peter, brother, comment ça va ? Dis donc ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, s'exclama James en enlaçant son grand frère.

- Oui, au moins deux mois, sourit Peter en saluant Olivia. Ravis de vous revoir ! Entrez, entrez !

La jeune femme détailla le hall des yeux, curieuse.

- Dis donc c'est grand chez vous ! s'exclama-t-elle.

- C'est la première fois que tu viens ? s'étonna Peter

- Oui, oui, d'habitude on se voit chez nous ou chez vos parents.

Peter se remémora en effet qu'il n'avait vu la nouvelle copine de son frère qu'à l'occasion de repas de famille ou de visites chez son frère mais qu'il ne l'avait encore jamais invité chez lui.

- Eh bien comme ça, tu auras pu voir la maison, sourit-il. Je vais te faire visiter.

Il laissa le temps à son frère de retirer son manteau et son chapeau et leur fit faire le tour de la maison. Lorsqu'on entendit sonner de nouveau, James s'exclama :

- Ce doit-être Larry ou bien George, ils nous on dit qu'ils arriveraient tôt.

Le cœur de Peter rata un battement en entendant le nom de George.

- Vraiment ? Je vais aller ouvrir alors.

Son frère haussa un sourcil, surpris.

- Très bien, si tu veux, je continue le tour du propriétaire alors.

Peter l'écouta à peine et descendit les escaliers d'un pas pressé. Il traversa le hall au pas de course et ouvrit la porte.

- Hello Peter ! le salua Larry un bouquet de fleurs à la main.

- Oh, Larry ! sourit Peter en cachant habilement sa déception. Tu arrives de bonne heure ! Juste comme mon frère l'avait prédis.

- James est déjà là ?

- Oui oui, acquiesça Peter en faisant entrer le parrain de sa femme, il visite la maison avec Olivia.

- Ah la fameuse Olivia Harris, sa nouvelle copine ? Je ne l'avais pas encore vu ! s'exclama Larry en recoiffant ses cheveux grisonnants. Alors, elle est jolie ?

Peter ne sut que répondre, il n'était pas vraiment très bon juge pour ces choses-là

- Oui, oui, affirma-t-il par politesse.

Il jeta un coup d'œil à l'horloge de l'entrée, impatient. Il était sept heures et demie. George n'allait sûrement plus être long.

Larry traversa le hall et se rendit dans la cuisine pour aller saluer sa filleule, suivit de Peter.

- Alyssa ! sourit-il en l'enlaçant. Que tu es jolie, princess ! Mais dis moi c'est la robe que je t'ai offerte à Noël ?

- Oui, acquiesça-t-elle, ravie.

- Mais elle te va très bien !

- Oui, tu as bien choisit !

- Oh, tu sais, ta maman m'a aidé un peu. Je ne suis pas expert en robe, hein !

Il rigola, d'humeur à la plaisanterie.

- D'ailleurs ils arrivent quand tes parents ?

- Pas avant 8 heures, l'informa-t-elle. Ça prend quelque temps de venir depuis Portsmouth.

- Eh, c'est ça de vivre au bord de la mer, taquina Larry en prenant un toast. Je peux ?

- Je t'en prie, l'invita Peter.

Alyssa finit de décorer la table et lança à son mari :

- Où est-ton frère ?

- Il visite la maison avec Olivia.

- Tu l'as laissé tout seul ?

- Heu oui, avoua Peter, embarrassé.

Alyssa haussa les épaules, signifiant à son mai que ce n'était pas grave.

- À quelle heure arrivent Janette et Jerry ? demanda Peter à sa femme.

- Je ne sais pas trop, sans doute vers huit heures. Tu connais ma sœur, on ne sait jamais trop avec elle.

- Et ils viendront avec leurs enfants ?

- Oui, j'ai prévu une table pour eux.

- Merci, honey, tu penses à tout, sourit Peter en l'embrassant sur le front

- C'est le premier nouvel an qu'on organise, il faut être préparé !

La porte sonna.

- J'y vais ! s'exclama Peter. Ça doit être George.

