6. Surprise !
Bonjour nous voici parti pour le 7ème mois de grossesse.
Je vous présente mes excuses par avance pour les possibles fautes. Comme je ne suis pas chez moi ( sauf pour dormir et manger). Je n'ai pas accès à mon correcteur d'orthographe... j'essaierai de corriger ça dès que j'ai le temps...
Désolée si cette partie est plus courte que les précédentes mais je n'ai plus trop de souvenir de ce mois ci... Ce fut un mois un peu plus calme au début mais la fin est très mouvementée. Je vous parle plus de cet "accouchement" que du mois en cours.
Comme vous avez lu dans le chapitre précédent j'ai accouchée et raconter cette fin de grossesse prématurée est un crève coeur. J'ai la sensation d'avoir loupé quelque chose, de ne pas avoir vécu les choses pleinement. Bref ce n'était pas cette fin que j'imaginais... Pareil lorsqu'on parle d'accouchement je n'arrive pas à me faire à l'idée que j'ai accouché.
Alors ce 7ème mois à débuté par le premier cour de préparation à l'accouchement, sous la neige haha.
Ce premier cours a été tranquille. La sage femme nous a expliqué ce qu'il se passer dans notre corps durant la grossesse. Des petits changement aux gros. Puis nous avons vu ce qu'il devait nous alerter pour se rendre aux urgences ou à la maternité. Si elle avait été plus précise ça aurait pu etre mieux pour moi...
Nous avons également eu la liste de la valise de maternité. Elle doit être préparer pour le 8ème mois. Il y a tellement de chose auxquelles penser. Son arrivée est prévu dans moins de 90 jours et ça me fais déjà paniquer.
Avec le futur papa, nous avons commencé la folle aventure de la préparation de son arrivée ! Petits vêtements, chambre, peinture. Bref on commençait à se projeter réellement dans cette grossesse. Nous avons commencé à regarder les chambres et j'avoue que nous sommes un peu perdus dans tout ce qu'il y a à acheter. Et mon dieu c'est quoi ces prix de malade ?!
J'avais quasiment acheter tout ce qu'il fallait en vêtement 1 mois et beaucoup de chose en 3 mois.
Le naissance ?
Comme je fais du diabète gestiationnel on me disait ça sera un gros bébé ! Haha si seulement...
Durant ce mois, bébé a commencé à bien bouger. Comme j'aimais le sentir me donner des petits coups...
J'adorais plus que tout lorsqu'il se lovait contre la main de papa posée sur mon ventre.
À des moments quand Romain mettait sa tête sur mon bidou, bébé tapait fort . Il ne voulait pas partager mon ventre ce loulou... Je regrette vraiment de ne pas avoir pu le sentir d'avantage ni voir mon ventre onduler à ses mouvements...
La neige a commencer à tomber à ce moment là. Et pas qu'un peu ! Je suis comme une gamine ( et ma chienne aussi !). La neige a rendue ma grossesse un peu plus magique.
Je faisait de longues balades dans le calme des paysages enneigés. C'était bien, on était bien.
Puis en milieu de semaine j'ai commencé à un peu moins le sentir. Il ne répondait pas trop à mes sollicitations mais il y répondait quand même. Je me disait que je devais psychoter un peu.
Le vendredi soir impossible de dormir... J'avais des douleurs à l'estomac, un peu comme des douleurs intercostales. J'ai fouillait sur internet et la plupart des sites disaient que le bébé prenait plus de place et que mes organes remontaient un peu plus, d'où cette douleur. Alors je ne me suis pas inquiéter. Pourtant je n'ai dormi que 3h cette nuit là et celle d'après... Toujours les mêmes douleurs qui passaient avec une douche bien chaude donc je me disais que ça devait être musculaire.
Le dimanche nous sommes aller chez ma belle mère pour déjeuner. Une fois le repas fini une barre à la tête qui ne s'est pas calmer avec du doliprane. Une migraine de malade... Ça devait dû aux mauvaises nuits que je venais de passer... nous sommes rentrés un peu plus tôt que prévu et je me suis endormi comme un bébé à 16h.
