Dans l'ombre de Némésis
Ici Senteinaifu, aujourd'hui en ce jour de fête j'ai l'honneur de vous présenter cette histoire, qui n'est nul autre que la première collaboration entre la géniale Pseudine et moi-même !
Ai-je dit "première", c'est car je me plaît dans l'idée qu'il y en aura plein d'autres.
Cette histoire a été écrite et pensée ensemble. J'espère qu'elle reflètera l'harmonie que j'ai ressentit en la composant avec votre cher mouton des tropiques. C'était une joie et un challenge pour ma part. Et ce petit mot est pour toi Pseu-Pseu : "Merci d'avoir partagé avec moi l'expérience d'une collaboration passionnée. Et je crois me répéter en disant que j'ai aimé écrire avec toi"
C'était, comme vous le voyer, un véritable plaisir d'écrire cet OS à deux et j'espère que vous prendrez aussi plaisir à le lire. Alors, prenez ça comme un cadeau groupé et :
Joyeux Noël à vous tous !
-------------------------------------------------------
Les fins rayons solaires traversèrent les fenêtres d'un petit immeuble dans Konoha. La ville, connue pour être la capitale du pays du Feu, était déjà éveillée depuis plusieurs heures par les citadins allant travailler avant même le lever du jour.
Kakashi et Obito étaient on ne peut plus heureux de ne pas participer à cette agitation quotidienne à l'Aube pour une fois. Le lundi matin se passerait d'eux cette semaine, le couple avait pris leur congé pour enfin relâcher la pression des mois passés. L'entrée dans le monde du travail n'était pas de tout repos, les jeunes hommes venaient à peine de passer cette première étape. L'argenté avait pourtant déjà été promu chef du département de sa maison d'édition mais rien de plus normal pour le génie auquel Obito s'était habitué. Lui était toujours un simple employé dans sa boîte mais satisfait de sa place.
Le présent coulait doucement, le printemps de l'adolescence ayant laissé place à la vie d'adulte. Kakashi et Obito aimaient travailler mais ne refuseraient certainement pas la semaine de repos qui s'offrait à eux. Quelle aubaine que l'argenté ai pu décaler son congé trimestriel pour qu'il tombe en même temps que celui de son partenaire. Ils allaient pouvoir profiter ensemble de leur temps libre pour flâner.
Et quoi de mieux pour bien commencer cette semaine s'annonçant agréable que par un réveil signé Kakashi ? Obito ne voyait rien d'égalable à ça.
Ce fut une tête aux cheveux argentés en pagaille qui le réveilla doucement, accompagné des rayons du soleil d'automne. Ajouté à ça, la douce odeur habituelle de la cuisine de Kakashi. Une senteur paradisiaque, presque idyllique pour les narines d'Obito qui le réveillèrent alors sans mal.
- "Bonjour Obito, salua doucement l'argenté en posant le plateau sur la table de nuit, s'asseyant à côté de son amant sur le lit. Tu as bien dormi ?"
L'Uchiwa se redressa en se frottant les yeux, laissant un puissant bâillement le prendre avant d'ouvrir ses iris sombres. Immédiatement, un sourire bienheureux, presque idiot apparu sur son visage. La vue devant lui avait de quoi le rendre abruti par la joie ; son partenaire se tenait là, juste à côté de lui, légèrement de profil. Un magnifique sourire doux et tendre peignait ses traits fins et charmeur tandis que son regard semblait amusé de la mine endormie d'Obito.
La main de l'Uchiwa se leva instinctivement pour se poser sur l'une des joues pâles et lice, la caressant doucement. Il rapprocha ensuite son visage de celui de Kakashi pour planter un baiser amoureux sur les lèvres douces.
- "Très bien, merci Kakashi, souffla-t-il contre la bouche de son amant si parfait, leur front collé ensemble dans un "bonjour matinale" à leur façon."
L'argenté souris encore plus avant de lui présenter leur petit-déjeuner au lit. Obito saliva presque à la vue des entremets préparés et encore tout chaud. Et autant dire qu'il ne se priva pour les déguster, sachant que c'était ce qu'attendait Kakashi. Ce dernier l'accompagna dans le repas, heureux de voir Obito si ravis de manger sa cuisine.
Ce matin n'était pourtant que composé de faits simples, pourtant, il prouvait combien le couple n'avait besoin de trop rien pour être heureux. Ils s'aimaient, avaient à manger, un toit, quoi demander de plus ?
Peut-être plusieurs choses finalement...
Obito bailla une dernière fois avant d'entrer sous la douche. Il se prépara le plus rapidement possible pour ne pas faire attendre son amant. Kakashi venait de lui rappeler qu'ils avaient prévus d'aller dans un parc naturel aujourd'hui. Une réserve nouvellement ouverte juste à côté de Konoha où avait été plantés une multitude d'arbres différents. Ça promettait d'être magnifique d'aller s'y promener, avec en prime un merveilleux moment avec son compagnon aux cheveux argentés. L'Uchiwa avait hâte, d'autant qu'il avait une surprise pour l'Hatake.
Oui, il avait oublié il y a encore dix minutes le planning même de la journée et alors ? C'était bien connu de toute façon qu'Obito Uchiwa avait le sommeil fichtrement lourd, et les vapes de ce dernier pouvait rester décidément bien longtemps après son réveil. La douche de bon matin pour essayer de se réveiller était vite devenue une obligation pour tenter de parer à ce problème. Kakashi s'en moquait régulièrement et l'Uchiwa faisait mine d'en être outré. Un autre de leur petit jeu maintenant.
Obito sortis rapidement de la salle de bain, parfaitement réveillé à présent et avec un trop plein d'entrain renouvelé. L'Uchiwa était comme un enfant encore sur certains points, notamment dès lors que la notion de surprise était évoquée. Et ce, même si elle n'était pas pour lui mais de lui à quelqu'un d'autre.
Ainsi, le jeune homme aux cheveux noirs attrapa presque à la volée un Kakashi en pleine lecture pour le traîner jusqu'au garage de l'immeuble. Là, Obito relâcha son paquet argenté à la place passager avant de lui-même sauter dans leur petite voiture blanche. L'Uchiwa ne manqua pas les grognements mécontents de l'argenté pour s'être fait kidnappé à sa lecture. Mais Obito riait déjà à gorge déployée de la mine contrarié qui s'étendait sur les traits pâles, n'écoutant à peine sa tirade.
La radio fût allumée lorsque le calme revint et le trajet se fit en musique. Les différents songs du moment défilaient dans la voiture en route vers le fameux parc. Le trajet ne devait prendre qu'une dizaine de minute tout au plus, le couple habitant déjà en bordure de Konoha lorsque le parc se trouvait à une quinzaine de kilomètres de là.
Et Dieu seul sait combien Kakashi profita de l'air concentré d'Obito sur la route pour s'amuser de son excitation plus que visible. L'Uchiwa avait définitivement un petit côté enfant adorable parfois, ça mettait toujours du baume au cœur à l'argenté. Lui avait plus de mal à être aussi excité pour quoi que ce soit. Seul la lecture et son échappatoire peut-être lâche lui donnait un tel plaisir, avec la présence de son amant rassurante. Kakashi secoua vigoureusement la tête pour chasser ce train de pensées sombres. Ils allaient passer une semaine de congé ensemble, enfin après tant de temps. Rien de mal n'allait leur arriver alors ils pouvaient se détendre.
Et c'était vrai que de regarder la mine adorable d'Obito l'y aidait.
Qu'est-ce qu'il pouvait l'aimer alors...
La voiture arriva au parking du parc et se gara à une place libre. Ils n'allaient pas être seuls visiblement, mais c'était une bonne chance pour le parc qui semblait avoir su s'attirer la curiosité des habitants. Rien de mieux pour son inauguration.
Kakashi se chargea d'aller chercher leurs tickets pendant qu'Obito en profita pour vérifier les détails de sa surprise. Il sourit victorieux en voyant que tout était prêt et n'attendait qu'eux. Son argenté revint au même moment avec leur pass pour entrer dans le parc véritablement.
Le vent froid les frappa et le couple remercia leurs couches d'habits de les protéger. Gros manteaux, écharpes et gants avaient été sortis et c'était la meilleure idée qu'ils auraient pu avoir. Le froid mordant aurait gâcher leur promenade sinon. Mais ça n'empêcha pas Obito d'attraper l'une des mains de Kakashi pour la kidnapper dans sa poche, prétextant les basses températures pour son action. L'argenté se contenta de lever les yeux au ciel, le froid rendant ses joues rouges dans un faciès assez adorable. Obito lui sourit doucement, content de sa nouvelle idiotie tout à son image. Kakashi en avait toujours eu l'habitude et était assez bon client de l'humour de l'Uchiwa, après tout, ils se connaissaient depuis qu'ils étaient gosses. Ils avaient étaient plus ou moins amis pendant de nombreuses années avant de devenir inséparables au lycée. Ce fut finalement à la fac, alors qu'ils ne se voyaient plus que de temps en temps qu'ils ont commencés à sortir ensemble. Ça faisait maintenant un peu plus d'un an qu'ils étaient heureux à d'eux.
Obito inspira une grande bouffée d'air, l'air frais lui brûlant les poumons mais c'était vivifiant. Kakashi lui avait présenté le plan du parc qu'il avait récupéré à l'accueil et ils s'étaient mis d'accord pour emprunter le circuit le plus long entre les différents proposés. Ils allaient faire le tour du lieu et ça leur allait parfaitement. Ils étaient venus pour ça après tout.
Le parc était tout bonnement magnifique, le couple ne pouvait le nier. Si les images des compagnes publicitaires le présentant était une chose, alors le voir en vrai en était diamétralement une autre. Ce fut pour le coup Obito qui faillit perdre plusieurs fois Kakashi, trop pris dans sa contemplation des arbres. L'Uchiwa remercia sa blague précédente qui lui avait fait tenir la main de l'argenté, sinon, ils se seraient déjà perdus plusieurs fois.
Kakashi s'arrêtait régulièrement observer les différents êtres sylvestres bordant les chemins aménagés. Les arbres étaient de toutes tailles, de toutes formes, et venaient des quatre coins de la planète. Si certains étaient rabougris dans différentes nuances de verts, d'autres s'élevaient dans la voûte céleste en dégradé d'orange et de rouge. Les feuilles sifflaient sous les brises de vent ou s'envolaient pour une valse dans les airs, voyageant dans le ciel pour venir parsemer le sol de leur multitude de couleurs.
L'argenté avait toujours été un grand observateur de la nature, Obito le voyait encore aujourd'hui. Il s'amusa d'ailleurs à prendre des photos de Kakashi qui le remarqua à peine, trop concentré sur le paysage. L'Uchiwa était content d'avoir pensé à emmener son appareil photo, il avait déjà hâte de développer certain clichés dont il était particulièrement fier pour décorer leur appartement. Kakashi était en plus fichtrement photogénique, il fallait bien que ça serve.
Obito releva finalement la tête de son appareil lorsque l'argenté repris la marche. L'Uchiwa laissa la machine prendre à son cou avant d'attraper de nouveau une main gantée dans la sienne.
- "Ça te plaît ? demanda-t-il doucement bien que la réponse lui sautait au nez."
C'était plus fort qu'Obito mais il adorait voir le petit visage ravis de Kakashi lorsqu'il lui disait aimer quelque chose.
- "Très, chuchota l'argenté tout près de son amant, il faudrait que l'on revienne se promener ici lorsqu'on aura enfin adopté un chien."
Obito se contenta de rire face à la nouvelle tentative de Kakashi pour avoir un canin à la maison. L'Uchiwa n'avait jamais été contre même s'il préférait les félins, seulement, avec une chose et l'autre ils n'avaient pas vraiment eu le temps de brosser les annonces pour adopter. Mais qui sais ? Peut-être que cette semaine serrait l'occasion de le faire...
Obito souris en écho au visage apaisé qu'arborait son amant. Les arbres dans ce coin ci du parc revêtaient des tonalités orangées et mettaient alors en avant la clarté de Kakashi. Il pourrait faire une photo magnifique. Mais le moment était d'un calme bien trop agréable pour qu'il ne veille l'interrompre. Alors il se laissa aussi à observer le paysage, les arbres, les branches et les feuilles.
Les couleurs oranges et rouges laissaient par endroit apparaître du brun jusqu'à ce qu'ils n'arrivent près de quelques bouleaux. Ces grands et fins arbres au tronc noir et blanc et aux feuilles devenus brunes par l'automne. Le regard d'Obito se voila soudainement de tristesse, peignant son sourire en un portait plus fade.
Ces êtres sylvestres étaient magnifiques, mais il ne pouvait s'empêcher de faire une comparaison. Ce blanc et ce noir du tronc lui faisait penser à Kakashi et à lui, alors que ces feuilles plus sombres qui pointaient vers le bas le ramenait à Rin.
Rin, leur amie de naissance.
Rin, son premier amour.
Rin, leur amie qu'ils avaient perdus il y a deux ans maintenant.
L'air froid aida Obito à se reprendre alors qu'il retrouvait un sourire éclatant sur son visage. Demain serait l'anniversaire de Rin, le jeune homme aurait tout le temps d'y penser le moment venu. Pour l'instant, il avait d'autres éléments qui devaient occuper son esprit.