- C'est vraiment gentil de ta part de l'avoir invité. Personne ne veut passer le nouvel an tout seul.

Peter acquiesça et se pressa d'aller ouvrir. Un grand sourire naquit sur son visage lorsqu'il vit George sur le pas de la porte.

- George ! Buddy ! Je suis content de te voir, s'exclama Peter en le serrant contre lui.

- Moi aussi, Pete ! Alors tu vas bien ?

- Super, super ! entre ! Ne reste pas dehors !

Peter essuya la neige du manteau de son meilleur ami. George le retira et Peter insista pour aller le pendre au porte manteau.

- Peter, je voulais te dire,...merci de m'avoir invité. Je pensais passer le nouvel an avec Eleanor mais...enfin tu sais.

George esquissa un sourire triste.

- Hey, friend, ce n'est rien. Tu fais partie de la famille.

Peter lui posa une main sur l'épaule en souriant. Ses yeux détaillant son visage fin. Ses cheveux noirs d'habitude en bataille étaient à présent magnifiquement coiffés, le faisant ressembler à un homme d'affaire. Son beau costume gris clair mettait en valeur son teint rosit par le froid. Peter eu un petit sourire en voyant la barbe de trois jours de son ami qui venait décorer sa mâchoire carré.

- Tu t'es laissé pousser la barbe, remarqua-t-il. Enfin !

- Oui, j'ai suivit ton conseil. Ça me va bien ?

Peter se mordit la lèvre et l'examina plus en détail, observant sur ses joues rosées, s'attardant sur ses lèvres fines et se perdant dans ses yeux bruns si foncés que l'on aurait pu croire qu'ils étaient noirs tant ils semblaient veloutés et intenses.

- Oui, ça te va très bien.

- George ! s'exclama Mrs Buckley en entrant dans le hall. Bienvenue ! Comment vas-tu ?

Peter, surpris fit un pas en arrière, s'écartant du nouveau venu.

- Ça va très bien, Alyssa, je te remercie.

- Viens donc prendre un verre, l'invita-t-elle.

- Avec plaisir !

Alyssa le convia dans le salon et lui versa une coupe de vin rouge. George la remercia et Peter se servit un verre également.

- Tu bois avec nous ? demanda George à Mrs Buckley

- Juste un peu alors, sourit-elle.

- Dis donc tu es ravissante aujourd'hui !

- Merci, rit-elle.

Peter gardait le silence en buvant son vin, regardant calmement son meilleur ami.

- Alors, s'enquit George. Quels sont vos résolutions cette année ?

- Faire plus de sport, répondit Alyssa en buvant une gorgée de vin

- Comme si tu en avais besoin ! Tu as une taille de guêpe, Aly ! Et toi Pete ?

Peter entrouvrit la bouche, ne sachant que dire. Oh, il avait bien un projet, mais il ne pouvait pas en parler. Il s'était fait une promesse secrète. Il fallait que la nouvelle année commence bien. Il fallait qu'elle soit différente.

- Il y a bien un rêve que j'aimerais réaliser..., avoua-t-il

- Quel rêve, chéri ?

La porte sonna.

- Oh ce doit-être Janette ! dit Alyssa en se levant. Bon, je vous laisse entre hommes, ma sœur est une bavarde !

- D'accord, Aly ! lança George. À tout à l'heure.

L'invité se tourna vers Peter, curieux.

- Alors ? C'est quoi ce rêve ?

- C'est secret.

- Vraiment ? Allons, tu sais bien qu'il n'y jamais de secret entre nous, pal.

- Si je te le dit, il ne se réalisera pas, chuchota Peter en se rapprochant. Et puis tu sauras en temps venu.

- Teaser... ! s'exclama George en lui donnant un coup de coude.

Peter rit doucement en buvant une gorgée de vin. Il regarda un moment les yeux de George, dont la noirceur semblait briller avec la lumière qui se reflétait dedans.

- Dis-moi, Pete, lui demanda-t-il. Comment ça se passe avec Alyssa.

- Bien, bien, répondit Peter. Comme toujours.