Le lundi j'avais rendez vous avec le gynéco pour le suivi de grossesse. Il va falloir que je lui parle de tous ces maux...
Il m'installe sur la table d'auscultation et il vérifie le coeur de bébé. Il bat bien puis vient le moment de prendre la tension...
Et là 15.9... alors que je constamment à 12.7.
Le docteur tire une tête pas possible mais poursuit son examen. Concernant mes maux de ventre il me dit que c'est courant chez les femmes enceintes et me prescrit des médicaments et prolonge mon arrêt de travail d'un mois. Je crois que je ne retournerai pas au boulot avant mon congé mat...
Il me reprend la tension qui est toujours très élevée et me dis "bon on va aller en salle de travail".
Hein ?!
Houla je rembobine ! Salle de travail ?! Pour y faire quoi... et là il m'explique que c'est pour surveiller la tension et faire un monito pour le coeur du bébé.
C'est à ce moment que commence une très longue attente...
Pas rassurée et perdue, je me dirige dans l'autre bâtiment pour aller en salle de travail. J'appelle mon homme et tente de le rassurer. En même temps le gynéco n'avait pas l'air alarmé et ne m'a rien dis de précis où qui me forcerais à avoir peur. Le futur papa est en mission pour son boulot à 1h30 de chez nous. Il me demande de le tenir au courant mais je vois bien qu'il commence à être inquiet, plus que moi.
On m'installe dans une chambre, on me branche le monito et on me laisse le tensiomètre sans cesse. Allongée sur le lit a rien faire le temps s'écoule lentement... Je n'ai tellement pas conscience de ce qu'il arrive que je prend quelques photos du monito etc...
Ma tension ne redescend qu'au moment où ils me donnent un médicament. Côté bébé ça a l'air d'aller en tout cas on me dis rien.
Midi passe, on ne me nourri pas. 14h toujours rien... Le gynéco vient aux nouvelles et demande enfin qu'on m'apporte à manger !
Il m'explique aussi qu'il va devoir faire une échographie dans la journée pour voir bébé. J'ai le plaisir de devoir uriner dans un pot pour vérifier le taux de protéines. Puis il repart en me laissant seule.
Je mange ( une bouffe infecte) puis mes douleurs à l'estomac recommencent. Ça fait 3 jours que j'ai mal à cet endroit mais le docteur a dit que c'était souvent pour les femmes enceintes donc je m'en inquiète pas.
16h toujours sous monito et tension... pas de changement et j'ai encore mal. Bon sang je commence à devenir folle à être là-bas et qu'ils ne fassent rien pour cette douleur...
18h30 mon homme arrive du boulot. Et de mon coté rien de changer. Le gynéco doit me recevoir pour faire une échographie mais comme à son habitude il est en retard.
Il me semble qu'elle a lieu vers 20h/20h30. Je suis vraiment pas au top de ma forme...
Je suis contente de voir le bébé même si l'ambiance est vraiment très différente... c'est au moment où un des collègues de mon gynéco arrive que je comprend qu'il y a quelque chose de grave...
Ce fameux docteur fait une nouvelle écho et mon Dr lui précise " c'est le dossier dont je t'ai parlé ce midi..."
Son confrère nous adresse enfin la parole et je n'oublierai jamais les mots qu'il a prononcé :
"L'avenir est sombre".
Certains ne se rendent pas compte qu'ils choisissent si mal leur mot... putain je l'aurai baffé.
Je crois qu'il me faut plusieurs secondes pour atterrir face à ce constat qui me paraît si accablant. Dans ma tête je pense directement que le bébé va mourir, qu'ils vont devoir faire une interruption médicale de grossesse. Pour la première fois Romain est à mes côtés pendant l'échographie et me tient la main. Puis je commence à être en colère vraiment beaucoup.