L'Uchiwa traîna alors Kakashi derrière lui pour l'obliger à courir à sa suite. L'Hatake ne compris pas trop cette soudaine excitation mais souris et se laissa entraîner par son amant, profitant du coin tranquille pour s'amuser comme des enfants. Ils avaient un sourire jusqu'aux oreilles, bravant le froid et le ciel gris d'automne.
Ils s'aimaient si fort.
Obito claqua en dernier la porte de la voiture blanche, frissonnant de la chaleur de l'intérieur face à l'air glaciale du dehors. Kakashi avait été le plus rapide pour s'enfermer dans le véhicule, mort de froid finalement. Ils avaient marché pendant près de deux grosses heures sous les dix degrés et malgré la beauté du site, ils étaient contents de rentrer maintenant. L'Uchiwa eu un autre frisson en démarrant le moteur.
Ça resterait cependant un super souvenir et le couple n'hésiterait pas à réitérer l'expérience !
Kakashi qui s'était muré dans le silence, sûrement dû au froid, en sortis lorsqu'il remarqua l'itinéraire différent que prenait Obito.
- "On ne rentre pas ? demanda-t-il doucement.
- Non, assura Obito dans un sourire taquin, c'est une surprise !"
L'argenté ne put alors rien dire et se contenta d'essayer de devenir leur destination. Il ne fut finalement qu'à moitié surpris lorsqu'il découvris que son amant l'emmenait dans un restaurant qu'il aimait tout particulièrement. Quelle bonne idée après tant de marche, Kakashi l'avouait de bon cœur.
Ils entrèrent tranquillement dans le petit restaurant aux spécialités italiennes alors qu'un serveur leur donnait la table réservée à leur nom. Obito pris les devants et comme un vrai gentleman, deposséda Kakashi de son gros manteau et lui tira sa chaise. L'argenté rougis doucement, un petit sourire charmé aux lèvres.
Il n'y avait pas à dire, ce début de congé se passait très bien. Ils mangèrent comme des rois à midi et repartirent rassasier et tout sourire vers treize heure. Le couple rentra pour de bon et descidat vu le temps dehors de regarder des films le reste de l'après-midi. Enlacés dans le canapé, enroulés sous un plaid bien chaud avec du café, le couple profita du cocon qu'ils avaient formés.
Ils échangèrent plusieurs baisers, quelques câlins entres deux films qu'ils n'oubliaient jamais de commenter. Ça aussi c'était une habitude pour eux maintenant ; débattre des films qu'ils regardaient. Ils aimaient ça, d'autant que chacun avait un point de vue bien spécifique et que ça les amusaient de deviner ce que l'autre aller en penser.
Ils s'aimaient énormément.
Le couple quitta finalement le canapé chaud pour préparer le dîner qui s'annonçait. Kakashi partis aux fourneaux, pas Obito à moins qu'ils n'aient envie de finir empoisonnés. L'Uchiwa s'occupa comme à son habitude de ranger la petite table en bois et de la préparer au repas. Il en profita pour ranger un peu l'appartement même s'il n'en avait pas grand besoin. Kakashi et lui étaient assez maniaques il fallait le dire alors il ne traînait jamais plus de deux, trois bricoles insignifiantes. Obito finit pas la salle de bain où il démarra une machine de vêtements. En se relevant, il remarqua une croix rouge qui décorait le calendrier dans l'entrée à la date du lendemain.
L'anniversaire de la mort de Rin, enfin, de sa disparition. Obito soupira, c'était encore si frais dans sa mémoire. Et il allait devoir retourner sur sa tombe tout seul encore demain. L'Uchiwa n'en voulait pas à Kakashi de ne pas l'accompagner mais ça commencer à lui peser tout de même. Cependant, ce n'était de la faute à personne si son amant n'arrivait pas à supporter n'importe quelle mention de leur amie, l'argenté était le premier à s'en vouloir.
Obito quitta finalement ses pensées lorsque Kakashi l'appela pour dîner. L'odeur du repas était forte dans l'appartement et l'Uchiwa savait que son amant lui avait préparé des nouilles sautées, son plat préféré. Il accoura presque à table sous le rire de Kakashi.
Ils s'aimaient.
Le couple mangea tranquillement, discutant de différentes activités qu'ils pourraient faire cette semaine. Ils avaient pleins de bonnes idées et Obito avait déjà hâte de les faire avec son amant. Le repas mangé, ils débarrassèrent le tout avant de partir se préparer à dormir après un dernier épisode de leur série favorite du moment. Un petit policier assez drôle à l'intrigue plutôt captivante et intéressante.
Ils se retrouvèrent alors sous les draps de leur lit commun, emmitouflés ensemble sous les couettes pour dormir. Après tout, ils avaient besoin de force pour la suite du programme !
Obito ne tarda pas à s'endormir d'ailleurs, collés contre le torse de Kakashi. Le sommeil le happa sans qu'il ne s'en rende vraiment compte et il sombra dans l'inconscient. À côté de lui, Kakashi ne partageait pas son assoupissement rapide.
La télévision fut quelque temps après éteinte. Preuve que Kakashi, bien que résistant au sommeil, ne voulait pas se prendre les foudres de son amoureux qu'il avait découvert endormi contre lui. Il avait donc sous cette vision tout naturellement arrêté le programme. Obito, capricieux comme il était, avait tendance à lui en vouloir s'il continuait les séries sans lui. Mais Kakashi n'avait aucun mal à tenir le "désir" de son chéri, il avait de toute façon autre chose de bien plus agréable à regarder, comme ce dit chéri collait à lui. Il ne se lassait jamais de ce spectacle, de cette petite mine de bébé qui l'étreignait si fort.
Du premier jour où il avait pu s'endormir contre Obito à aujourd'hui, chaque nuit il l'a vivait comme un rêve ; une situation de bonheur pure qui ne pourrait être qu'illusion. Il lui arrivait encore de se demander si tout cela était vrai, si Obito et lui vivaient bien cette idylle d'amour, surtout après une journée parfaite comme celle-ci. Il était si heureux avec Obito, plus qu'il ne l'avait jamais pensé, et plus qu'il ne l'avait jamais voulu, et il l'avait voulu, tellement. Cet amour il le portait en son cœur depuis si longtemps.
Kakashi s'assura que la couverture les recouvrait bien avant de venir poser un léger baiser sur le front de l'Uchiwa. Quelle importance avait ses doutes maintenant, Obito était la contre lui. Ils s'aimaient. La semaine allait être parfaite. Ses yeux se fermèrent alors sous le sentiment d'apaisement de la chaleur du contact.
Et ainsi la nuit pu enfin prendre totalement possession de cette chambre conjugale.
Sa main sur la poignée de la porte, tourna celle-ci sans grande difficulté et ainsi le salon lui fut offert. Qu'il était kitsch et beaucoup trop orgueilleux, remplis de cadre et de souvenir d'une vie bien heureuse. De quoi vous donner la nausée. Le chemin jusque la prochaine pièce se fit vite et sans hésitation. La poigne pour ouvrir la nouvelle porte, fut par contre bien plus forte que celle pour la précédente. L'air chaud qui lui parvenu en entrant dans la pièce, l'énerva. Ce petit cocon n'était en vérité qu'un vieux terrier. Son regard fixa un point en particulier et ne s'en détacha pas, le dégoût se refléta dans ses yeux alors que ses pieds commencèrent à marcher, jusqu'aux centre de la pièce où ils s'arrêtèrent. Le silence se fit alors qu'il n'y eut plus aucun mouvement.
Elle était là. Il le savait. Il rêvait. Rêvait il ? Il ne se souvenait pas s'être endormi. Ces bruits de pas n'étaient-il pas que le bois en plein travail ? Sa vision ne créait elle une silhouette de regret ? Il se recolla de plus belle a son amant. Lui au moins était bien réel. Le reste, il lui suffisait de fermer les yeux et ça disparaîtrait. Ça disparaissait toujours.
Sous la cadence des tic-tac de l'horloge du mur et de la respiration des deux endormis, les heures passèrent. Dans la chambre se jouait le spectacle des lumières de la ville qui avaient réussi à s'immiscer par les intersites du store, donnant ainsi aux objets différentes ombres à vêtir. Celle du lit se dessinait sur le mur du fond tel un massif de montagne. Celle de la vieille lampe sur pied de la grand-mère d'Obito, ressemblait à un baobab aux feuilles compactées. Et celle de l'élément centrale de la pièce, qui se reflétait sur le beau tapis en toile de jute, ressemblait comme à s'y méprendre à celle d'une jeune femme. La température de la pièce baissa jusqu'au froid glacial.
Obito ouvrit les yeux, sans avoir envie de les refermer directement, ce qui était assez rare que pour être souligné. Son corps semblait lui affirmer qu'il était en état d'éveil complet. Il fut donc bien étonné de constater que la pièce était encore plongée dans l'obscurité nocturne. Il pensait ne se réveiller que pour affronter sa nouvelle journée. Était-ce l'excitation des événements à venir qu'il l'avait fait quitter morphée ainsi ? Où sa routine bien trop exécrable d'horaire de bureau ? Dans tous les cas, le fait de se réveiller si tôt alors qu'il pouvait pour une fois dormir jusqu'à pas d'heure, l'agaça. Il ne voulut même pas se tourner pour accéder à son téléphone posé sur la table de nuit, de peur d'y voir une heure bien trop tardive ou pire, trop matinal.
Il releva doucement la tête pour apercevoir le visage endormi de Kakashi. Ainsi était-il le seul à s'être fait berner par son horloge interne. Il se réajusta dans sa position initiale, doucement pour ne pas réveiller son amant. Il dû se glisser bien plus sous les couvertures, la nuit était bien froide. Posé sur cette poitrine chaude, il n'avait donc aucune envie de bouger. Et même si il ne parviendrait plus à retrouver le sommeil, sa position n'était pas des plus désagréable et puis avait-il ainsi tout le temps de prévoir moulte plan dans sa tête pour ses journées avec Kakashi.
Plus par espoir qu'autre chose, ses paupières se fermèrent. Il commença à imaginer le déroulement de la matinée à venir. À quel genre de petit déjeuner allait-il avoir droit ?
Il réouvrit brusquement les yeux. Une sensation venait de traverser tout son être. Par réflexe, ses sens s'étaient mis en alerte. Son cœur tambourina dans sa poitrine alors que des sueurs froides commençait à le prendre. Il en était presque sûr, son corps lui indiquait la présence d'une menace. Il ne comprenait pas.
Ses muscles se crispèrent. Il se sentit soudainement comme observé. Il resserra son étreinte sur Kakashi, peut-être un peu trop fort, mais il avait ce besoin de chercher de la sécurité. Était-ce qu'on appelait une terreur nocturne ?
Il dû reprendre une grande inspiration, il venait d'oublier de respirer. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Pourquoi avait-il cette sensation si réel d'être épier ? Il n'osait plus bouger, son instinct d'animal était revenu, il lui disait que le moindre mouvement était souvent signe de fin. Ce bruit de respiration venait-il de Kakashi ou de quelqu'un d'autre ?
Cette sensation de présence était plus viscérale que le stress et moins rassurant qu'un cauchemar. Et ce car il ne voyait pas la source de sa peur, il avait donc tout le loisir de l'imaginer. Difforme? Le cou tordue ? La peau pustuleuse ? Les membres fins et irréguliers ? Était elle là à quelques mètres de lui, le surplombait elle d'une myriade d'œil attendant juste qu'il se retourne?
Tremblant maintenant, il sut que le froid n'en était pas la seule cause. Il hésita à réveiller Kakashi mais il ne voulait guère le sortir de son sommeil pour ces fabulations. Mais pourtant, qu'est-ce qu'il avait envie de le réveiller !
Il inspira un bon coup. C'était rien. Ça allait passer. Ce n'était que son imagination.
Son regard n'avait pas bougé, il était toujours fixer sur le plafond. Obito n'osait en aucun cas le baisser. Il connaissait pourtant le décor de la chambre par cœur, mais si quand il le contemplait, il n'était plus le même ? L'appréhension de croiser autre chose lui donna une boule au ventre et son imagination avait déjà fait le reste. Si bien que sa contemplation lui sembla durer des heures. Attendre ainsi jusqu'au lever du jour ne lui parut même pas déraisonnable. Ce plafond avait des rainures qu'il n'avait même jamais remarqué.
Et une bise fraîche lui porta aux oreilles un mot soufflé:
- "Obito"
Il sursauta et son visage se tourna immédiatement vers la source de la voix. Ses yeux s'écarquillèrent quand il découvrit ce qui se trouvait devant le bord de son lit. Une silhouette se tenait dans la pénombre de la pièce. Il voulut crier mais le son resta bloquer dans sa bouche.
La présence ne bougeait pas, tout son corps semblait atteint d'une certaine rigidité. Un faisceau de lumière vint balayer la pièce et ce qui n'était qu'une ombre se transforma en véritable Humain. Ce n'était pas un monstre mais c'était bien un fantôme, un fantôme du passé qu'il reconnaissait bien : Rin.
