Héros

Attention aux âmes sensibles, ce chapitre comporte des scènes très explicites.

"Je ne me suis jamais sentie héroïque. Il ne suffit pas de porter un costume pour être un héros."

Marinette mordait nerveusement sa lèvre inférieure. Debout devant les immenses baies vitrées de leur luxueuse chambre d'hôtel, elle observait la nuit tomber sur la ville. Ils avaient passés l'après-midi a élaborer leur plan. Le risque était grand, mais ils avaient pris cette décision ensemble, comme l'aurait fait Lady bug et Chat noir. Ils attendaient que la nuit tombe pour agir. Les lumières s'allumaient peu à peu dans tout Paris et Marinette restait devant les fenêtres, l'air pensive. La nuit tout semble différent. Comme si une fois le soleil couché, les possibilités devenaient infinies. La nuit, ils ne seraient plus que des silhouettes dans la pénombre.

Sa vie avait réellement changé depuis quelques mois. Elle avait subit la colère des gens autour d'elle en plaquant son quotidien paisible pour une vie tumultueuse. Même si cette vie lui permettait d'être enfin avec celui qu'elle avait toujours aimé, les choses n'étaient pas aussi faciles qu'elle l'imaginait. Et aujourd'hui, Adrien et elle s'apprêtaient à endosser à nouveau leur costume de super-héros. Mais sans leurs pouvoirs. Et ça, c'était terrifiant. La super-héroine en elle s'était-elle enfuit à tout jamais ?

Soudain, elle sentit les mains chaudes et rassurantes d'Adrien se poser sur sa taille. Il l'entoura de ses bras et déposa un baiser discret dans sa nuque. Elle frissonna.

- A quoi tu penses, ma lady ? chuchota t-il près de son oreille.

Marinette soupira et posa ses mains sur les bras d'Adrien comme pour s'assurer qu'il était bien réel.

- C'est quoi pour toi l'amour, en faite ? lança t-elle.

- Quelque chose de bien rythmé mais qu'on essaie plus où moins de contrôler. répondit Adrien sans réfléchir.

Marinette émit un petit rire devant cette drôle de réponse énigmatique et Adrien l'imita.

- Tu ne m'as pas tout dit, Adrien. dit-elle en reprenant son sérieux.

- Quoi donc, princesse ? répondit-il, inquiet.

- Que s'est-il passé avec Kagami ?

Adrien sursauta, ne s'attendant absolument pas à ce que Marinette revienne sur cette épisode de sa vie. Instantanément, le visage de Kagami se rappela à sa mémoire. Et avec son visage, le reste. Son parfum, le son de sa voix, ses mains sur son corps. Une multitude de sensations et de souvenirs refirent surface. Kagami avait été sa première fois. Celle qui lui avait donné l'impression d'être aimé par quelqu'un. Après avoir été rejeté une énième fois par Lady bug, il se souvint s'être dit "Et pourquoi pas elle ?". Alors que tous ses camarades connaissaient les joies de l'amour, lui aussi avait eut envie de découvrir cela. Et Kagami était là. Entreprenante, intrigante, mystérieuse. Mais en amour, les plaisirs charnels ne peuvent suffirent qu'un temps. Adrien avait découvert la rigueur de son caractère, son manque de confiance envers les autres, et sa nature prétentieuse et dédaigneuse. Le même caractère que son père, tout ce qu'il détestait. Et finalement, c'est en connaissant Kagami, qu'il s'était rendu compte que ce qu'il cherchait vraiment, Marinette le possédait. Et pour la première fois, il a ouvert les yeux sur la nature de ses sentiments pour elle.

Plagg l'avait aidé à en prendre conscience à cette époque. Car son fidèle kwami, comme à son habitude, voyait clair en lui et n'hésitais jamais à lui ouvrir les yeux.

"Tu es censé être amoureux de Lady bug, mais tu abandonnes Kagami pour courir après Marinette".

Adrien se souvenait de ces mots comme si c'était hier.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'évoquer Kagami maintenant ...

- Tu me dois bien ça, Adrien. Tu m'as quand même demandé de jouer les chaperons pour votre rendez-vous galant. dit)elle en grimaçant.

"C'est parce que tu hésites que tu ne tiens pas sur tes pieds. Moi, je n'hésite jamais."

Elle eut un rire nerveux en se remémorant ce désagréable souvenir. Les mots de l'escrimeuse avaient hantés les pensées de Marinette pendant de nombreuses années.