Les docteurs nous explique qu'une commission se tient tout les vendredis et les dossiers difficiles sont étudiés pour voir la suite des décisions. Ils nous explique aussi que la croissance de bébé semble s'être arrêtée à 25SA et qu'il n'y a plus de liquide amniotique.
Heu ok...
Un peu rassurée je me dis qu'au moins je saurai vendredi et que je ne vais pas accoucher aujourd'hui.
De là on me remet en chambre sous tensiomètre et de nouveau le monito. Et les douleurs à l'estomac sont toujours aussi fortes. Je me plaint à l'infirmière mais elle ne fait rien. J'ai tellement mal que je decide de prendre une douche alors que je n'ai même pas de serviette pour m'essuyer. Je prend de l'essuie main pour me sécher haha. Ça m'apaise mais pas très longtemps...
On me fait toujours conserver mon urine pour vérifier les protéines mais ils me disent qu'il y en a pas... les infirmières vérifient également si j'ai rompu la poche des eaux mais ce n'est pas le cas.
Je comprend pas ce qu'il se passe, j'ai mal, j'ai peur et monsieur commence à être inquiet. J'averti ma famille et lui la sienne, ma belle mère passe récupérer notre chienne.
La nuit est déjà installée quand les choses se précipite. Le gynéco rentre dans la chambre et m'informe que je vais être transférer vers l'hôpital qui gère les grossesses à risques ce soir.
D'accord... bon je ne suis pas sorti encore et je n'ai pas plus de réponse non plus.
Je râle quand les ambulanciers arrivent car ils me mettent sur un brancard alors que j'ai envie de marcher... Les ambulanciers sont simpa et je vois romain derrière parler avec mon gynéco et faire une drôle de tête. Oh j'aurai tellement voulu qu'il n'ai pas tout ça à subir... J'aurai voulu lui offrir un bel accouchement comme il le mérite.
Les ambulanciers arrivent et mon transfère se fait sans papa qui prend sa voiture. Je n'ai aucune affaire, et pas mon dossier de grossesse... Je vous avoue qu'à ce moment je suis encore dans le déni de ce qu'il se passe. Quelques jours plus tard j'ai relu les sms échangés avec ma soeur et mes copines et c'est comme si je vivais une journée normale... Pour moi il y a encore une chance que je reste sous surveillance mais que bébé n'arrive pas. C'est trop tôt tellement tôt !
Arrivé à l'hôpital ce n'est plus du tout la même chose. Le ton a changé, les visages plus inquiets... Il y a beaucoup de monde à mon arrivée. On me refait une écho et un monitoring... ma tension est toujours très élevée et le coeur du bébé est oscillant.
Je comprend pas tout mais au ton employé je sens que c'est pas bon...
Le docteur m'explique que je suis en danger et que le bébé est en souffrance. Il va aller voir le gynéco de garde. Pendant qu'il va le chercher on me rase et c'est là que je prend conscience qu'il va pas rester dans mon ventre... Je regarde le papa qui ne saisit pas tout non plus. Je commence à trembler on dirait que mon corps réagit plus vite que mon cerveau...
L'anesthésiste arrive dans la chambre et me pose un million de question car évidement je n'avais pas eu mon rdv avec un anesthésiste... Le gynéco de garde arrive et me dis clairement pour me faire prendre conscience je pense :"il faut qu'on sorte le bébé pour le bien de vous deux. On ne plaisante pas vous allez au bloc de suite."
Mon cerveau se déconnecte à ce moment là. Je ne vois plus Romain et plein de gens s'activent autour de moi... Puis ils bougent mon lit.
Je réclame un bisous de Romain et mon corps tremble comme une feuille sans que je puisse le contrôler... Je n'ai jamais été aussi effrayé et à l'ouest que cette nuit là.