Sa pression artérielle fut si forte qu'il crû s'évanouir. Ses paroles se perdirent encore sans sa gorge, alors que son cerveau avait du mal a croire ses yeux. Pourtant c'était bien elle, elle n'avait pas changé. Il ne pouvait pas se tromper lui qui avait passé la plupart de son adolescence à l'admirer. C'était Rin. Alors pourquoi se sentait il en danger ?
Il sut. Le visage de Rin éclairait par vague grâce à la lumière extérieure, rendait son expression bien visible.
Elle le regardait. Non. Elle les regardait. Kakashi et lui. Elle avait le regard fixe, presque voilé. Ses paupières ne semblèrent même pas cligner. On semblait pourtant entendre une respiration haché. Cette intensité perçante, cette presque folie silencieuse qu'elle abordait. Ça le mettait mal, extrêmement mal. Il se sentit trembler.
D'un coup, le regard de Rin dévia sur lui. Ses iris croisèrent les siennes. Il hurla.
Dans l'effroi, ses yeux s'étaient fermés pour échapper à cette vison. Obito sentit alors juste qu'on le tira, ce qui lui fit débuter un nouveau cri qui se stoppa net quand il atterrit contre un corps chaud. C'était Kakashi, ce parfum, cette étreinte rassurant. Il le serra de toute ses forces, tremblant contre lui. Il semblait entendre son prénom au-dessus de ses battements de cœurs frénétiques. Mais ses oreilles sifflèrent, tout comme sa respiration. Il lui fallut deux-trois inspiration de ce parfum familier que pour commencer à se calmer.
- "Rin.... Il y avait Rin, réussit il a balbutier contre la poitrine de Kakashi."
Il sentit les caresses de Kakashi se faire dans son dos avant de se stopper net.
- "Ce n'était qu'un cauchemar, répondit avec douceur l'argenté tout en recommençant a le bercer."
Kakashi maintenait la tête d'Obito dans son cou, tout en faisant de petit mouvement circulaire dans sa tignasse. L'Uchiwa profita juste de la présente apaisante et tout recommença à prendre une aura plus chaleureuse.
- "Elle avait l'air... Vraiment là"
Kakashi lui releva le visage pour plonger ses yeux dans les siens. Et posa un baiser sur ses lèvres.
- "Moi je suis vraiment là, dit-il avant d'ouvrir les bras. Et j'ai des bras rien que pour toi "
Obito sourit avant de de jeter une nouvelle fois dans les bras de son amant. Ce qu'il venait de vivre l'avait fait retrouvé sa fatigue. Tout ce qu'il souhaitait maintenant, c'était dormir contre kakashi.
Le sommeil revint vite les happer, chassant de son arrivée les sueurs froides et la peur. C'était fou ce pouvoir de tout mettre de côté des bras de Morphée, comme si plus rien n'existait autre que la douce sensation de flotter. Obito s'y retrouva avec joie, vite suivis de Kakashi qui se blottit plus encore contre lui. L'Uchiwa l'entendis murmurer doucement encore que ce n'était rien, qu'ils pouvaient dormir tranquillement.
Ces douces paroles finirent de rassurer Obito qui s'endormit suivi de son amant.
- "Ce n'est rien..."
A qui le dis tu ?
Le lendemain arriva finalement bien plus doucement que le réveil dans la nuit. Obito se réveilla pour une fois avant Kakashi ce qui était pourtant rarissime vue le sommeil lourd et profond de l'Uchiwa. L'argenté avait toujours eu besoin de peu de temps de repos contrairement à son compagnon. Profitant de son lever plus tôt, Obito quitta la couette puis la chambre à pas de loup pour ne pas déranger son petit ami. Il alla directement à la cuisine pour se préparer un bon café pour lui et Kakashi ainsi que le petit-déjeuner ensuite.
Pour une fois ce serait lui qui apporterait le repas au lit, se dit-il joyeusement en sirotant le liquide brun fumant dans sa tasse. Mais il avait d'abord besoin d'un bon café pour le réveiller. Manquerait plus qu'il mette le lait sur les tartines de Kakashi et l'eau dans les céréales. Le pire restait qu'il parlait en connaissance de cause. Plus jamais il ne ferait la cuisine pas réveillé. Jamais.
Il réussit cependant à finir de préparer le petit-déjeuner sans erreur et s'apprêta à l'apporter à Kakashi lorsqu'il rencontra le calendrier. Ses yeux s'attardèrent dessus et un voile sombre les recouvrit bientôt. La tristesse apparu sur son visage.
C'était aujourd'hui. Obito allait devoir se rendre au cimetière pour l'anniversaire de mort de Rin. C'était sûrement dû à ça son cauchemar de la nuit ; la date anniversaire de sa meilleure amie défunte. Après tout, le cerveau pouvait jouer des tours parfois douloureux, l'Uchiwa en avait visiblement vécu l'expérience. Il soupira. Ça expliquerait aussi pourquoi Kakashi ne sortait pas du lit. Si lui était très impacté par la disparition de Rin, l'Hatake n'était pas en reste. Et c'était pareil à chaque fois ; l'argenté était une sorte de loque paresseuse et hyper sensible tout le long de cette journée spéciale.
Obito quitta la cuisine vers la chambre. Raison de plus pour lui faire une surprise dès le matin !
Doucement il posa le plateau sur la petite table de nuit de leur chambre avant de s'assoir à côté de la silhouette endormie de son amant. Il petit sourire tendre pris ses traits, forcés par la vue adorable de Kakashi, endormi tout en boule dans leur lit commun. Sa main ne pu résister à l'envie de venir replacer ces mèches rebelles qui couvraient le front pâle. L'argenté grogna doucement sous un rire attendri d'Obito.
- "Je t'ai préparé le petit-déjeuner Kakashi, murmura doucement l'Uchiwa. Il t'attends juste à côté de toi, prends le temps qu'il te faut pour te lever. Je vais aller au cimetière, voir Rin. Je reviens vite. Je t'aime..."
Un baiser tendre vint caresser le front dégagé maintenant avant qu'Obito ne s'en aille en fermant la porte à sa suite. Il s'habilla rapidement d'un manteau chaud et de bottes puis quitter son avre de tranquillité avec Kakashi. Le vent froid du dehors lui provoqua un frisson dès sa sortie de l'immeuble. Décidément, l'automne était méchant cette année...
Obito se pressa donc pour rejoindre sa voiture et prendre la route du périphérique Nord de Konoha. La rocade prise l'emmènerait en une dizaine de minutes à sa destination, mais il devait compter le temps de passer par le fleuriste de la banlieue. Ce n'était rien qui prenait trop de temps non plus et vingt minutes plus tard, il se trouvait debout devant une pierre tombale d'un gris terne.
- "Salut Rin, commença doucement le jeune homme, un sourire aussi doux que triste au visage. Encore une fois, je viens seul. Tu sais, il ne faut pas en vouloir à Kakashi, il tenait tellement à toi qu'il n'arrive même plus à parler lorsque ça te concerne. C'est assez drôle en un sens quand on y pense, lui qu'on disait insensible avant."
Une bourrasque de vent vint à ce moment là secouer les arbres qui délimitaient le cimetière, faisant siffler les feuilles et frissonner Obito. Le ciel gris paraissait menaçant mais le jeune homme n'était pas décidé à partir encore. Il continua sa petite discussion avec la pierre commémorative au nom de son amie défunte. C'était sûrement idiot alors même que le corps de Rin n'avait jamais été retrouvé et que la seule chose qui reposait devant lui était un rocher gravé de son nom. Mais la symbolique était mot d'ordre ici, de toute façon, Obito n'avait jamais été trop partisan du principe d'enterrer des corps. Kakashi en rigolait souvent en lui disant qu'il était simplement un grand peureux et que les films d'horreurs qu'ils regardaient ensemble devait lui monter à la tête. Pourtant, l'Uchiwa savait que son amant pensait pareil que lui au fond ; ils étaient d'ailleurs clairs sur le fait qu'ils se feraient incinérer à leurs morts. Le plus tard restera le mieux cependant. Ils n'étaient pas pressées de rejoindre leur amie, essayer de contacte son esprit leur suffisait amplement.
Obito raconta alors à Rin les derniers mois qui s'étaient écoulés durant lesquels il n'avait pas pu aller la voir de trop. Il lui parla de son travail, de celui de Kakashi et même du petit chien qu'ils pourraient adopter éventuellement.
- "Tu sais, depuis que tu es partie, Kakashi a complètement changé. expliqua Obito tout sourire. Il est beaucoup plus ouvert aux autres et il est même adorable par moment, incroyablement intentionné. son sourire se fana cependant à ces mots. Je crois bien que ta mort la terriblement impacté, peut-être plus que nous tous."
Les yeux sombres de l'Uchiwa se posèrent au sol, sur les herbes fraîches alors que les premières gouttes commençaient à descendre du ciel. La pluie dégringolait mais Obito n'arrivait pas à partir, tout simplement parce que pour ça, il devrait poser les fleurs qu'il avait prise spécialement pour Rin. Des lys, magnifiques, les fleurs préférées de son amie. L'Uchiwa l'avait découvert en la questionnant enfin sur le sujet après des années de relation amicale déjà. Et il lui avait poser la question pour justement pouvoir faire évoluer leur relation, Obito avait prévu de se déclarer en lui offrant ses fleurs préférées.
Mais jamais ça n'avait pu se faire, la mort avait emporté Rin avec elle avant.
- "Tiens, réussit-il a articuler finalement, déjà trempé par la pluie. Ce sont tes fleurs préférées. J'espère qu'elles te plaisent. A bientôt Rin, Kakashi pense fort à toi aussi."
Et Obito réussit enfin à quitter la pierre commémorative des yeux, trempés jusqu'aux os.
- "Obito."
L'Uchiwa frissonna, le vent sifflait dans les feuilles et produisait des bruits étranges.
- "OBITO !"
Le dit jeune homme se retourna précipitamment, glacé sur place mais la pluie n'étant pas la cause du phénomène. Non, il n'y avait qu'à voir la silhouette à semi transparente assise sur la stèle au nom de son amie pour comprendre. Rin, où une image lui ressemblant diablement était là, juste en face de lui.
- "R-Rin ? bégaya Obito, complètement perdu."
Le rêve de la nuit précédente l'avait déjà retourné mais alors ça, c'était la goutte d'eau de trop. Il cria, recula de plusieurs pas lorsque la silhouette paraissant hors du temps s'avança vers lui. La peur retentissait en lui en un instinct primaire ; la survie. Son cerveau avait capté un danger qui pourrait mettre sa vie en puéril, Obito était figé de terreur.
Les mains gelées de ce qui s'apparentait à Rin se posèrent sur les joues de l'Uchiwa qui cria de nouveau. Le regard de son amie le fit pourtant taire, presque de force sans y avoir recours. Son regard habituellement si doux était terrifiant, d'une intensité effrayante.
- "Kakashi, commença-t-elle tout bas. Kakashi, méfie toi de lui."
Obito se dégagea et s'enfuit en courant, son cœur tambourinant aussi fort dans sa poitrine que le sang dans ses tempes. Il couru jusqu'à sa voiture et roula le plus rapidement possible vers chez lui, là où il serait en sécurité. Son état s'apparentait sans grande difficulté à de l'angoisse sourde et il ne s'arrêta qu'une fois garé dans son sous sol. Là, il prit bien cinq minutes pour reprendre une respiration plus calme.
Ce n'était qu'un tour de son esprit, juste un tour d'un esprit fatigué. Rien d'autre, juste ça. Tout allait bien.
Obito sortit de sa voiture et rejoignit son appartement. Il le déverrouilla et suivi comme un chien aveugle la piste du son. Cette dernière le mena jusqu'à la salle à manger où était assis Kakashi, lisant un de ses livres. L'Uchiwa se jeta sur lui, plaquant son corps mouillé contre le dos chaud de son amant.
- "Kashi, j'ai eu si peur."
Kakashi eut un instant de choc avant de lâcher immédiatement son livre pour venir enlacer Obito de ses bras.
- "Obito ? Qu'est ce qui se passe??"
Le timbre de voix de l'argenté reflétait bien l'angoisse nouvelle. Qu'était-il arrivé à Obito pour qu'il se jette dans ses bras avec une tel expression de terreur ? Avait on essayé de le voler ? Avait-il eu un accident sur la route ? Sous ces pensées, Kakashi resserra son étreinte, content qu'Obito soit contre lui.
- "Je l'ai revu.... Elle était la, émergea la voix étouffée de l'Uchiwa."
Il ne fallut au cerveau de Kakashi que quelques secondes pour faire le lien et comprendre, ça l'horrifia a son tour. Il avait cru bon de penser que l'événement d'hier soir n'était qu'un simple cauchemar isolé. Constatant a cette instant qu'il avait eu tort, il ne put qu'espérer une résolution rapide. Le passé devait rester dans le passé.
Kakashi effectua deux trois caresses sur la dos d'Obito, ne tenant pas compte de la sensation d'eau glaciale au touché. Puis il alla doucement chercher le visage de l'Uchiwa qui était enfouie dans son cou, qu'il remonta a sa vue pour pouvoir planter ses yeux dans les siens. Il tomba sur la petite bouille enfantine d'Obito, les lèvres tremblantes et les larmes au bord des yeux. Kakashi aurait pu trouver cela mignon si elle n'était pas dû au fait d'une frayeur.