- Désolée, Mari. C'est juste que ... j'étais impressionné par l'assurance de Kagami. Mais quand tu es partie, je me suis rendu compte qu'en faite, c'était avec toi que je voulais être. Et Plagg me l'a bien fait comprendre.

Adrien se sentit à la fois idiot et honteux. Maintenant qu'il connaissait les sentiments de Marinette à son égard, il se rendait compte aujourd'hui à quel point elle devait l'aimer à cette époque pour accepter une telle proposition. Et lui, égoïste, n'avait pas songé une seconde à quel point il lui avait fait du mal.

Il observait Marinette. Elle restait muette, attendant impatiemment la suite de ses explications. Ces quelques excuses bredouillées ne suffiraient certainement pas à la convaincre. Il pris une profonde inspiration avant de continuer.

- J'ai cru que Kagami pouvait m'aider à être celui que je voulais être. Je voulais avoir l'assurance de Chat noir. Et Kagami aimait les mauvais garçons. J'imagine que sans le vouloir elle a contribué à ce que je suis devenu au fil des années. Je crois qu'elle était amoureuse de moi. Et Lady bug m'avait repoussé tellement de fois que je pense que j'avais besoin de me sentir aimé.

- Et toi, tu l'aimais ? demanda Marinette en redoutant la réponse.

- Non, je ne l'aimais pas, Mari. Elle me faisait juste me sentir plus fort. Celle que j'aimais, ça a toujours été toi. Mais je ne m'en rendais pas compte. J'étais bien quand j'étais avec toi. Mais je pensais que tu me voyais seulement en tant qu'ami. Et puis, tu ne voyais que le gentil et sage Adrien. Celui que je n'étais pas vraiment. Kagami me voyait tel que j'étais. Et je n'avais pas peur de la faire fuir.

- Et alors, que s'est-il passé après la patinoire Adrien ?

- On s'est revu. Pas tout de suite. Quelques mois après. J'avais 16 ans. On est sorti ensemble, quelques mois. On passait notre temps à se disputer. Elle m'a aidé en un sens. Elle m'a aidé à m'affirmer, à grandir. A faire de moi l'homme que je suis devenu aujourd'hui.

- Comment ça s'est terminé ?

- Je l'ai quitté.

- Elle était ... ta première fois ?

- Pourquoi cette question ? C'est un détail et c'était il y a si longtemps ...

- Ce n'est pas un détail, Adrien ! s'énervant Marinette. Kagami ... cette fille, elle n'était tellement pas faite pour toi ... reprit-elle plus calmement.

- Je sais, je m'en suis vite rendu compte. Mais j'avais 15 ans, et je voulais y croire.

- Tu dis que tu aimais Lady bug, donc j'ai du mal à croire que Kagami pouvait être ton genre de fille. Pourquoi ça n'a pas marché entre vous ?

- On était jeunes. Elle était colérique et impulsive. Je voulais m'affirmer et être indépendant. On n'était d'accord sur rien. Et surtout, elle ne me faisait pas confiance. Elle était très jalouse. C'était vraiment pesant. J'avais du mal à lui cacher mon identité secrète. Elle a cru que j'en voyais une autre. Elle n'avait pas tord, car j'avais Lady bug dans ma vie.

- Je détestais cette fille. continua Marinette. Plus encore que Lila. Car elle avait tant de méchanceté dans le regard. Elle n'avait rien à faire avec toi. Rien que de penser que tu aies pu coucher avec elle, ça me rend tellement amère. Plus encore que toutes les autres.

- Niveau méchanceté, Kagami n'était pas la pire des pestes. tenta Adrien pour dédramatiser.

- Tu parles de Christie ? Ou est-ce que tu es sorti avec Chloé aussi ?

- Chloé ? Tu plaisantes ! C'est hors de question. Chloé est mon amie d'enfance. Mais au fond, j'aimais bien Chloé, je savais qu'elle n'étais pas méchante.

- C'est pourtant elle qui nous a dénoncé aux médias !

- Chloé est rancunière. Et elle en veut à Lady bug de lui avoir repris le miraculous de l'abeille. Elle lui en a toujours voulu pour ça. C'est sa façon de se venger. Et tu oublies que ton cher Luka l'a aidé.

Marinette fronça les sourcils.

- "Mon cher Luka" ? Tu es sérieux ? répliqua Marinette.

- Désolé Mari. Je plaisantais. s'excusa Adrien.

- Tu es jaloux ?

- Bien sure que je suis jaloux. Autant que toi tu es jalouse de Kagami.