Arrivée devant le bloc je prend la main de la femme derrière et leur dis :" stop ! Il va falloir qu'on m'explique là". Cette gentille dame me caresse les cheveux et me parle doucement. Elle m'explique qu'ils vont pratiquer une césarienne en urgence. Je vais être endormie entièrement et qu'il faut que je respire profondément.
Je sens le bas de mon corps trembler comme jamais... Je suis tellement effrayé c'est fou. On me met un masque sur le nez et on me demande de respirer. Ils mettent le drap entre ma tête et le reste de mon corps puis je sent un liquide se rependre sur mon ventre, on me badigeonne de bétadine. Je me rapelle avoir demandé qu'il ne m'ouvre pas tant que je suis éveillé. Je leur répète que je veux rien sentir en pleurant. Après m'avoir prévenu que j'allais être endormi c'est le trou noir.
Quand je me réveille je suis en pleine forme et franchement je réalise pas trop ce qu'il vient de se passer... J'ai mal à la gorge et je n'ai plus mes lunettes. Une dame ( j'ai appris plus tard que c'est la pédiatre) vient me voir en salle de reveil et je n'arrête pas de lui dire que je vais bien et que je veux mes lunettes.
Il faut que vous sachiez que je n'ai aucun souvenir des heures et je ne sais pas si la chronologie est respectée...
Où est Romain ?
Je ne sais pas du tout. J'ai un peu la tête engourdi mais ça va. Je me rapelle qu'on m'a fais une césarienne... où est mon bébé ?
La pédiatre revient me voir et m'informe que nous allons voir mon bébé. Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé depuis mon arrivé ici... On me dis que mon bébé est né à 2h36, qu'il pèse 725 gr et qu'il va bien.
Mon bébé ? Mon dieu je suis vraiment maman alors ? 725 gr ?
Sur mon brancard on m'emmène voir mon bébé. J'ai les pensées qui partent dans tout les sens. À un moment on s'arrête et j'entend la voix de Romain. Il est là mais je suis un peu dans le gaz et surtout la flemme de tourner la tête alors je parle à la femme de mon coté comme si c'était romain.
Ils se moquent de moi et disent que c'est l'effet de l'anesthésie mais non ! J'ai juste la flemme de tourner la tête rooh. On me bouge à nouveau et le voilà dans une petite chambre avec une grosse couveuse a l'intérieur.
Mon bébé est la ?
Merde.
On me pose ce bébé tout petit sur moi et voilà la première rencontre. On nous prend en photo et je regarde cette petite crevette. Je m'étais tellement imaginé cette rencontre. Je pensais qu'elle serait magique, que je pleurerais comme une madeleine mais rien. Je crois que je ne réalise pas que c'est bien lui.
Après une fugace rencontre on me monte dans ma chambre. Il doit être 4h du matin je crois. Et je reprend mes vieilles habitudes j'envoi des sms à ma soeur. Ma mere et elle ont fais la route dans la nuit pour venir apres l'appel de romain. Elle semble si inquiète alors que tout roule de mon côté...
Elle me dis que romain n'est pas bien du tout. Qu'il a fait un malaise lorsqu'on m'a emmené au bloc et il a apeller ma mère et la sienne en pleurant... mon coeur se serre dans ma poitrine ça dû être horrible pour lui :( les équipes médicales l'ont laissé seul, sans explication dans la salle d'attente.
Il arrive dans la chambre peu de temps après. Il a l'air exténué, on s'embrasse mais on se dis trop rien ou alors je m'en souviens plus... Il me montre la première photo d'Orphée. Il a lair si petit sur cette photo.. Vers 5h30 il rentre à la maison dormir après avoir été voir notre fils.
À chaque sage femme qui rentre je ne fais que demander la photo de moi et mon bébé... Je ne me rendors pas j'ai envie de bouger et de voir mon fils.
Étonnamment je suis très en forme ! Et je n'ai mal nul part. ( Je n'ai jamais vraiment eu mal à cause de cette cicatrice ).