Ses mains prirent en coupe ce visage plaintif et ses pouces commencèrent des caresses circulaires sur ces joues trempées, ils remontèrent même jusqu'aux commissures des yeux pour empêcher les larmes de se mettre à couler et replaça les mèches de cheveux collées au front à cause de la pluie. Obito se laissa faire dans cette douceur alors qu'il voyait juste le sourire rassurant de Kakashi. Il se sentait déjà mieux.
- "Je crois que cet événement te monte trop à la tête, murmura Kakashi alors qu'il s'attelait encore à rendre un coupe normal aux cheveux d'Obito."
Obito détourna le regard alors qu'il sentit que Kakashi lui enlevait sa veste, chose qu'il aurait déjà dû faire. Il aimait qu'on prenne soin de lui c'était vrai. Mais à cette instant l'impression de n'être qu'un enfant paniqué qu'on devait réconforté était encore plus présente. Il n'aimait pas ça il était un adulte et il savait ce qu'il avait vu. Il ne pouvait juste pas en rester là.
- "Je te jure. Elle était là. Elle m'a touché..Elle"
- "Obito..."
Kakashi le regardait tendrement mais son ton entendait bien ce qu'il avait dit juste avant , il ne le croyait pas. C'était de ce ton qu'on employé pour essayer de résonner en douceur une personne. Obito devait il lui en vouloir ? Peut-être pas, après tout c'était insensée. Mais il était sur de ce qu'il avait vécu. Il ressentait encore les sensations dans son être. Ce froid contre ses joues et l'horrible image de son amie, elle était gravée dans son esprit.
- "Je ne suis pas fou Kakashi ! Je sais ce que j'ai vu. Elle était la ! Elle m'a même dit.." sa voix se perdit.
Obito s'arrêta alors un instant au souvenir de ce que lui avait dit Rin. Il regarda Kakashi avec incertitude, comme pour essayer y découvrir quelque chose qui lui aurait été jusque-là invincible. Tout ce qu'il y découvrit furent les prunelles fixes de son amant qui attendait la suite. Il avala sa salive avant de continuer.
- "Elle m'a même dit de me méfier de toi"
Les yeux de Kakashi s'écarquillèrent et un silence se fit alors que l'incompréhension se lisait, autant pour Obito que pour Kakashi. On ne vit qu'un instant l'incertitude sur le visage de l'argenté avant qu'il ne se remette a parler.
- "Obito, tout ça n'a aucun sens. Ton cauchemar d'hier a dû jouer sur ton subconscient et l'endroit a du faire le reste"
Kakashi était un être rationnel, il le savait. Et ça n'avait pas vraiment de sens, c'était vrai. Mais il avait espéré un tout petit peu de bénéfice du doute. Son amant ne le traitait pas de menteur, mais son inconscient le comprenait comme ça. Cet évènement c'était tellement encrée dans la perception de sa réalité que le simple fait qu'il soit contesté brisait ses convictions. Et plus qu'il ne le cru , ça l'énerva.
- "Si tu avais été là tu l'aurais vu aussi, prononça sèchement Obito en enlevant la prise de Kakashi de son manteau. Mais tu ne m'accompagnes jamais, alors comment pourrais-tu?!, continua-t-il en haussant grandement le ton du sarcasme."
Il y eu une pause et ce fut en voyant le regard désolé puis fuyant de Kakashi que Obito se rendit compte qu'il avait été un peu trop loin avec sa phrase. Il venait de passer sa frustration sur lui. Le regret le prit immédiatement de plein fouet. Kakashi l'avait rassuré et lui comme seul reconnaissance, il l'accusait, comme si tout cela était sa faute. Il persistait alors qu'il savait que le sujet n'était pas déjà de base facile à aborder, alors dans cette situation, il devait mettre encore plus mal Kakashi. Il revint alors doucement, comme par peur du rejet, chercher les mains de Kakashi ainsi que son regard.
- "Pardon, fit il en collant son front au sien."
Il ne voulait pas se disputer et gâcher leur semaine de congé, la seule qu'il avait depuis si longtemps, à cause d'une histoire si bête. Et qui comme l'avait dit Kakashi, n'était surement que temporaire.
- "Ce n'est pas grave. Tu es encore retourné de tout ça, souffla Kakashi avant de lui sourire."
Obito lui rendit son sourire et hocha la tete encore un peu honteux. Il devait arrêter de penser à ce qui s'était passé, même si son esprit s'y refusait, et juste profiter du moment avec Kakashi. C'était derrière lui. Oui. Tout ça, c'était derrière lui.
- "Ça te dit une petite journée chill ?, continua Kakashi"
Obito répondit a la positive et laissa donc son amant un instant pour s'en aller défaire les dernières affaires de sa sortie qu'il possédait encore sur lui, comme ses chaussures qui avaient laissées de belles traces sur tout le parquet. En les déposant a l'entrée une réflexion se fit quand même dans son esprit : Mais si tout ça venait de son imagination, pourquoi Rin lui avait dit de se méfier de Kakashi ?
Il ne poussa pas plus loin la réflexion. Il ne devait plus y penser. Il ne voulait plus y penser.
En retrouvant son amant sur le canapé, il lui sauta presque dessus. Et il put alors recouvrir ses problèmes de doux plaids et laisser son mal de tête se reposer contre cette épaule rassurante. C'était bien les sorties extérieures, les distractions du monde, mais il avait presque oublié le charme d'une journée calme à la maison. A ne rien pensée, ne rien devoir faire, profiter de ce temps auquel on ne doit même pas se soucier, blottit contre celui qu'on aime. La vie nous faisait oublié ces petits moments de simplicité. Et pourtant n'était-ce pas une si grande chance d'y avoir droit. C'était rien et c'était tout en même temps. Quoique, ça manquait peut-être d'un compagnon canin a leur côté. À condition qu'il ne prenne toute la place. Obito eut un petite rire a cette pensée.
- "Ça va ?, s'inquièta Kakashi."
- "Oui, je suis bien là, répondit Obito, le plus sincèrement du monde."
Un bruit de fond émergea ensuite. Celui de la télévision. Mais ce qu'elle diffusait n'avait que peu d'importance, car seule comptait le fait même de pouvoir la regarder à deux, entrelacé. Chacun des deux hommes profitait de ce moment, le vide s'étant fait dans leurs esprits. Et le temps passa sans qu'on lui accorde d'importance.
Vint le moment où le ventre de Kakashi lui fit sentir qu'il avait besoin d'être sustenter. Et connaissant Obito, il allait bientôt être dans le même cas. Il aurait dû se lever, mais en un jour comme celui-ci il avait une idée de circonstance en tête.
- "Ça te dit on commande quelque chose aujourd'hui ?"
- "Oui, bonne idée"
A vrai dire aucun des deux n'avait envie de cuisiner, l'un pour une raison évidente de manque de compétence et l'autre car peu importe a quel point il aimait ça et régaler son amant, il était trop bien installé. Kakashi sortit donc son téléphone de sa poche et ouvrit l'application de livraison a domicile. S'en suivit une très courte discussion sur quoi commander vu qu'Obito opta immédiatement pour des pizza. L'Uchiwa prit sa préférée et Kakashi en prit une qui plaisait aussi a son amant car celui-ci chipait souvent dans la sienne. La commande fut alors finalisée, payée, puis envoyée. Il ne suffisait maintenant plus qu'attendre, et c'était une attente agréable.
Un peu plus tard, la sonnerie de l'appartement retentit. Obito ne bougea pas. Kakashi savait qu'il l'avait entendu et qu'il faisait exprès de l'ignorer. Il se sacrifia donc.
- "J'y vais, fit il lassement en se levant du canapé sous le grand sourire vainqueur d'Obito."
Il rendit un grand faux sourire a Obito et traîna de pieds jusqu'à la porte. Le confort du canapé lui manquait déjà.
Derrière la porte se trouvait bien le livreur de pizza. La pluie semblait encore bien battre a l'extérieur, puisque le grand anorak qui le recouvrait complément était trempée. Kakashi tenta un "Bonjour" qui ne lui fut pas rendu. Il ne voyait guère le visage du livreur mais il se doutait de sa mauvaise humeur et ne lui en tenu donc pas rigueur. Les pizza lui furent tendu et il les prient. Un peu mal à l'aise, il ne savait pas si il devait retenter un signe de politesse. Mais avant même qu'il ait eu le temps de plus y réfléchir, le livreur lui tendit un bout de papier. Kakashi le prit intrigué et il n'eut pas le temps de demander son reste que le livreur s'en allait déjà. Il hésita un instant a l'interpeler mais se ravisa pour retourner au chaud chez lui.
Il posa les pizza dans la cuisine tout en criant a Obito de venir manger et inspecta ensuite ce fameux bout de papier. Celui-ci était plier et de prime a bord ne semblait rien avoir d'anormal. Ne tenant plus, il l'ouvrit donc. Il le lu et se figea instantanément. Et une seule pensée le traversa "Putain pas encore"
D'une écriture gracieuse, il comportait quelques phrases :
"Je ne t'ai pas oublié.
Je ne peux pas t'oublier.
Toi et ce que tu m'as fait.
À bientôt, ne m'oublie pas toi non plus. "
Il eut bien peur de comprendre et ses pensées allèrent a cent à l'heure pour donner a son cerveau toutes les pistes de réflexion qu'il demandait.
- "Kashi ? Ça va ?"
Il sursauta et se retourna prestement vers Obito tout en cachant le bout de papier derrière lui comme si il ne devait absolument pas être vu, et c'était peut être le cas. Il reprit toute suite une constitution normal, ne voulant absolument pas alerter Obito sur quoique ce soit. Obito haussa pourtant un sourcil mais Kakashi lui sourit très vite.
- "Désolé, tu m'as fait peur mon cœur"
- "Tu avais l'air absorbé"
Kakashi hocha la tête négativement toujours dans ce sourire mimé. Il ne sut pas si Obito le crut mais il évita de le savoir en l'emmenant tout de suite à table.
Ils mangèrent dans un silence qui ne leur ressemblait pas. Kakashi avait à peine touché à sa pizza et jouait avec ses couverts. Le mot résonnait dans sa tête et il n'arrivait plus à avoir faim. Il était déconnecté de son environnement et Obito en face de lui le voyait bien.
Ce comportement avait fait revenir ses doutes à l'Uchiwa . Il sentait une tension. Celle-ci reviendrait toujours peu importe à quel point il la cachait, c'était ça ? C'était pas ce qu'il voulait. Vraiment peu sûr de lui il prononça :
- "Kakashi, je me disais.. peut être que ça nous ferait du bien à tout le deux de parler de certaines choses"
A ces mots, l'argenté soupira, abandonnant le combat silencieux qu'il semblait mener avec lui-même. Il laissa tomber dans un même temps sa fourchette qui décidément, ne lui donnait plus que la nausée. Le déjeuner devra se passer de sa participation aujourd'hui...
Kakashi ne semblait pas contre l'idée de parler, il ne l'avait jamais été. Au contraire, il prônait toujours l'efficacité de la parole aux moyens moins pacifiques de régler un problème, d'autant plus s'il était entre un couple. Et particulièrement le sien avec Obito. Seulement, l'argenté s'en voulait de n'avoir pas su feinter le tout va bien. Ça ne faisait que lui prouver combien cette histoire lui pesait encore et ça le frustrait honnêtement.
- "Oui, tu as tout à fait raison."
Sa voix était grave, mais douce. Obito s'en sentit presque intimidé autant de soulager, captivé une fois de plus par les iris grises foncées de son amant qui étincellaient, fixés sur lui.
L'Uchiwa lui sourit doucement, comme pour le rassurer et se rassurer lui par la même occasion. Il n'aimait pas lorsque Kakashi perdait pieds, c'était si rare que ça en devenait parfois presque terrifiant. Normalement c'était Obito qui perdait le contrôle, et l'argenté qui l'aidait à le reprendre. Que les rôles soient inversés ainsi en disait long sur la portée de ce sinistre événement où ce jour ci en était la date anniversaire.
- "Je voulais te redire que tu n'y était pour rien si cette soirée avait fini comme ça, Kakashi, commença Obito en lui attrapa la main pour la caresser tendrement de son pouce. Personne n'y pouvait rien. S'il te plaît, laisse toi respirer et ne t'en veux pas sur quelque chose qui n'était pas à ta portée ni à celle de personne. Ni toi, ni moi, ni personne n'auraient pu prévoir que ça finirait ainsi. Alors je voulais te redire ce que j'ai toujours pensé ; tu n'y est pour rien, et au contraire, tu es celui qui a le plus pris sur lui pour soutenir les autres. Et pour me soutenir moi aussi. un sourire amoureux se peignit sur les traits d'Obito. Tu m'as sauvé de l'abîme où j'ai faillit sombrer Kakashi, alors je n'hésiterais pas a faire de même si je le dois. Je t'aime, putain, je t'aime tellement."
