Happy, May et Tony sont réunis dans le laboratoire de ce dernier. La tante de Peter a accouru dès que le milliardaire l'a appelé.

- Où peut-il être ? Demande la brune le costume serré entre ses mains. Le cœur lourd et l'angoisse étouffante.

- F.R.I.D.A.Y ? Appelle le génie debout face à sa console centrale.

- Oui boss ? Réponds l'invention extraordinaire de ce dernier.

- Peux-tu me remontrer les images de la vidéo-surveillance s'il te plaît. L'homme a vu cette vidéo, il ne sait combien de fois depuis ces trois derniers jours.

Un écran holographique se matérialise devant Tony, May et le garde du corps viennent se placer à ses côtés.

La tante de Peter a vu ces images des dizaines de fois et à chaque fois elles lui brisent le cœur. Pourquoi ? Pourquoi ces hommes s'en sont pris à Peter ? Qu'a-t-il fait ? Qui sont-ils ? Où l'ont-ils emmené ?

Le court film commence et le cœur des trois adultes tambourine dans leurs poitrines.

Peter se bat et ne se laisse pas faire, son sac lui échappe et glisse sous la benne exactement là ou Tony l'a trouvé. Très vite, le combat tourne à son désavantage. Il est anesthésié, il trébuche et tombe. Les hommes le soulèvent et ils disparaissent de l'image.

May se détourne et sanglote désespéré de retrouver son neveu. Happy la suit et la réconforte. Trois jours, chaque jour, les chances s'amenuisent et chaque jour le désespoir la gagne un peu plus.

- Montre moi la seconde vidéo s'il te plaît. Demande l'homme.

- Vous les avez vu, je ne sais combien de fois. Lui dit Happy. Est-ce qu'on en sait plus ? L'homme ne le dira jamais ouvertement, mais le gamin compte pour lui.

Le génie secoue la tête négativement, il n'attend pas plus de trois secondes qu'une deuxième bande est lancée.

Il observe attentivement. Le jeune homme est jeté à l'arrière d'une camionnette noire.

Tony a piraté toutes les caméras de surveillance de New York et à suivi la camionnette jusqu'à la sortie de la ville. Malheureusement, leur trace disparaît après ça.

La plaque d'immatriculation appartient à une voiture qui a été volée il y a dix jours et les hommes sont introuvables dans les fichiers de la police locale. La reconnaissance faciale n'a rien donné.

Tony soupire encore une fois et se demande bien comment cette fois, il va pouvoir retrouver Peter. Sans son costume et donc son traceur, sans son téléphone, sans rien. L'homme se sent inutile. Son ami, se positionne à ses côtés et semble vouloir le soutenir.

À la prochaine occasion il implante une puce électronique sous la peau de son jeune héros. Au moins il sera certain de le retrouver.

À cette pensée stupide, le milliardaire secoue la tête et soupir de nouveau.

- Qu'est-ce qu'on va faire Tony ? Demande May, la voix remplie de larme et de détresse.

- On va le retrouver. Dit-il. Il le faut. Je dois le retrouver. Poursuit-il tout bas.

Le téléphone de Peter sonne faisant sursauter les trois adultes.

- Ned. Annonce la tante. Il doit vraiment être inquiet. Dit-elle. Elle décroche et s'éloigne laissant le génie seul avec ses pensées.

L'ami de Peter avait appelé dimanche en fin d'après-midi comme convenu et il s'était étonné que se soit May qui réponde. Au début, le geek avait crû que son ami avait été puni pour une raison quelconque. Puis May lui avait posé des questions étrange. Sais-tu où est Peter ? Est-ce qu'il t'a donné des nouvelles ? Sais-tu quelque chose ? Puis May lui avait tout expliquer. Bref depuis le jeune avait appelé au moins cinq fois.

Pepper pénètre dans le labo à cet instant et sourit tristement à son époux.

Tony, Pepper et Happy regardent une fois encore les vidéos, ils les passent en boucle, encore et encore. Depuis ils ne savent combien d'heures. Ils ne veulent absolument rien rater, aucun détail. Mais rien de plus que les fois précédentes. Rien de plus.

