chapitre 1

Le bruit d'une grille qui claque réveille Peter en sursaut. Ses yeux s'ouvrent d'un coup. Son corps est lourd et aussi un peu endolori. Il est allongé ventre contre terre, sur un sol en béton brut qui meurtrit sa joue. Alors qu'il laisse encore deux ou trois secondes à son cerveau pour immerger, il pose ses mains à plat de chaque côté de son corps, ses doigts sont douloureux sur ce sol inconfortable et il pousse pour se redresser.

Ses muscles et ses articulations hurlent de douleur sous la poussée et protestent grandement, mais avec mille efforts, il parvient à se redresser assez pour se mettre en position assise. Immédiatement, il s'aperçoit qu'il n'a pas ses affaires avec lui, son sac à dos et tout ce qui se trouve dedans, comme son costume et son téléphone portable, restent introuvable. Il devra faire sans.

Son odorat capte une odeur de moisi et d'eau croupie, ça sent l'humidité comme dans une cave d'un vieil immeuble. C'est suffisant pour le faire grimacer et lui donner la nausée, ou bien peut-être est-ce autre chose ?

Ensuite, ses yeux voient enfin son environnement, il est enfermé dans une pièce pas très grande, insalubre et sombre. Il n'y à rien de plus que quatres murs de briques et un neon qui brille faiblement au plafond, plafond tout aussi gris que le reste de la pièce. En face de lui, se dresse une unique porte, peinte en vert clair, qui semble blindée ou en acier, une toute petite trappe se trouve en bas de celle-ci ainsi qu'une ouverture minuscule sur le milieu, certainement pour que les gens de l'extérieur puissent observer l'intérieur de cette cellule. Contre le mur du fond, il y a un lit qui paraît miteux sans drap ni couverture. Le fer qui forme ce dernier est rouillé et semble sur le point de céder. Dans un des coins se trouvent des WC qui dégoûtent le jeune homme dès l'instant où ses yeux se posent dessus. La faïence n'est pas de toute première jeunesse et la propreté laisse carrément à désirer. Son estomac se révolte face à une telle vue.

Son ouïe fine révèle qu'il n'est pas seul ici dans cet endroit malsain, il y a du bruit un peu partout autour de lui, des pas, des discussions qu'il ne comprends pas, des portes qui grincent, de l'eau qui goute mais aussi et surtout d'innombrables pleures et sanglots qui lui brisent le cœur.

Où est-il ?

Quand il sent enfin que son corps est plus enclin à se lever et qu'il sait que ses jambes pourront le soutenir, il se redresse sur celles-ci et reste immobile le temps de trouver son équilibre. Il ressent les effets d'une drogue inconnue dans ses veines et son organisme et remercie son métabolisme avancé de la dissoudre rapidement. Pour soulager la sécheresse de sa gorge, il déglutit plusieurs fois.

Avec attention, il s'approche de la porte et écoute attentivement afin d'être certain qu'il n'y ait personne, mis à part les soupirs de chagrin d'autres prisonniers aux alentours, il n'entend rien.

Précautionneusement, il pose ses doigts sur la trappe au centre et l'ouvre, en la faisant coulisser grâce à son pouvoir collant. Il jette un œil à travers celle-ci. Il voit un couloir ressemblant étrangement à ceux que l'on trouve dans les prisons. Il semble y avoir des cellules de chaque côté de ce dernier, toutes ont une porte comme la sienne ou des barreaux et les plaintes qu'il entend depuis tout à l'heure viennent de quelques-unes d'entre elles.

Le jeune homme fronce les sourcils, qui l'a emmené ici ? Pourquoi ?

Une idée trotte dans sa tête peut-être que ça ne fonctionnera pas, mais qui ne tente rien n'a rien.

Il se redresse sur la pointe des pieds et essaie d'atteindre le mécanisme de la porte en passant son bras dans le trou. Il pousse encore et tire sur ses muscles et ses tendons, mais qu'importe les efforts qu'il fournit, il ne parvient à rien. Si seulement il avait ses lances-toiles. Dans un soupir, il rentre son bras dans la cellule et referme la trappe. Il essaie de casser la porte en limitant au maximum le bruit, mais ce n'est pas possible, il ne peut rien faire sans se faire remarquer. Le moindre choc sur la porte raisonne sur l'acier et dans le couloir.

Sans aucune information sur qui, pourquoi et comment, il ne peut se permettre de se faire remarquer, sans compter les autres prisonniers qui peuvent être blessés s'il fuit bruyamment. Il ne sait rien sur ses ravisseurs. Ils pourraient être dangereux et lourdement armés. Où encore savoir qui il est et dévoiler son secret ou encore s'en prendre aux autres prisonniers.

Sans plus d'informations, il ne peut risquer quoi que ce soit. De plus, il sent encore un peu la drogue le malmener.

Il fait le tour de la petite pièce insalubre et touche chaque pierre et chaque brique, mais aucune ne bouge.

Il est réellement pris au piège ici, même ses pouvoirs ne peuvent l'aider.

Depuis combien de temps est-il ici ? Est-ce qu'il fait encore jour ? Est-ce que quelqu'un sait qu'il a disparu ? Est-ce que sa tante est déjà rentrée du travail ? A-t-elle prévenu Monsieur Stark ?

Doucement, mais sûrement le désespoir commence à s'introduire dans son être et laisse une trace dans son cerveau.

Après avoir fait le tour il ne sait combien de fois de cette saloperie de chambre dégueulasse, il pense simplement qu'il pourrait attendre et se battre contre la prochaine personne qui viendrait le voir et ainsi fuir. Voilà tout ce qu'il veut en cet instant. Partir d'ici, trouver de l'aide et libérer les autres. Ensuite, il pourra peut-être avoir les réponses à ses trop nombreuses questions.

Alors Peter s'assoit à même le sol, ses genoux remontés contre sa poitrine, adossé contre le montant du lit face à la porte et attend. Essayant d'oublier ses doutes concernant sa capacité à partir d'ici bien qu'il n'ait pas son costume ni ses gadgets high-tech. Car sans aucun doute, Spider-Man pourrait fuir d'ici facilement, mais Peter Parker lui, le peut-il ?

Il ne doit pas attendre bien longtemps avant que des bruits de pas ne se fassent entendre dans le couloir. Quelqu'un approche. Aux sons provoqués par sa démarche, Peter en déduit qu'il s'agit d'un homme et qu'il doit être certainement grand et costaud. Ses pas sont lourds et raisonnent dans le couloir. Mais le plus inquiétant aux yeux de Peter n'est pas le fait qu'enfin un ravisseur s'approche mais c'est surtout que les pleurs et les sanglots se sont arrêtés comme si chaque personne présente ici dans, cet enfer sait qu'il doit se taire en présence de cet individu.

Le jeune homme se redresse prêt à en découdre et à se battre pour se sauver et sauver tout le monde. Son cœur cogne fort dans sa poitrine, l'appréhension et la peur glissent dans son corps. Qu'importe qu'il soit un super-héros, il est aussi un adolescent qui se retrouve dans une cellule sans aucune information sur ses geôliers, ni même la raison qui les a forcés à le kidnapper.

Les pas se rapprochent et s'arrêtent devant sa porte, son rythme cardiaque s'accélère encore et sa respiration est rapide. L'adrénaline brûle dans ses veines et son corps se tend bien malgré lui. Il est prêt, il l'attend. La trappe glisse dans un bruit métallique léger et enfin Peter va pouvoir agir.

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