Et à ces paroles, l'Uchiwa se leva jusqu'à arriver à hauteur de la chaise de Kakashi. Il se glissa derrière et enroula ses bras autour des épaules de son amant, plongeant sa tête dans le creux de son cou pour y humer son odeur.
- "Je t'aime Kakashi, murmura-t-il a son oreille."
La prise d'Obito autour de l'argenté s'intensifia et Kakashi porta ses propres mains aux bras qui l'entouraient avec amour. Il laissa sa tête tomber contre l'épaule derrière lui et ses yeux se fermer.
- "Moi aussi je t'aime, si fort..."
Ni Kakashi ni Obito ne reparlèrent vraiment pendant la soirée, n'en ayant pas besoin puisqu'ils ne se lâchaient pas d'un iota. Ils abandonnèrent le dîner sur la table pour voler des plaids sur le canapé et s'en emmitoufler ensemble dans leur lit. Les deux hommes se câlinèrent doucement toute l'après-midi, jusqu'à l'heure de l'apéritif où Tenzo, Gai et Asuma, Gemna, des collègues de Kakashi et Obito respectivement ne les rejoignent. Ils avaient prévus il y a un moment déjà qu'ils devaient se retrouver pour partager une bouteille, ou plusieurs d'ailleurs, tous ensemble. Et Kakashi comme Obito ne purent que se dire combien ils avaient eu une bonne idée en le programme le jour J.
Tout leur petit groupe partagèrent ainsi une fin de journée bien agréable, où les sujets filaient sans encombre et avec légèreté. Pour la rapidité des sujets évoqués, ils pouvaient compter sur Gai mais pour la légèreté, ils la devaient sans nul doute à Tenzo. Ce n'était pas le Maito qui allait être léger, certainement pas lui...
Mais toute cette énergie et ces personnes honnêtement incroyables de sympathie firent un bien fou au couple qui rigolèrent de bon cœur avec leurs amis. Notamment d'ailleurs du fait qu'Asuma et Kurenai, les "parents" de leur groupe étaient justement devenus parents pour de bon et n'en pouvait déjà plus de Miraï, leur fille. Kakashi avait reçu il y a peu une photo du barbu lui montrant sarcastiquement l'état de lui et sa femme en réponse à un "ça va ?" L'argenté n'avait pu retenir une certaine gêne alors qu'Obito s'étouffait avec son verre à la vue des cernes s'étendant à perte de vue des jeunes parents.
Et c'était bien là qu'Obito et Kakashi étaient heureux de ne pas avoir la question d'un bébé à traiter. Ou alors ils l'avaient modifier en tout cas pour la faire ressembler à une adoption possible canine.
Sujet à rediscuter plus tard...
Finalement, les pizzas du midi furent manger en tant que dîner, accompagné d'alcool et biscuits apéritifs. Les hommes ne se quittèrent qu'à vingt trois heures passés en se souhaitant de bien rentrer et à une prochaine fois.
Et ce soir là, Kakashi et Obito ne purent résister à une série de baisers doux et délicats, de mots d'amour presque nieuseux mais bordel, qu'est-ce ça leur fit du bien. Ils s'endormirent bien rapidement, bercé par l'alcool et les échos de leurs rires qui résonnaient encore dans leurs oreilles. La nuit fût calme et sans rêves, un sommeil réparateur et doux.
Seulement obstrué par la dernière pensée de Kakashi, vide.
"S'il te plaît, laisse nous, laisse les, surtout laisse le..."
XXX
Les deux jours suivants furent tout à fait calmes et paisibles. Obito n'avait plus revu les images de sa défunte meilleure amie et premier amour, Rin. Il en etait rassuré, sa santé mental allait bien. Mais qu'est-ce que les souvenirs du corps et des rappels des dates anniversaires de mort pouvaient être virulents... Ça le fascinait, mais si ça pouvait rester loin de lui il ne serait pas contre.
Kakashi aussi avait repris du poils de la bête, l'entraînant dans plusieurs autres parcs aux alentours de Konoha. Ils étaient plus petit que le nouveau ouvert mais très agréables aussi. Obito et son amant s'y plaisaient énormément.
Sinon, en dehors des promenades dans la nature, le couple allait dans des cafés, voir des amis et même prendre des nouvelles physiques de Kurenai et Asuma. Kakashi finit d'ailleurs par s'occuper de Miraï pour laisser aux jeunes parents le luxe de prendre un café avec Obito tranquillement. Et quelle ne fut pas la surprise collective à voir que l'argenté se débrouillait drôlement bien avec les petits en bas âges. Même Obito avait toujours pensé son amant pas franchement enclin à supporter des bébés. Et bien, il en etait tombé des nues.
Ainsi, leur petite semaine de congé continuait tranquillement et la fatigue accumulée jusque-là s'en allait progressivement.
D'ailleurs cette après-midi ci, Kakashi avait succomber au besoin de faire une sieste pour se reposer et Obito l'avait suivi dans le lit. À coté de l'argenté endormi, l'Uchiwa lisait tranquillement un livre tout en caressant les mèches douces de son amant.
Et comme à son habitude, Obito quitta rapidement sa lecture des yeux, envoûté par l'image tout à fait sereine de son compagnon endormi. Il sourit tendrement en se baissant pour lui embrasser la joue puis les tempes. Il n'y avait pas à dire, Kakashi était adorable derrière son allure froide et nonchalante. La preuve en étant sa bouille paisible qu'il arborait en cet instant.
Obito en était charmé, mais soudainement triste aussi. Dire que ce même homme souffrait encore tant de son passé. Kakashi n'avait pas eu une enfance facile.
Sa mère était morte pendant l'accouchement et son père s'était suicidé sous la pression de son travail et la tristesse du deuil de sa femme. Kakashi s'était retrouvé seul à l'âge de six ans et depuis, vivait avec une carapace épaisse autour de lui. Rare était les personnes ayant le droit de s'y glisser dessous.
Et même après ça, il y avait eu l'accident avec Rin. Obito arbora une mine sombre à présent.
Dire que tout avait fini à une simple soirée comme ils en faisaient avec ses autres amis tous les mois ou presque. La seule différence avec celle-ci était qu'elle était organisée pour marquer la fin du lycée et l'obtention du bac des fêtards. Une superbe raison pour se laisser aller et profiter de l'été a venir par un avant-propos fort plaisant.
Obito, Kakashi et Rin avaient été invités et tout avait paru génial à cette soirée.
L'Uchiwa avait même eu l'occasion de parler avec Rin, qui était quand même son grand amour depuis des années et rien que pour ça, Obito avait cru que ce serait le meilleur moment de sa vie. Ils avaient discutés tous les deux, tranquillement un peu à l'écart du bruit et des danseurs. Ça avait été un moment magique et encore aujourd'hui, il y repensait avec le sourire.
Mais c'était après que ça avait commencé à s'assombrir. Obito avait laissé Rin ou l'inverse et ne s'était réveillé de son état d'ivresse qu'en voyant Kakashi revenir complètement paniqué à la soirée. L'Uchiwa avait pas arrêter d'enchaîner les parties de beer-pong, et Dieu seul sait combien maintenant qu'il y repensait, il les décrirait comme les pires de sa vie. Tout l'amusement s'était envolé lorsque l'argenté lui avait demandé son téléphone pour appeler la police. Le temps qu'elle arrive, la fête avait été coupée et Kakashi avait pu enfin expliqué son angoisse.
"Rin s'est enfui dans les bois. J'ai essayé de la retrouver mais je suis au moins aussi bourré qu'elle et j'ai rien trouver. Putain ! J'espère que les flics vont la retrouver vite."
Et Obito avait reçu à ce moment là deux coups de massues à la fois. Un premier en apprenant la disparition subite de son amour et la seconde en voyant Kakashi pleurer, complètement paniqué dans un état dans lequel il ne l'avait jamais vu. Ni lui ni personne d'autre. Et encore aujourd'hui, l'Uchiwa n'a revu Kakashi verser des larmes qua deux reprises tout au plus.
Mais parce qu'il n'y a jamais deux sans trois, un nouveau coup de massue s'était abattu sur Obito en apprenant que les recherches de son amour caché avaient été vaines.
Rien, les policiers étaient clairs. Rin était introuvable, et vu l'état dans lequel elle devait être en partant, c'est à dire pas tout à fait sobre, il y avait fort a parier pour qu'un drame soit survenu. La raison ? La localisation du village où ils habitaient. C'était la première fois qu'Obito maudissait le lieu de son enfance ; une campagne perdue près d'une immense forêt où rôdaient des loups, et même des ours. Sans parler des rapaces et des renards qu'on pouvait entendre glapir la nuit. Les policiers avaient pariés au bout d'un mois sur une rencontre malheureuse entre Rin soûle et une bête affamée. L'image avait fait vomir plusieurs fois Obito, d'autant plus lorsqu'il appris la raison pour laquelle Kakashi s'en voulait tant. Et autant dire qu'elle n'était pas que pour n'avoir pas retrouver Rin, mais parce qu'en fait, Rin s'était enfui après s'être avoué à l'argenté qui l'avait refusé.
Obito soupira en remettant une mèche argentée derrière l'oreille de son amant. Encore aujourd'hui il se souvient de combien il s'était sentit vide après l'avoir appris. Jamais il n'en avait voulu à Kakashi pour ça, après tout l'Uchiwa était une personne réfléchie malgré ses allures didiots et surtout très gentille. Il savait que ce n'était en aucun cas la faute de l'argenté mais savoir que Rin aimait son meilleur ami avait fini de l'enterrer. La montée pour supporter le coup avait été rude...
Enfin, maintenant tout allait bien, ou presque. Mais les problèmes paraissaient forcément minimes face à ce qu'ils avaient déjà vécus. Obito étant lui-même orphelin ou presque, sa grand-mère s'étant occupée de lui toute son enfance, alors avec Kakashi ils avaient acquis un certain recul sur les événements.
L'Uchiwa sourit en voyant le corps de son amant remuer et ses paupières se plisser, signe qu'il se réveillait doucement. A trop réfléchir, il était possible qu'Obito ai soudainement une autre idée derrière la tête en voyant Kakashi bouger doucement sous les draps...
Et alors que l'argenté se plaisait dans un reveil en douceur, une main vint lui enlacer la taille et un corps chaud se colla a lui. Kakashi sourira de cet acte d'attache domestique. Il se sentait toujours si bien dans les bras d'Obito. Si bien qu'il sentit a peine ce souffle léger lui effleurer le cou.
- "Bien dormi ?"
Il se contenta de donner comme réponse un hochement de tête affirmatif, trop occupé à apprécier ce moment de bien-être. Puis Obito resserra sa prise, encapsulant complètement leurs deux corps. Si proche qu'il perçu presque les pulsations rapides du cœur de son amant contre son dos.
D'un coup il sentit la douceur d'un baiser dans son cou, puis d'un autre, puis d'encore un. Obito parsemait de sa bouche des tonnes de minis décharges sur sa peau. Chaque touché, sur ce point sensible qu'était son cou, et cela Obito le savait, était suffisant pour faire chavirer Kakashi.
- "Obito ?, murmura t il incertain."
La voix suave de son amant lui susurra à l'oreille :
- "J'ai envie de toi"
Cela avait était dit dans un souffle et accentué par un coup de hanche ondulé contre son bassin. Le rouges monta immédiatement aux joues de Kakashi qui sentait déjà son corps se réchauffer de l'envie charnel. Il pivota pour faire face à son amant et aperçu dans la lueur des yeux d'Obito à quel point il était desirable. Cela suffit pour le faire frémir et qu'il n'ait plus qu'une seule envie à son tour : Obito.
Sans plus attendre, car cela lui était impossible, il alla s'emparer des lèvres d'Obito. L'Uchiwa répondit instantanément, allant chercher de sa main le cou de Kakashi pour le maintenir dans le baiser torride qu'il se mit à lui offrir. Plongé dans les sensations, Kakashi ne pouvait que se noyer au goût des lèvres de son amant qui le malmenaient.
Obito n'avait pas envie de lâcher Kakashi. Kakashi n'avait pas envie de lâcher Obito. Leur monde ne se réduisait plus qu'à l'autre, qu'à ces lèvres, qu'à cette langue, qu'à cet échange chaud et humide. Ils ne se quittèrent que quand l'air manqua. Dans un souffle encore saccadé à cause du baiser, Kakashi prononça un faible :
- "Moi aussi j'ai envie de toi "
Cette phrase eut l'effet d'une bombe sur leurs deux corps. Obito captura de nouveau les lèvres de Kakashi, comme affamé, alors que l'air n'avait pas encore totalement rerempli ses poumons.
Il aimait beaucoup trop cet homme, il le désirait plus que tout, encore plus quand il l'entendit gémir contre sa bouche. Obito alla chercher le contact, il voulait le toucher, imprimer chaque courbe de ce corps parfait encore une fois dans son esprit. Du côté de Kakashi, il en était de même, il n'était plus qu'un être prisonnier de l'envie de ressentir plus, plus Obito, qu'il le fasse complètement sien, qu'il prenne tout ce qu'il veuille de lui mais qu'il le laisse aussi le savourer sans limite.
