Bon matin les Fan-Fantasys !!!

Après une grosse absence je reviens avec deux livres qui m'ont transportée dans les folies de l'imaginaire, de la mythologie, des classiques de Shakespeare et dans les tubes métaphysiques (petit clin d'œil à l'une de mes romancières favorites).

Vous devez déjà le savoir, l'auteur best ever de ma vie de petite lectrice se nomme : Dan Simmons. Il a su me convertir à son space-opéra, Hypérion, à en délaisser ma première religion du rêve : StarWars. Bref, je me disperse ^^.

Ainsi, il y a une dizaine d'années, je dévorai son master-piece et comme toute fanatique fraichement découverte, je fourrageai toutes les bibliothèques, librairies et maigres étagères de mon entourage... Encore une fois, l'homme de ma vie se positionna en challenger incontesté lorsqu'il sortit de son vieux carton de déménagement deux gros pavés. Il s'installait dans une région froide et grise, que je pensais peu hospitalière, mais où je découvris le cœur chaleureux des habitants et les pastels de sa baie immense et de ses champs plats à perte de vue : La Picardie.

"Tiens, me dit-il."

Entre mes doigts, la promesse d'une nouvelle épopée, d'un nouveau vrillage de neurones et d'une nouvelle aventure.

Ilium/Olympos est une dilogie de pure Science-Fiction.

Une écriture travaillée et difficile d'accès, des concepts en forme d'iceberg et une intrigue multiple qui se déplie comme le réseau miliaire de quelconque champignon saprophyte. Chaque ramification ressemble à un ilet perdu, mais au fur à mesure des lignes, les frêles rigoles deviennent ruisseaux, rivières, fleuves et enfin Océan, Source et Résultat de toutes les intrigues.

Oui, Oui ! Je parle comme une fan.

Laissez-moi vous présenter succinctement ces deux livres, après les avoir si bien vantés.

Ilium : résumé ==> Imaginez que les dieux de l'Olympe vivent sur Mars. Ils se déplacent librement dans le temps et l'espace grâce à leurs pouvoirs quantiques. Leur plus grand plaisir, c'est la Guerre de Troie qui se joue sous leurs yeux. Pour y mettre un peu plus de piment, ils envoient des érudits terriens modifier les événements à leur gré, en gardant toutefois le récit d'Homère comme référence. Mais en orbite autour de Mars, de petits observateurs surveillent les jeux divins..

Ainsi, dans ce volet, nous découvrons les post-humains (pas encore très présents) ; les humains à l'ancienne qui ont tout d'aristos désabusés et oisifs en quête de jeunesse et sans but ; les Troyens et les Achéens d'Homère et de son Iliade ; les Dieux grecques du haut de leur mont Olympe, les scholiastes : humains spécialistes de l'Iliade d'Homère et qui observent pour le compte des dieux, que tout se déroule comme écrit dans l'antique poème ; les moravecs sortes de droïdes humanistes vivant dans les astéroïdes et les lunes de Jupiter ; les PHV (petits hommes verts) ou Zeks réèls martiens de l'image d'Épinal.

Simmons nous fait réfléchir et nous partage son amour de la littérature avec de nombreuses références à : Homère, Shakespeare (Tempête), Proust (A la recherche du temps perdu), Nabokov (Ada ou l'ardeur), Wells (La machine à explorer le temps)

Olympos : résumé ==> Il reprend là où nous avions laissé les héros d'Ilium : dans le lointain passé, les Troyens et les Grecs sont en guerre contre les Dieux qui habitent le mont Olympos sur Mars ; dans le lointain futur, les « humains à l'ancienne » sont attaqués, décimés par des créatures mécaniques nommées Voinyx qui les avaient servis pendant des centaines d'années, et bientôt menacés par l'immonde Sétébos, cervelle géante dotée de mains multiples. Au milieu, les Moravec, êtres mi-organiques, mi-mécaniques, ont accouru des lunes de Jupiter et de la Ceinture d'Astéroides où ils résident, pour tenter de protéger les humains (qui les ont créés il y a bien longtemps) et comprendre le sens de ce qui se passe dans un système solaire menacé par des manipulations quantiques dont ils cherchent la source. Qui (ou que) sont Prospéro, Ariel, Sétébos, Sycorax, Caliban ? Quel est le rapport entre les héros antiques grecs et troyens et les humains du futur ? Que s'est-il passé durant les deux millénaires consécutifs à notre époque, dénommée « Ère perdue » dans ce livre ? Quels sont les buts poursuivis par Odysseus/Personne ? Que sont devenus les Posthumains ? De quoi sont constitués ces anneaux « polaire » et « équatorial » qui tournent au-dessus de la Terre ?

Ce tome est ancré dans l'action, nous sentons l'urgence de la bataille contre la montre, la fin, la fin de tout arrive. La fin de l'humanité. Où le début du renouveau ? Où est le bien ? Le mal ?

C'est dans ce précipice dans lequel nous jète l'auteur. Nous sommes malmenés et nous ne pouvons-nous arrêter de réfléchir.

Cette dilogie n'est pas facile à lire, pas facile à comprendre... Il faut que le lecteur se donne les moyens de se mettre au niveau de la réflexion offerte. Ce récit n'est pas qu'intellectuel, sinon je me serais vite embêtée...Vous connaissez Yiig maintenant ;) Le dosage entre instants intenses, lents, drôles et sérieux est une réussite.

Si je vous ai donné envie de vous lancer, je ne peux que vous conseiller de donner du votre et alors, cette histoire vous donnera plus que vous ne l'imaginiez.

Amicalement Yiig.