L'enfance
⚠️Disclaimer: dans ce texte j'expose mon pdv Comme si c'était une vérité générale et comme si le monde marchait de la manière dont je le pense, or bien sûr y a des tas d'exeptions, des personnes différentes, avec d'autres pdv, ect donc ne le prenez pas comme quelqu'un qui critique l'Enfance avec un grand E mais plutôt le concept d'enfance que j'ai eu.
Ceci n'est pas une fiction c'est juste une réflexion sur un sujet, c'est pour m'exprimer voilà tout.
Ps: j'ai eu une très bonne enfance, sans problème. Ici, je critique simplement l'importance qu'elle n'a pas dans ma vie pour l'instant, vous comprendrez....
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J'ai une vision sur l'enfance que je n'ai vu chez personne d'autre.
Un avis bien propre à moi dont je ne saurais dire s'il est réellement pessimiste.
Car, souvent, lorsqu'on demande aux gens ce qu'ils pensent de l'enfance, ils répondent avec nostalgie que c'était la plus belle partie de leur vie, qu'ils regrettent cette époque insouciante et ces longues journées passées dehors à se rouler dans l'herbe en riant.
D'autres, plus malheureux, répondront que leur enfance fut cruelle, injuste et traumatisate et qu'ils se sentent soulagé d'avoir pu surpasser ça et de la laisser loin derrière eux.
Moi cela n'a rien à voir.
Pour moi, l'enfance c'est un ruisseau.
Un ruisseau peu profond, presque vide, un peu boueux qui coule plus ou moins facilement jusqu'à la rivière claire et vive.
Je trouve que l'enfance est un prototype, un essai inachevé, avec peu d'intérêt si ce n'est que de servir de brouillon pour sa vraie vie.
Je ne considère pas l'enfance comme une vraie vie, plutôt comme un échauffement, un tour de visite, un apéritif qui laisse entrevoir la suite, le vrai début.
Ma vraie vie à commencée à l'adolescence. Fin 6ème, début 5ème, ce moment où on ne peut plus être appelé "enfant".
Ce qui s'est passé avant ? Je n'en ai pas de souvenirs très fiables. Ils sont tous plus ou moins flous. Pourtant ce n'était pas il y a si longtemps; simplement, je crois que peut de choses m'ont marquées.
C'est majoritairement ça. Peu de choses de mon enfance ne m'ont marquées. Les seuls souvenirs importants qu'ils me restent sont ma famille, des restes de vacances, et des visages d'amis auquels je ne parle plus depuis longtemps déjà.
L'amitié d'enfance. Voilà une chose qui m'a déçue. Avoir des amis lorsqu'on est enfant c'est indispensable mais pourtant que voilà des amitiés fragiles, futiles, et sans profondeur.
L'amitié, la vraie amitié, celle qu'on connait bien plus tard, c'est elle qui te fait réellement vibrer. Elle qui t'apprend la vraie solidarité, l'entraide, la véritable affection qui lie deux êtres humains et ce désir intense de vivre ensemble des choses heureuses ensemble.
Enfant, ce n'est pas pareil. On pinaille, on s'accommode de gens que l'on rencontre, on change d'amis, on change tout court. Nos amis changent aussi. On n'en est pas affecté, on s'amuse sans penser à l'autre, sans penser aux moments partagés.
C'est une amitié fade. Sans goût. Sans vraie émotions. Loin de la réalité.
Sans vraie passions. Quand on est enfant, on aime sans savoir pourquoi. Sans raison. Sans convictions.
Il n'y a pas de choses qui nous font autant vibrer que celles que nous vivons adultes ou adolescents. Dans l'enfance l'amour irraisonné pour un objet sans intérêt est égal à l'amour porté à l'art. D'ailleurs quel art comprenons nous ? Petit, tout est subjectif, trop vite jugé. Tout est manichéen sans profondeur, ni saveur cachée.
Certains apprécient cette simplicité mais moi elle me repulse.
L'idée qu'il y a six années de cela je puisse écouter la plus belle musique du monde ou voir la plus belle oeuvre d'art et les ignorer pour une friandise me paraît incongrue.
Mais certes le monde était plus simple. Plus beau. Moins sombre. L'apocalypse semblait impossible et chimérique. La Nature semblait forte et vive, indomptable, immortelle.
À présent la fin du monde me semble si proche, la Terre me semble sur le point de brûler.
Mais la différence reste mesurable à une chose : la vie est plus complète.
Vivre sa vie vaut le coup. Grandir vaut le coup.
Pour tout ce que j'ai vu. Toutes les mélodies que mes oreilles ont entendu et Dieu sait qu'elles en ont entendu toutes une symphonie. Pour les rires et les sourires que j'ai aperçu. Les mains liées aux miennes. Les amours futiles et frivoles. Les sentiments qui grandissent dans la poitrine et font vibrer mon coeur.
Tous ces sentiments qu'enfants je ne comprenais pas encore.
Car ces moments font partie de moi. Ils sont ce que je suis.
Ma vie a commencé à mon adolescence. Si la fleur de l'âge est l'âge adulte. La floraison est lors de l'adolescence et les couleurs des pétales ne sont que plus vives.
Le bourgeon de l'enfance est un cocons confortable dont mon âme curieuse ne se satisfait pas : je préfère la vie en dehors de cette coquille, là où je peux voir le soleil luire et entendre les oiseaux chanter.
Clara
16 ans et demi ...
...(pour l'instant)
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