Des mains se baladèrent donc, découvrant la peau de l'autre, celles d'obito partirent lentement du haut du dos de son amant jusqu'a ses hanches, qu'il enferma dans sa poigne. Elles était parfaites, comme si c'était la leur place prédestiné. Les mains de Kakashi, elles, allèrent dans le dos de l'Uchiwa et se glissèrent sous son t-shirt, le caressant et donnant a celui-ci le frisson du contraste de sa peau chaude contre ce touché glacé.
Un gémissement étouffé se fit entendre de la part des amants alors qu'Obito venait de coller leurs deux bassins et donc leurs deux érections naissances. Ils haletaient entre la passion du baiser qui leur faisait perdre leurs souffles et la nouvelle vague de plaisir qui elle, leur faisait perdre la tête.
Obito fit alors basculer Kakashi sur le dos, le surplombant ainsi de tout son corps. Ils se fixèrent un instant, les yeux suppliant de Kakashi se reflèterent dans les deux iris noir immense de désir d'Obito. À ce moment, le tissus devenu de trop, les corps s'appelaient, le contact de la peau contre la peau était devenu primordial. Sans se concerter chacun retira avec fougue le t-shirt de l'autre. Torse nue maintenant, ils s'admirèrent un instant sans y faire attention. Kakashi avait vu sur le torse, peu musclé cependant bien dessiné d'Obito. Il y posa une main, comme encore hypnotisé de ce spectacle qu'il avait pourtant vu tant de fois mais qu'il apprécié à chacune d'entre elle.
Il sursauta légèrement, sortant de sa rêverie quand la main d'Obito se posa sur la sienne. Il eut droit à un immense sourire, puis Obito s'avança pour poser ses lèvres sur les siennes dans un doux baiser.
- "Je t'aime, lui murmura t'il en se retirant de ses lèvres."
Obito avait ressenti le besoin de le dire, le besoin d'exprimer ce qui résonnait à l'intérieur de lui à chaque moment, à chaque fois qu'il regardait Kakashi. Il était complètement fou de lui, il n'avait aucun doute.
- "Moi aussi, lui répondit doucement Kakashi dans un sourire tendre.
Obito faillit bien se perdre dans se sourire. Mais avec un corps aussi beau sous le sien, il n'avait plus qu'une chose en tête : transformer ses paroles en actes. Ses lèvres plongent alors dans le creux du cou de Kakashi laissant sur sa peau nu un sillage de baiser brûlant. La surprise provoqua un cris de plaisir a Kakashi, ce qui poussa Obito à chercher chaque point sensible qu'il pourrait utiliser pour reentendre pareil son. Ainsi alors que Kakashi perdu sous les sensations ne pouvait que s'agripper a Obito en tremblant, celui-ci parsemait cette peau laiteuse de myriade de marque d'amour. Suçon par possession ou baiser par pur douceur, il conquérit chaque parcelle de ce torse.
Kakashi était entrain de se noyer par son sens du touché, il avait l'impression de tout percevoir à un niveau beaucoup trop élevé. Ça brûlait un instant puis ça l'effleurait subtilement, si peu, pour qu'il en veuille plus. Kakashi se mordit la lèvre. Il sentait son bas ventre lui faire mal. Il savait qu'Obito aimait le torturer ainsi, mais lui, il en voulait plus. N'en pouvant plus, à son tour il bascula Obito sur le dos.
- "À moi maintenant, prononça dit avec un étincelle dans le regard en se retrouvant a califourchon sur le bassin de l'Uchiwa."
On voyait la surprise dans le regard d'Obito accompagné d'une pointe d'excitation. Kakashi offrit au torse de son amant le même traitement que le sien, quoique que non, il fut plus bestial que celui d'Obito. Il le dévora complètement, ne laissant a l'Uchiwa aucun loisir de retenir ses gémissements. Pour accentuer le tout, il fit descendre sa main jusqu'à pantalon d'Obito et commença au dessus du tissus a jouer avec le membre de l'Uchiwa, dans de lentes caresses qui épouserent totalement la source de envie bien réveillé.
La tête d'Obito partit en arrière dans un râle alors qu'il ferma les yeux pour essayer de résister au plaisir. Kakashi était doué, doué pour le faire devenir fou, ses mains étaient expertes en cet art. Il fondait sous son touché.
Obito avait vraiment du mal a gérer toutes ses sensations, tout son corps palpitait de sources différentes. Sa respiration était par ce fait saccadé et alors qu'il essayait de se reprendre il fut déconcerté par quelque chose d'étrange. Des flash répétés apparurent a travers ses paupières. Il ouvrit les yeux, intrigué. Au-dessus de lui, l'ampoule de la lampe clignotait.
Obito baissa les yeux sur Kakashi qui remonta les siens pour croiser son regard. Il sembla lui aussi apercevoir le problème électrique. Obito voulu prononcé un mot mais Kakashi ne fut pas de cette avis. Il le mordit instantanément au creux des reins comme pour lui dire de se reconcentrer sur lui. Et ça fonctionna, Obito oublia instantanément ce qu'il voulait dire pour ressentir douleur puis frisson quand Kakashi venu lécher la nouvelle marque de morsure.
Puis, l'excitation de le voir commencé a jouer avec l'élastique de son pantalon finit de recentrer complètement son attention sur son amant. L'anticipation coulait dans ses veines d'un feu ardent. Il avait déjà envie de voir Kakashi utilisé sa merveilleuse bouche pour le soulager. Il ne pouvait détaché son regard de celui joueur de Kakashi.
Un gros bruit émergea. Les volets de la fenêtres de la chambre claquèrent, l'ouvrant alors qu'une grande bourrasque traversa toute la pièce, faisant voler divers papier. Ils sursautèrent tous les deux alors que toutes les lumières s'éteignirent au même moment.
Sous le choc, le cœur battant, aucun ne bougea. Ils frissonnèrent, ressentant déjà l'air froid de dehors contre leurs peaux nues. Il faisait noir, mais c'était un noir de ville, ils étaient donc éclairé par la lumière de celle-ci. Obito et Kakashi se regardèrent comme si il espérait voir que l'autre savait ce qu'il se passait. Mais on ne lisait que de l'interrogation sur leur deux visages.
-"Qu'est ce qui se passe ?, entama Kakashi."
Il se retourna pour regarder la fenêtre, dont les volets oscillerent encore. C'était étrange, le vent a l'extérieur n'avait même pas l'air present. Et pourquoi la lumière avait sauté, le quartier était pourtant éclairé. Était ce une panne de courant centralisé?
Il y eut un autre bruit. Un bruit sourd d'objet tombant sur un planchet. Tout deux se retournèrent vers ce bruit qui avait eut lieu à leur droite. La pénombre ne les aida pas a comprendre ce qui venait de tomber, mais il esquiverent un moment de recul alors que quelque chose apparu tel un flash. La silhouette de Rin s'était trouvé la pendant une seconde avant de disparaître.
Kakashi sentit Obito se crisper sous lui, alors que lui même commença à se sentir affreusement mal.
Puis un souffle passa prêt d'eux, ils le sentirent caresser leur nuque. Un son lointain résonna au même moment dans leurs oreilles :
-"Venez me retrouvez"
Obito attrapa Kakashi par peur et leur regard se croisserent. Ils savaient tout les deux, l'autre l'avait forcément entendu. Ils s'arrêtèrent presque de respirer alors que le souffle repassa pour leur glacer le sang.
-"Venez me retrouver là ou tout a commençé"
Aucun ne bougea. Aucun ne savait quoi faire ni quoi dire. Aucun ne voulait affronter la situation.
-"MAINTENANT"
Une sorte de déflagration se fit en même temps que la voix hurla. Elle les fit se recroqueviller sur eux alors que les object sur la table de nuit tombèrent en même temps que d'autres partout dans la pièce. Puis les volets réclaquerent en se fermant dans un bruit sourd et la lumière reeclaira la pièce. Un silence se fit pendant un temps.
Tout était redevenu normal.
Obito et Kakashi qui s'étaient collés a cause du choc violent de la voix se relèverent avant de se fixer. Obito avala sa salive, encore tremblant.
-"Ce n'est encore que le fruit de l' imagination ?, demanda t il figé a Kakashi"
Kakashi hocha la tête négativement, les yeux vident.
"Faut que ça s'arrête, prononça t il tout bas"
Si bas qu'Obito ne sut pas si ça lui était adressé.
L'envie de continuer quelconque acte charnel ayant disparu, Kakashi se leva précipitamment, la tête embrumé de plein de chose. Ce qu'il redoutait été entrain d'arriver. Il ne pouvait plus faire semblant ou le cacher, il allait devoir l'affronter. C'était pire que tout. Il balança son t-shirt a Obito
-"On y va, dit il la voix tremblante."
XXX
Ils étaient tout les deux dans la voiture, Kakashi conduisait. Le silence était de mise depuis un long moment déjà, depuis qu'il avait quitté la chambre à vrai dire. Obito n'avait osé parler. Même pas pour demander à Kakashi les dizaines de questions qui n'arrêtaient pas de tourner dans son esprit. Tout ça, car Kakashi était tellement bizarre. Il avait eut l'air si pressé qu'Obito l'avait suivit et maintenant, il ne semblait même plus présent avec lui et surtout, de tout ce qui était arrivé, il n'avait rien réfuté. Obito aurait préféré que Kakashi lui dise que ce n'était encore que son imagination. Mais non, actuellement Kakashi était aussi tremblant que lui. Et ça c'était effrayant. Si Kakashi perdait la face comment Obito pourrait garder la sienne. En était il même capable ? Il avait besoin de lui.
Tout cela était tellement surréaliste qu'il avait l'impression de rêver. Qu'il était juste parti pour manger dans un restaurant pas parce que leur ami morte leur avait dit de venir il ne savait où. Obito avait du mal à éviter a sa jambe de trembler. Le paysage par la fenêtre défilait, et plus il défilait, plus il appréhendait. Son cœur allait exploser avant qu'ils n'arrivent. Il posa une main sur celle de Kakashi, qui sursauta.
-"Ou est ce qu'on va ?, demanda il"
Kakashi ne lui accorda pas son regard qui était maintenu sur la route. Obito le vit resserer sa poigne sur le volant.
-"La ou elle a disparu, répondit Kakashi"
Ça fit frémir Obito. Il ne sut pourquoi mais il en trembla de plus belle. Le reste de la route se fit encore dans un total silence et malgré les tentatives d'Obito pour capter le regard de Kakashi, celui-ci ne devia pas un instant de la route. Quand la voiture s'arrêta, Obito sentit son ventre se tordre. Il ne bougea pas alors qu'il entendit clairement la portière de Kakashi s'ouvrir et son aimant sortir.
Sa respiration était beaucoup trop rapide, il posa son regard sur ses mains pour voir qu'elles tremblaient. Il jura alors qu'il vit Kakashi dehors qui l'attendait. Inspirant un bon coup, il sortit a son tour. Et ils marchèrent côté a côté en direction de ce lieu, vers lequel il y a quelques années ils avaient marché en riant. Chaque pas sembla pesé un tone alors Obito avait de plus en plus l'impression de se tenir à côté d'un inconnu.
L'endroit de la fête d'autrefois n'était plus aujourd'hui qu'un bâtiment désaffecté. Sûrement considéré trop dangereux par les forces de l'ordre qui en avait donc interdit l'accès. Ça n'avait rien d'une ruine mais ça n'avait rien d'accuillant.
Il passèrent le long du bâtiment, non sans qu'Obito sente un frisson dans le dos. Et ils arrivèrent vers cette fameuse forêt. La forêt était toujours effrayante, surtout de nuit. Surtout aujourd'hui.
Un silhouette se trouvait plus loin, à la liseré des bois. Le cœur d'Obito accéléra. Était elle réel ? Était elle vraiment la ? C'était donc bien Rin. Était elle vivant ? Il ne savait si actuellement il voulait courir vers elle ou fuir à toute jambe loin d'ici. Il allait avoir des réponses, mais il ne savait si il en voulait.
Kakashi s'approcha encore et Obito le suivit donc ne pouvant pas le laisser seul. Son regard capta la silhouette. Maintenant qu'ils se trouvaient en face d'elle, il n'y avait plus de doute. C'était Rin.
-"Rin..., murmura Obito sans s'en rendre compte."
Il la voyait, il l'avait déjà vu, mais elle avait l'air bien plus réel que les autres fois et moins effrayante aussi. Elle semblait etre réellement faite de chaire et de sang, elle respirait tel un vivant. Elle se tenait comme elle l'aurait fait avant, de cette même posture directive quand elle était énervée.
Obito était pantois, il l'observait mais pourtant elle n'avait pas le regard sur lui mais sur Kakashi.
-"Tu sais pourquoi je vous ai fait venir"
Obito tourna a son tour son regard vers son amant. Qui etait figé la. Et qui lui, semblait moins vivant que jamais. Et aussi bizarrement, moins surpris.
-"N'as tu pas quelque chose a nous confiez Kakashi ? , continua Rin."
C'était beaucoup trop d'information pour Obito. Il fit abstraction de ce que venait de dire Rin pour se retourner vers elle, toujours sous le choc qu'elle se tienne la. "Rin... Je ne comprends pas, qu'est ce que tu es ?! Tu es encore en vie ?" Sa voix était brisé. Elle leur avait mentit ? Elle les avait évité exprès ? Pourquoi ? Sa tête lui faisait mal.