- Wonderful, j'en suis heureux.

George lui donna un sourire sincère.

- Tu as de la chance de l'avoir, elle est formidable, ton Aly.

- Oui, formidable, acquiesça Peter, distant.

George but une dernière gorgée de vin, finissant son verre. Un enfant couru jusque dans le salon et s'assit sur les genoux de Peter.

- Hello, tonton Peter.

- Bonjour, Christopher, ça va ?

- Oui, répondit le garçon en descendant des genoux de son oncle. C'est qui le monsieur, demanda-t-il timidement.

- Mon meilleur ami, George.

- Hey, tu dois être Chris ! le salua George. Peter m'a beaucoup parlé de toi ! Tu es grand dis donc, tu as quel âge ?

- 6 ans, répondit timidement le garçon.

- Tu en fais 7 !

Le garçon sourit et partit en trottinant.

- Il est mignon ce gosse, il ressemble à ses parents ! s'enthousiasma George.

- Oui, c'est vrai. Il ressemble à Jerry mais il a le caractère de Janette. Là, il fait son timide mais d'habitude c'est une vraie pipelette !

- Je n'en doute pas, rit George. Hey, dis-moi, vous comptez avoir des enfants avec Aly ?

Peter détourna les yeux.

- On en voudrait bien, oui. Surtout qu'on a l'âge. On a quand même 35 et 33 ans.

- Mais ?

- Mais...c'est compliqué physiquement parlant, avoua Peter.

- Quoi, vous êtes stériles ?

- Non, répondit Peter en se mordant la lèvre c'est plutôt que... tu sais, sexuellement parlant c'est compliqué...

- Vraiment ? fit George, surpris. Pourquoi ? Y a un problème ?

- Oui, je...j'ai du mal à finir si tu vois ce que je veux dire.

Peter regarda George dans les yeux en se tripotant les mains. Alyssa était très belle, mais quand ils étaient au lit ensemble, il devait faire beaucoup d'effort pour être physiquement excité.

- Really ? T'as toujours eu ce souci ?

- Oui, admis Peter. Mais Alyssa est très patiente et compréhensive, elle fait beaucoup d'effort.

- C'est généreux de sa part. Ça fait quoi...cinq ans que vous êtes ensemble ?

- Oui c'est ça.

- Et elle ne s'est jamais plainte ?

- Non, jamais. Elle est très douce avec moi, elle dit que ce n'est pas de ma faute.

- Elle a raison, Pete, lui dit George d'un ton doux. Tu sais tu pourrais voir un docteur. Non pas que tu sois malade, non, disons juste que tu sais...ça pourrait t'aider. J'ai eu une ex comme ça qui avait quelques problèmes du genre. On a vu un coach ensemble et crois-moi, après, ça a été comme sur des roulettes. On le faisait même plutôt souvent...

- Puis vous vous êtes séparés... ? dit Peter d'un ton inquiet.

- Oui, admit George. Mais ça n'a rien à voir avec ça, ajouta-t-il en tapotant le bras de Peter.

Peter souri à ce contact et se rapprocha de George. Leurs pieds se touchèrent brièvement et Peter se mordit la lèvre.

- Elle a déménagé à Chicago, aux USA, expliqua George. Et tu sais les relations longues-distances ce n'est pas facile.

- Et...tu me dis qu'après avoir réglé le problème de ton ex, vous étiez...performant ?

- Oui, rit George en lui faisant un clin d'œil

Peter déglutit, les yeux rivés sur les lèvres de George, essayant de ne pas l'imaginer ainsi.

- Et...toi ? ne put-il s'empêcher de demander.

- Moi quoi ?

- Tu es bon ?

George le regarda en ouvrant la bouche et se mit à rire assez fort, amusé.

- Il parait oui !

Peter senti un agréable frisson chaud le parcourir, il se rapprocha de son ami, leurs visages étant à présent tout près l'un de l'autre. Peter se lécha les lèves en gloussant sans pouvoir détacher ses yeux des siens.

Soudain, George tourna la tête :

- Oh tiens, Mr and Mrs Bradley sont là !