On m'apporte un petit déjeuner et je suis trop heureuse de manger de la confiture, des yaourt sucré ! Du coup j'envoi un mail à mon endocrinologue pour lui dire que j'ai accouché et que je ne renverrai pas ses reports. Je vous ai dis que j'étais à fond !
Peu après le déjeuner on m'enlève ma sonde urinaire et vers 9h on me lève ! Allelouia ! Bon le lever fut difficile mais je n'ai pas envie de rester allongé. Ma cicatrice ne me fais pas tant mal que ça.
Les sages femmes sont un peu surprise que j'arrive à marcher, que je ne dorme pas et surtout que je sois une pile électrique. Avec le recul je crois que comme Romain n'était pas bien je n'avais pas le droit de craquer aussi.
Romain est revenu vers 16h avec ma famille et la sienne. Ça m'a fais tellemenr de bien de les voir même si leurs visages était tirés...
J'allais toujours bien et je crois que mon cerveau a fais le déni de cet accouchement... comment je pourrai réaliser que j'ai accoucher si je n en n'est aucun souvenir ??
Dû à l'opération je sent des bulles dans mon ventre que mon cerveau interprète comme les mouvements de mon bébé... Bon sang je ne suis plus enceinte :(
Je revois bébé un peu et je suis rassuré de savoir qu'il ait crié lors de son extraction. Il est très beau et il est exactement comme je l'imaginais ! Chevelu comme moi à ma naissance et il a mon nez. J'ai envie de le serrer contre moi, et l'infirmière me propose notre premier câlin en peau a peau.
La bébé a une réaction assez inattendu, il pleure sur moi. Pas des pleurs de faim mais je crois qu'il me partage son chagrin d'être sorti trop tôt. Je suis si emu mais comme la famille est présenté derrière la glace je ne montre rien. Je garde jalousement mes sentiments pour moi alors que bébé continue d'évacuer son chagrin. Ce 1er peau à peau dure 1h et c'est déjà fini...Papa nous mitraille de photo mais je vois qu'il n'a pas le moral.
De mon côté les bilans sanguins ne sont pas top au niveau du foie et des plaquettes. Alors je suis beaucoup contrôlé ( prise de sang et tension ). Mais je m'en fou la santé d'Orphée passe au dessus de la mienne.
Les 2 jours qui passent sont un peu plus difficile. Orphée a besoin de plus d'aide pour respirer donc ils lui mettent un masque. Puis il a la jaunisse donc lumière bleue toute la journée et on ne voit plus ses yeux car il a des lunettes pour le protéger.
Les mauvaises nouvelles s'enchaînent ses taux de plaquettes et ses globules blancs ne sont pas bons ce qui signifie isolément. Nous devons porter blouse, masque et gant pour toucher notre enfant...
Ça me demoralise un peu mais moins que papa. Les sages femmes sont encore étonnées que je n'ai pas encore craquer. Un soir on va voir Orphée et le pédiatre nous explique qu'ils vont devoir faire des transfusions de plaquette et de sang.
Car toutes les prises de sang qu'ils lui font diminue fortement son taux de globules rouges. Par la suite j'ai appris qu'il était descendu à 87000 sur les plaquettes...
C'est ce soir là que je craque quand je vois cette poche de sang accrochée à mon bébé... Je prend à ce moment conscience qu'il peut mourir.
Et être confronté à cette mort alors qu'il vient de naître me terrifie.
Le matin suivant alors que papa est parti à la maison et quand la sage femme arrive dans ma chambre je suis en pleur, vraiment inconsolable... Je vois la psy de l'hôpital et ça me fait un bien fou.
Elle négocie pour que Romain puisse rester dormir toutes les nuits car oui il n'est normalement autorisé à ne rester qu'une seule nuit. Je trouve ça dégeulasse car le papa a autant besoin d'être auprès de moi que de son fils.