- Il n'y a pas de raison d'être jaloux. Je l'ai quitté pour toi, Adrien.

- Oui mais ... - Adrien s'arrêta un instant et hésita à poursuivre; ... de la même manière que tu es jalouse de Kagami car j'ai couché avec elle. Ca me rend fou de penser qu'il a posé les mains sur toi un jour ...

Marinette écarquilla les yeux et se sentit rougir et son coeur se serra.

- Tu n'a rien fait pour m'empêcher d'être avec lui. Tu étais bien content qu'il soit là pour ton rendez-vous galant avec Kagami. se défendit-elle comme s'il lui faisait un reproche.

- J'étais déjà jaloux de lui. Mais je ne savais pas comment m'y prendre avec toi. répliqua Adrien.

- Peut-être que c'est une bonne chose.

Adrien la regarda, étonné de sa réponse.

- Je pense qu'il ne faut pas avoir de regrets. continua Marinette. Peut-être que si on était sortis ensemble lorsqu'on avait 16 ans, ça n'aurait pas marché entre nous. Entre temps, on a eu chacun notre vie, nos expériences. Et aujourd'hui, on sait ce que l'on veut, et surtout ce que l'on ne veut plus. C'est une bonne base pour démarrer quelque chose, non ?

Adrien lui sourit et déposa un baiser sur son front.

- C'est tellement vrai, ma lady. chuchota t-il à son oreille pendant qu'il la serrait contre son coeur.

- Mais ... ce n'est pas facile, Adrien. Parce que je dois faire avec les fantômes de ton passé. Et tu as beaucoup de fantômes. ajouta t-elle, son regard se voilant peu à peu.

- Bien sur que ce n'est pas facile, et c'est même difficile ! On doit travailler la dessus. Parce que je veux passer le reste de ma vie avec toi. répondit Adrien en entourant son visage avec ses mains.

Marinette l'observa un instant, elle sentait les larmes lui monter aux yeux sans qu'elle ne sache si il s'agissait de larmes de joie ou de tristesse. Plutôt des larmes de fatigue. Comme celles qui s'échappent quand on est à bout de force. Mais Adrien était là. Et rien que sa chaleur lui redonnait toute l'énergie dont elle avait besoin pour continuer. Elle avait le sentiment qu'il serait là pour toujours. Et elle ne voulait aucune autre place que celle-ci à cet instant. Elle le serra contre elle en posant sa tête contre son torse et écouta les battements puissants de son coeur.

- C'est toi que je veux, Marinette. Toute ma vie. Tous les jours. Pour toujours. Toi et moi. murmura t-il en la serrant un peu plus contre lui.

Il restèrent quelques secondes enlacés comme ça. A vrai dire, ils avaient tous deux un peu perdu la notion du temps.

- Est-ce que ... c'est différent avec moi, Adrien ? osa Marinette.

Décidément, Marinette avait besoin de réponses aujourd'hui. Comme si ils leur restaient peu de temps et qu'elle devait avoir les réponses à toutes ces questions avant la fin. Sans doute qu'inconsciemment, elle savait que ce soir, ils iraient mettre leur vie en danger. Droit dans la gueule du loup. Elle songea que finalement, s'exposer au regard des autres et aux critiques n'était rien en comparaison avec ce qui les attendaient.

- Comment ça ? s'étonna Adrien.

- Et bien, quand tu fais l'amour. Est-ce qu'avec moi c'est différent ?

Adrien desserra son étreinte pour plonger son regard dans le sien.

- Bien sûr Mari. Ca n'a rien à voir. la rassura t-il.

- Pourquoi ?

- Parce que pour la première fois, il y a de l'amour. On ne pas vraiment dire "faire l'amour" avec quelqu'un si on ne ressent rien. Pour ça, il y a d'autres termes ...

- Et comment c'est ... quand tu ne fais pas l'amour ?

Le besoin de savoir l'avait emporté sur sa gêne. Elle s'écarta de lui pour voir l'expression de son visage à travers les lumières de qui perçaient dans leur chambre.

- Mari, on est vraiment obligé d'avoir cette conversation ? soupira Adrien.

- Je suis curieuse, c'est tout. J'ai besoin de savoir comment ça se passe avec les autres.

- C'est du passé.

- Oui mais c'est ton passé et il fait de toi ce que tu es aujourd'hui. C'est toi qui l'a dit. Montre-moi. insista la jeune femme.

- C'est une mauvaise idée, Mari.