Peter tourna la tête vers les parents d'Alyssa, surpris. Il jeta un coup d'œil à sa montre : il était déjà huit heures et quart.

- Je...Je dois aller leur dire bonjour, s'excusa Peter.

- Bien sûr, vas y, sourit George.

Peter se leva, essayant de chasser cette bulle de chaleur au creux de son estomac. Il salua les parents d'Alyssa avec amabilité.

- Peter, my dear ! s'enthousiasma Suzan. Ravie de vous voir ! C'est bien décoré chez vous dites-donc !

- Votre fille y est pour beaucoup, Mrs Bradley.

Il lui servit un verre de vin, en parfait gentleman puis alla saluer Mr Bradley

- Mister Bradley, ravi de vous voir. Bienvenue !

- Bonjour, Peter. Comment vas-tu ?

- Très bien, Mr Bradley, et vous ? Le voyage était agréable ?

- C'était neigeux et long pour être honnête.

Peter continua à proférer des banalités polies en s'efforçant de ne pas penser à George qui était resté dans le salon.

- Dites-moi, lui demanda Mark Bradley au bout d'un moment. Vous aimez les films vous, non ?

- Yes, sir.

Mark rit un peu et ajouta, en plaisantant :

- Ma fille m'a dit que votre film préféré était The Secret of Brokeback Mountain ?

Peter se figea.

- Elle...elle vous a dit ça ?

- Oui, rit Mr Bradley. Elle dit que vous le regardez tous les weekends !

Peter dandina sur ses pieds, embarrassé. Il détourna les yeux.

- Peut-être pas tous les weekends, non.

- Alors, dites-moi, plaisanta-t-il. Vous aimez les films d'homos ?

Un frisson glacé parcouru le dos de Peter.

- N-no, sir.

- Vraiment ? Alyssa dit que vous le connaissez par cœur !

- J-je...je regarde juste pour le côté...heum...technique

Il rougit

- Je veux dire, les techniques de tournages, tout ça, vous voyez ?

Il déglutit en s'efforçant à ne pas penser à la scène de la tente.

- I-il y a de bons plans de caméras...

Il chassa de son esprit la scène où les héros s'embrassent langoureusement contre le mur de la maison.

- De bonnes ellipses,...et de bons choix de réalisation. De beaux paysages, aussi.

Il s'efforça de ne pas penser à la scène où Jack et son amant s'embrassent dans l'herbe.

- J-j'aime bien le côté américain...le côté cowboy...

La scène de la tente s'imposa à nouveau dans son esprit. Peter toussa, extrêmement mal à l'aise. Il affronta avec appréhension le regard de Mr. Bradley.

- Oui, rit-il, mai bon il y a surtout deux homos qui s'embrassent.

Peter devint cramoisi.

- Je n'aime pas regarder le film pour ça, mentit-il.

- Je m'en doute, rit Mark. Je m'en doute. Je sais bien que vous n'êtes pas gay. Vous êtes quand même marié avec ma fille enfin ! Ce n'est pas parce que vous aimez ce film que ça fait de vous un faggot.

Peter frissonna en entendant ce mot.

- Bien sûr. Il serait idiot de le penser.

Mr Bradley posa une main sur son épaule :

- Son, ne soyez pas aussi embarrassé ! Vous accordez trop d'importance au jugement des autres. Si des gens pensent que vous êtes un fag parce que vous aimez Brokeback Mountain, ils sont juste idiots. Ne vous souciez pas de leurs opinions à ces morons ! Compris ?

- Yes, sir, murmura Peter, troublé.

Mark lui tapota l'épaule, bienveillant.

- Je...je dois vous laissez, Mr Bradley, je n'ai pas encore dit bonjour à Janette.

Peter s'éclipsa, le cœur battant. Les mots de Mark tourbillonnaient encore dans sa tête. Il se dirigea vers Janette, l'esprit absent.

- Peter, s'exclama-t-elle. Dear ! Je suis contente de te voir !

Elle l'enlace affectueusement et appelle son mari.

- Jerry vient dire bonjour à Peter !