Cette nuit là nous parlons beaucoup. Nous nous dévoilons nos sentiments sur cette naissance etc... Et je ne peux pas vous expliquer à quel point je l'aime. Il est vraiment tout pour moi.
Avant de s'endormir il caresse la joue et le dis " Merde notre fils te ressemble trop..."
5 jours après l'accouchement, je rentre à la maison. Évidemment mes bilans sanguins sont normaux et on m'a retiré les agraphes. Le seul souci qu'il me reste est une douleur à l'épaule qui m'empêche de dormir. La sage femme m'explique que c'est à cause de la position lors de la césarienne. J'avais la possibilité de rester dans une unité d'hébergement car la maison des parents est en construction...
En pesant le pour et le contre je prend la decision de renter chez moi dans un univers non médicalisé.
Je suis un peu viré comme une malpropre de cette maternité, ce qui vient gâcher ce séjour idéal que j'ai passer.
Avant la sortie une sage femme me donne mon dossier et m'explique ce qui a été fait ce 13 fevrier.
Et ma colère refait surface...
En lisant mon dossier je m'aperçois que la clinique avait déceler ma pré-esclampsie à 14h40 ! Mon taux de protéine était a plus du double de la normale. .. mais pourquoi ont ils mis tant de temps à me transférer ?
Peut être qu'il ne serait pas né aussi tôt si j'avais été correctement prise en charge ! Il aurai probablement pu me donner d'autre piqure de corticoïdes pour l'aider à développer ses poumons ! Je suis vraiment très énervé contre mon gynéco.
Donc quand la sage femme me dis qu'il va falloir que je le revois pour le suivi de la césarienne je rejette l'idée en bloc. Il est hors de question que je revois ce mec un jour dans ma vie !
Avec le recul, aujourd'hui je suis pressé de le revoir. Surtout pour avoir des explications sur la lenteur de ce transfert. Il aurai dû être plus alarmé par les douleurs et les symptômes !
Je le revois 1 mois et demi après l'accouchement et putain que j'ai hâte !
Je me sent un peu coupable de rentrer à la maison alors que Orphée reste à 40 minutes de chez nous...
La première nuit fut compliqué... J'ai eu un réveil nocturne très difficile. J'étais sûrement en train de faire un cauchemar et quand je me suis réveillé je faisait une crise de panique. Ça a bien effrayé romain mais avec des bisous et de gros câlin ma panique est passé.
C'est à présent un nouveau quotidien auquel s'habituer. Il va nous falloir une période d'adaptation mais ça ira.
Je vais arrêter le chapitre ici et si l'envie vous dis que je continue d'écrire sur son séjour à la néonat dites le moi.
À l'heure où j'écris il a presque 3 semaines et a beaucoup changé...
Mais tout va bien, il progresse à son rythme tranquillement.
J'espère que je n'aurai pas trop effrayé les futures mamans mais j'avais besoin d'écrire sur cette journée. Si vous avez une question n'hésitez pas. Évidemment j'ai fait l'impasse sur mes sentiments parceque ce n'est pas facile et que je suis encore un peu dans le deni.
Je suis heureuse que le personnel médical soit si compétent, gentil..
Enfin voilà cette période risque de paraître tellement longue avant qu'il ne retourne chez nous mais elle nous permet de devenir de bons parents et ça lui permet d'être en bonne santé et surveillé.
Je ne mettrais pas de photos de lui car je n'en vois pas d'intérêt... il est minuscule et a des fils de partout. Déjà que ce n'est pas évident avec la famille qui nous dis a chaque visite "oh le pauvre" "il a l'air malheureux" et j'en passe.. quand il ira un peu mieux c'est avec plaisir que je mettrais une petite photo.
On se retrouve bientôt même si je n'ai pas trop le temps d'écrire entre les soins et les câlins. Mais je le ferais pour mon bien et pour qu'il ai une trace de ce qu'a été son début de vie :)
C'est important de se souvenir de tout.
Prenez soin de vous !
Je vous aimes.
💙
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