- Pourquoi ? C'est si terrible que ça.

- Je ne sais pas si je pourrais être comme ça ... avec toi.

- Comme quoi ?

- Je veux dire ... commença t-il avant de se raviser. Non, Mari ! Je ne peux pas.

- Mais pourquoi ?

- Parce que je veux être doux avec toi et pas ...

- Pas quoi ? Dis-moi, Adrien !

- Je ne veux pas que tu vois cette facette de moi !

- Celle quand tu redeviens Chat noir ? C'est ce que tu veux dire ?

- En quelques sortes.

- Et pourtant tu as dis que Chat noir est le vrai toi. Alors montre-moi. Je veux connaitre toutes les facettes de Adrien Agreste.

Adrien eut le regard fuyant. Il hésita un instant et se demanda si c'était une bonne idée. Il ne le savait pas mais Marinette songea exactement à la même chose. Mais sa curiosité l'avait emporté sur le reste. Quand son regard plongea à nouveau dans les yeux azur de sa partenaire, il avait changé. Ses pupilles semblaient plus sombres et son regard se fit brillant. Marinette ne sut jamais si c'était son imagination, mais elle vit clairement Chat noir en face d'elle. Un violent coup de chaleur l'envahit soudainement, et elle sentit ses joues devenir brulantes. Ce regard avait clairement un étrange effet sur elle.

- Tu veux vraiment que je te montre, Princesse ? murmura t-il d'une voix un plus rauque.

Marinette acquiesce. Adrien attrapa ses poignets et la poussa doucement contre la baie vitrée.

- Tu es bien curieuse ce soir, tu sais qu'il n'y a pas de retour en arrière possible ?

Marinette acquiesce encore une fois. Dans un geste que Marinette n'eut pas le temps d'analyser, il la fit tourner sur elle-même et l'obligea à se coller contre la vitre glacée. Les mains d'Adrien portèrent les bras de Marinette au dessus de sa tête avec une force qu'elle ne soupçonnait pas. Elle sentait sa respiration s'intensifier dans le creux de son cou.

- Tu es certaine de vouloir voir Chat noir ? chuchota t-il à son oreille.

Le coeur de Marinette fit un bond dans sa poitrine. Elle sentait la présence d'Adrien contre elle, mais c'est la voix de Chat noir qu'elle entendait. Elle ne pouvait que se concentrer sur les sensations qu'il lui procurait et lui était ainsi facile d'imaginer son ex-partenaire poser les mains sur elle. Entre deux vague de chaleur, elle songea que si elle arrivait aisément à imaginer Chat noir à la place d'Adrien c'est certainement parce qu'elle avait toujours nourri des sentiments ambigus à son égard.

Pendant qu'une de ses mains serraient ses poignets l'un contre l'autre, l'autre se glissa sur sa gorge et l'a maintenue avec une légère pression. Elle se crispa puis sentit rapidement ses lèvres dans son cou. Il pressa son corps contre le sien ce qui l'a fit frémir.

- Dis-moi juste si j'y vais trop fort, ma Lady. chuchota à nouveau Adrien à son oreille.

Marinette hocha la tête pour l'inciter à continuer sans crainte. Rien ne semblait pouvoir le retenir à présent. Marinette se sentait frémir à chacun de ses contacts, à la fois excitée par la suite des événements et redoutant ses initiatives.

Avait-elle réveillé la chat sauvage en lui ?

Adrien la tira ensuite brusquement vers le lit et Marinette tomba sur le matelas. Adrien ne la laissa pas se relever et s'allongea sur elle. Il lui retira ses vêtements un à un sans oublier de marquer chaque parcelle de peau de ses lèvres. Marinette était allongée face à lui tandis qu'il retira sensuellement ses vêtements, lui offrant un spectacle des plus aguicheurs. Elle ne l'avait jamais vu sous cet angle mais elle trouva cela plutôt agréable. Le corps parfait de son partenaire n'était vraiment pas désagréable à l'oeil. Il se mordit la lèvre inférieure en dévorant Marinette du regard. Dans la pénombre de la chambre, les lumières de la ville le faisant ressembler de plus en plus à Chat noir, Marinette, le cerveau embrumé par l'excitation se prit rapidement à ce jeux de rôle. Il attrapa à nouveau ses poignets pour les plaquer contre le matelas. Marinette poussa un gémissement de surprise. Il l'embrassa à nouveau avec fougue, puis se dirigea vers son entrejambe et l'obligea à écarter les cuisses. Quand ses lèvres brulantes se posèrent à cet endroit, Marinette se cambra de plaisir. Ses mains vinrent se glisser dans ses cheveux mais Adrien lui plaqua à nouveau sur le matelas. Il se redressa ensuite et avec une facilité déconcertante, il se saisit de ses hanches et Marinette se retrouva à plat ventre sur le lit. Elle n'eut pas le temps de passer sa surprise, qu'Adrien, toujours les mains sur ses hanches, colla son bassin contre elle. Elle sentit une vague de chaleur s'intensifier au bas de son ventre. La brulure était tellement intense qu'elle en devenait insoutenable. Il embrassa ensuite son dos, faisant glisser sa langue le long de sa colonne puis sur ses omoplates. Quand il estima que ce jeu avait assez duré, il l'obligea à se redresser à quatre pattes et se colla à nouveau à elle.