Jerry vient saluer son hôte en tenant sa fillette de deux ans dans les bras.

- Dis hello à ton tonton, Rosie !

Rosie tourna la tête, timide. Peter lui pinça affectueusement la joue.

- Elle a grandit ! dit-il

- Oui, elle a poussé la petite crevette, sourit sa mère en la chatouillant. Oh mais dis-moi je ne t'ai pas raconté notre trip en France ! Oh my dear, c'était exquis !

Elle commença à parler à toute vitesse et Peter fit de son mieux pour écouter la bavarde en chassant l'embarras qui le hantait toujours suite à sa conversation avec Mark.

Soudain George les interrompit poliment :

- Peter, viens voir, Jeff est arrivé dans la rue !

- Vraiment ? dit Peter, soulagé de voir son ami de retour.

- Oui il vient de se garer.

- Je vais aller lui dire bonjour ! dit Janette sortant dehors dire bonjour à son frère.

Peter s'éloigna un peu avec George.

- Merci, lui glissa Peter, j'ai cru qu'elle ne se tairait jamais !

George gloussa et lui tendit un verre de vin qu'il lui avait gardé.

- Tiens, buvons un coup pendant que Janette occupe son frère.

- Tu n'as pas hâte de le voir ?

Jefferson et George étaient de bons amis, c'est d'ailleurs comme ça que Peter avait rencontré sa sœur et s'était mit avec elle.

- Bah, je peux le laisser endurer sa sœur quelques temps, gloussa-t-il. Tes parents ne sont toujours pas arrivés ? Il est neuf heures moins le quart !

- Ils sont en retard, lui appris Peter en regardant les messages sur son téléphone. Ils disent de ne pas les attendre pour le dîner.

- J'avoue que je meurs de faim, confessa George.

Aussitôt que Jefferson fut entré dans la maison et eut salué tout le monde, l'apéritif commença. Peter s'assit entre George et son frère James. Les discussions commencèrent. Peter n'y prêtait pas grande attention, son regard était rivé sur George. Une agréable chaleur l'envahissait à chaque fois que son ami souriait. Soudain, une question posée par Mister Bradley éveilla son attention :

- Dites-moi, George, j'ai entendu dire que vous avez faillit être seul pour le réveillon ? C'est terrible ! Comment cela ce fait-il ?

- Well, je devais le passer avec mon ancienne copine Eleanor, but...

Il grimaça légèrement puis reprit :

- Elle passe New Year's Eve avec quelqu'un d'autres, vous voyez.

Mark Bradley entrouvrit la bouche en comprenant le sous-entendu. Peter sentit la rage lui monter au cœur, comme à chaque fois qu'il pensait à Eleanor. Il ne l'avait jamais aimé de toute façon, elle était trop envahissante, toujours collée à George...ça l'insupportait. Cela ne l'étonnait même pas qu'elle est quitté son meilleur ami pour quelqu'un d'autre –en le trompant sûrement au passage- il ne lui avait jamais fait confiance. Depuis qu'ils étaient séparés et que George avait le cœur brisé, Peter la détestait encore plus. Bitch. Il n'avait jamais compris ce que George lui trouvait, en plus, à cette pimbêche.

Il posa une main affectueuse sur l'épaule de George.

- Je vais me fumer une clope, dit-il en se levant. Veuillez m'excuser je reviens.

- Je t'accompagne, ajouta Peter

- Depuis quand est-ce que tu fumes ? s'étonna Alyssa.

- Oh juste pour une fois, fit Peter en partant.

George s'adossa au mur de la cour, rejoint par Peter. La montre de l'hôte indiquait à présent dix heures. Le cœur de Peter rata un battement quand il se rendit compte que minuit arriverait d'ici deux petites heures. Il avait hâte.

Il s'adossa près de George.

- Tu m'en passe une ?

- Je ne savais pas que tu fumais.

- I do now, répondit-il en la mettant dans sa bouche.

Il se pencha vers George pour avoir feu, frémissant lorsque ses lèvres frôlèrent sa main par accident. Lorsque sa cigarette fut allumée, Peter ne s'écarta pas de George, adorant rester tout près de lui.