- "Demande a Kakashi, il a la réponse a ta question, répondit elle toujours en fixant intensément l'argenté."
Obito était perdu, complètement. Face a son "amie" il ne savait plus quoi. Et face a son amant... Qu'est ce qu'il lui cachait ? Kakashi avait les yeux baissés. Obito lui prit le bras pour lui faire notifier qu'il était avec lui cependant il n'y eut aucun réaction. Rin soupira.
- "Bien, je suppose que c'est a moi de le faire, elle marqua un temps avant de reprendre en fixant Obito,je vais répondre a ta question, je vais t'expliquer ce qui s'est passé a cette soirée"
- "Je m'en occupe, coupa Kakashi en relevant finalement la tête pour fusiller du regard Rin, je dois m'expliquer moi-même à Obito, finit-il plus doucement."
Et alors l'argenté se retourna lentement pour faire face à son amant, le regard fuyant dans un mélange de colère et de détresse. Obito qui était perdu et déboussolé s'en retrouva paniquer. Il ne savait pas à quoi s'attendre et n'était plus sûr de vouloir le savoir en voyant l'air grave et douloureux de son petit ami.
- "Obito, je dois t'avouer que je n'ai pas été tout à fait honnête avec toi, ni avec personne d'autre d'ailleurs, commença Kakashi en fixant le sol. Je ne t'ai pas raconté tout ce qu'il s'est passé durant cette soirée où Rin était censé avoir disparue avant d'être recensé comme morte, expliqua-t-il en ne se privant pas d'un regard mauvais à la concernée qui sourit de manière suffisante."
L'argenté reporta son attention sur son amant, et lorsqu'il fût sur d'avoir son attention pour éviter de devoir se répéter, il poursuit. Ses poings étaient serrés le long de son corps déjà crispé par le froid, et tout autour de lui c'était le paysage et les souvenirs qu'il apportait qui le rendait nauséeux. Supporter le regard d'Obito était alors tout une épreuve, pourtant, ça faisait maintenant quelques jours qu'il s'y préparait plus ou moins.
- "Je t'ai dis que Rin s'était enfui après... après s'être avoué à moi, expliqua Kakashi avec toutes les difficultés du monde à trouver ses mots malgré sa résolution à enfin être complètement transparent vis-à-vis d'Obito qui le regardait toujours complément perdu. C'est ce qu'il s'est passé, je ne t'ai pas mentis, assura-t-il avec fermeté, mais je ne t'ai jamais expliqué comment on en était arrivé à là avec Rin."
Et à ces mots, le regard de Kakashi se baissa honteusement au sol, incapable de soutenir le poids qui tenait sur ses épaules. Il sentait les yeux perdus et effrayés de son amant sur lui, et s'en sentait plus que mal. Mais c'était le regard pesant de Rin sur lui qui le glaçait le plus, le rendant plus coupable qu'il ne se le sentait déjà.
- "Lors de cette soirée, reprit-il douloureusement, je t'aimais déjà Obito. à ces mots, le nommé ne put s'empêcher de rougir légèrement, surpris que ce fait qu'il savait déjà ai pourtant un rapport avec l'histoire. Et quand je t'ai vu partir avec Rin dans un coin, seuls, loin de la fête, je crois bien que j'ai été jaloux. C'était plus fort que moi, d'autant que je connaissais tes sentiments pour elle et à l'inverse, j'étais à des lieux de là de m'imaginait que Rin pouvait ne pas y correspondre. J'étais sûr que dès que l'un de vous se confesserez à l'autre, vous seriez déjà un couple soudé. Alors forcément quand je vous ai vu partir, j'ai cru que ce moment était arrivé, surtout qu'on était tous loin d'être sobre à ce moment là de la soirée. Kakashi eu un rire sombre, triste et ravagé, la suite de l'histoire était ce qui lui faisait le plus peur."
L'argenté pris alors une subtil inspiration salvatrice pour dénouer le nœud dans sa gorge avant de parler d'une traite pour ne pas flancher.
- "Encore aujourd'hui je suis incapable de l'expliquer mais quand je vous ai vu revenir ensemble, en riant et souriant à l'autre, j'ai sentis quelque chose bouillir en moi. J'ai eu l'impression de perdre complètement pied et, et... Kakashi força sur sa voix pour la récupérer en fronçant les sourcils douloureusement. J'ai pensé à tuer Rin pour l'écarter de toi Obito."
Et voilà que le dit Obito se pris un nouveau coup de massue sur le crâne, comme ceux reçus à cette sinistre soirée d'ailleurs. La coïncidence ne le fesait pas rire. Kakashi était quelqu'un de complètement raisonnable et raisonné, alors qu'il ai pu penser à tuer, enlever la vie à leur amie, ça faisait sombrer tout son monde. Il ne pouvait s'empêcher de douter à présent de son amant, même contre sa volonté de toujours le croire. Son ressentit devait se voir dans son regard parce que Kakashi qui avait relevé ses yeux presque timidement les baissa brutalement, complètement anéanti.
La poitrine de l'Uchiwa se serra douloureusement à la vue de son amour si mal. Et pourtant, il n'arrivait même plus à s'en aller le réconforter. Honnêtement, Obito se dit dans un éclair de conscience quil avait peur de son amant. Il grogna en le remarquant.
Mais qu'est-ce qui se passait à la fin !?
- "Je ne chercherais pas d'excuses, reprit doucement Kakashi, rien que d'y avoir pensé était complètement... je sais même pas comment le définir tellement ça me paraît à moi-même completement fou. et Obito pouvait bien le croire vu combien son amant tremblait à présent sans pouvoir se contrôler. Je crois que je me fais peur, avoua Kakashi, mais le pire reste que j'ai vraiment essayé de la tuer. J'étais prêt à le faire, j'étais vraiment prêt à la tuer juste par jalousie et bordel, je me reconnaissais pas. Ça me faisait tellement peur et pourtant je ne pouvais pas m'arrêter. Alors je lui ai demandé de venir avec moi dehors, pour pouvoir le faire à l'abris des regards. Mais alors que j'allais me jeter sur Rin pour l'assommer, elle s'est confesser à moi, la voix grave de l'argenté traduisait sa douleur à reparler de ce moment précis. Et subitement, toute ma jalousie et ma folie m'ont quitté. J'ai eu l'impression de retrouver le contrôle de moi-même grâce à Rin. Mais ça ne changeait pas le fait que j'étais plus ou moins ivre et que surtout, je t'aimais toi, Obito. Alors je lui ai dis, et j'ai avoué mes sentiment pour toi Obito en espérant que Rin y comprendrait que je me livrais à elle aussi, même si je ne pouvais pas répondre à ses sentiments. J'espérais que ce serait moins douloureux pour Rin parce que ça restait mon amie, mais je n'ai rien eu le temps de dire avant qu'elle ne s'enfuit en courant vers la forêt. Et ses derniers mots étaient simplement portés sur le fait qu'elle reviendrait."
Kakashi pris une seconde pour respirer après sa longue tirade qui lui avait demandé de prendre tant sur lui. Il se refusa à relever les yeux pour ne pas se décourager. Il reprit alors.
- "La suite tu l'as connais Obito, j'ai prévenu la police parce que je savais le lieu pas sûr et que je n'avais pas réussi à la retrouver. Mais même les policiers ont été incapables de le faire et j'étais le premier à les croire lorsqu'ils ont parlés du fait que Rin était probablement morte, tuée par une bête sauvage dans la forêt. J'y croyais autant que vous, je savais que ce n'était pas possible qu'il ne soit autrement. Elle n'aurait pas pu survivre aussi longtemps, seule dans une forêt avec des bêtes sauvages en etait en plus ivre. Et si elle était réapparu ailleurs, on nous l'aurait dis. Mais puisquil n'y avait rien de tout ça, je la pensais morte. Je m'en suis terriblement voulue mais je vous apprend rien là encore. Par contre, ce que je ne t'ai pas dis Obito, c'est que j'ai recommencé à revoir Rin, ou du moins une ombre qui lui ressemblait. Je se saurais toujours pas l'expliquer mais puisque rien n'a de sens dans toute cette histoire ce n'est pas si grave, rigola-t-il sombrement. Je la voyais peu au début, ses apparitions ayant commencé quelques mois après sa disparition. Je la voyais souvent lorsque j'étais seul, ou alors quand tu dormais Obito. Puis plus le temps passait et plus je la voyais partout et souvent. Ce que j'avais évidemment pris pour des hallucinations du à mes regrets m'apparaissaient de plus en plus fréquemment et Rin avait même commencé à me parler parfois. Ça a durer un an. Et ça aurait pu durer plus, jaurais toujours refusé de voir ça comme autre chose que des hallucinations. La seule chose qui ma parmis de remarquer que ce n'en était pas c'est toi Obito. Quand tu m'as dis l'avoir vu aussi il y a quelques jours, j'ai tout de suite su que ça ne pouvait pas être qu'une hallucination. Et depuis je ne fais que réfléchir à ce que toute cette putain d'histoire peut vouloir dire ! Rin, reprit-il en fixant férocement la dénommée, tu étais vivante pendant tout ce temps ? Enfin, si on peut vraiment t'appeler Rin, sourit-il complètement dévasté. Je suis sûr que pendant la soirée, quand j'ai complètement perdu les pédales, ce n'était pas qu'à cause de l'alcool. J'y ai toujours cru mais ce n'est pas possible. Je sais pas ce que c'est que cette merde mais je suis sûr que c'est ce truc qui m'a possèdé qui possède Rin aussi !"
L'énervement dû à une grande frustration de ne pas comprendre était plus que visible chez Kakashi. Le connaissant, Obito se doutait que l'argenté avait du passer tout son temps à réfléchir à la question et rien ne l'énervait plus que de ne pas trouver de solution à ses questions. Enfin, l'Uchiwa dû lui-même se reprendre. Est-ce qu'il pouvait vraiment dire qu'il connaissait si bien que ça son amant ? Apres ce qu'il venait d'apprendre, il n'était pas sûr. Il n'était honnêtement plus sûr de rien...
Pourtant Rin ne lui laissa pas le temps de réfléchir plus alors que les échos de ses applaudissements résonnaient dans tout le bois derrière eux. Rien de rassurant.
- "Tu as toujours été foutrement honnête Kakashi, s'amusa-t-elle d'un sourire méchant. Et lorsque tu dois te dérober à ton honnêteté, tu te punis toi-même mille fois plus sévèrement que ce qu'aurait fais un tierce autre. C'est si vrai que ça m'arrivait presque de me demander si tu méritais que je me rajoute à tes reproches solitaires. Mais c'était trop tentant, j'y étais obligé, tu comprends j'espère ? son sourire fit tressaillir Kakashi et Obito, il était complètement malsain et effrayant. Pourtant, reprit-elle soudainement presque déçue, tu es aussi bien trop perspicace, tu gâches le jeu que j'avais prévu."
L'argenté grogna à ce moment là, percevant dans les mots de ce qui s'apparentait à Rin ce côté malsain prendre de plus en plus de place. Instinctivement, il se mis entre elle et Obito, sentant que la situation pouvait maintenant déraper à tous instants. Cette chose qui avait pris le corps de son amie était instable.
- "C'est vraiment dommage, reprit-elle d'une expression corrompue, on ne va pas pouvoir jouer comme je l'aurais voulu. Enfin, je m'en remettrais je pense. En tout cas Rin est actuellement complètement ému par ta réflexion Kakashi, rigola la silhouette qui devenait subitement sombre avec une voix bien loin a présent de celle de leur amie. Elle n'arrêtait pas de geindre qu'elle voulait mourir plutôt que vous faire du mal et voilà que tu lui dis savoir que ce n'est pas sa volonté qui s'exprime, un vrai héros jusqu'au bout alors ha ha !"
Kakashi ne rigolait absolument pas lui, mais alors pas du tout. Autant il tremblait de peur que de colère. Quelle que soit cette chose, elle faisait souffrir autant lui, qu'Obito et Rin. Et ça, c'était tout simplement impardonnable. D'autant plus lorsque cette créature prenait plaisir à mettre le doigt là où ça faisait mal pour tout le monde ; l'amour de Rin pour l'argenté.
- "Mais maintenant que tu as fais ta part des choses, j'imagine que vous voulez la version de Rin, comme ça vous pourrez alors être complet sur les évènements de cette soirée n'est-ce pas ? Allez soit, je vous laisse la revoir et en discuter avec elle de combien elle en attendait de ce moment."
Et à ces mots, l'aura sombre entourant Rin disparue et la jeune femme passa d'une expression terrifiante à terrifié. Kakashi le sut directement, c'était bien son amie devant ses yeux.
