6• Vers La Grotte

Maure à été généreuse de rester avec moi le long de ma présence à l'infirmerie. Au moment de la sortie, elle m'a rassuré en me disant :
"-Et Austin, une dernière chose... Si tes parents te voulaient vraiment, s'ils voulaient te faire du mal jusqu'au bout, ils seraient venus jusqu'ici, et ils t'auraient pris de force. Alors rassure-toi, il ne se passera rien chez eux, croies-moi!"

Elle marquait un point... Mais si par malheur ils s'attendaient à ce que je viennes pour me passer un sale quart-d'heure? Dans tous les cas, Maure est avec moi, je ne crains plus rien.
Enfin...Je veux juste dire qu'elle sait comment me tirer d'affaire... C'est tout.

On a franchit la ruelle de l'école, une rue, sans rien se dire. On marchait, tranquillement. Mon sac-à-dos vide, qui ne le sera plus pour longtemps, oscille sur mon dos. Maure a aussi apporté quelques sacs en plastique de son casier. Qu'est-ce que ces sacs faisaient dans son casier, je n'avais aucune idée.

Je n'arrivais pas à imaginer Maure devant mes parents. Que diront-ils? Je n'arrivais pas à mélanger ces deux mondes qui me semblaient si différents! Le Monde de Maure, un monde de joie, de paix... Alors que celui de mes parents...

J'avais la trouille. J'avais vraiment peur de les revoir. Et puis ma belle mère Natasha s'arrangera pour faire réagir mon Claude.
Maure vit bien que j'étais perdu dans mes réflexions. Je pouvais comprendre qu'elle avait peur aussi, apparement.

On était à présent à une ruelle de cette Grotte, quand elle m'a dit:

"-Tu ne joues pas les victimes. Tu me laisse faire tout le travail. Tu me montreras ta chambre, tu vas avec moi, et tu croises tes parents du regard! C'est le plus important! Montres-leur ce que tu vaut! Montre-leur que tu t'en fout de tout ce qu'il peuvent te reprocher! Tu es libre de faire ce que bon te chante." Affirna-t-elle.

"-Si seulement c'est aussi facile que ça en a l'air." Ai-je lâché, mettant fin à ces propos.

Maure sonna. Elle prit un souffle, alors que la porte blanche s'ouvrit. C'était Natasha.

"-C'est pourquoi?" Lança-t-elle en me regardant, les nez en l'air.

"-En fait madame, je suis là pour les affaires d'Austin. Alors si vous permettez..."

Je sentis mon cœur exploser. Sa réaction m'a deçu. Un peu.
Alors que Maure mit un pied sur le paillason pour entrer, Natasha ne lui donna pas l'autorisation.

"-Ne mets pas un seul pied là-dedans. Je vous chercherais tout! Et dire que ce Vaut-Rien nous faisait tout ce cinéma pour une malheureuse fille que tu es! C'est odieux! Le fils de sa mère!"

Oh j'avais envie de lui mettre une droite... Mais ce n'était qu'une envie biensûr.
Maure la remercia en me tenant le bras, voyant que je me suis enervé. Mais c'était un truc de fou... Elle me reprochait d'avoir fait la comédie pour partir avec Maure... Mais c'est stupide! Je ne la connaissais même pas à l'époque.

Quand cette Ogresse était partie, on resta dehors. Maure a lâché:
"-Ah la la... Tu sais ce qui serait passé si un de nous deux avait répondu?

-Non?

-Je préfère ne pas y penser!"

Au fait... Claude, il est où?
La prénommée Natasha s'était pointée après avoir répété le scénario qu'elle venait de créer à mon très cher Claude. Je pouvais les entendre barbouiller dans la salle de séjour. Elle tenait des valises remplies, pleines à craquer.
Elle les jetta par terre, puis nous regarda.

"-Voici tout ce dont tu as besoin, pour que tu ne remette jamais les pieds ici, ni toi d'ailleurs. Et puis Claude te dit juste que tu ressembles à ta mère finalement, qu'il est déçu de t'avoir élevé. Maintenant si vous m'excusez, j'ai à m'occuper de mon mari." A-t-elle dit sur un ton aussi grossier que sa figure.

"-Dis-lui... Merci." S'empressais-je de dire.
Et elle a fermé la porte.

Alors c'est bon? J'étais libre?
Je n'allais plus subir ce que j'ai grandis avec? Je n'allais plus avoir ces bleus? Je n'allais plus recevoir de fouêts? C'est fini?
Je n'ai pas pu empêcher mes lèvres de se contracter, révélant ainsi mes dents.

On s'était regardé, on s'était souris, puis on s'était prit dans les bras. J'ai sérré de toutes mes forces, digérant ainsi les Spaghettis de tout-à-l'heure.
J'ai cru voir Claude me surveillant depuis la fenêtre en soupirant.

Maure m'a aidé avec une valise, et j'en portait deux. Apparement, elles étaient faites depuis mon départ. On voulait vraiment se débarrasser de moi, comme me l'a dit Maure à la sortie de l'infirmerie.

Les deux valises étaient vraiment lourdes pour mes pauvres muscles, mais la joie et le bonheur me donnèrent l'impression de flotter dans les airs. Les malles n'avaient plus aucun poids.

Si une de mes mains aurait été libre, j'aurais sûrement tenu la main de Maure, parce qu'elle n'arrêtait pas de sourire, en me regardant... Le regard qui prouvait bien que j'étais enfin tiré d'affaire!

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