Ils fumèrent ensemble en silence durant de longues minutes. Peter détailla longuement le reflet de la flamme dans les beaux yeux bruns de George puis lui glissa :

- Tu sais, cette slut ne te mérite pas.

George hausse les épaules.

- Elle a trouvé mieux ailleurs.

- Il n'y a pas mieux que toi ! s'exclama Peter, un peu trop sincèrement.

George le regarda en souriant :

- Tu es toujours aussi subjectif, hein, Pete ? fit-il avec ironie.

Peter voulut détourner la tête pour masquer sa honte mais il ne put détacher ses yeux de George. Son souffle formant des panaches blancs lui frôlât la peau et Peter se mordit les lèvres.

- Je prendrais bien une coupe de champagne, murmura George.

- Alyssa ne veut pas ouvrir les bouteilles avant minuit.

- Si Aly l'a dit autant suivre les ordres du chef, plaisanta George.

Peter sourit et se rapprocha de son ami de quelques centimètres supplémentaires. Il avait une furieuse envie de poser sa tête contre son épaule, de poser sa bouche contre son cou, de poser sa main sur son torse...
Il releva un peu sa tête, et sa bouche se retrouva à quelques centimètres de celles de George, qui, perdu de ses pensées, ne remarqua rien –au contraire de Peter qui, lui, l'avait on ne peut plus remarqué-. Peter se lécha les lèvres en contemplant celles de George.

Jefferson ouvrit la porte de la cour, faisant sursauter Peter qui s'éloigna de George.

- Hey, ça dérange si je viens fumer avec vous ? La bière ça me donne toujours envie de m'en griller une.

- Bien sûr, come buddy ! l'invita George d'un mouvement de la main.

Peter dévisagea le nouveau venu, frustré et presque en colère. Jeff et George discutèrent de longues minutes, sans que Peter ne les écoute, bougonnant dans son coin. Jeff le remarqua et lui demanda si tout allait bien.

- C'est à cause de Mister Bradley ? lui demanda George

- Qu'est-ce que tu entends par là ? fit Peter en relevant la tête.

- Je t'ai vu parler de loin, tu avais l'air embarrassé.

- Heum, yes, un peu c'est vrai.

- C'est à cause de ton...problème ? demanda George

- Quel problème ? demanda Jeff

- Mon problème d'érection, lâcha Peter de but en blanc.

L'information tomba comme un cheveu sur la soupe. Jeff baissa les yeux en toussotant, gêné.

- Mon père sait ? demanda-t-il

- No, mais il doit se poser des questions j'imagine, fit George. Aly n'est toujours pas enceinte alors que tout le monde sait que ça lui plairait bien.

Peter haussa les épaules, se sentant bien loin de tout ça pour une fois.

- Mais ça va s'arranger, pal, lui dit George en le prenant par l'épaule, don't worry.

Le sourire que George lui offrait était si doux et sincère que le cœur de Pete fondit.

- Boys, à table ! appela Alyssa

- 'Comming !

Les trois hommes rentrèrent et Jeff reprit sa discussion énergique avec George. Ils parlaient de filles, sans doute, sujet qui n'intéressait pas Peter qui s'assit à table.
Le repas fut long et ennuyeux. Tous discutaient de politique et débattaient sur la première ministre, le Brexit, où d'autres choses du genre. Janette posait les mêmes questions futiles que d'habitudes : « hé alors, darling, les amours ? » « Jeff, tu as trouvé une petite copine ? » « Et puis comment ça va ton travail, Aly ? » « Tu ne t'ennuies pas trop à la retraite, Daddy ? » « Tu as encore faim, mon Christ? Tu veux que Mommy te coupe ta viande, sweetie ? ». Mrs Bradley l'écoutait toujours en souriant, comme d'habitude. James se plaignait de son « boulot de merde »qui pourtant était incroyablement bien payé. Jeff faisait des plaisanteries dont la qualité devenait de plus en plus déplorable au fur et à mesure que son verre se vidait, blagues auxquelles Larry riait déjà à moitié ivre, pendant qu'Alyssa s'agitait dans tous les sens pour servir ses invités au lieu de rester calmement assise.