- Putain, ce n'est pas possible. Dit alors Tony, il passe une main dans la masse de ses cheveux en bataille. Où es-tu ? Allez Peter, je sais que tu vas trouver quelque chose pour me joindre. Souffle-t-il énervé par son incompétence et son incapacité à retrouver son gamin. Donne-moi un signe.

La tante du jeune homme revient et elle essuie ses larmes. L'homme la regarde et l'interroge du regard.

- Ned a peur. Dit-elle simplement. Il s'inquiète et veut nous aider, mais je lui ai dit de rester chez lui et de nous contacter si Peter l'appelle. Finit-elle.

- C'est exactement ce qu'il faut faire. Lui répond Iron Man. Vous avez bien fait.

- Ne perdez pas espoir May. Lui dit Pepper. Je suis certaine qu'on va le retrouver. Elle pose un regard plein d'espoir sur le milliardaire.

Ils se tournent tous les quatre vers les écrans et continuent sans relâche à regarder les vidéos qui défilent sous leurs yeux. Pepper s'absente de nouveau, les affaires de Stark Industrie obligent.

À des kilomètres de là, Peter est traîné  jusqu'à sa cellule.

Il grelotte de froid et souffre énormément. Ses vêtements sont trempés et son t-shirt ne lui est plus d'aucune utilité.

Jimmy, aidé difficilement par Diego, laisse tomber le gamin dans sa cellule avant de fermer la porte.

Le jeune homme reste allongé sur le sol rugueux encore quelques secondes, voir quelques minutes le temps de laisser à son corps et à son esprit de se calmer.

Avec énormément de temps et de précautions, il se redresse et se laisse choir sur le béton en position assise. Il a tellement mal. Sans compter qu'il a faim et qu'il n'a rien manger depuis des heures ou peut-être des jours, et ce, jusqu'à il ne sait quand.

Assis contre son lit retourné, il se laisse finalement aller à son désespoir, même s'il sait qu'il va y arriver, même s'il sait qu'il doit y arriver, il est épuisé. Il a tout donné pour être prêt à s'enfuir avec les autres.

Il espère simplement que son corps et son optimisme tiendront jusque-là.

Éreinté, meurtri, il s'endort à même le sol, ses muscles douloureux et son ventre vide. Il se laisse aller au repos ne pouvant en faire plus pour aujourd'hui.

Ce sont les cris de Jimmy au petit matin qui le réveille.

- PUTAIN ! Tu m'emmerdes Diego. Je sais que c'est toi qui l'as ! Hurle-t-il.

Peter se redresse, un peu moins épuisé, mais toujours souffrant.

- Va te faire foutre. Réponds le grand baraqué. À chaque fois que tu perds ton portable c'est de ma faute. Lui dit-il.

Peter déglutit nerveusement et son cœur bat la chamade. Il espère que Jimmy ne va pas se douter que c'est lui qui a dérobé son portable.

Les deux hommes se disputent encore et ça jusqu'à l'heure du repas.

Peter se relève et se met en garde même s'il est épuisé et mal en point. Il entend les plateaux frotter contre le sol et les pas approcher de sa prison.

Sa trappe s'ouvre, mais rien ne lui est présenté. À la place, il entend Diego exploser de rire. Ce dernier se présente à la petite ouverture.

- Tu réfléchiras à deux fois avant de faire le malin la prochaine fois. Lui dit-il d'un ton méchant et moqueur. Bon appétit. Rajoute ce dernier en s'éloignant toujours le sourire aux lèvres.

Peter sent malheureusement ses yeux le piquer. Mais il ne veut pas leur donner satisfaction, il ne veut pas craquer, il ne doit pas craquer, il doit être fort pour les autres, même si ces types veulent le briser, il faut qu'il tienne.

C'est donc le ventre vide et l'espoir s'amenuisant que le jeune homme retourne s'asseoir contre son lit, sur le sol froid et abrupte. Les bras entourant ses genoux relevés contre son torse. Le souffle court, le corps meurtrit et la tête pleine d'images de sa tante et de son mentor.