- J'y vais, ma lady. chuchota t-il en se penchant contre elle.

- Je t'en prie, Chat. répondit-elle dans un souffle.

Quelques secondes plus tard, Marinette sentit Adrien en elle et son gémissement se fit plus intenses que les autres. Ses coups de reins s'accélèrent tellement que bientôt elle ne pouvait plus retenir ses cris. Il garda les mains sur ses hanches pour accompagner le mouvement de va-et-vient. Il l'a fit trembler de plaisir lorsque ses doigts vinrent caresser son entrejambe en même temps que ses mouvements s'intensifièrent. Marinette sentit une vague de plaisir monter en elle qui explosa dans un dernier cri de plaisir. Adrien s'allongea ensuite sur elle et embrassa délicatement sa nuque. Marinette avait du mal à reprendre sa respiration.

Ils restèrent ainsi quelques minutes. Elle sentait la respiration de son partenaire dans sa nuque. Il reprenait lui aussi son souffle. Adrien tourna ensuite le visage de son ex-coéquipière vers lui. Il voulait se rassurer, que son regard lui dise "Je ne suis pas choquée". Il ignorait quelle réaction elle aurait après ça. Marinette lui sourit. Mais il se sentit coupable de quelque chose, sans savoir quoi. Comme si il lui avait dévoilé la pire facette de sa personnalité.

- J'espère que je n'ai pas été trop ... hésita t-il.

- Hey, tout vas bien, chaton. l'interrompit Marinette en caressant sa joue. C'était même, plutôt interessant à vrai dire.

Adrien se mit à rire nerveusement.

- Je vais devoir apprendre à te dire non ... Qu'est ce que tu vas penser de moi maintenant ?

- Rien de plus que tout à l'heure.

- Ce n'est pas ce que je préfère, tu sais.

- Tu n'as pas à t'en faire, chat ! conclu t-elle en déposant un baiser furtif sur ses lèvres avant de se redresser.

"Oui j'ai fait du mal à je ne sais combien de femmes, et j'ai peur que tu deviennes mon retour de flamme."

Un peu avant minuit, ils étaient tout les deux dans l'ascenseur de l'hôtel, parés de leur nouvelle tenue de super-héros, sérieux comme des guerriers prêts au combat.

- Est-ce que ton père est derrière tout ça ? demanda Marinette.

- Il y a des chances, ma lady.

- C'est lui qui possède le miraculous du Paon ?

- Je ne sais pas, tout est possible avec lui.

- Oh. La pluie s'est mis à tomber, Chat. dit Marinette en passant les portes automatiques de l'hôtel.

- C'est un signe alors, non ? répondit Adrien en enfilant son casque.

- Oui. Il est temps d'y aller.

Marinette enfila son casque et grimpa à l'arrière de la moto d'Adrien qui démarra aussitôt le moteur. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, elle ne savait pas dans quoi elle se lançait mais Adrien était là et elle n'avait pas peur. L'adrénaline affluait dans ses veines au fur et à mesure qu'ils approchaient du lieu en question. Elle se demanda un instant si Adrien ressentait la même fébrilité. Mais il n'en laissait rien paraitre. A la manière de Chat noir, Adrien restait impassible et dédramatisait grâce à son humour légendaire.

Marinette et Adrien étaient méconnaissables dans leur combinaison de motard. Noir pour Adrien, et noir et rouge pour Marinette. Leur tenue était complétée d'un foulard venant masquer leur visage jusqu'en dessous des yeux.