Les parents de Peter arrivèrent à dix heures et demie, lorsque tout le monde eut finit son entrée. Ils s'excusèrent platement de leur retard en accusant le train, embrassèrent leurs fils et se mirent à table. Puis les conversations reprirent. Les débats recommencèrent à zéro, Janette posa à nouveaux toutes ses questions, Jeff répéta ses blagues, Larry but encore plus, James renouvela ses plaintes, et Alyssa s'agita encore plus qu'avant. Peter guettait l'horloge, la suppliant intérieurement de sonner minuit au plus vite.

Le repas se termina à onze heures quarante cinq. Alyssa et Peter allumèrent la chaine hi-fi et éteignirent les lumières pour allumer les petites lampes colorées prévues pour l'ambiance festive.

Jeff et ses sœurs commencèrent à danser de bon cœur pendant que Mrs Bradley faisaient danser –ou essayait de faire danser- ses petits enfants. Mr and Mrs Buckley, eux, se dandinait timidement en discutant avec Mark Bradley.
Peter regarda George danser, des papillons dans le ventre. Un peu alcoolisé, celui-ci se lâchait avec élégance. Peter s'approcha de lui et George l'invita à danser le rock en riant. L'hôte se laissa porter, se sentant léger.

- Dans cinq minutes ! s'écria quelqu'un, augmentant l'enthousiasme général.

Le cœur de Peter battait plus vite, ses yeux étaient rivés sur George. Ses yeux dévorants les siens. Sa langue se pourléchant les lèvres.

- Plus qu'une minute !!!

Peter lui prit le bras et commença à l'attirer subtilement à l'écart, se rapprochant du hall.

Le compte à rebours commença. Ten, nine, eight...le cœur de Peter cognait fort contre sa poitrine, seven, six, il ouvrit la porte du hall, five, four, il poussa George dedans et referma la porte derrière eux, THREE, Peter le plaqua sous la couronne de gui, TWO, « Pete qu'est-ce que tu f-», ONE, ses lèvres se collèrent à celles de George. HAPPY NEW YEAR !!!


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Peter explosait de l'intérieur, passant ses mains dans les cheveux de George, embrassant ses lèves avec délice. Il ferma les yeux. Il se croyait au septième ciel.

Soudain, George le repoussa violemment.

- What the fuck ?! Pete, qu'est-ce que tu fous ?!

Peter ouvrit les yeux en titubant.

- Qu'est-ce qui t'as pris ? s'exclama George, l'air ahuri.

- George...

- Pete, ...tu...

George secoua la tête, complètement perdu et décontenancé. Peter était paralysé sur place.

- Fuck, Pete ! Dis-moi que t'es complètement soul ! T'es complètement déchiré, c'est ça ?

- Non...

- Alors quoi ?

- I love you.

George resta interdit, fixant son ami. Les larmes montèrent aux yeux de Peter.

- I love you, George.

L'invité se rapprocha de lui, troublé.

- Mais, et Aly ?

- Peu importe Aly. Je t'aime toi.

- Mais Pete, tu es marié !

Peter s'assit sur le sol, le cœur serré. George s'accroupi à côté de lui.

- Alors quoi ? Tu aimes les hommes.

- Je ne sais pas. Maybe. Sans doute.

- Et tu ne t'en es jamais rendu compte ? Au bout de cinq ans de mariage ?

Peter haussa les épaules.

- Tu n'aimes plus Alyssa ? Tu l'aimais avant ?

- Je l'aime bien.

- C'est tout ?

Peter baissa les yeux. Il était content d'avoir une femme, une maison, une belle famille. Il tenait à Alyssa.

- Elle est gentille. Et intelligente.

- Et belle ?

- Sans doute.

George ouvrit la bouche, consterné.

- Elle ne te plait pas ?

Peter se mordit la lèvre.