- "Kakashi, Obito... commença la petite voix tremblante de Rin, brouillée par les pleurs qui lui montait aux yeux et son corps tremblant. Je, je suis tellement désolé. Tout est de ma faute, si seulement je n'étais pas venue à cette maudite soirée, si je n'avais pas laissé Obito venir me parler alors Kakashi tu n'aurais jamais eu à être jaloux et rien ne se serait terminé comme ça. C'est de ma faute, je suis tellement désolé, pardon. le pauvre corps de la jeune femme était violenté par les torrents de larmes qui déferlaient de ses yeux. Quand Obito tu es venu me voir pour discuter, j'ai vraiment adoré ce moment, on a beaucoup ris et ça ma fais un bien fou. J'étais prête à abandonner mon amour pour Kakashi. Mais c'est de ma faute, jaurais du être vigilante, j'aurais tellement du."
Un nouveau sanglot incontrôlable pris la jeune femme et elle fût obliger de s'écrouler au sol tant elle en tremblait. Son visage se cacha dans ses mains littéralement trempés de ses pleurs. Et Kakashi sentit ses propres yeux lui piquer, mais qu'est-ce qu'il se passait bordel ? Ou plutôt, qu'est-ce qui leur était tombé dessus ?
- "Tellement mignon, grogna une voix tout au plus légèrement humanoïde. C'est si touchant que j'en rigolerais presque tellement c'est niais, s'amusa cette voix terrifiante semblant flotter dans l'air au dessus d'eux."
Rin sanglotait plus fort encore, complètement terrifié et Kakashi n'était pas franchement mieux. Si cette chose était bien ce qui l'avait possédé pour qu'il en soit rendu à vouloir tuer Rin, ils avaient clairement dû soucis a se faire.
- "Obito, reste à côté de moi, cria Kakashi pour qu'ils restent soudés, fixant Rin pour la garder sous vision alors qu'il savait son amant dans son dos."
L'argenté fût soulagé d'entendre les bruits de pas précipités de l'Uchiwa dans son dos qui venaient dans sa direction. Son amant finit d'ailleurs sa course tout contre son dos, tremblant contre lui avec ses bras enroulés autour de sa taille. Kakashi aurait voulu le rassurer mais avec sa propre personne complètement terrifié, ça s'annonçait compliqué. Il se contenta de lui ebourffier aussi tendrement que possible les cheveux d'une main en guettant le moindre stimulis qui pourrait annoncer la créature.
- "Je suis là mon amour."
Kakashi se figea, son sang glacé dans ses veines alors que sa tête se tournait lentement vers le visage de son amant sur son épaule. Un visage autrefois magnifique de lumière et de gentillesse devenu complètement terrible par un sourire fou dessiné dessus. L'argenté cria en se dégageant rapidement de sa prise pour finir juste à côté de Rin, assis au sol. Les yeux rivés d'effroi sur ce qui était en train de posséder le corps d'Obito.
- "Vous avez maintenant tous vos points de vue sur la soirée, mais si je vous donnais le mien, hein ? s'amusa cette voix sinistre et grinçante en s'approchant doucement d'eux. Ce que j'ai vu moi, ce serait drôle non ? et la silhouette devenu monstrueusement malfaisante d'Obito se pencha sur Kakashi et Rin qui récupèrent comme ils le pouvaient. Enfin, n'ayez pas peur, rigola-t-il. Pour tout vous dire, je vous en doit une, je m'ennuyais à un point pas possible à cette soirée. expliqua-t-il en mimant de bailler. Ça faisait quelques jours déjà que j'avais trouvé Rin comme proie, et je commençais à m'en lasser. Elle s'était si follement amoureuse de toi Kakashi que le feu de jalousie qui brûlait en elle s'allumait dès que tu partais avec un tierce autre, et tu sais, les gens de mon espèce on le voit le feu interne des gens, ce feu de la colère et du désir, on le voit parfaitement à travers vous et c'est avec lui qu'on sélectionne nos cibles. Plus une personne a un feu de jalousie fort et plus elle est agréable à pousser à bout. Rin était parfaite pour devenir ma proie, s'amusa la créature à travers Obito en fourrant ses mains dans ses poches. Une jeune fille toute gentille qui refusait de faire le moindre mal aux autres mais qui était mue d'une passion amoureuse si forte pour un homme. Rin luttait pour ne jamais laisser sa jalousie prendre le dessus, c'était douloureux pour elle vous savez. Alors je l'ai aidé ! Je l'ai possédé pour l'aider à alléger sa souffrance ! sourit triomphalement l'être en tournant sur lui-même."
En face de lui, Rin avait collé son front contre le dos de Kakashi et n'arrivait pas à s'arrêter de pleurer, même en silence. Son corps tremblait en écho à celui de l'argenté qui fixait son amant perdu derrière cette chose qui avait pris possession de son corps. Et Kkashk avait honnêtement la nausée en entendant ses mots.
- "Je l'ai sauvé, jusqu'à ce qu'Obito se mette sur ma route. Lui aussi était tout gentil mais la flamme de sa jalousie n'était pas assez haute malgré son amour pour Rin. Alors lorsque Rin et Obito sont partis discuter a cette fameuse soirée, je me suis retiré de Rin pour aller voir s'il n'y avait pas une meilleure proie parmi les invités. Les paroles d'Obito avaient trop du calmer Rin et son feu ne brûlait presque plus, je ne pouvais plus m'en contenter. soupira la créature. Mais c'était sans compter sur la découverte magnifique de toi, Kakashi, reprit-il en rigolant follement. Tu es raisonnable et c'est pourtuoi tu ne tetais jamais confié à Obito. Mais ce soir là, sûrement que l'alcool ty as aidé mais tu étais enfin jaloux. Et la flamme en toi en témoignait, ha ! Un tel brasier, un tel repas pour moi ! Évidemment, tu comprendras que je n'ai pu résister, il fallait que je te possède."
Kakashi retint un hoquet de surprise en comprenant enfin quel avait été cet instinct sanguinaire en lui ; c'était ce monstre. Un frisson le pris. Il était terrifié.
- "Mais toi aussi il a fallu que tu me contrarie, grogna l'être. Tu as su me résister en refusant de tuer Rin et finalement, ton feu s'est éteint aussi. Mais bon, c'est aussi grâce à toi que celui de Rin s'est tellement rallumé, sourit-il follement. En la rejetant alors qu'elle pensait que tu la prenais à part pour te confier à elle, elle a doublement souffert de ton rejet, même triplement lorsqu'elle a appris que tu aimais Obito ! Quelle aubaine pour moi ! Évidemment que je suis retournée avec elle et depuis, je me suis occupé personnellement de lui prêter mes pouvoirs pour faire toujours plus monter son brasier de jalousie afin de m'en répettre. Alors merci Kakashi, tout ça c'est grâce à toi ! Et merci à toi aussi Rin !"
L'Hatake ne pu plus se retenir et vomi au sol, complètement dégoutté par l'être en face de lui et lui-même maintenant. Il s'en était toujours voulu mais de l'entendre faisait encore plus mal.
- "Tait toi maintenant espèce de monstre ! cria Rin et massant le dos de Kakashi pour qu'il reprenne son souffle. Et rends nous Obito !"
La jeune femme avait toujours les larmes aux yeux et les mains qui tremblent mais ce n'était rien face à son besoin d'aider ses amis. Elle avait toujours voulue devenir médecin, ce n'était pas pour rien. Discrètement elle attrapa dailleurs le téléphone dans la poche de Kakashi et lança à appel à la gendarmerie quelle mis en silencieux mais laissa en marche. Avec un peu de chance, les forces de l'ordre pourraient arriver vite et peut-être faire quelque chose pour les sortir de là.
- "Je ne vous lai pas pris enfin, rigola l'être aux traits du nommé. Je vous remerciais pour ça tout à l'heure, c'est aussi grâce à vous que maintenant je peux posséder Obito. Ho s'il vous plaît, ne me regardez pas comme ça avec vos têtes de misérables. À quoi vous vous attendiez en le laissant ainsi de côté dans cette histoire ? Le pauvre, il se sentait exclu, pas digne de confiance et terriblement... Quel est le mot déjà ? se demanda-t-il en se grattant pensivment le menton. Ah oui ! Trahis par ni plus ni moins que l'amour de toute son enfance, et sa meilleure amie en plus de son amant ! Son feu était à son paroxysme grâce à vous ! Et maintenant, je crois que j'ai fini de jouer avec vous."
La voix de la créature chuta d'une octave et gressila encore plus. Son regard devint rouge sang dans les orbites d'Obito et ses traits s'étirèrent encore plus en une expression de plaisir malade sur ses traits. Kakashi pleurait maintenant sans pouvoir s'arrêter et Rin n'était pas franchement mieux.
Obito, pas Obito, supplia intérieurement Kakashi. Il y a encore une semaine tout allait si bien, presque mais ça lui suffisait. L'argenté était épuisé, et il su d'un coup d'oeil en arrière que Rin aussi. Ils étaient perdus.
Alors, rassemblant son courage, l'argenté murmura à Rin de se coller à lui et de fermer les yeux, tandis que lui les ouvrait pour fixer la créature qui s'approchait d'eux.
Obito n'avait plus rien d'Obito justement. Il ne ressemblait plus qu'à une masse informe de noire qui s'avançait vers eux, sublimés par les deux yeux rouges qui semblaient trancher leurs âmes. Et de nulle part, la créature se jeta sur eux.
Ne retentit que le cris de Rin pendant un instant avant que le silence ne reprenne ses droits. Le bruit perçant vibra dans l'espace avant de s'éteindre, en écho à une parole soufflée plus basse par Kakashi. Un seul ,"Pardon Obito" et puis plus rien.
Le prochain bruit a retentirent fut des sirènes de polices mais c'était trop tard. Ils ne découvrirent que deux corps complètement ensanglantés, mutilés et recouverts de corbeaux. Ils furent identifiés comme appartenant à Kakashi Hatake et Rin Nohara, deux jeunes adultes au cœur même d'une histoire que jamais la police ne pu résoudre malgré l'enregistrement audio de la conversation. Ils furent à eux d'eux le début d'une longue liste de meurtres dans la région."
XXX
Ses yeux se posèrent sur la dernière phrase de l'article alors qu'il se mit à la lire et que le son des mots résonnerent dans sa tête : "Ainsi conclu l'exemple d'un cas mystérieux de possession par Yokai non identifié d'y il a plusieures années."
Il resta figer la, sur cette dernière phrase, pendant que toute l'histoire qu'il venait de lire sembla se jouer en boucle dans sa tête, tel un pièce de théâtre dramatique. Ça lui glaça le sang.
La lecture l'avait déjà horrifié de ligne en ligne. Encore plus au déroulement final, la ou horreur et tristesse combattaient pour le premier rôle. Il avait ressentit cette peine, d'une histoire tragique qui n'était pourtant pas vôtre mais qui arrive à vous transcender autant que si elle l'était. Lui même avait faillit pleurer pour ces personnes qu'il ne connaissait pas. Lui même était prêt à chercher leurs tombes pour les couvrir d'un bouquet de fleur. Ils ne méritaient pas ça.
Mais dans tout ça, une question lui restait, une question auquel l'article ne répondait pas : Qu'était il arrivé à cet homme que le Yokai avait emporté ?... Sûrement ne le saurait il jamais.
Le regard vide, il alla pour refermer le classeur quand le passage sur les symptômes lui revint a l'esprit : jalousie extrême, perte du contrôle de soit...
Sa main s'arrêta a mi chemin alors que ses pupilles se dilaterent. Une personne lui vint instinctivement à l'esprit. Drôle, intelligente, belle. Sans défaut. Faites pour lui. Une autre personne lui vint en même temps à l'esprit, gentil perfide, bienveillant voleur, généreux malfaisant, auquel il tenait tant qui pouvait disparaître... ; son meilleur ami.
Un flash lui apparu. Un souvenir de ce qu'il avait fait hier. Il en trembla. Il faillit en vomir.
Un rire résonna alors dans sa tête, comme un lointain écho. Le rire augmenta en intensité jusqu'à lui faire bourdonner les oreilles, jusqu'à qu'il doive se prendre la tête entre ses mains. La douleur le fit presque hurler.
Le rire s'arrêta, la douleur aussi. Puis, il s'entendit parler :
"À mon tour maintenant"
---------------------Fin-------------------
Coucou vous ! C'est votre Pseudine préférée qui vous parle ha ha ;3 J'espère que vos petits cœurs vont se remettre de cette histoire tout à fait adorable, mignonne et douce écrit avec amour par moi-même et mon petit raton laveur favori, Sentainaifu -^-
Et en parlant de nous deux, j'espère que cette collaboration vous aura autant plu qu'à nous hé hé ;3 elle le sait déjà, à force de lui répéter ha ha ×), mais j'ai énormément aimé écrire avec elle, c'était d'ailleurs la première fois que je faisais une collab et je n'aurais pas pu rêver meilleure partenaire -^-❤ alors encore une fois, un énorme merci à elle pour cette superbe expérience et je ne crois pas me tromper en vous laissant entendre que ce n'est peut-être que le début d'une liste d'histoire à d'eux ;3
Je ne vais pas m'étendre plus mais j'espère sincèrement que cette histoire vous aura plu, d'autant qu'il n'y en a pas beaucoup sur les yokai je trouve ;3 Je vous souhaites à tous un super Noël, ou simplement des supers vacances pour ceux qui ne le fêtent pas et qui ont la chance de se prélasser sous un plaid chaud en regardant le froid du dehors -^- allez, zoubiii !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top