Devant eux, se dressait, perché sur la rambarde du bord de Seine, une femme magnifique habillée d'une longue robe bleu-nuit ornée de plumes de Paon. Ses cheveux très courts, plaqués sur sa tête étaient d'une teinte bleu-violet et ses iris d'un rose lumineux brillaient dans la nuit. Elle cachait une partie de son visage avec un immense éventail en plume.

- Il va y avoir de la volaille rôtie au dîner, ma lady. J'espère que t'aimes quand c'est bien cuit. dit-il en dégainant un katana de sa collection personnelle.

- On va lui voler dans les plumes ! répondit Marinette en faisant tourner un lasso de fortune qu'elle avait déniché dans un magasin du quartier.

Les deux ex-super-héros n'avaient rien perdu de leur habilité avec leur armes préférés. Mais ils en avaient largement conscience, pas de costume pour les protéger des blessures, et pas de super pouvoirs pour désarmer leur adversaire.

- Qu'est ce que c'est que ces deux rigolos ? Vous croyez me faire peur ? Ou sont Lady bug et Chat noir ? s'écria le Paon.

- Ils ont eu un petit empêchement, on va les remplacer pour ce soir ! répliqua Adrien.

- Je vais vous faire griller vite fait bien fait ! Vous ferez moins les malins ! menaça le Paon.

Le Paon fit apparaitre une plume bleu au creux de sa main et qu'elle envoya voler vers ses adversaires à l'aide d'un coup d'éventail. Marinette ne savait pas encore que cette petite plume inoffensive allait se transformer en bombe. La plume se posa avec légèreté entre eux et les deux ex-super-héros n'eurent pas le temps de s'en méfier qu'elle explosa. Marinette et Adrien furent projetés chacun de leur côté. Marinette se releva aussitôt et se mit à courir en direction de l'adversaire, elle remarqua qu'il fallait un temps au Paon pour recréer une nouvelle plume. La distraction fonctionna et Adrien eut le temps de lancer une attaque avec son katana. Mais même à terre, le Paon créa une nouvelle plume l'envoya en sa direction. Marinette envoya un couvercle de poubelle pour dévier la plume qui explosa en l'air. Adrien courut vers Marinette et lui saisit la main pour l'emmener se cacher derrière une voiture stationnée.

- Elle crée des plumes qui explosent. Hors de sa vue, on ne risque rien. constata Marinette.

- Il faut lui immobiliser les mains. suggéra Chat noir.

- Mais on est pas assez rapide ! Il faut faire diversion et l'attraper. Distrait-la, je vais passer par derrière ! ordonna Marinette.

- Mari, non attends !!! hurla Adrien en voyant sa coéquipière s'élancer vers la voiture stationnée quelques mètres devant eux. Dans sa tête, son plan était parfait. Utiliser la voiture comme bouclier contre les attaques explosive du Paon pour s'en approcher au maximum.

Mais le Paon fut plus rapide que Marinette. Sans Tikki, elle ne courait pas aussi vite qu'elle l'aurait espéré. Le Paon arma une nouvelle plume qu'elle lança sur Marinette, l'atteignant en plein dans le dos avant d'exploser. Elle s'effondra dans le souffle de l'explosion à quelques mètres de son objectif. Adrien voulut s'élancer à son secours mais une poigne ferme le retint soudainement par le bras.

Marinette sentait son dos la brûler affreusement. La douleur était insoutenable. Sans son costume de Lady bug, elle était plus que vulnérable. Chaque mouvement la fit grimacer de douleur, elle tenta pourtant péniblement de se relever. Elle était à la merci du Paon. Celui-ci arma une nouvelle plume et n'attendit pas que Marinette se soit relevé pour un deuxième assaut. Elle eut à peine le temps de protéger son visage avec ses bras qu'elle ressentit à nouveau l'horrible douleur l'assahir. Sous la force de l'explosion, elle bascula en arrière et tomba dans la Seine.

***A suivre***

Note de l'auteur : Désolée pour la longue attente mes fidèles lecteurs. J'espère que ce chapitre récompense votre patience. Et que le petit Lemon vous a fait plaisir aussi ... et que vous n'êtes pas trop choqués (j'étais assez soft je trouve personnellement). L'avantage c'est que le temps m'a permis de voir les nouveaux épisodes de Miraculous pour glisser quelques références à ces épisodes (je sais que vous aimez bien). A bientôt pour le prochain chapitre riche en actions et en rebondissements ! (Je précise que le personnage du Paon n'est pas du tout un spoiler car je ne sais rien sur ce personnage et que je me contente d'inventer.)

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