- Not really. Elle ne fait pas battre mon cœur. Elle ne me rend pas rouge quand je lui parle. Elle ne me donne pas envie de la regarder pendant des jours et des jours.

- Mais, Pete, je vous ai vu ensemble, vous vous embrassez, vous vous tenez la main !

- L'habitude, répondit Peter en haussant les épaules.

George s'assit à côté de lui.

- Ton problème d'érection, c'est ça, right ? finit-il par dire.

- Oui. Quand j'y arrive je pense à Brokeback Mountain. Ou à Brad Pitt. Ou à...toi.

Il détourne les yeux, gêné.

- Tu ne m'aimes pas, George ? Pas vrai ?

- Pas comme ça, chuchota-t-il d'un air désolé.

Peter lui prit la main. George se laissa faire et le prit dans ses bras.

- Il va falloir lui dire, Pete. À Aly. Elle doit savoir

- No.

Pete secoua la tête en essuyant une larme. Sa vie était avec elle. Sa maison. Sa famille. Ça faisait cinq ans qu'il passait tous les jours avec elle. Il ne pouvait pas la quitter. Il ne pouvait pas partir. Sa vie était là.

- I need her.

George le prit par les épaules et le força à le regarder.

- Pete.

Peter détourna les yeux.

- Pete, regarde-moi. Tu n'es pas heureux avec elle.

- Si, mentit Peter.

- Non, tu le sais bien. Tu ne la désires pas. Vous n'aurez pas d'enfants ensemble. Tu vas devoir cacher ce que tu ressens pour...Brad Pitt toute ta vie.

Peter le regarde d'un air triste et pose sa tête sur son épaule, attentif.

- Elle mérite de savoir, Pete. Tu mérites d'être libre.

- Quoi tu veux que je fasse mon comming-out ? Que j'entre dans la salle, monte sur une chaise et que je dise à tout le monde : « hi everybody, je voulais dire que j'aime les hommes et que je suis amoureux de George depuis presque 1 an ! D'ailleurs je n'ai jamais aimé ma femme c'est pour ça qu'on n'a pas de gosses ! Du coup je la quitte ! Allez, cheers ! »

Peter rit amèrement et secoua la tête.

- I can't, George. Je ne peux pas faire ça.

George le berça doucement.

- Yes, you can. Tu n'as pas à le faire ce soir. Tu n'as pas à le dire à tout le monde. Mais si tu veux être heureux, tu vas devoir assumer qui tu es.

Peter releva le menton. George mit fin à leur étreinte et l'aida à se relever.

- Come on, souffla-t-il, viens danser. Tu penseras à ça plus tard. I'm here, pal.

Peter se leva et lui sourit. Demain. Il lui dirait demain.

- I'm here, répéta George.



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Voilà, fin ! J'espère que vous avez aimez ! 

Je voulais mettre en avant le mal être des personnes "dans le placard" comme on dit. Montrer cette espèce de frustration et de souffrance quotidienne, envers leur famille, envers leurs proches.
Je voulais montrer que c'est pas facile de se cacher, de mentir, de se trouver des excuses, mais, surtout, que ce n'était pas tout simple de faire un comming out. Que pour ça il fallait renoncer à une partie de sa vie, mais que c'est nécessaire de s'assumer.

Que c'est pas parce que tu es à fond sur ton crush qu'il t'aimes en retour (bcp de gens ont tendance à l'oublier et ça leur fait plus de mal que de bien)

Que parfois, on se découvre tard, mais que ce n'est pas une raison pour abandonner, qu'on doit s'assumer quand même,même si c'est dur, car c'est mieux que de se cacher et mentir.


Voilà, n'hésitez pas à me donner votre avis ! ^^

Si ça vous a plu, je voudrais vous conseiller une nouvelle écrite par RachelMilligan qui parle d'un thème à peu près similaire. Le chapitre s'apelle "un cadeau pour noel" et c'est dans son livre "OS Supernatural". C'est inspiré du film 'The Danish Girl'. La nouvelle est super bien, si vous aimez les sujets LGBT+ ça va vous plaire ;)


Passez une bonne année,je vous fais la bise ^3^

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